31.12.03

Construire une theorie sociale Une pression venant des liens familiaux pourrait faire qu'il y ait une échelle salariale des hommes au-dessus des femmes, par exemple, de façon à ce que la hiérarchie dans l'économie n'entre pas en conflit avec ce qui est central aux relations familiales.
Construire une théorie sociale: théories sociales: "quatre sphères de la vie - politique, économie, parenté et culture ou communauté."
Construire une théories sociale Une théorie est comme une paire de verres fumés. Vous mettez une paire de verres fumés et s'ils sont rouges, tout a une teinte de rouge. S'ils sont verts, tout a une teinte de vert. Ainsi sont les théories. Les théories délimitent votre vision de la réalité et rendent plus facile de voir certains aspects que d'autres, d'être attentifs à certains et même conscient de certains plus que d'autres parce que vous voyez la réalité à travers les concepts et vous voyez les choses sur lesquelles l'accent est mis et vous ne voyez pas ce qui est laissé de côté.
Les fonctions que nous avons identifiées ont besoin d'institutions pour être accomplies Ce sont les caractéristiques innées des êtres humains qui sont en jeu, en d'autres mots qui font que les fonctions que nous avons identifiées ont besoin d'institutions pour être accomplies dans les sociétés humaines. Littéralement ce que nous sommes et ce qu'est notre nature rend inévitable que ces fonctions et les institutions pour les accomplir existeront. Elles n'existent pas parce que les lois de Newton les font exister. Et elles n'existent pas parce que les sociologues les font exister ou une histoire spéciale unique à notre pays les a fait exister. Elles existent parce que nous sommes qui nous sommes. Les gens en ont besoin. Ce sont des fonctions qui doivent être remplies à cause de ce qu'est l'être humain...
Construire une théorie sociale: Il n'y a pas une seule théorie du monde. Construire une théorie est découper le monde, en faire des concepts, comprendre les relations conceptuelles et peut-être que vous avez quelque chose de vrai qui explique et est aussi utile, quelque chose de révélateur, quelque chose qui peut prévoir ou guider.
Introduction L'humain dans son sens riche et complexe n'est pas là en tant que concept fondamental. L'économie néoclassique ne dit pas que les humains sont changés par leur lieu de travail en montrant comment. Elle ne dit pas que les humains sont changés par les transactions des marchés en montrant comment. Elle ne dit pas que les humains sont changés par la consommation en montrant comment. Elle ne dit pas que les humains sont changés par la distribution du revenu, les modes de propriété, les niveaux d'emploi, la division du travail en montrant comment. Elle n'inclut pas de concept pour l'humain, en fait, qui inclus toutes les facettes que ces phénomènes économiques influencent.

30.12.03

Alternatives Economiques Derrière la vogue de la “mondialisation”, il y a l’ambition de comprendre l’interconnexion entre différentes parties du monde, d’expliquer les mécanismes nouveaux qui président aux mouvements de capitaux, des hommes et des cultures, et d’inventer les institutions capables de les réguler.
Alternatives Economiques La mondialisation n’est pas naturelle. Elle est le fruit de compromis, de choix et de non-choix politiques, qui mettent en scène un nombre important d’acteurs. Des affrontements qui ne se résument pas à une bataille entre Etats, marchés et société civile internationale. L’histoire, les théories politiques et l’évolution récente du monde montrent qu’acteurs publics et privés vivent en symbiose plus qu’en opposition. Les transformations des Etats, des sociétés et du capitalisme n’obéissent pas à des logiques contradictoires, mais à des dynamiques conjointes
Alternatives Economiques : le hors-s�rie en vente actuellement Le faux nez du libéralisme est également présent sur le visage des entreprises privées. Nombre de secteurs sont désormais aux mains de quasi-monopoles mondiaux, comme Microsoft, ou d’oligopoles, dont la première stratégie est de minimiser, autant que faire se peut, la concurrence. Et les cartels internationaux se portent bien. D’une manière générale, les entreprises véritablement globales restent assez rares, tant les fonctions aussi essentielles que la recherche-développement ou le financement à long terme restent largement ancrées dans les espaces nationaux d’origine.
Alternatives Economiques : le hors-s�rie en vente actuellement D’une manière générale, des politiques commerciales protectionnistes à la défense des champions nationaux, en passant par le refus de toute ingérence fiscale internationale, le niveau élevé des subventions agricoles et les contraintes sur la circulation des hommes, les pays riches sont loin d’être fidèles aux discours libéraux entonnés avec régularité par leurs dirigeants.
Alternatives Economiques : le hors-s�rie en vente actuellement La mondialisation n’est pas non plus libérale. L’évidence est telle que l’on se demande comment les deux termes ont pu être associés, aussi bien par ceux qui s’en veulent les thuriféraires que par ceux qui s’y opposent. Les deux grandes périodes de mondialisation, au début du XXe siècle et au début du XXIe, sont marquées par une progression rapide, pour la première, et par un poids important des prélèvements obligatoires, pour la seconde. Aujourd’hui, près de la moitié des richesses produites dans les économies des pays industrialisés est prélevée par l’Etat pour être redistribuée.
Alternatives Economiques : le hors-s�rie en vente actuellement Si elle n’est pas nouvelle, la mondialisation n’est pas non plus mondiale. Du paysan chinois au bushman africain, une part importante de la population de la planète ne vit pas à l’heure du temps mondial. Une caractéristique qui n’est pas propre aux pays du Sud. Fernand Braudel avait déjà remarqué que même les zones les plus en prise avec la mondialisation sont « trouées d’innombrables puits, hors du temps du monde ». On peut en être surpris, mais à la question « avez-vous déjà entendu parler de mondialisation ? », 39 % des Luxembourgeois, 38 % des Britanniques, 14 % des Français et 23 % des Européens répondent par la négative.
Le nouvel ordre Internet L’accélération et la fiabilité des réseaux ont changé la manière de communiquer, d’étudier, d’acheter, de s’informer, de se distraire, de s’organiser, de se cultiver et de travailler d’une importante partie des habitants de la planète. Le courrier électronique et la consultation de la Toile placent l’ordinateur au centre d’un dispositif d’échanges (relayé par le nouveau téléphone à tout faire) qui bouleverse tous les secteurs d’activité.

29.12.03

2004 : AURORE OU CRÉPUSCULE?: "Le problème, ce n'est ni le judaïsme, ni l'islam, ni la foi méthodiste, mais la certitude que Dieu souscrit à des projets particuliers et qu'une foi, la mienne, l'emporte sur les autres. Dans une formule terrible, Wystan Hugh Auden (que cite Joseph Brodsky) disait : « ... le problème, ce n'est pas Hitler lui-même, mais la part de Hitler qui est en chacun de nous ». Encore faut-il savoir de quoi nous sommes faits et de quelles horreurs nous sommes capables. Prétendre que les Hitler, les Staline, les Saddam Hussein sont d'un sang autre que le nôtre, c'est méconnaître la nature humaine, se refuser au doute, s'approcher à grands pas du racisme. En sommes-nous si loin?"
Liberté d'expression La liberté d'expression, pour être réellement le reflet d'une vertu démocratique, ne peut se limiter aux opinions que l'on approuve, car même les pires dictateurs sont favorables à la libre diffusion des opinions qui leur conviennent. En conséquence de quoi la liberté d'expression se doit d'être défendue, y compris, et même avant tout, pour les idées qui nous répugnent
Triple dépendance des médias Les exigences de profit et de rentabilité communes à toute entreprise commerciale entraînent, en plus des pressions politiques, un ensemble de contraintes structurelles, et notamment, une triple dépendance des médias, à l'égard de leurs propriétaires, de leurs annonceurs, et de leurs sources d'information, la rentabilité limitant la possibilité d'investigations personnelles.

Propagande médiatique Toutes choses étant égales les intérêts politiques et économiques en jeux influencent de manière importante la façon dont les médias rendent compte de conflits internationaux.

28.12.03

Outils de prospective A propos de ces outils de prospective stratégique, il faut rappeler leur utilité : stimuler l’imagination, réduire les incohérences, créer un langage commun, structurer la réflexion collective et permettre l’appropriation.
Shaping factors, shaping actors En effet, la méthodologie utilisée baptisée “ Shaping factors, shaping actors ” (facteurs structurants, acteurs structurants) est présentée dans un encadré comme "spécifique à la Cellule de Prospective de la Commission, fruit de dix années d'expertises et de contacts. Elle se veut une voie médiane entre les différentes approches existantes, à la fois plus complexe que les méthodes anglosaxonnes classiques et moins mathématique que les outils développés par l'Ecole Française".

27.12.03

L’appropriation intellectuelle et affective constitue un point de passage obligé pour que l’anticipation se cristallise en action efficace. Nous retrouvons ainsi les trois composantes du triangle grec (cf. schéma ci-dessus) : “logos” (la pensée, la rationalité, le discours), “Epithumia” (le désir dans tous les aspects nobles et moins nobles), “Erga” (les actions, les réalisations). Le mariage de la passion et de la raison, du coeur et de l’esprit est la clef du succès de l’action et de l’épanouissement des individus (le corps). On peut aussi donner le même message en couleur : le bleu de la raison froide associé au jaune des sensations chaudes produit le vert de l’action éclatante.
Faut-il des outils complexes pour lire la complexité de la réalité ? Les grands esprits dotés d’une pensée complexe ont su mieux que d’autres trouver des lois relativement simples pour comprendre l’univers.
Le monde change et les problèmes demeurent. Le monde change et les problèmes demeurent. Tel est le constat qui s'est imposé à chaque fois que nous avons retrouvé un problème déjà rencontré cinq, dix ou même quinze ans plus tôt. Il en est ainsi de l'énergie, du transport aérien.. .., et des enjeux des sociétés modernes comme l'emploi ou la formation. L'avantage pour l'homme de réflexion est évident : l'investissement intellectuel passé n'est guère obsolète et il suffit de l'actualiser par des données récentes pour retrouver la plupart des mécanismes et constats antérieurs.
L'histoire ne se répète pas mais les comportements se reproduisent. La nature humaine ne change guère. Capables du meilleur comme du pire, les hommes aspirent à la civilisation mais basculent régulièrement du côté de la barbarie. L'histoire ne se répète pas mais les comportements se reproduisent.
Le conspirateur pro-actif Face à l’avenir, les hommes ont le choix entre quatre attitudes : l’autruche passive qui subit le changement, le pompier réactif qui attend que le feu soit déclaré pour le combattre, l’assureur pré-actif qui se prépare aux changements prévisibles car il sait que la réparation coûte plus cher que la prévention et, enfin, le conspirateur pro-actif qui agit pour provoquer les changements souhaités.
Tout forme de prédiction est une imposture, l'avenir n'est pas écrit mais reste à faire L'avenir est multiple, indéterminé et ouvert à une grande variété de futurs possibles. Ce qui se passera demain, dépend moins de tendances lourdes qui s'imposeraient fatalement aux hommes que des politiques menées par les hommes face à ces tendances. Pour maîtriser le changement et ne pas le subir, les organisations doivent non seulement anticiper correctement (ni trop tôt, ni trop tard) les virages techniques, concurrentiels, réglementaires....mais aussi exceller dans leurs activités et enfin innover sans cesse.
Prospective stratégique Par souci de clarté, on réservera donc l’expression de prospective stratégique aux exercices de prospective ayant des ambitions et des finalités stratégiques pour l’acteur qui l’entreprend.
"Que peut-il advenir ?” La prospective seule est centrée sur le “que peut-il advenir ?” (Q1). Elle devient stratégique quand une organisation s’interroge sur le “que puis-je faire ?” (Q2). Une fois ces deux questions traitées, la stratégie part du “que puis-je faire ?” (Q2) pour s’en poser deux autres : “que vais-je faire ?” (Q3) et comment le faire ? (Q4). D’où le chevauchement entre la prospective et la stratégie.
Les cinq questions fondamentales de la prospective stratégique cinq questions fondamentales : que peut-il advenir ? (Q1), que puisje faire ? (Q2), que vais-je faire ? (Q3), comment le faire ? (Q4) et une question préalable essentielle ( Q0) Qui suis-je ?
Prospective Pour une organisation, la prospective n’est pas un acte philanthropique, mais une réflexion en vue d'éclairer l'action et tout particulièrement celle qui revêt un caractère stratégique.
Irréversibilité "la décision stratégique est soit celle qui crée une irréversibilité pour l'ensemble de l'organisation, soit celle qui anticipe une évolution de son environnement susceptible de provoquer une telle irréversibilité" . La décision stratégique serait donc selon Jacques Lesourne celle susceptible de "mettre en cause l'organisation dans son existence, son indépendance, ses missions, le champ de ses activités principales".
Management “le management, c'est l'art de mettre l'organisation au service de la stratégie”.
Planification La définition de la planification "Concevoir un futur désiré ainsi que les moyens réels pour y parvenir "
Les consultants ont besoin de se différencier en se renouvelant sans cesse sinon dans les approches, au moins dans le vocabulaire utilisé.On pourrait faire la même remarque aujourd'hui avec la prospective stratégique. Chaque concept reprend le précédent, en mettant l'accent sur une dimension ancienne qui apparaît d'autant plus nouvelle qu'elle avait fini par être négligée, puis oubliée. Avec le management stratégique, on a ainsi redécouvert que les hommes et les organisations sont au coeur de la différence entre les entreprises performantes et celles qui ne le sont pas. Une partie du biais introduit par les modes managériales vient du fait que les consultants ont besoin de se différencier en se renouvelant sans cesse sinon dans les approches, au moins dans le vocabulaire utilisé.

25.12.03

La famille La famille apparaît encore comme la structure la plus naturelle et, à ce titre, la cellule de base de la société, alors qu'elle est sûrement la plus construite socialement de toutes les institutions humaines. D'ailleurs, des formes familiales inédites voient le jour qui confirment l'Etat dans son rôle d'ingénieur de l'ordre social. Mais c'est toute la généalogie de la famille qui est ici tracée depuis le Moyen Age, avec les apports respectifs de l'administration, du droit, de l'économie, de la religion ou de la science.

24.12.03

2003 : Mais il n'en reste pas moins vrai qu'à terme, seule la vitesse pourra sensiblement diminuer l'encombrement de l'espace aérien (temps de vol réduit, altitude plus élevée). L'histoire des techniques nous montre enfin qu'une rupture technologique majeure peut survenir et bouleverser l'aviation et l'économie du transport aérien. Cette rupture technologique majeure a peut-être eu lieu le 30 juillet 2002. Ce jour là, des scientifiques australiens ont procédé avec succès à l'essai d’une fusée pouvant voler à près de huit fois la vitesse du son. ..La fusée, baptisée "Hyshot" est parvenue à monter à une altitude de 300 km à Mach 7,6, soit 7,6 fois la vitesse du son. C’est grâce à de l’oxygène absorbée au cours de sa trajectoire que la fusée a réussi cet exploit, redescendant dix minutes plus tard. Ce prototype utilise la technologie « scramjet », pour « supersonic combustible ramjet ». Au lieu de transporter ses réserves d'oxygène, l’avion puise directement l'oxygène dans l'air afin de le mélanger à l'hydrogène pour se propulser. L’objectif des concepteurs d’avions hypersoniques est d’aller jusqu’à Mach 10, soit 12.224 km par heure au niveau de la mer. Toutes les grandes puissances aérospatiales s'intéressent actuellement à cette technologie prometteuse qui pourrait un jour permettre de relier Londres à Sydney en 2 heures, contre 22 actuellement ! Du Flyer des frères Wright au prototype hypersonique Hyshot, à peine un siècle s'est écoulé et pourtant le chemin technologique parcouru est tout simplement vertigineux....
[@RT Flash] 2004: Jacob Koella et ses collègues américains ont ainsi calculé le risque qu'un pathogène donne lieu à une épidémie. Pour simplifier, il s'agit d'étudier le nombre de malades provoqués par le premier cas de contamination humaine. Plus le chiffre est élevé, plus le pathogène pourrait être dangereux à grande échelle. Car plus la bactérie a infecté de personnes, plus elle a eu l'opportunité de subir une mutation génétique et de mieux s'adapter à son hôte humain. Bref, devenue plus "performante" sur l'homme, la bactérie n'en est que plus facilement transmissible.
D'où l'existence "d'épidémies en attente", qui pourraient surgir sans que l'on y soit préparé. Une menace d'autant plus inquiétante, notent deux chercheurs américains qui commentent l'étude dans Nature, que la médecine recourt de plus en plus à des matériaux non-humains pour remplacer des tissus humains. Aussi alertent-ils sur la nécessité de surveiller "l'activation et la recombinaison génétique de rétrovirus qui seraient restés autrement dormants dans le génome humain ou dans les greffes". Et, pour compléter ce sombre tableau, Jacob Koella conclut : "il y a toujours des bactéries qui émergent ; il est très difficile de comprendre comment elles apparaissent.
25 Décembre 2003 au 9 Janvier 2004 Les annonces, à quelques semaines d'intervalle, de la fabrication d'un virus puis d'une protéine artificielle, nous montrent à quel point nous progressons rapidement vers la maîtrise de cette ingénierie du vivant. Dans quelques années, nous serons capables de concevoir et de fabriquer les constituants du vivant, et sans doute même, des organismes vivants complets, qui n'existent pas dans la nature. L'homme disposera alors d'un pouvoir démiurgique et presque sans limites qu'il pourra utiliser pour le meilleur mais aussi pour le pire. Il nous appartient donc de mettre en place rapidement les garde-fous démocratiques, juridiques et éthiques qui devront garantir que cette nouvelle puissance sera utilisée pour le bien commun de l’humanité avec prudence et sagesse.

22.12.03

Auto-organisation évolution Le concept clé auquel a recours cette approche est celui d'auto-organisation. Cette voie nouvelle dans le domaine de l'étude du comportement, faisant de plus en plus souvent appel à la modélisation, est largement motivée par les avancées scientifiques récentes dans le domaine des systèmes complexes, qui ont entraîné dans leur sillage l'idée puissante d'émergence, c'est-à-dire l'idée selon laquelle on peut faire apparaître des structures à un niveau d'organisation supérieur en ne définissant que des lois locales au niveau inférieur. Ce qui rend cette approche particulièrement stimulante, provient aussi du fait qu'elle peut s'appliquer à différents niveaux d'organisation (individus, sociétés, biocénose) et qu'elle permet à chaque fois de montrer qu'un comportement d'une formidable complexité peut émerger à partir d'assemblages de composants extrêmement simples.
Robotique, vie artificielle L’ensemble des mécanismes intéressant l’apparition de la vie, à partir des premières molécules pré-biotiques, se trouve concerné par le phénomène de l'émergence. On peut même aller plus loin et considérer que c’est l’ensemble des mécanismes intéressant l’apparition des formes physiques complexes à partir des composants élémentaires de l’énergie et de la matière qui devrait relever de ce type d’étude. Pourquoi y-a-t-il un univers plutôt que rien, et pourquoi cet univers est-il peuplé de telles formes plutôt que de telles autres ?

21.12.03

Le retour du religieux ? Le retour en force du religieux concerne aujourd'hui le monde entier, l'Afrique, l'Asie, l'Océanie, l'Amérique latine, l'Orient..., sauf l'Europe de l'Ouest et le Québec, qui constituent des îlots qui détonnent. ..."Certains interprètent cette régression du christianisme en Europe de l'Ouest et au Québec comme un déclin passager, d'autres comme un état qui pourrait se généraliser à l'échelle mondiale....les institutions de la croyance sont en crise en Europe de l'Ouest et au Québec. Ce n'est pas le cas dans les pays latins, où le catholicisme reste très populaire. Dans ces contrées, les élites ont déserté la croyance et la pratique religieuse, mais pas le peuple. En Europe de l'Ouest et au Québec, c'est le contraire qui s'est produit. La déchristianisation s'est opérée par le bas, c'est-à-dire par le peuple. On ne peut pas corréler cette crise avec le niveau de vie car le cas américain infirme cette hypothèse. Aux États-Unis, le religieux est aujourd'hui omniprésent et même structurant politiquement." ...

Le XVIIIe siècle avec l'idée de progrès, le XIXe avec l'espoir scientiste ont intronisé des religions séculières. Nous vivons la fin de cette parenthèse, mais comme les collectivités ont un besoin ardent de croire, je ne suis pas sûr que nous changions d'élément. Les religions ont été, au dernier siècle, sécularisées ou mises à l'horizontal dans les religions politiques, telles que le communisme, le fascisme, le nationalisme, qui ont été de véritables religions sans Dieu. On peut donc penser que le religieux ne nous avait jamais abandonnés, simplement il s'était masqué. Il revient vers nous à visage nu. Le recul des idéologies suscite la remontée des messianismes traditionnels. Car il y a une chose qu'on ne peut pas tuer, c'est l'espérance. Si elle n'est plus sur terre, il faut qu'elle trouve une porte de sortie vers le ciel.... Le christianisme des prochaines décades sera une religion qui aura assez peu à voir avec le christianisme de l'époque du roi Louis XIV ou avec celui du XIXe siècle. Ce sera plutôt une sorte de moralisme très proche de l'Évangile, où les dogmes trinitaires, les dogmes de l'Immaculée Conception et de l'infaillibilité papale se porteront sans doute mal. Mais, après tout, si Dieu s'est métamorphosé, on peut imaginer que Jésus-Christ aussi.

20.12.03

La culture continue à évoluer Aujourd’hui, l’évolution naturelle de l’homme est terminée car tous les facteurs naturels de sélection sont sous contrôle culturel. Tous les facteurs qui pourraient influencer la fécondité ou la mortalité infantile sont soit maîtrisés soit dépendants de facteurs géopolitiques, économiques ou religieux. En revanche, la culture continue à évoluer : les lois évoluent, mais aussi l’art, les technologies, les réseaux de communication, les structures de pouvoir, et les systèmes de valeurs qui deviennent de plus en plus intégrateurs.
Culture On ne sait plus exactement si c’est l’homme qui a propulsé la culture ou si c’est la culture qui a tiré l’homme hors de son origine purement animale, vers autre chose.

19.12.03

[@RT Flash] 2003: La population mondiale, actuellement de 6,3 milliards de personnes, pourrait atteindre neuf milliards en l'année 2300. Cette estimation, publiée mardi par le département des affaires économiques et sociales des Nations Unies, correspond à un "scénario moyen" basé sur l'hypothèse que la fertilité sera de deux enfants par femme.

En 2300, selon ce "scénario moyen", la part de la population de l'Afrique dans la population mondiale sera de 24%, le double de ce qu'elle est aujourd'hui. L'Inde, la Chine et les Etats-Unis resteront toujours les pays les plus peuplés. En revanche, la population de l'Europe, 12% de la population mondiale aujourd'hui, n'en représentera plus que 7%. La population mondiale continuera aussi à vieillir rapidement: l'âge moyen, 26 ans en 2003, atteindra presque 50 en 2300. Le nombre des personnes âgées de 60 ans ou plus qui représente aujourd'hui 10% de la population représenteront alors 38%. Et le pourcentage de la population âgée de 80 ans ou plus, qui est actuellement de juste 1%, sera de 17%.

En revanche, si la fertilité devait tomber à 1.85 enfants par femme, la population mondiale dans trois siècles serait de 2,3 milliards. A l'inverse, si le taux de fertilité était de 2,35, le nombre d'habitants de la planète atteindrait 36,4 milliards. Dans le "scénario constant" — le niveau de fertilité reste le même qu'aujourd'hui (2.68) —, la population mondiale atteindrait 244 milliards en 2150 et 134 milliers de milliards en 2300, ce qui, selon l'étude, "indique clairement que les actuels niveaux élevés de fertilité ne peuvent pas se maintenir indéfiniment".
[@RT Flash] 2003 Malgré des dizaines d'années d'études, les généticiens ne comprennent toujours pas ce qui fait la différence entre l'homme et le chimpanzé, alors que ce dernier partage avec lui 99 % de gènes communs. Pas facile à comprendre car «la mutation d'un seul gène peut améliorer les performances d'un individu ou donner un monstre», souligne l'anthropologue André Langaney. Une récente étude publiée dans la revue Science par une équipe américaine dirigée par Andrew Clark, de l'université Cornell à New York (E.-U.), montre qu'à partir d'un ancêtre commun à l'homme et au chimpanzé l'évolution se serait effectuée beaucoup plus rapidement dans la lignée humaine que chez le singe.

[@RT Flash] 2003 L'examen de très anciennes bulles d'air piégées dans la glace de l'Antarctique montre que l'activité humaine au temps de la préhistoire a commencé à changer le climat de la planète plusieurs milliers d'années avant la révolution industrielle, affirme une étude américaine publiée ce mois-ci dans la revue "Climatic Change".Il y a 8.000 ans, le taux de dioxyde de carbone dans l'atmosphère a commencé à augmenter alors que l'homme se mettait à couper des forêts, planter des cultures et élever du bétail, a expliqué mardi le Pr Bill Ruddiman, de l'Université de Virginie. La concentration de méthane a pour sa part commencé à grimper il y a 3.000 ans.
[@RT Flash] Lettre #270 du 20 au 24 Décembre 2003: "Grâce aux progrès de la microscopie électronique, notamment avec l'invention du «microscope à effet tunnel» en 1981, les physiciens disposent maintenant de toute une gamme d'outils qui leur permettent, non seulement de voir la matière à l'échelle atomique, mais surtout de la manipuler et de créer de toutes pièces ce qu'il est convenu d'appeler des nano-objets (du grec nano, qui signifie un milliardième). "

18.12.03

eXtremis.tv Selon les organismes spécialisés des Nations Unies, seulement 2,5 % de l’eau sur la terre n’est pas salée, donc propre à la consommation humaine, mais les deux tiers de ces réserves d’eau potable sont emprisonnées dans les glaciers et calottes polaires. Environ 20 % du reste est situé dans des régions éloignées, difficiles d’accès. Une bonne partie des précipitations, souvent par manque de gestion appropriée et de techniques de stockage, échappe à l’utilisation. Les humains n’ont donc accès qu’à 0,08 % de toutes les réserves d’eau sur la Terre. Pourtant, on estime que d’ici 20 ans, les besoins en eau augmenteront de 40 %. Et comme 70 % de l’eau que nous utilisons est consacrée à l’agriculture, on comprend dès lors l’importance stratégique que revêt l’eau pour tous les États du monde.

16.12.03

IndEsens - Le site: "Ce cortège de principes reçoit différentes lectures, plus ou moins intéressées. Deux courants principaux s’opposent autour de la notion de «développement durable». Pour les lobbies industriels, la production de richesses implique inévitablement la destruction d’une partie des ressources naturelles de la planète. Mais cette destruction ne lèserait pas pour autant la génération suivante, qui hériterait de techniques nouvelles, supposées compenser la perte du capital naturel détruit. La succession des générations et l’économie des sociétés sont ainsi conçues comme une destruction continue des ressources naturelles, auxquelles se substitueraient des compétences techniques compensatrices. Cette interprétation, qui occulte le facteur nature de la problématique, vide le «développement durable» de toutes contraintes écologiques.
L’interprétation forte en revanche lie la durabilité du développement au renouvellement du capital naturel. Il s’agirait de préserver le dynamisme de nos sociétés sans pour autant continuer à détruire l’environnement. Défendue au nom du «réalisme politique» par la majorité des ONG et des partis verts, cette interprétation ne peut s’imposer parce qu’elle ne questionne pas les implications de l’expression «développement durable». Elle peine à reconnaître le lien entre croissance et développement, et s’enlise à vouloir maîtriser la catastrophe écologique en cours."
IndEsens - Le site: Les premières interrogations sur la non-durabilité du développement industriel datent du XXème siècle. Dans les années 1970, la notion d’éco-développement avait déjà connu un premier succès d’estime, mais ce n’est que dans les années 1980 que l’expression même de sustainable development («développement durable») apparaît dans un cadre diplomatique et international. La notion connaît une large diffusion après le rapport Brundtland remis en 1987 par la Commission mondiale sur l’environnement et le développement. C’est ensuite le Sommet de la Terre, organisé en juin 1992 à Rio, qui la consacrera et l’inscrira sur l’agenda international. Mais dès 1997, ses défenseurs connaîtront leur premier échec avec le refus américain de ratifier le protocole de Kyoto sur la limitation des émissions de gaz à effet de serre. Bien que l’objectif retenu par ce protocole soit relativement modeste (baisse de 5,2% par rapport au niveau de 1990 de la production de CO2), sa mise en œuvre s’est heurtée à un mur. L’administration Bush, sous prétexte de défendre l’american way of life, continue à miser sur les initiatives spontanées des industriels, en les appelant à davantage de respect pour l’environnement. D’innombrables palliatifs sont proposés chaque année : création d’un marché des droits à polluer, de puits sous-marins de CO2, installation dans l’espace d’écrans filtrant les rayonnements solaires, augmentation par mutation génétique du potentiel d’absorption de CO2 des plantes… Le principe de précaution, lui, reste lettre morte, voué pour le moment à orner les rapports du très sérieux Groupe Intergouvernemental sur l’Evolution Climatique. Acrobatie logique comparable à la quadrature du cercle, le «développement durable» demeure pour le moment un mythe, qui nourrit les discours rassurants d’une classe politique en mal d’engagement, perdue dans les marécages du néolibéralisme triomphant. En attendant la catastrophe…

15.12.03

L'économie de marché Certes, il ne doute pas que l'économie de marché, fondée sur une mise en relation de l'ensemble des facteurs économiques par les prix, est bien supérieure à toute économie centralisée qui se contente de fixer des quantités de production que rien ne relie.
Sélection darwinienne Dans ce monde s'opère une sorte de sélection darwinienne des produits de l'esprit humain, avec des rétroactions massives sur le monde transformations de la matière et le monde croyances et actions.
si un cataclysme détruit la plupart des objets techniques de la planète, à l'exception de notre capacité à apprendre et de nos bibliothèques, la société pourra se reconstruire à partir de ces traces objectives ; 2) si ce cataclysme détruit aussi les bibliothèques, cela sera impossible.
Le modèle des « trois mondes » Le modèle des « trois mondes » : 1) le monde de la matière et de la vie ; 2) le monde des états de conscience et des dispositions à agir, par lesquels l'homme tente de donner sens au précédent ; 3) le monde des produits de l'esprit ou de la connaissance objective (systèmes théoriques, problèmes et problématiques, arguments critiques et états de discussion) qui sont recelés dans les livres et les bibliothèques. Le monde 2 est issu du monde 1 et engendre le monde 3 qui rétroagit sur les précédents. Tout particulièrement, le monde 3 est aussi objectif que les autres et peut être considéré comme une niche écologique autonome partiellement abstraite (puisque les livres et bibliothèques sont bien concrets).
Elimination des énoncés scientifiques erronés Alors que Popper considère le développement des connaissances comme un processus continu d'élimination des énoncés scientifiques erronés à l'aide de tests rationnels, Kuhn estime au contraire qu'il s'agit d'un processus discontinu d'affrontements de paradigmes antagonistes (façons différentes de voir le monde).
Intervention des dieux La Grèce de Platon est encore composée de sociétés tribales, regroupées en cités rivales, qui ne cessent d'imputer le cours des phénomènes naturels et des affaires humaines à l'intervention des dieux. Mais de fortes tensions sociales y percent déjà du fait de la croissance démographique et de l'intensification du commerce : l'une accentue les rivalités au sein même des classes supérieures ; l'autre favorise l'initiative individuelle et l'enrichissement matériel. Ces tensions sont sources de malaises qui ébranlent ce type de société.
Historicisme Par ce terme, il désigne les théories selon lesquelles l'histoire de l'humanité a un sens et donc une fin prévisible, dès lors qu'elle serait régie par des lois naturelles à l'instar des phénomènes physiques ou biologiques. Pour lui, cette conception est 1) holiste, en considérant la société comme un tout dans lequel l'individu compte peu ; 2) organiciste, en assimilant celle-ci à un organisme qui se développe et évolue selon un processus naturel ; 3) déterministe, en faisant des individus les spectateurs d'une réalité sur laquelle ils n'ont aucune prise ; 4) et finalement propice à toutes les manipulations totalitaires qui identifieraient leurs objectifs de domination aux lois de la nature et de l'histoire.
Le souverainisme américain Nous nous sommes trompés parce que nous pratiquons un peu trop la politique de l'autruche et que nous n'avons pas vu venir ce nationalisme américain. Tout cela est tellement éloigné des mentalités européennes: l'acceptation de la force armée, la peine de mort, le rapport entre l'individu et le groupe, le mélange entre le religieux et le politique.
«Le souverainisme américain est durable» - La Libre: "Ce que j'appelle «hyperpuissance», c'est le sentiment que les Etats-Unis sont devenus trop puissants, qu'ils ont de trop lourdes responsabilités dans le monde et que, par conséquent, ils ne se soumettent plus aux mêmes règles que les autres."
IndEsens - Le site L’économie dans son aspect biophysique, c’est-à-dire le processus de production, de distribution et d’élimination des ressources naturelles, génère des modifications profondes de la planète, qu’on ne peut occulter des débats sur les politiques environnementales.
IndEsens - Le site Désormais devenus une «force géophysiologique», nous avons acquis le pouvoir d’altérer de manière irréversible et incontrôlable les mécanismes régulateurs de la biosphère.
IndEsens - Le site Selon les prévisions démographiques établies récemment, à l’horizon 2050, nous serions huit à douze milliards. Par ailleurs, le mode de vie occidental moderne, fondé sur la mobilité et la consommation toujours croissante des ressources naturelles, est en passe de s’imposer à l’ensemble de la planète. Les effets conjugués de ces deux tendances provoquent de manière visible déjà depuis une vingtaine d’années ce que les scientifiques appellent le changement global, c’est-à-dire des modifications anormalement rapides de la biosphère. Depuis la seconde moitié du XXème siècle, nombre de courbes figurant nos activités et les pressions qu’elles exercent sur le milieu connaissent une croissance exponentielle.
IndEsens - Le site La définition du «développement durable» cherche par ailleurs à résoudre le problème de l’équité entre les générations. Le «développement» est «durable» si les générations futures héritent d’un environnement de qualité au moins égale à celui qu’ont reçu les générations précédentes.
IndEsens - Le siteTout «développement» qui se prétend «durable» doit garder trois principes en ligne de mire : précaution (prévention plutôt que réparation), solidarité entre les générations et entre les peuples, participation de toutes les populations aux mécanismes de décisions.
IndEsens - Le site Dans son rapport intitulé «Notre avenir à tous», la CMED écrit que «[le développement durable] est celui qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs», ce qui implique qu’on ne mette pas «en danger les systèmes naturels qui nous font vivre : l’atmosphère, l’eau, les sols et les êtres vivants».

12.12.03

[@RT Flash] Lettre #269 du 13 au 19 Décembre 2003: "En dix ans, le trafic aérien mondial a progressé de 50 % (aujourd'hui 1,6 milliard de personnes transportées chaque année et 40 % des exportations de produits manufacturés en valeur transitent par voie aérienne). Le secteur du transport aérien représente aujourd'hui plus de 600 milliards de dollars de chiffre d'affaires mais depuis deux ans, le secteur aérien connaît la plus grave crise de son histoire, à cause des attentats du 11 septembre et de la récession économique, et les grandes compagnies mondiales ont perdu 25 milliards de dollars et 400.000 emplois."

10.12.03

La science met en évidence l'interconnexion des systèmes et la convergence des domaines mais il se trouve de moins en moins de scientifiques ayant un profil suffisamment polyvalent pour proposer des théories dotées d'un pouvoir explicatif élargi.
OCDE Observateur: Les progrès de l'éducation : étudier les signes Les tendances qui se manifestent dans le domaine de l’éducation constituent un sujet d’observation à part entière, nécessitant beaucoup de patience. Pourtant, un examen attentif de l’évolution des performances au cours de la dernière décennie permet de constater plusieurs changements assez intéressants...Dans les sociétés actuelles, régies par le savoir, l’éducation constitue, pourtant, une ressource primordiale. En termes quantitatifs, lorsque l’on cumule les dépenses des secteurs public et privé, ce poste absorbe 5,9 % du PIB des pays membres de l’OCDE....puisque plus d’un tiers des jeunes reçoit, aujourd’hui, une formation de niveau universitaire dans plusieurs pays européens, notamment au Royaume-Uni et dans certains pays nordiques...Outre la croissance continue des systèmes d’enseignement, les années 1990 ont été marquées par deux autres tendances récentes. La première concerne l’avance rapide prise par les femmes par rapport aux hommes en termes de formation ainsi que la disparition dans de nombreux domaines de toute trace de « supériorité » masculine en la matière. Dans la majorité des pays membres de l’OCDE, la probabilité, pour les jeunes femmes, d’obtenir un diplôme universitaire est, aujourd’hui, plus élevée que celle des jeunes hommes.
Notion d’attracteurs Cette notion d’attracteurs est le concept fondamental de la méthode Systèmes complexes. Elle contredit l’intuition que la dynamique d’un système complexe serait obligatoirement compliquée. Elle explique qu’un système complexe peut s’auto-organiser au cours du temps, en ne sélectionnant qu’une très petite fraction des configurations qui lui sont a priori accessibles.
Différentes types de trajectoiresOn peut considerer les phases de stabilité d’une société traditionnelle comme un exemple de point fixe, les cycles économiques comme un exemple d’orbites périodiques et une période plus chaotique analogue à la transition dans l’ex-URSS ces dernières années comme un troisième type de situation globalemnt désordonnée.
Dynamique Le terme de dynamique est équivalent à celui d’évolution. Comme en physique, on déduit le comportement global d’un système en intégrant les processus élémentaires décrivant les interactions entre ses composants. La prise en compte de ces interactions conduit à définir des trajectoires dans un espace de configurations.
Plus prosaïquement, on peut concevoir l’histoire d’une société comme l’ensemble des micro-histoires des personnes la composant. Une configuration est l’ensemble des situations vécues par chacun des membres de la société. Chaque situation individuelle pourrait se traduire par exemple un ensemble d’états, de statuts et de rôles. Au cours du temps les situations évoluent, et ce que nous appelons trajectoire est l’évolution temporelle de l’ensemble des situations.
Contexte Parmi les hypothèses les plus importantes de ces modèles, on se place toujours dans un contexte: 1) de rationalité limitée: les agents n’ont pas accès à une conaissance parfaite du monde, ils construisent leur opinion à partir de celles des autres et de leur expérience personnelle.
2) Il n’y a pas de décideur central, omniscient, ou prenant en compte l’intérêt de tous; chacun agit en fonction de son opinion et de son intérêt personnel ou celui de son groupe. Ceci n’exclut pas l’existence de normes de comportement, mais celles-ci ne sont pas des données.
3) Nous ne faisons pas non plus l’hypothèse d’un optimum global qui guiderait la dynamique: tout n’est pas “pour le mieux dans le meilleur des mondes”.
Institutions sociales en termes d’attracteurs Le fondement de la méthode Systèmes complexes et de son application aux Sciences Humaines et Sciences Sociales est l’interprétation des institutions sociales en termes d’attracteurs (voir plus loin) de la dynamique des interactions entre les agents individuels. La sélection des comportements individuels en terme de routines correspond déjà à un mode d’organisation socio-cognitive. Les résultats au niveau global des routines comportementales des agents se traduisent aussi en termes d’institutions sociales.
Organisation à un niveau globalPourquoi ces systèmes dont la composition est si variée, et variable, arrivent-ils à maintenir un large degré d’organisation à un niveau global, le niveau social, leur permettant de coordonner les actions des agents et de faire face aux défis de leur environnement? Le problème posé est celui des institutions au sens large: non seulement ce que le langage courant reconnait comme institutions, état, banque, religion..., mais aussi le langage, les normes de comportement, les routines qui contrôlent non seulement les choix et les actes des individus, mais qui assurent aussi des fonctions de coordination.
Les systèmes sociaux Les systèmes sociaux sont complexes, car composés de multiples agents différents impliqués dans toutes sortes d’interactions mutuelles sans compter les interactions avec leur environnement. Malgré ces complications au niveau de la description des individus, ils sont néanmoins descriptibles à un niveau plus global, par exemple celui de la société toute entière. L’approche Systèmes complexes des Systèmes sociaux réels consiste en ce passage du local au global et en particulier à la compréhension des processus d’organisation.
programme national Systeme Complexes en SHS l’étude de l’origine, de la diversification et de l’évolution des langues : émergence de conventions linguistiques, processus de transformation internes (grammaticalisation, réanalyse, etc.) et externes (diffusion lexicale, emprunts, etc.), l’étude de l’organisation sociale de l’espace : systèmes de transports, mouvements démographiques, etc, l’étude des institutions socio-politiques : émergence et évolution de ces institutions, l'étude des systèmes « idéels » : émergence et diffusion des systèmes de représentation et de croyances, développement des savoirs, etc.
programme national Systeme Complexes en SHS l’étude de systèmes économiques (organisation et fonctionnement des marchés, des entreprises, etc.), en tant que systèmes dont la dynamique globale résulte de l’interaction d’agents à rationalité limitée poursuivant des objectifs différents.

programme national Systeme Complexes en SHS Il existe donc toute une panoplie de méthodes et de techniques qui sont aujourd’hui disponibles pour analyser les comportements complexes de collectivités humaines : il est clair que l’adaptation de ces méthodes et de ces techniques aux différentes disciplines des SHS constitue un enjeu majeur pour les années à venir.
programme national Systeme Complexes en SHS Depuis les années 90 les systèmes multi-agents à rationalité limitée (Axelrod, Epstein, etc.), facilitent la modélisation de phénomènes sociaux (émergence de conventions, évolution de systèmes économiques, etc.).
programme national Systeme Complexes en SHS Les premières approches "systèmes complexes" remontent aux années 40 avec le problème de l'autoreproduction (Von Neumann) et les réseaux de neurones formels (Mc Cullochs et Pitt). Au cours des années 70 et 80, mathématiciens (Thom), physiciens du non-linéaire (Haken, Prigogine) et de la mécanique statistique (Anderson) se sont intéressés aux phénomènes d'auto-organisation avec l'idée de généraliser aux systèmes biologiques l'idée que les propriétés globales émergentes de ce type de systèmes ne pouvaient être obtenues directement en moyennant les propriétés des éléments en interaction, comme le font les méthodes les plus traditionnelles de la physique.

programme national Systeme Complexes en SHS Le champ des applications de la théorie des systèmes complexes est extrêmement vaste : il touche de larges secteurs de la physique (systèmes désordonnés, phénomènes de percolation, etc.), de la biologie (système gènes-protéines, système immunitaire, systèmes écologiques, etc.), ainsi que l’ensemble des sciences cognitives et l’ensemble des sciences économiques et sociales. En particulier la plupart des objets d’étude dans le champ des sciences de l’Homme et de la Société relèvent a priori de cette problématique.
Simplifications? Pourquoi faudrait-il alors accorder une supériorité aux simplifications apparentes permises par un modèle formel si ces simplifications doivent se payer au prix d’une perte d’intelligibilité du phénomène perçu complexe qu’il assure représenter ?

9.12.03

Documents des ateliers George Soros estime que les affaires humaines relèvent de connaissances plus volatiles qui reflètent l’interaction constante de nos perceptions, décisions et actions : dans ces conditions, les marchés, qui constituent l’un des ressorts des sociétés modernes, ne peuvent être qu’instables et appellent d’autres instances de régulation.
Notes de Lectures MCX: Nous vivons un moment passionnant de remise en cause des fondements, méthodes et approches de la réflexion humaine en général, et de ce que l'on appelle la science plus particulièrement.
Notes de Lectures MCX Nous n'en avons pas fini avec ce simple à partir duquel nous sommes censés pouvoir retrouver le complexe, avec la causalité linéaire, avec la logique du tiers exclu, bref avec cette idée grandiose et dangereuse selon laquelle la "réalité" que l'on observe et que l'on cherche à comprendre est de l'ordre de la machine et du mécanisme, plutôt que de l'ordre de l'entité vivante
La complexité... (Note de lecture) Il n’est pas de science digne de ce nom qui puisse se prétendre étrangère à la complexité, car toutes répudient les modèles linéaires, aucune n’est définitive, aucune n’est fermée sur elle-même, toutes s’inscrivent dans une perspective évolutionnaire totalement ouverte.
La complexit�, vertiges... (Note de lecture)Aujourd’hui, dit-il, la science est en train de proposer le plus grand récit qui ait jamais été raconté depuis l’origine des hommes, celui des origines (du big bang et même avant le big bang) jusqu'à la vie, l’intelligence et la conscience. C'est cette histoire qui, a elle seule, suffit à fonder la complexité.
Analyse Cette étude des mécanismes en chaîne fermée permet de comprendre les plages de stabilité des systèmes et les conditions qui permettraient de les détruire. Par exemple, les citoyens acceptent de payer l'impôt jusqu'aux limites du supportable. Au-delà, ils se révoltent et tentent de détruire le système qui les assujettit. A trop vouloir tondre le mouton, on finit par l'écorcher...·
1)L'analyse des données dont la technique la plus populaire est l'analyse factorielle des correspondances qui fait coïncider des données objectives (par exemple des individus Monsieur X, Mademoiselle Y, etc.) avec des données subjectives (leur opinion politique, leur mode de consommation, leurs valeurs morales et religieuses, etc.)2) L'analyse structurelle qui cherche à établir l'architecture générale d'un système en étudiant directement les relations entre ses éléments. Le tablier des pouvoirs est l'une des formes d'une telle démarche. 3) La dynamique de systèmes qui étend au domaine des sciences humaines les règles de la cybernétique mises au point durant les années quarante et cinquante pour l'aérospatial, l'électronique, les systèmes d'armes. L'application la plus célèbre de la dynamique de systèmes fut le rapport du Club de Rome qui au début des années soixante-dix, fit frémir bien des consciences éclairées.

Analyse de système L'analyse de système(s) est, en revanche, un outil d'aide à la décision ayant pour but de modéliser des situations complexes et interactives. L'analyse de système s'efforce de rendre compte des relations qui existent entre éléments d'un même ensemble isolable dénommé système. Elle se caractérise par le mélange du quantitatif (mesurable) et du qualitatif (c'est-à-dire des valeurs subjectives qui servent à apprécier et mesurer).
Analyse de système: éclaircissements: "La théorie des systèmes est une démarche globaliste et épistémologique, visant à identifier les grands invariants conceptuels dans les diverses disciplines scientifiques."

8.12.03

Redistribution des cartes Au cours des sept dernières années, une redistribution des cartes semble s’être opérée au détriment du Japon et del’Amérique latine et au profit des Etats-Unis et des pays d’Asie en voie d’industrialisation. On ne peut donc dire que la croissance a profité surtout aux riches, mais elle demeure encore très inégalement répartie. Les chiffres de l’Afrique font en partie illusion, car elle est sauvée par les bonnes performances de l’Afrique du Nord et de l’Afrique du Sud, mais le reste du continent tend à s’enfoncer.

5.12.03

Le monde en 2004 ll faudra suivre l’Argentine et le Brésil pour une autre raison. Si Kirchner et Lula réussissent – éventuellement rejoints par le Chilien Ricardo Lagos –, ils auront créé un pôle d’attraction économique et politique hors de la sphère des Etats-Unis. En 2003, Jacques Chirac et Gehrard Schröder ont tenté de donner à l’Europe une voix différente de celle de Washington. De même, la Chine poursuit sa politique de petits pas – l’ouverture, les Jeux olympiques, etc. – pour se donner les moyens d’être un pôle d’attraction régional. Bref, on assiste peut-être à l’émergence d’un monde vraiment multipolaire, en partie du fait de l’agressivité de l’Oncle Sam.

4.12.03

Definitions

Planification: processus rationnel de prise de décision et de contrôle, centré sur l'allocation des ressources en fonction d'objectifs fixés (orientation "top/down").

Planification stratégique: processus de gestion du changement organisationnel, centré sur le développement d'une organisation, de ses ressources humaines, de ses structures et systèmes. Approche également développée pour rendre possible et prendre en compte l'initiative (combinaison orientations "top/down" et "bottom/up").

Prospective: processus d'exploration des futurs possibles dans toutes leurs dimensions, à l'aide de scénarios probables, intégrant l'analyse de l'impact socio-économique des décisions et des objectifs fixés, et définissant les éléments clés susceptibles d'introduire des ruptures ou des changements forts. Approche tournée vers les questions stratégiques, bien plus que vers les problèmes opérationnels, contrairement à la planification.

Les rôles de la planification, de la planification stratégique et de la prospective sont donc interconnectés. Plus la prospective - qui intervient en amont du processus - sera précise, plus la planification sera efficace et plus la planification stratégique pourra se concentrer sur l'exploitation des opportunités et l'évitement des dangers créés par l'environnement.

2.12.03

La prospective en education : Faire de la prospective c'est donc se poser – au moins – trois questions: où souhaitons-nous aller? Où avons-nous les moyens d'aller? Avec quelles conséquences? Le processus de réflexion et de concertation pour trouver des réponses à ces questions étant tout aussi essentiel que le résultat lui-même.
La prospective en éducation au sein des États membres de l'Union européenne: "Les changements générés par l'environnement s'enchaînent en effet bien plus rapidement que ceux décidés au niveau des structures et des comportements. Cet effet retard se traduit par un décalage quasi permanent des structures par rapport à leur environnement. S'adapter ne suffit plus, il faut anticiper. "
La Terre avant l'Homme Les grandes étapes de l'humanité.
Octobre 2003: huit milliards d'hommes sur la Terre... en 2025! Depuis les années 1970, l'Europe a un solde migratoire positif avec le reste du monde... C'est la première fois que cela se produit depuis l'arrêt des invasions hongroises en 955, soit mille ans plus tôt!
Octobre 2003: huit milliards d'hommes sur la Terre... en 2025! Selon les plus récentes prévisions, notre planète devrait porter un peu moins de huit milliards d'êtres humains en 2025 (au lieu de 6,3 milliards aujourd'hui).
Octobre 2003: huit milliards d'hommes sur la Terre... en 2025!: "Au terme d'un siècle de croissance très rapide, la population mondiale est en voie de stabilisation. Pour l'Europe et les régions les plus affectées par le ralentissement démographique, ce phénomène n'est pas dénué de risques"
UniWeb Trente ans après, quels enseignements peut-on encore tirer du coup d’Etat au Chili? Pierre Galand en est convaincu : le putsch militaire qui renversa le gouvernement du socialiste Salvador Allende est l’un des événements marquant le début de la fin du multilatéralisme...Les Chiliens étaient l’avant-garde de ce que peut être le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et de leurs ressources naturelles: d’autres peuples, comme ceux du Mexique, de l’Algérie ou de la Guinée, visent le même processus à la même époque. Après le Chili, le modèle de militarisation est appliqué dans d’autres pays de l’Amérique latine, mais il se retrouve également au niveau planétaire.
Forwarded by UniWeb Plusieurs évaluations estiment, sur les deux dernières décennies, le solde net des transferts, entre Nord et Sud, à 370 milliards de dollars, au détriment du Sud .
Défis Sud A quoi sert donc l’Aide publique au développement (APD) ? Au départ, ses objectifs étaient multiples mais la recherche du développement n’était pas nécessairement la priorité des bailleurs de fonds, puisque d’autres intérêts entraient en compte. Après les indépendances, et dans un contexte de rivalités Est–Ouest, l’APD servait essentiellement d’instrument pour maintenir des relations privilégiées avec la métropole. Le développement fut alors considéré comme secondaire. L’aide était un élément stratégique dans la confrontation entre camps communistes et capitalistes. Avec la disparition progressive de ces rivalités, le modèle de développement prôné par les institutions internationales, d’inspiration libérale, dominera : ouverture des marchés, privatisations, non-intervention des Etats, équilibre budgétaire et arrêt des subventions. Les premiers Plans d’ajustement structurel apparaîtront dans les années 80. Ils favoriseront le développement des économies et la réduction du déficit public.
Le nouveau capitalisme Le nouvel ordre capitaliste a dû conquérir les esprits autant que les corps. Un déferlement de métaphores individualistes et marchandes n’a donc épargné ni les discours officiels, ni les travaux universitaires, ni les programmes de télévision. Chacun à sa place, sondeurs, gouverneurs de banque centrale et industriels participèrent au travail de conditionnement. Car il fallait que le marché entre dans les têtes. En cassant les solidarités collectives, le démantèlement des lois de protection sociale a garanti le résultat.
FuturiblesAux risques naturels (séisme, tornade, inondation, incendie…) et industriels s’ajoutent désormais de nouveaux risques de nature technologique, sociale, géopolitique… vis-à-vis desquels nos sociétés – a fortiori nos villes – sont de plus en plus vulnérables." La ville à risques " dont nous parlera Thierry Paquot, est particulièrement vulnérable au risque en raison de la concentration des activités et des hommes qui se trouvent en outre reliés par des réseaux de plus en plus denses et fragiles. Quelle politique de prévention, de précaution peut être adoptée aussi bien dans la mégalopole du futur que dans les espaces urbains diffus ?

28.11.03

[@RT Flash] Lettre #267 du 29 Novembre au 5 D�cembre 2003 Le coût économique des attentats du 11 septembre dernier pour la ville de New York se situe entre 83 et 95 milliards de dollars. Or, selon les services de renseignement américains, la préparation des attentats du 11 septembre 2001 aurait coûté au plus 300.000 dollars à Al Qaida. Cela signifie que le coût économique global de l'attaque contre le World Trade Center est 250.000 fois supérieur à la "mise" investie par les terroristes. Sur le plan des pertes humaines, un calcul macabre mais éclairant, montre que chaque victime n'a coûté que 100 dollars aux terroristes.
Rapport coût-dommages humains : "En faisant définitivement voler en éclat le mythe d’une Amérique invincible et invulnérable sur son territoire, ces attentats ont modifié la nature de la donne stratégique mondiale et ont inauguré l’irruption d’un type de conflit radicalement nouveau dont le théâtre spatio-temporel est à la fois diffus et sans limites et dont les causes ne sont plus de classiques enjeux territoriaux ou la convoitise des richesse de l'adversaire, mais l’annihilation à n'importe quel prix et par n'importe quel moyen d'un système de valeurs. Paradoxalement, c’est au moment où les Etats-Unis accèdent au statut de seule hyperpuissance impériale de la planète qu’ils sont confrontés, et avec eux l'ensemble de nos démocraties occidentales, à une menace nouvelle et redoutable face à laquelle toutes les réponses conventionnelles et unidimensionnelles du passé sont inefficaces. L'un des aspects radicalement nouveau des attaques du 11 septembre 2001 concerne le rapport coût-dommages humains et matériels de ces opérations qui, comparé à ce même ratio pour une guerre conventionnelle, est extraordinairement favorable au terrorisme international. "

24.11.03

DURE SEMAINE POUR LES UTOPISTES: "Alors? Craignons que l'on soit en train de banaliser l'armement nucléaire comme au temps de la guerre froide. Constatons, d'autre part, que l'arme nucléaire s'incarne selon plusieurs natures : il y a le bon nucléaire et le vilain nucléaire. Le bon nucléaire appartient à l'axe du Bien et il constitue un rempart de la démocratie; le vilain nucléaire, c'est celui des pays qui composent l'axe du Mal. Le bon nucléaire n'est pas soumis aux inspections, car l'axe du Bien, même s'il est le seul à avoir déjà utilisé l'arme nucléaire, est au service des valeurs les plus admirables de la démocratie; le vilain nucléaire, lui, doit être gardé sous haute surveillance."

21.11.03

Lettre #266 du 22 au 28 Novembre 2003 Des chercheurs américains ont réussi à créer de toutes pièces un virus artificiel, à partir de gènes de synthèse, fonctionnant à l'identique d'un virus simple existant à l'état naturel, qui s'attaque aux bactéries, selon des travaux rendus publics jeudi par les chercheurs.Les scientifiques, ont réussi à reproduire le virus appelé Phi-X174, un bactériophage, et cela en seulement 14 jours. La technique utilisée dans ces travaux dirigés par le chercheur Craig Venter, auparavant à la tête de l'un des projets de séquençage du génome humain, ouvre la voie à la manipulation de gènes au sein d'organismes ou virus plus complexes, soulignent les scientifiques.
Lettre #266 du 22 au 28 Novembre 2003 Des chercheurs australiens ont mis en évidence une diminution régulière et importante de la mer de glace en Antarctique au cours des 50 dernières années mais ignorent pour le moment si elle est due au changement de climat ou à un cycle naturel.Publiés vendredi dans le journal Science, les travaux des glaciologues de la division Antarctique du gouvernement australien ont révélé, grâce à l'étude d'échantillons de glaces prélevés en profondeur, une diminution de 20% de la mer de glace autour de l'Antarctique depuis 1950.
[@RT Flash] Lettre #266 du 22 au 28 Novembre 2003: "L'Union mondiale pour la nature (UICN) a rendu public, mardi 18 novembre, son inventaire annuel sur l'état de conservation des plantes et des animaux à travers le monde. Selon cette 'liste rouge', 12 259 espèces sont aujourd'hui menacées d'extinction, contre 11 167 en 2002. Elle relève, par ailleurs, que 762 espèces de plantes et d'animaux ont disparu depuis le XVIe siècle et que 58 ne vivent plus qu'en culture ou en captivité. Achim Steiner, directeur général de l'UICN, estime que cette évaluation ne représente que 'la partie émergée de l'iceberg'. Il se dit néanmoins 'confiant du fait que ce chiffre est un indicateur de l'état global de la diversité biologique'. "

20.11.03

La théorie constructale La théorie constructale, comme son nom l'indique, est une théorie du " constructible ". Le monde s'est " construit ", il continue à le faire. Si l'homme veut intervenir dans cette construction, il doit utiliser des processus constructibles.
Robotique, vie artificielle, réalité virtuelle : revue mensuelle, par Jean-Paul Baquiast et Christophe Jacquemin : Article : la théorie constructale, par Jean-Paul Baquiast: "Le facteur générateur de cette recherche d'optimisation est l'évolution compétitive pour la survie dans laquelle s'affrontent les divers éléments de la matière et de la vie. Sur les milliards d'années s'étant écoulés depuis la formation de la Terre, seules ont survécu et continuent à survivre les solutions les plus économiques en ressources. "
Robotique, vie artificielle... Mais les automates cellulaires sont des processus informatiques. Pour la théorie constructale, les processus sont d'abord physiques, la biologie étant considérée comme un aspect de la physique). Ce sont les lois simples de la physique macroscopique et plus particulièrement de la thermodynamique, étudiées depuis au moins deux siècles, qui génèrent l'apparition des formes.
Robotique, vie artificielle, réalité virtuelle : revue mensuelle, par Jean-Paul Baquiast et Christophe Jacquemin : Article : la théorie constructale, par Jean-Paul Baquiast: "La complexité, dans la nature, naît de la combinaison de processus élémentaires. Cela paraît une banalité de le rappeler, mais beaucoup de gens s'imaginent encore que la complexité est descendante, c'est-à-dire qu'elle est donnée d'emblée et peut être réduite en éléments simples par l'analyse. "

12.11.03

Technique

Symbolique : au sens élargi, désigne ce qui, au-delà de la fonction comme objectif, nous engage dans une action qui fait sens pour une communauté ;
Technique : au sens élargi que je propose ici, désigne l'ensemble des moyens pour faire qu'une chose existe en fonction d'un objectif et dans un contexte et déterminé ;
Imaginaire : désigne l'ensemble des croyances, des images, des comportements qui assurent le lien organique entre technique et symbolique et qui donnent lieu aux différentes cultures dans la diversité de leurs expressions sociales, politiques, religieuses : danse, musique, littérature, architecture, arts visuels, institutions.
Persévérer dans l'ordre qu'ils avaient respectivement établi: "Sans crainte de se tromper, on peut affirmer que tous les systèmes, politiques, religieux, économiques, sociaux, et même culturels ont cherché, non seulement à persévérer dans l'ordre qu'ils avaient respectivement établi, mais en faire le centre ou le pôle vers quoi tout se dirige et d'où tout part."

8.11.03

What's New La rapidité du progrès technologique et l’utilisation de plus en plus intense des technologies actuelles et nouvelles exigent une observation permanente et une évaluation continue de l’équilibre entre sécurité et protection de la vie privée, ainsi que des risques associés, mais aussi une appréciation des besoins éventuels en termes
d'actions réglementaires spécifiques.
What's NewL’évolution de la technologie et de ses capacités est continue et rapide; l’équilibre entre sécurité et confidentialité est donc inévitablement un objectif en mouvement permanent.
What's New L’équilibre entre sécurité et vie privée était mis à l’épreuve avant même le 11 septembre en raison des progrès technologiques, de l’accroissement de la cybercriminalité et de l’absence d’un cadre légal et politique international reconnu.
What's New privés. Ils protègent les individus d'un déséquilibre dans les pouvoirs qui porterait atteinte à leur liberté individuelle, mais aussi de pratiques comme le profilage, l'exploration et le suivi des données qui permettent d'exercer sur eux un contrôle presque total.
What's NewPour définir des mécanismes de sécurité efficaces, il faut également considérer le phénomène de migration de la criminalité et du terrorisme vers des zones moins contrôlées, la mondialisation du crime et l'impact des développements technologiques sur les activités criminelles et terroristes.
What's Newles systèmes de surveillance sont euxmêmes vulnérables aux usages abusifs et peuvent être détournés de leur véritable usage
(l'identification et la surveillance de la criminalité et du terrorisme).
What's New Si la dynamique de la criminalité reste pour l'essentiel inchangée (le mobile, l’opportunité et la vulnérabilité en étant, comme toujours, les moteurs), l'exploitation criminelle des nouvelles technologies va ouvrir de nouveaux horizons.
Financement et production des biens publics mondiaux - note de lecture Le phénomène de mondialisation est souvent invoqué pour expliquer l'importance accrue du concept de bien public mondiaux sur la scène internationale. En déplaçant des activités, des problèmes et leur traitement à la sphère mondiale, la mondialisation a modifié la nature des liens établis entre les sphères locale, nationale et mondiale et engendré un nouvel ordre mondial "fracturé" entre trois sphères :
- le global comprend les actions individuelles dont l'impact rejaillit sur la majorité de la planète ;
- le réseau réside dans les chaînes et les nœuds de communication qui relient les groupes sociaux par-delà les frontières ;
- le local est constitué par les activités humaines qui restent ancrées dans le temps et l'espace, à savoir la production effective de biens, l'échange et la consommation.
Financement et production des biens publics mondiaux - note de lecture Le concept de biens publics mondiaux a récemment acquis une importance croissante dans le débat sur les modalités de la coopération internationale dans un monde globalisé. La demande accrue de ces biens qui va de pair avec le phénomène de mondialisation n'est qu'imparfaitement satisfaite par un système multilatéral institutionnel et financier inadapté. Le but de cet ouvrage est de construire un cadre conceptuel approprié au sein duquel pourront être envisagés, de manière concrète, les aménagements institutionnels et financiers nécessaires à la production et à la consommation de ces biens.
Introduction Il s'agit de rechercher, comme le souhaite Fernand Braudel, ce qui se maintient, au delà des tempêtes du temps court.
Tendances lourdes C'est à usage international pour la belle image du Canada, ou pour faire échec au «séparatisme» en tentant de maintenir l'illusion de l'égalité linguistique, qu'on perpétue la fiction du «Canada bilingue», malgré les enseignements des recensements. Tant qu'on continuera à gommer les différences de situations et à faire semblant que l'érosion du français et le sort tragique des communautés francophones hors Québec ne sont que conjoncture difficile et variable, plutôt que tendance lourde, on favorisera le déclin en lui garantissant l'indifférence générale. Autant dire, puisque la dénégation est mode de vie à Ottawa, que rien ne le stoppera.
Tendances lourdes en Europe On observe sur plusieurs décennies un renforcement de « l'individualisme universaliste » caractérisé par le refus de subordonner l'individu au groupe, le déclin des autorités traditionnelles (politiques, administratives, religieuses) la perte de prestige de la science et de sa rationalité trop limitée, l'importance plus grande accordée à la liberté de choix de l'individu et à l' égalité des droits entre tous (développement d'un courant des Droits de l'Homme) Dans le domaine religieux, on constate le déclin des pratiques traditionnelles et la recherche de spiritualités « à la carte » La famille demeure le point d'ancrage le plus important dans la vie, mais sa structure et ses pratiques ont beaucoup changé (plus grande autonomie de la femme, plus de familles monoparentales etc.) Le travail est de plus en plus perçu comme un moyen d'accomplissement personnel.
Tendances lourdes en Europe La croissance économique actuelle repose sur une exploitation des ressources naturelles à un rythme insoutenable, qui se manifeste par le réchauffement de la planète, la pollution, la diminution des forêts tropicales et des terres cultivables en Tiers Monde, le déclin de la biodiversité, la raréfaction des ressources en eau ...
Tendances lourdes en Europe & l'horizon 2010 Elle est caractérisée par l'accroissement des échanges internationaux (développement des Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication (NTIC) du commerce mondial, des investissements étrangers, augmentation des mouvements de capitaux à la recherche d'une rentabilité financière) et l'absence d'une instance de régulation mondiale. La « triade » USA, Europe, Japon et pays d'Asie émergents réalise l'essentiel des investissements et des échanges.
Tendances lourdes en Europe à l'horizon 2010: "Accroissement de la population mondiale : actuellement proche de 6 milliards, elle devrait approcher 6,9 milliards de personnes en 2010. Sur 10 naissances dans le monde d'ici 2010, 9 se produiront dans les pays en voie de développement. D'où une forte pression migratoire sur les pays riches, et déclin du poids démographique de l'Europe dans le monde. Aujourd'hui, les pays d'Europe pratiquent souvent une immigration sélective réservée aux plus qualifiés, et rejetant les autres. "

2.11.03

Editorial du numero 10 Le monde est aujourd’hui face à trois options. Celle du repli sur soi, que prônait – sinistre ironie de l’histoire – George W. Bush pendant sa campagne électorale, a peu de chances d’advenir : quoi que nous fassions, les affaires des autres sont nos affaires à tous. Le 11 septembre l’a rappelé même aux plus isolationnistes des Américains. Dans ce monde où l’ingérence est une nécessité, ne restent que deux autres options : le projet impérial des dirigeants de Washington et le projet brinquebalant d’une communauté des nations incarnée par l’ONU. Expression d’un universalisme imparfait, temple du grand bricolage mondial, l’organisation est aujourd’hui l’une de nos rares armes pour rendre le monde un peu moins insupportable, stupide et sanguinaire. L’organisation est inefficace, dites-vous ? Ses soldats ont assisté l’arme aux pieds à de trop nombreux massacres ? Elle est le masque hypocrite dont se parent les puissants pour défendre leurs intérêts ? Tout cela n’est que trop vrai. Mais elle est aussi bien autre chose, et pourrait le devenir plus encore.
Editorial Pour organiser cet exercice de prospective à court terme, sept points d’entrée ont été retenus, de la mondialisation au développement durable, en passant par le multilatéralisme. Pour les examiner, nous avons combiné la prise de recul – d’où les synthèses qui ouvrent chaque rubrique – et les coups de projecteurs sur des problèmes saillants.
Tous ces angles d’attaque renvoient naturellement à l’héritage des années 2000, un savant mélange de fragmentation du monde et, corrélativement, d’hégémonie américaine. A telle enseigne que la relation aux Etats-Unis semble aujourd’hui la clé qui ouvre le plus de portes pour comprendre la politique internationale, que l’on s’intéresse à l’altermondialisation (qui frappe le vieux clivage Nord-Sud au coin de l’antiaméricanisme) ou à la lutte contre « l’axe du Mal ».
Editorial La guerre en Irak a enfoncé plus encore le monde dans un nouveau désordre international : la planète court toujours après la stabilité, quinze ans après l’effondrement d’un équilibre – certes détestable –, celui de la terreur à l’âge de la guerre froide.

27.10.03

Libération : "Je suis un grand supporter de l'OMC, même si ses règles sont injustes": "De nombreuses études, dont celles de la Banque mondiale, ont montré que la situation pour les régions les plus pauvres de la planète, notamment l'Afrique, a empiré depuis, à cause de l'asymétrie des accords de l'Uruguay Round. Quand j'ai parlé aux gens présents lors de la négociation, ils m'ont décrit les pressions et les accords honteux pris à huis clos en comités restreints (green rooms) afin de pousser les pays en développement à signer. Il n'y a pas de quoi être fier. Nous récoltons aujourd'hui ce que nous avons semé."

23.10.03

De l'homme - et de la femme - pr�historiquesLes préhistoriens ont tenté de reconstituer les cultures, les modes de vie et de pensées des Préhistoriques : invention, usage et évolution de l'outillage, formes de l'expression et de la communication, gestes, croyances et rituels que pouvait exprimer l'art ou les sépultures. Les formes et les structures de la vie sociale des premières sociétés humaines - sociétés nomades de chasseurs-cueilleurs - ont elles aussi été interrogées ; de nouvelles approches ont permis de repenser les relations entre hommes et femmes au Paléolithique, et de réévaluer le rôle de la femme dans la préhistoire.
De l'homme - et de la femme - pr�historiquesLes préhistoriens ont tenté de reconstituer les cultures, les modes de vie et de pensées des Préhistoriques : invention, usage et évolution de l'outillage, formes de l'expression et de la communication, gestes, croyances et rituels que pouvait exprimer l'art ou les sépultures. Les formes et les structures de la vie sociale des premières sociétés humaines - sociétés nomades de chasseurs-cueilleurs - ont elles aussi été interrogées ; de nouvelles approches ont permis de repenser les relations entre hommes et femmes au Paléolithique, et de réévaluer le rôle de la femme dans la préhistoire.
De l'homme - et de la femme - préhistoriques: "La théorie de l'évolution conduit à penser l'origine de l'Homme, non comme création, moment ponctuel miraculeux où il serait triomphalement apparu sur la terre, mais comme filiation, qui enracine notre espèce dans l'ensemble du règne animal, dans les embranchements et les buissonnements multiples de l'histoire du vivant."
UN TERRORISME QUI BLOQUE LA R?FLEXIONOn a agressé le pouvoir étatique, exactement comme on a attaqué la dictature de Saddam Hussein, c'est-à-dire sans se demander par quoi on le remplacerait ou comment. On a agenouillé les États, mais, ce faisant, on a créé le vide. On connaît la suite implacable : la nature déteste le vide. La table était mise pour le déferlement des ambitions incontrôlables, les luttes intestines, les tractations entre les caïds locaux et les avant-gardes des intérêts pétroliers et gaziers. Cela est si courant et si aisément observable qu'on s'étonne de... l'étonnement! Dans le contexte créé par l'affaiblissement des pouvoirs publics, les groupes terroristes ne pouvaient que naître et prospérer. Que le terrorisme se répande dans un monde minutieusement vidé du pouvoir politique, comment s'en étonner?

20.10.03

MCJP Programme : exposition: Hommes et Robots intervient dans un contexte de fort développement des technologies robotiques et de débats sur les implications scientifiques, philosophiques et sociales qu'elles engendrent. Le robot est devenu au Japon un véritable phénomène culturel. Très présents dès l'après-guerre dans les mangas, des personnages comme Tetsuwan Atomu (Astro Boy) ou encore le chat-robot Doraemon, ont contribué à familiariser les Japonais à ces étranges machines, devenues aujourd'hui d'incontournables compagnons domestiques.
automates-intelligents-html@kiosqueist.comIl montre en effet que les héritages génétiques, qui fournissent la base de l'organisation cérébrale à la naissance, sont relayés en permanence, au cours du développement, par divers médiateurs internes au corps, comme par l'interaction avec le milieu. C'est celle-ci que l'on peut étudier sous le terme de culture, étant entendu qu'il s'agit d'interaction avec l'activité des autres individus au sein de l'espèce comme avec le reste du monde. L'ensemble peut être qualifié, nous l'avons dit, de développement épigénétique(4). Les interactions entre les gènes (lesquels diffèrent d'ailleurs notablement d'un individu à l'autre au sein d'une même espèce) et le milieu rencontré par tel individu sont si nombreuses et si complexes qu'il est impossible d'en faire un inventaire précis. C'est de cela précisément que découle, non seulement chez l'homme mais aussi chez l'animal, la spécificité de chaque personnalité individuelle.
automates-intelligents-html@kiosqueist.com On estime généralement que la décision est le résultat d'une compétition darwinienne, au sein du cerveau, entre représentations (ou objets neuronaux, pour reprendre le terme de Changeux) exprimant aussi bien tel ou tel aspect perçu du monde extérieur que telle ou telle conduite mémorisée susceptible de répondre aux problèmes suscités ici et maintenant par l'interaction avec ce même monde.
automates-intelligents-html@kiosqueist.com L'émotion et l'action de base restent les mêmes, de la mouche au loup, mais elles s'adaptent beaucoup plus finement aux exigences d'une situation bien précise. Le décideur économique qui joue à la Bourse ou G.W. Bush Jr. qui décide d'envahir l'Irak s'appuient sur des scénarios encore plus nombreux, sur des données encore plus diversifiées, mais au fond des choses, ils ne peuvent prétendre prendre des décisions rationnelles au sens où l'entend une acception idéaliste du concept de raison. Ils agissent par émotion.
automates-intelligents-html@kiosqueist.com: Lorsqu'il s'agit des hommes, le décideur peut s'appuyer, s'il en a les moyens, sur l'information collective mémorisée au sein de la société. Ces informations guident éventuellement son action, mais ne participent pas au coeur du processus de la décision, même lorsque celle-ci se veut rationelle...L'attention portée aux émotions, comme source de la cognition, plutôt qu'à d'éventuels processus computationnels abstraits se déroulant dans le cerveau, est devenue le thème à la mode des analyses portant sur les liens entre le corps, le cerveau et l'esprit.

19.10.03

automates-intelligents-html@kiosqueist.com Alain Berthoz insiste sur l'inanité des théories et des ouvrages illustrant la possibilité et la façon de prendre des décisions soi-disant rationnelles. Ceci qu'il s'agisse de la vie quotidienne comme de la vie économique ou de la vie politique. Il n'existe nulle part dans le cerveau (ni dans l'organisme collectif, sous la forme d'un état-major décisionnel) un "esprit dans la machine", selon les termes de Pinker et de Dennett, siégeant au sommet du système et prenant à partir d'un tableau de bord et de logiciels d'aide à la décision les meilleures options possibles. Les décisions, petites ou grandes sont des réactions à des états émotionnels (peur, besoin sexuel ou de prédation…) qui, selon le terme de Damasio, visent eux-mêmes à conserver ou restaurer l'intégrité, l'homéostasie de l'organisme. Elles ne s'expriment pas sous forme de choix intellectuels mûrement délibérés mais d'actions engagées dans l'urgence.
automates-intelligents-html@kiosqueist.com Il existe une grande continuité évolutive, de l'amibe à l'homme, dans les mécanismes décisionnels, notamment de type dit intelligent, permettant l'adaptation. Il ne s'agit pas évidemment d'une continuité en ligne directe, mais plutôt de convergences de solutions, prenant des formes particulièrement sophistiquées dans certaines lignées animales, notamment celles résultant des processus dits d'hominisation. L'espèce de créationnisme naïf prétendant que tout ce qui concerne le cerveau et l'esprit humain serait apparu d'un coup et comme par miracle avec les dernières versions de l'homo sapiens n'est plus recevable.
automates-intelligents-html@kiosqueist.com: Le cerveau ne produit pas de la rationnalité, mais des émotions génératrices de paris plus ou moins hasardeux, ceci dans la filière de développement de processus hérités du monde biologique, à peine plus sophistiqués au sein des sociétés humaines.
automates-intelligents-html@kiosqueist.comA ces travaux manquait une étude détaillée du fonctionnement du système nerveux au service de la lutte pour la survie, non seulement quand l'animal ou l'homme est confronté à de grands choix stratégiques, mais dans les évènements quotidiens résultant de l'interaction de l'organisme avec son milieu. Dans chacun de ces évènements, des "décisions" sont prises par l'organisme grâce à des mécanismes hérités de millions d'années de sélection darwinienne. Ces mécanismes résultent du fonctionnement d'organes sensoriels et moteurs mais aussi des correspondants nerveux de ces organes au sein des zones cérébrales. L'ensemble découle, dans chaque espèce, sinon dans chaque individu, d'une stricte programmation génétique. Mais celle-ci se manifeste avec une certaine souplesse du fait des expériences individuelles (on dira culturelles) ayant permis d'adapter plus finement les mécanismes de base aux exigences d'organismes confrontés à des milieux déterminés.

Automates Intelligents : Biblionet - Spinoza avait raison - Antonio Damasio: Les cultures ne peuvent pas changer la nature humaine, sauf à tenter d'en modifier les bases génétiques. Elles ne peuvent se développer qu'en s'appuyant sur elle, pas en la niant.
Automates Intelligents : Biblionet - Spinoza avait raison - Antonio Damasio Le génome commande (via d'innombrables relais se déroulant au fur et à mesure du développement du phénotype) ce que l'on pourrait appeler les prédispositions basiques de l'espèce humaine, dans tous les domaines. Il en découlera par exemple la prédisposition à la marche et au langage. Mais ces prédispositions s'exprimeront différemment selon les cultures. Ainsi certaines cultures auront presque entièrement remplacé la marche par l'usage du cheval et, aujourd'hui, celui de l'automobile ! De même seront apparues des milliers de langues différentes. La nature humaine constitue donc le socle universel sur lequel se superpose la grande diversité des cultures humaines.
Automates Intelligents : Biblionet - Spinoza avait raison - Antonio DamasioL'espèce humaine en général, les individus en particuliers sont les produits d'une évolution épigénétique sur le mode hasard/sélection non finalisé dont le chercheur, au cas par cas, s'efforcera de faire apparaître les sources et les imbrications.
Automates Intelligents : Biblionet - Spinoza avait raison - Antonio Damasio On emploie généralement le terme d'épigénétique pour dénommer l'évolution qui résulte d'une interaction continuelle entre les déterminants génétiques de l'individu et les apports sociétaux ou culturels émergents au sein du groupe. Il va de soi que l'épigénétique doit tenir compte, non seulement des mutations survenant au sein des génomes, mais de celles affectant, sur le mode darwinien classique, mais avec des rythmes beaucoup plus rapides, les langages, les organisations et les contenus cognitifs (parmi lesquels les méméticiens placent aujourd'hui les mèmes). Il n'y a plus guère de gens de nos jours, sauf des conservateurs enragés, qui considèrent que les sociétés expriment des universaux stables à travers le temps, communs à tous les hommes
Automates Intelligents : Biblionet - Spinoza avait raison - Antonio Damasio La vie en société permet ainsi de "spécifier" les bases de la vie affective et spirituelle, en apportant des modèles de comportement qui sont imités par les individus, si du moins ils correspondent au terrain génétique et aux besoins de survie propres à ces individus.
Automates Intelligents : Biblionet - Spinoza avait raison - Antonio Damasio Chez les animaux et à plus forte raison chez l'homme, la vie en société module très profondément les héritages génétiques.
Automates Intelligents : Biblionet - Spinoza avait raison - Antonio DamasioPour qu'un trait de caractère ou un comportement associé se transmette d'une génération à l'autre sans évolution sensible, au travers de cultures différentes, il faut par définition qu'il soit commandé par un acquis génétique. De même que le génome de l'homme assure la transmission d'une génération à l'autre des caractères physiques définissant l'humain (par exemple l'absence de pelage sur le corps) de même il assure la transmission des comportements psychologiques de base caractérisant l'espèce humaine.
Automates Intelligents : Biblionet - Spinoza avait raison - Antonio Damasio: La sociobiologie, qu'il ne faut pas confondre avec les outrances dépassées du "tout-génétique", consiste à rechercher les héritages de l'évolution biologique telle qu'elle a permis la survie des animaux et des hommes depuis des millions, sinon des centaines de millions d'années. Ces héritages déterminent encore les comportements humains, antérieurement aux acquis de l'éducation et de la culture et dans un certain nombre de cas en conflit avec eux.
Automates Intelligents : Biblionet - Spinoza avait raison - Antonio Damasio Ce que Steven Pinker entend par nature humaine c'est en fait le patrimoine génétique de l'humanité, dont il veut montrer qu'il détermine encore l'essentiel des comportements humains, individuels et sociaux. Il s'oppose pour ce faire aux tenants de la toute puissance de la culture. Pour ces derniers, la culture et plus particulièrement la façon dont elle s'incarne dans la politique, n'a pas à tenir compte des gènes. Elle doit considérer les humains comme des pâtes malléables dont les défenseurs soit des valeurs morales traditionnelles, soit d'une conception révolutionnaire de la société, peuvent librement disposer. "Donner moi un jeune enfant et en 7 ans, nous en faisons ce que nous voulons qu'il soit", disaient les Jésuites cités par Pinker. Le messianisme communiste ne raisonnait pas autrement.
automates-intelligents-html@kiosqueist.comEn quelques années se sont multipliés les travaux permettant de situer ce que l'on pourrait appeler la machine humaine au point milieu d'une double évolution. La première de ces évolutions a demandé au moins 600 millions d'années et a vu émerger les comportements intelligents puis conscients dans les multiples filières de développement des espèces animales, dont l'espèce humaine fait évidemment partie. La seconde évolution s'amorce tout juste en ce moment. C'est celle des systèmes artificiels se développant sur le terrain offert par les sociétés humaines modernes et susceptibles de faire apparaître des formes de vie, d'intelligence et de conscience qui tiendront de l'homme mais qui revêtiront peut-être des aspects tout à fait inattendus.
automates-intelligents-html@kiosqueist.comIl y a par contre dans mon ouvrage une thèse que personne n'a relevée, ce qui m'a beaucoup étonné, car c'est une idée me semble-t-il profondément nouvelle. J'ai prétendu que nous sommes deux. Nous dialoguons avec notre double. La décision est un jeu à deux. J'ai donné quelques pistes pour dire ce que j'entends par ce double. Le double est ce que les neurologues ont appelé depuis longtemps le schéma corporel, ce que les psychologues ont identifié lorsque l'enfant se regarde dans le miroir, les neurologues en distinguant entre le Je et le Moi. Il y a là un grand mystère. Je fais cette hypothèse que la décision n'est pas seulement le fruit du fonctionnement d'un organisme unique, mais d'un organe, le cerveau, qui comprend en lui-même un modèle de la personne agissante, c'est-à-dire le corps et son cerveau. La décision, même quand elle paraît inconsciente, est le résultat d'un curieux dialogue entre ces deux types de mécanismes : un corps, un cerveau physique et ce qu'avec les roboticiens nous appelons aujourd'hui des modèles internes.