13.3.09

[@RT Flash] Lettre 508 du 13 au 19 mars 2009 - @ Tregouet

Sommes-nous seuls dans l’univers ? C’est à cette question primordiale, qui fascine l’humanité depuis des siècles, que Kepler, le télescope spatial de la Nasa, doit répondre en recherchant pendant plus de trois ans des planètes « jumelles » de la Terre, sur une large portion de la Voie lactée, située entre les étoiles Deneb et Vega. L’engin, d’un peu plus d’une tonne et doté d’un objectif de 95 centimètres de diamètre, a été placé sur une orbite solaire d’un an et sept jours, par une fusée Delta II lancée depuis la base militaire de Cap Canaveral, en Floride. « Nous espérons trouver au moins 100 planètes telluriques (ou rocheuses, NDLR), dont beaucoup de la taille de la Terre, » confie William Borucki, le responsable scientifique de la mission, dans une interview au magazine Ciel & Espace de ce mois-ci.
Grâce aux fantastiques progrès de l’imagerie fonctionnelle il devient à présent possible de cartographier de plus en plus précisément les aires cérébrales qui sous-tendent les fonctions cognitives. On peut également comprendre le cheminement et le mode de traitement de l’information dans le cerveau, en visualisant l’ordre d’activation des régions cérébrales dans le traitement d’une information et en montrant les faisceaux de connexions qui permettent la transmission de l’activation entre les différentes régions cérébrales.

Enfin, on commence à élucider le « code neural », c’est-à-dire à comprendre comment l’information codée dans le cerveau. Ce codage, comme le code génétique pour l’ADN, doit reposer sur une organisation très structurée dans l’espace des assemblées de neurones. Cette organisation est en même temps d’une prodigieuse souplesse pour permettre l’adaptation à l’environnement et l’apprentissage, au cours du développement et ce tout au long de la vie.

On le voit, nous sommes loin de la conception du cerveau de Selon Ramon y Cajal, père fondateur des neurosciences modernes et Prix Nobel de médecine en 1906, pour qui le cerveau adulte était un organe immuable, constitué de neurones voués à une mort inéluctable car incapables de se diviser pour se multiplier. Puis, dans les années 1980, c’est la révolution ! On découvre que le cerveau adulte a la capacité de réorganiser son réseau de neurones pour tracer un chemin privilégié de circulation de l’information. Cette plasticité, que l’on croyait réservée aux jeunes cerveaux immatures, opère dans les synapses.

[@RT Flash] Lettre 508 du 13 au 19 mars 2009 - @ Tregouet

Mieux comprendre notre cerveau constitue l’un des défis majeurs du XXIème siècle. Les enjeux médicaux et sociaux sont en effet considérables, surtout dans le contexte démographique de nos sociétés vieillissantes : outre les bénéfices que l’on peut en attendre dans le domaine de la santé et des neurosciences (progrès en neurochirurgie, neurologie et psychiatrie...), la compréhension du cerveau permet de mieux connaître la façon dont les individus interagissent entre eux ou avec leur environnement.