31.3.06

InternetActu.net � 2020 : l�avenir du calcul informatique et de la science: Declan Butler s’intéresse, lui, à l’informatique ambiante : c’est-à-dire comment l’internet des objets va bouleverser la science expérimentale elle-même en permettant de recueillir des données en temps réel à partir d’un très grand nombre de points, ou d’agir sur ces points. Le réseau de 10 capteurs que les chercheurs du groupe de recherche sur les réseaux extrêmes ont déployé dans une petite forêt aux abords de l’université Johns Hopkins, dans le cadre du projet la vie sous nos pieds, a ainsi collecté 1,6 millions de mesures en 147 jours. Selon Butler, “Des milions ou des miliards de minuscules ordinateurs seront enchâssées dans la structure du monde réel. Ils agiront de concert, partageant les données que chacun d’entre eux amasse, afin de produire des représentations numériques utilisables du monde. Les chercheurs pourront exploiter ce “web de capteurs” en posant leurs questions ou en testant directement leurs hypothèses. Même quand les scientifiques seront occupés à autre chose, ces réseaux de capteurs continueront de manière autonome à produire des mesures et des analyses, en modifiant leur comportemens pour s’adapter à leur expérience changeante du monde.”
InternetActu.net � 2020 : l�avenir du calcul informatique et de la science:l’évolution des méthodes scientifiques et du travail des chercheurs dans un monde où le volume des données accumulées par les chercheurs double chaque année. Et de rappeler la nécessité de former tous les futurs scientifiques à la gestion de données, aux concepts informatiques et aux techniques statistiques.
d|a|v|d|u|f|.|n|e|t. > Terry Jones, un Monty Python contre l�Axe du Bien. Extrait�: ��P�ril en la grammaire��.: Au soir du 11 Septembre, l’Occident frappé de stupeur erre à tâtons dans un monde en ruine. Afin de recoller les morceaux de leur autorité symbolique chancelante, les dirigeants américains se replient tambour battant sur un discours manichéen, qui menace et tranche : « Ou vous êtes avec nous, ou vous êtes contre nous » . À ma droite, la démocratie, blanche comme l’agneau ; à ma gauche, le terrorisme aux noirs desseins. Foi d’Aristote, c’est beau comme de l’antique !
Mais le spectacle du monde a toujours partie liée avec la grammaire qui l’articule : Eux et Nous, le Bien et le Mal, le Vrai et le Faux sont d’abord des choix de mise en scène. Sitôt distribuées les cartes de ce jeu de dupes, qui condamne les « cerveaux disponibles » au suivisme patriotique, le langage est pris de curieuses contorsions. Triomphe d’une nouvelle et fruste grammaire, dont les règles perverties orchestrent les récits pernicieux de la « guerre au terrorisme ».

29.3.06

Futuribles: Ainsi que Pierre Radanne l’écrivait dans ces mêmes colonnes il y a quelques mois, l’époque de l’énergie abondante et bon marché est en passe d’être révolue ; c’est à un véritable changement d’ordre « civilisationnel » qu’il faut se préparer pour répondre au défi du réchauffement climatique.

27.3.06

automates-intelligents-html@kiosqueist.com: Par contre, et c'est la différence essentielle, le cerveau est un système fortement interconnecté et fortement hiérarchique. Cette hiérarchisation dépasse de beaucoup celle que nous avons évoquée précédemment concernant la sélection des données qui apparaissent en tête de liste dans les moteurs de recherche. Elle est absolument systémique. Ceci apparaît particulièrement bien dans l'architecture anatomique et fonctionnelle du cerveau révélée par l'imagerie cérébrale moderne. On y voit l'organisation des six couches composant le cortex associatif. C'est la partie du cerveau dite aussi matière grise où l'on situe généralement le siège de l'intelligence et des états de conscience.
automates-intelligents-html@kiosqueist.com: Le fait que les humains connectés au Web disposent de capacités propres de représentation, grâce à leurs cerveaux et leurs cultures individuelles, ne change pas grand-chose dans le schéma d'ensemble où ils sont assimilés à des neurones cérébraux plus ou moins passifs participant au fonctionnement du Web. On peut en effet considérer que si ces cerveaux et intelligences individuelles enrichissent les capacités de recueil et de production d'information des terminaux du Web, à grande échelle, leur influence sur celui-ci est négligeable. Elle reste soumise aux lois statistiques gouvernant la dynamique d'ensemble du système. Ainsi la production des intelligences individuelles à haut coefficient compense la sous-production des intelligences plus modestes. Dans le cerveau d'ailleurs, comme sur le Web, tous les neurones ne sont pas également passifs.
automates-intelligents-html@kiosqueist.com:Le cerveau n'a pas de capacités cognitives, que ce soit en neurologie ou en robotique, s'il n'est pas relié à un corps qui le distingue de l'univers extérieur et avec lequel il interfère en permanence grâce à des organes sensoriels (ou senseurs) et des organes moteurs (ou effecteurs). Ce sont les données reçues par ces organes qui constituent les objets mentaux synaptiques contenus dans le cerveau. Ce sont également celles émises par eux qui modifient en retour l'univers dans lequel se meut et survit, non seulement le cerveau mais le corps tout entier.
automates-intelligents-html@kiosqueist.com: On objectera que la Machine ainsi décrite n'est qu'une extrapolation des systèmes de communication existant dans les sociétés humaines traditionnelles. Dans ces sociétés, même lorsque les échanges sont seulement langagiers, sans écrits, chaque individu est plus ou moins récepteur et émetteur de données. On connaît le rôle des « commères » dans les villages ruraux. Des effets de mode ou d'émergence imprévus peuvent aussi s'y faire sentir. La seule différence d'avec les sociétés modernes est la densité des informations reçues ou échangées par habitant et par unité de temps, ainsi que la faible étendue des connexions. Celles-ci ne dépassent que rarement les limites de la province et sont enfermées dans des isolats linguistiques et culturels entre lesquels n'existent pas d'outils de traduction. C'est il est vrai aussi un peu le cas sur le Web. Tout le monde n'y communique pas avec tout le monde et tout le monde n'a pas le temps de communiquer autant qu'il le voudrait. Mais au moins en ce qui concerne les mises en corrélation automatiques et l'ampleur des mémoires rendues disponibles, les échelles de grandeur sont sans comparaison. On obtient donc avec le Web de très grandes densités de créations et d'échanges, qui produisent probablement des changements qualitatifs et pas seulement quantitatifs, par lesquels les « infosphères » modernes se distinguent des infosphères primitives.
automates-intelligents-html@kiosqueist.com: Nous voyons donc se mettre en place une Méga-machine, incluant et transcendant l'activité des humains et de leurs petites machines. Cette Machine comptera désormais de plus en plus parmi les agents physiques et biologiques influant sur l'évolution de l'Univers, au moins à l'échelle de la Terre et de son environnement immédiat. Il faut ajouter un point très important : la Méga-machine n'est ni descriptible en totalité ni, évidemment prédictible, par aucun homme ou système que ce soit. Il s'agit donc pour reprendre le terme de Victor Hugo, d'une « force qui va » mais nul ne sait où elle va. Le seul argument qui rassurera les esprits craintifs est qu'elle dépend totalement de la technologie
automates-intelligents-html@kiosqueist.com: Mais la proactivité des agents humains n'est pas seule créatrice de nouveaux liens ou objets virtuels. Lorsque les liens génèrent eux-mêmes, par leurs interactions, de nouveaux contenus et que ces contenus arrivent à influencer des utilisateurs, hommes ou machines, ces nouveaux objets modifieront de leur propre chef, par émergence, selon le terme consacré, le comportement des agents. Ils modifieront par conséquent les effets qu'exercent ces comportements sur la marche de l'Univers. Mais est-ce possible, sans interventions humaines ? Oui, du fait de l'activité de tous les automates qui dorénavant opèrent sur les données du Web afin de les recenser, les analyser, les résumer et les transformer.
automates-intelligents-html@kiosqueist.com: La première est que, dès qu'un utilisateur du Web, homme ou machine, introduit un nouveau lien, ce lien sera perçu et pris en compte par un autre utilisateur, qui modifiera en conséquence, d'une façon non prévisible mais indéniable, son propre comportement, c'est-à-dire son action sur l'Univers. C'est assez évident. Si je lis sur un site web que je dois réduire mes émissions de CO2, je m'efforcerai de le faire et j'agirai ainsi effectivement sur l'univers physique et biologique. Ceci tient au fait que les utilisateurs ne sont pas inactifs mais constituent des « agents pro-actifs », selon l'_expression_ de l'Intelligence Artificielle. Ile le sont d'autant plus qu'ils sont dotés en propre, grâce à la possession d'un cerveau biologique et de contenus culturels accessibles à ces derniers, d'une aptitude à la création autonome (pour ne pas parler de conscience) que n'ont pas forcément les machines – du moins en leur état actuel.
automates-intelligents-html@kiosqueist.com: Comment qualifier l'assemblée ou collection des objets virtuels (ou synapses numériques) que nous venons d'évoquer, faits de liens mémorisés sur le Web ? On peut dire qu'ils représentent un modèle dynamique d'un monde plus général, celui où s'exerce l'activité des humains et de leurs machines. Ce modèle dynamique est un monde physique à lui seul, fait de ces réalités (physiques) que sont les informations et liens entre informations figurant dans les serveurs et dans les réseaux de connexions entre serveurs. Nous pouvons le qualifier, afin de le distinguer d'autres types de mondes créés par des interconnexions entre objets naturels (par exemple le monde des bactéries, souvent lui-même qualifié de "web bactérien") d'un monde numérique. Le monde numérique se construit sans cesse, du fait de l'interaction permanente des humains et de leurs machines avec un monde biologique et physique plus général. Nous nommerons ce dernier l'Univers, afin de ne pas le confondre avec le monde numérique qui le représente.
automates-intelligents-html@kiosqueist.com: Ces données ne s'accumulent pas en désordre dans la mémoire collective du Web. Elles se distribuent spontanément ou sont volontairement classées par origines géographiques, linguistiques, fonctions assurées, etc. Mais d'une façon générale, une hiérarchie particulière apparaît, découlant de la fréquence de consultation. Il s'agit d'un système de sélection quasi-darwinien. Les sites et données les plus consultées sont présentés en tête des listes des moteurs, ce qui accroît la fréquence de leur consultation au détriment des données isolées. Cependant le système est chaotique. On constate que des données très consultées peuvent ne plus l'être et que des sources isolées peuvent brutalement s'étendre et conquérir momentanément une partie de la globosphère ou du Web (voir ci-dessous : le rôle des mèmes sur le web).
automates-intelligents-html@kiosqueist.com: On considère généralement, non sans raison et comme nous l'avons rappelé en introduction, que le Web est un immense réseau interconnectant physiquement (même si toutes les connections ne sont pas à tous moments activées) des centaines de millions de machines. Mais si l'on prend en considérations tous les liens qu'il a mémorisés entre pages et contenus de pages, on atteint les milliards de milliards d'objets virtuels. Nous employons le terme d'objets virtuels car ceux-ci sont très proches de ce que Jean-Pierre Changeux avait appelé des « objets mentaux » dans son livre fondateur, l'Homme neuronal. Les objets mentaux de J.P. Changeux sont contenus dans notre cerveau et matérialisés par les synapses plus ou moins durables s'étant établies entre neurones –notamment dans le cortex associatif - au long de notre vie. Nous allons revenir ci-dessous sur cette comparaison entre le Web et le cerveau, car c'est elle qui nous intéresse ici.
automates-intelligents-html@kiosqueist.com: Le Web devient donc une gigantesque mémoire, qui, 24h sur 24, n'arrête jamais de travailler et de s'étendre. Nous avons vu que parmi ce que nous avons appelé des utilisateurs, se trouvent de plus en plus d'automates et d'objets. Je suis «tracé» par différents objets qui mémorisent les liens, physiques ou virtuels, que j'établis sans cesse dans ma vie sociale : ainsi je passe tel péage, je vais chez tel commerçant, etc. Ceci inquiète beaucoup de gens mais n'est qu'un aspect particulier de l'immense réseau de contenus mémorisés dans lesquels je m'inscris dès que je fais quelque chose.
automates-intelligents-html@kiosqueist.com: Derrière ces machines il y aura des utilisateurs, humains et automates. Dans une vision encore courante du Web, la grande majorité de ces utilisateurs s'informent, c'est-à-dire consomment passivement des informations créées par une petite minorité d'entre eux. Nous sommes en face d'un système à flux descendant, qui n'est pas très différent, hors sa taille, du système de création et de diffusion des contenus d'information caractérisant les médias traditionnels, y compris la presse et la littérature depuis des siècles. Mais dans la vision qui tend aujourd'hui à prévaloir, les utilisateurs produisent et diffusent des contenus en même temps qu'ils en consomment. Ils les produisent soit en retraitant directement des informations qu'ils ont prélevées sur le web (je lis un texte en ligne et cela me suggère des réactions, c'est-à-dire des idées originales que j'édite) soit même en créant des contenus de leur propre chef (je crée un site où je publie par exemple l'histoire de ma vie…). Autrement dit, les utilisateurs, sans cesser d'être consommateurs, deviennent aussi auteurs, en créant de l'information que d'autres consommeront. De ce fait, ils constituent un nouveau pouvoir, face aux anciens détenteurs de l'information et des savoirs, qui tentent mais en vain d'en conserver le monopole. On retrouve toutes ces questions dans les débats actuels sur les droits d'accès à la culture numérique
automates-intelligents-html@kiosqueist.com: Le Web est devenu un superorganisme d'une nature et d'une taille encore jamais vues sur Terre à ce jour, du moins dans le domaine des systèmes créés par l'homme. D'ores et déjà il comprend plus de 1 milliard de correspondants potentiels, c'est-à-dire de machines capables d'émettre et de recevoir des messages : PC, téléphones portables, objets(1). Ceux-ci ont généré près de 50 milliards de pages. Dans 10 ans il connectera des milliards voire des dizaines de milliards de terminaux de toutes sortes et aura créé un nombre de pages et messages pouvant atteindre le milliard de milliard.
automates-intelligents-html@kiosqueist.com: Que deviennent dans la perspective d'une évolution cosmique unificatrice intéressant les différents composants de l'univers les formes complexes spécifiques développées sur des planètes comme la Terre. Sur la Terre sont apparues des molécules prébiotiques, puis des formes de vie, de conscience et de représentations scientifiques du monde propres aux humains. Ces organisations ou formes complexes ont profité de conditions favorables spécifiques (dites «fine tuning» dans le vocabulaire anthropique) offertes par l'évolution cosmique, notamment la présence d'atomes lourds comme celui du carbone résultant de la fin explosive de supernovas antérieures à la création du système solaire. De telles formes complexes sont-elles irrémédiablement appelées à disparaître lors de la fin de celui-ci? Le relais est-il pris dans d'autres systèmes solaires nés de l'explosion d'autres supernovas, mais, s'il l'est, n'est-il pas voué à des morts analogues survenant irrémédiablement ? Ceci voudrait dire que l'évolution cosmique globale finirait par s'éteindre, concomitamment d'ailleurs avec la fin de l'univers par excès d'expansion que prévoient actuellement les cosmologistes.
automates-intelligents-html@kiosqueist.com: Il existerait ainsi selon cette hypothèse un grand principe unificateur (a great unifier) qui, en amont de et en parallèle à l'évolution biologique, agirait sur l'ensemble des structures matérielles. Son fondement serait l'optimisation de l'utilisation de l'énergie, qu'il s'agisse de l'énergie cosmologique primaire ou des formes d'énergies spécifiques que nous retrouvons sur Terre. Les entités biologiques et les entités sociales humaines n'y échapperaient pas, en sous-jacence des autres formes d'évolution complexifiante, génétiques et culturelles, qui se sont greffées progressivement sur le processus évolutif primaire à base d'optimisation de l'énergie.
automates-intelligents-html@kiosqueist.com: Eric Chaisson applique les mêmes principes aux logiques d'évolution et de sélection des structures et organismes terrestres. Les formes qui apparaissent et qui survivent sont celles qui utilisent au mieux l'énergie nécessaire à leur construction et à leur résistance aux agressions du milieu. Il n'y a rien là de finaliste non plus que de biologique. Prenons l'exemple souvent cité d'un cristal de neige. Pour que celui-ci se forme, les molécules d'eau doivent se rapprocher jusqu'à adhérer et ne pas être rejetées. Bien que les collisions initiales entre molécules se produisent tout à fait au hasard, les molécules en mouvement sont guidées par les forces électromagnétiques jusqu'à ce qu'elles trouvent des positions favorables sur la surface du cristal. Si une molécule arrivant au hasard se trouve positionnée à un endroit favorable à la croissance du cristal, elle est « sélectionnée ». Sinon, elle est rejetée. Sa venue initiale résulte du hasard, mais non sa sélection. De plus, quand le cristal atteint un état d'équilibre thermodynamique, il ne peut plus accepter de molécules et son évolution s'arrête.
automates-intelligents-html@kiosqueist.com:Pour Eric J. Chaisson(2) ces lois s'articuleraient autour de la façon dont le flux d'énergie primordial (né lors du Big Bang et peut-être alimenté en permanence depuis lors) est utilisé par les corps physiques et biologiques pour accroître leur complexité. Il s'agit d'une énergie « libre » à la disposition des organisations matérielles et biologiques, qui l'utilisent en conformité avec les principes de la thermodynamique loin de l'équilibre pour se transformer et accroître leur complexité. Il en résulte une compétition entre les organisations qui favorise celles qui optimisent l'usage de l'énergie en rapport avec leur masse. Prenons l'exemple d'un astre. Si sa masse est très importante, il brûle tout son hydrogène trop rapidement et disparaît très vite sans produire de complexité. A l'opposé, notre soleil dispose d'une masse qui lui permet d'équilibrer longtemps la pression gravitationnelle et la force d'expansion née de la fusion de son hydrogène. Il est donc capable d'optimiser ses ressources énergétiques de sorte qu'il entretient pendant des milliards d'années autour de lui un cortège de planètes sur certaines desquelles la vie a pu apparaître. Mais, revers de la médaille, il se transformera en fin de vie en géante rouge et ne pourra pas atteindre l'état explosif d'une supernova. Il ne répandra donc pas dans son environnement les éléments lourds à partir desquels d'autres formes de vie pourraient se former dans d'autres systèmes solaires. Autrement dit, il n'aura pas de descendance et n'aura pas contribué à l'évolution cosmique. Ainsi les organisations que l'évolution cosmologique sélectionne sont celles qui restent au milieu de deux extrêmes : consommer trop d'énergie et brûler trop vite leurs réserves et ne pas en consommer assez et rien produire en termes de complexité.
automates-intelligents-html@kiosqueist.com: Mais il est un mécanisme évolutif beaucoup plus général, bien moins connu, qui intéresse le cosmos tout entier. Selon les théories cosmologiques actuellement admises, le cosmos est né d'un événement unique, le Big Bang ou le phénomène qui en a tenu lieu(1). Il est admis que depuis le Big Bang, la matière visible de l'univers a constamment évolué, depuis les nuages de poussières et protogalaxies jusqu'aux galaxies semblables à la nôtre. Au sein des galaxies, les astres évoluent eux-mêmes de façon relativement semblables : création d'un disque en rotation autour d'une proto-étoile, apparition des planètes, évolution de l'étoile elle-même jusqu'à sa disparition sous forme de géante rouge ou pour certaines de supernova. Sur les planètes de type terrestre, la matière physique évolue elle-même selon des cycles lents. Pour ce qui concerne la Terre, une des voies selon laquelle s'est faite cette évolution a permis l'apparition de la vie à partir de molécules pré-biologiques.
automates-intelligents-html@kiosqueist.com: La morphogenèse, telle que nous venons de l'évoquer, est la science de l'évolution des formes. Il est donc tentant de rechercher les grands mécanismes évolutifs permettant d'expliquer la diversification et l'accroissement de complexité des formes naturelles. Il en est un connu depuis longtemps, mais qui n'intéresse que la biologie : la sélection darwinienne sur le mode reproduction-variation-sélection. Elle suppose, sauf cas particuliers, l'existence d'un génome dont les mutations introduisent l'élément de diversification à partir duquel de nouvelles formes apparaissent.
automates-intelligents-html@kiosqueist.com: On appelle microgénération l'équipement des domiciles individuels en petits générateurs alimentés par des solutions croisées: turbine à vent, panneaux solaires, chaudière à gaz d'appoint, dans certains cas géothermie. On estime qu'un tel équipement, aujourd'hui et même sans aide, pourrait être rentable pour le propriétaire à partir de 10 années. Mais si la politique de microgénération était transformée en priorité nationale, les prix chuteraient et les gains pourraient être obtenus en 4 ou 5 ans. Certaines villes en France tentent de donner l'exemple.
Observateur OCDE: La science, l�Homme et l�ann�e internationale de la physique: On pourrait citer d’autres facteurs pour expliquer le faible impact de la science sur la vie de l’esprit humain. Cette situation changera-t-elle un jour ? Si l’on se fie aux arguments avancés plus haut, il faudra d’abord de nouvelles avancées scientifiques, et les diverses branches de la science devront former un tout cohérent plus unifié.
Observateur OCDE: La science, l�Homme et l�ann�e internationale de la physique: "Les biologistes ont fait la d�couverte �tonnante que les structures essentielles de la mati�re vivante op�rent � l��chelle de l�atome, qui est consid�rablement plus petite que les structures des objets, m�me les plus sophistiqu�s, fabriqu�s par l�homme, comme les m�moires et microprocesseurs d�ordinateurs. Mais cette d�couverte est aussi un pi�ge, car elle laisse entendre que l�explication de l�origine de la vie, bien qu�elle ne soit pas encore connue en d�tail, sera r�ductible � des ph�nom�nes physiques et chimiques standard. Mais les �tres humains ne sont-ils que de simples objets, au m�me titre qu�un bloc de plomb ou un microprocesseur ? Cette proposition contredit les opinions traditionnelles, elle choque profond�ment beaucoup de gens, et elle suscite la fureur de certains groupes conservateurs religieux, parents et �ducateurs. Et m�me les physiciens qui ont soutenu leurs coll�gues biologistes dans le conflit culturel et politique provoqu� par cette proposition sont nombreux � �tre g�n�s, dans leur for int�rieur, par l�interpr�tation scientifique traditionnelle de la relation entre le vivant et le non vivant."
Observateur OCDE: La science, l�Homme et l�ann�e internationale de la physique: Il y a aussi le problème de l’origine de la vie, qui pour les scientifiques reste non résolu. Des progrès énormes ont été faits, et la synthèse moderne de l’évolution darwinienne avec la biologie moléculaire est assurément l’une des plus grandes réussites de l’humanité. Les biologistes ont fait la découverte étonnante que les structures essentielles de la matière vivante opèrent à l’échelle de l’atome, qui est considérablement plus petite que les structures des objets, même les plus sophistiqués, fabriqués par l’homme, comme les mémoires et microprocesseurs d’ordinateurs.
Observateur OCDE: La science, l�Homme et l�ann�e internationale de la physique: C’est un univers qui est né d’une vaste et chaotique déflagration nucléaire, mais avec des propriétés finement ajustées, qui ont apparemment finalement garanti l’émergence d’une complexité quasi-infinie et d’un équilibre délicat entre stabilité et évolution. Surtout, la description scientifique de la réalité ne soutient pas la croyance intuitive, et pratiquement universelle, selon laquelle le monde physique n’est qu’un décor, une scène pour l’évènement le plus important de tous : la grande aventure humaine. Pour reprendre le physicien Steven Weinberg qui formule âprement une vision scientifique orthodoxe : « plus l’univers est compréhensible, plus il semble dépourvu de sens ».
Observateur OCDE: La science, l�Homme et l�ann�e internationale de la physique: Les attitudes populaires à l’égard de la nature ont certes changé, mais cela est avant tout l’héritage de Darwin, plutôt que d’Einstein. On pourrait aussi présumer que les attitudes à l’égard des autres êtres humains ont évolué sous l’influence de la science et de la technologie. Il se pourrait, par exemple, que la possibilité de voyager et de communiquer ait entraîné un recul du chauvinisme, des préjugés raciaux, de l’intolérance religieuse ou de l’homophobie. Indépendamment de cela, toutefois, notre monde psychique et mental reste celui de Moïse et de Mahomet, d’Aristote, de Galilée et de Newton, plutôt que celui d’Albert Einstein ou de Richard Feynman.
Observateur OCDE: La science, l�Homme et l�ann�e internationale de la physique: Les attitudes populaires à l’égard de la nature ont certes changé, mais cela est avant tout l’héritage de Darwin, plutôt que d’Einstein. On pourrait aussi présumer que les attitudes à l’égard des autres êtres humains ont évolué sous l’influence de la science et de la technologie. Il se pourrait, par exemple, que la possibilité de voyager et de communiquer ait entraîné un recul du chauvinisme, des préjugés raciaux, de l’intolérance religieuse ou de l’homophobie. Indépendamment de cela, toutefois, notre monde psychique et mental reste celui de Moïse et de Mahomet, d’Aristote, de Galilée et de Newton, plutôt que celui d’Albert Einstein ou de Richard Feynman.
Observateur OCDE: La science, l�Homme et l�ann�e internationale de la physique: La physique moderne, ou plutôt la science moderne, a influé sur deux aspects de la vie dans notre société. Considérons d’abord le côté matériel, ou pratique, de la vie : travail, loisirs, transports, communication, industrie, agriculture, guerre, soins de santé, etc. L’impact de la science du XXème siècle dans ces domaines a bien évidemment été immense. Les objets familiers qui nous entourent tirent leurs propriétés essentielles des résultats de la recherche scientifique de pointe. Par exemple, tous les appareils électroniques modernes, que ce soit le téléphone ou l’ordinateur portable, existent parce qu’en 1947, trois chercheurs américains ont produit l’une des plus grandes inventions du siècle : le transistor.
Observateur OCDE: Un monde meilleur: Beaucoup de questions se posent. L’eau douce est très inégalement répartie à la surface du globe. Quand les pénuries apparaîtront, les populations migreront-elles vers les oasis ? Des pays comme le Canada vont-ils subir des pressions pour partager leur abondante richesse naturelle ? La technologie apportera-t-elle des solutions, telles que des techniques moins coûteuses de dessalement ? Nous tournerons-nous davantage vers des cultures plus économes en eau ? Les plantes génétiquement modifiées peuvent-elles nous aider ?
Observateur OCDE: Un monde meilleur: Cela ne signifie pas que le conseil de Keynes doit être ignoré : il faut étudier le présent à la lumière du passé pour préparer l’avenir. Mais parfois le passé ne nous apporte guère d’enseignement pour le présent et l’avenir. C’est certainement le cas pour les enjeux environnementaux sans précédent auxquels le monde est aujourd’hui confronté.

26.3.06

Futuribles: Le pétrole est indispensable au fonctionnement de l’économie mondiale, notamment du fait de la dépendance quasi totale du secteur des transports. Pourtant, les prévisions d’offre et de demande d’hydrocarbures sont très différentes selon la source d’expertise considérée.

Ainsi, bien qu’elles soient peu débattues dans les publications institutionnelles, des controverses majeures pèsent sur l’estimation des réserves ultimes de pétrole. Les plus optimistes, arguant du fait que le montant des réserves prouvées n’a cessé de croître au cours des 50 dernières années, notamment grâce au progrès technologique et à l’exploitation de nouveaux champs en eaux profondes, prolongent la tendance passée et estiment que l’on n’a pas à craindre de pénurie avant 40, voire 80 ans.

De leur côté, les plus pessimistes affirment que le pétrole est une ressource finie dont les principales zones d’exploitation ont d’ores et déjà été découvertes. La consommation excédant désormais les découvertes et le progrès technique ayant ses limites, ils estiment, à partir de l’étude des découvertes passées, que la production pétrolière conventionnelle et non conventionnelle pourra croître jusqu’en 2015-2030 à un maximum de production de 90 millions de barils par jour, mais qu’elle déclinera ensuite inexorablement.