19.11.05

InternetActu.net � �Civilisations num�riques�, premi�re : Conqu�tes et conflits: Dans un monde où les conquêtes du savoir n’empêchent en rien les conflits, la clé de notre avenir commun réside dans notre capacité à discuter, décider et agir ensemble, au niveau global comme au niveau local. Comment y parvenir dans le cadre d’une société ouverte ? Il nous faut reconnaître les méthodes qui s’inventent toutes seules sur le terrain, en inventer d’autres, tisser les liens qui manquent entre ces initiatives et les institutions, à l’aide d’outils technologiques mais sans nous reposer sur eux.

InternetActu.net � �Civilisations num�riques�, premi�re : Conqu�tes et conflits: L’inégalité d’accès aux technologies est profonde et grave, et elle ne se résorbera pas toute seule. Elle tient autant aux déséquilibres politiques et économiques d’aujourd’hui qu’au poids de l’histoire. Et elle pourrait bien s’approfondir jusqu’à devenir irréversible. Imaginons qu’à terme, un groupe humain dispose à son usage exclusif d’outils de sélection biologique et d’amélioration de ses performances : pendant combien de temps cette espèce resterait-elle de même nature que le reste de l’humanité ? Quand on mesure la différence (croissante) entre l’espérance de vie au Nord et au Sud, on peut même se demander si le processus n’est pas engagé…
InternetActu.net � �Civilisations num�riques�, premi�re : Conqu�tes et conflits: Enfin, le corps devient lui-même l’objet de transformations qui visent à en augmenter la résistance, la durée de vie, la performance physique ou intellectuelle, la beauté… Nous devrons réfléchir, tant aux limites acceptables à ces métamorphoses, qu’aux conditions d’accès à ces capacités.
InternetActu.net � �Civilisations num�riques�, premi�re : Conqu�tes et conflits:C’est d’abord le corps comme interface avec le monde, au travers des cinq sens “étendus” par la technologie : le corps agit à distance autant que localement, il intervient sur l’information comme sur les objets physiques, au travers du regard, de la main, de l’ouïe et de la parole… Le corps fait partie du réseau, au sens propre puisqu’on sait en utiliser la conductivité pour véhiculer des informations d’un objet communicant à un autre.

C’est ensuite le corps comme siège des émotions, de l’affect, de l’expérience sensible et donc, par essence, personnelle – ce qui nous renvoie aux identités et aux différences, à leur expression comme à leur transformation.

Ce corps bouge dans l’espace, lui-même “augmenté” (décrit, quadrillé, équipé…) par les réseaux. Cette interaction engendre une profonde transformation de notre rapport à l’espace et au temps :
InternetActu.net � �Civilisations num�riques�, premi�re : Conqu�tes et conflits: A côté d’innovations “dures” provenant de la physique et de la chimie, on voit aujourd’hui fleurir des innovations plus légères, centrées autour du web, rapidement adoptées par de larges communautés d’utilisateurs, et dont la caractéristique principale est relationnelle : blogs, wikis, folksonomies [taxonomies produites par les utilisateurs eux-mêmes, Ndlr], fils RSS, réseaux sociaux… constituent ensemble ce que l’on nomme déjà “web 2.0″. Pour certains chercheurs, celui-ci constitue un programme de recherche en tant que tel pour l’informatique, alternatif à celui qui, depuis des décennies, s’efforce avec peine de faire progresser la machine vers une forme d’intelligence.

Ces nouvelles approches peuvent-elles contribuer à créer l’intelligence et la capacité d’action collectives nécessaires pour identifier les réponses locales et globales à nos difficultés et pour les mettre en œuvre, ou bien celles-ci s’avèreront-elles insuffisantes ? Peuvent-elles compléter les formes classiques de régulation politique et économique, ou s’y opposeront-elles ?
InternetActu.net � �Civilisations num�riques�, premi�re : Conqu�tes et conflits: Qu’on le regrette ou non, on peut légitimement douter de la capacité des institutions nationales, européennes ou multinationales à parvenir à des décisions politiques dans des domaines aussi complexes et conflictuels – et plus encore, à influer sur les comportements réels de millions d’entreprises et de milliards d’individus (dont beaucoup sont d’abord occupés à nourrir leur famille et se préoccuperont de la planète après…).

Peut-on attendre mieux de formes nouvelles d’action collective et de débat public ? Depuis plusieurs décennies, on constate une évolution vers des formes d’engagement de plus en plus ponctuelles, thématiques, proches du quotidien, changeantes mais pas nécessairement moins intenses. Dans le même temps, des communautés à dimension “identitaire”, religieuses, ethniques ou culturelles, jouent un rôle croissant dans la vie collective, depuis la gestion du quotidien jusqu’au plan politique.
InternetActu.net � �Civilisations num�riques�, premi�re : Conqu�tes et conflits: Qui plus est, les mêmes technologies qui pourraient nous aider à sortir par le haut de la pénurie d’énergie et du réchauffement climatique, contribuent aujourd’hui à empirer la situation, par exemple en développant la mobilité des personnes et des marchandises ou encore, en favorisant une croissance non maîtrisée de la consommation électrique par la multiplication d’appareils électroniques qui ne s’arrêtent jamais.

InternetActu.net � �Civilisations num�riques�, premi�re : Conqu�tes et conflits: Les questions de propriété, de gouvernance, d’équilibre géopolitique et géo-économique, déterminent l’avenir aussi puissamment que le progrès des connaissances.
InternetActu.net � �Civilisations num�riques�, premi�re : Conqu�tes et conflits: L’enjeu énergétique résume à lui seul la manière dont s’expriment ces enjeux. L’énergie, par sa disponibilité et par les effets de son utilisation, constitue aujourd’hui l’une des principales limites physiques auxquelles l’humanité se heurtera à court terme.
[@RT Flash] Lettre 359 du 18 au 24 novembre 2005 : La Fédération des industries allemandes (BDI) vient de remettre à Berlin le Prix technologique de l’industrie de défense au Centre de Recherche Corporate (CRC) d’EADS en Allemagne, en récompense du développement d’un « nez artificiel » fonctionnant tel un senseur analytique capable de flairer les plus infimes quantités de substance dangereuse. Ce nez artificiel est extrêmement sélectif, sensible et tout aussi rapide à détecter des explosifs, stupéfiants et autres gaz toxiques.
[@RT Flash] Lettre 359 du 18 au 24 novembre 2005 - @ Tr�gou�t: Mais avant la fin de cette décennie, la plupart des consommateurs pourront disposer, en zone urbaine, de débits de l’ordre du gigabits et leurs téléviseurs disposeront de disques durs d’un téraoctets de capacité (1000 mégaoctets), de quoi stocker 200 DVD ou 40 films en haute définition ! Il suffira alors de commander par l’Internet, sur de vastes catalogues, les films de son choix et ceux-ci se téléchargeront en quelques minutes sur l’énorme disque dur de notre PC ou de notre télévision. A qui bon, dès lors, acheter un lecteur de DVD nouvelle génération et encombrer son salon d’un nouvel appareil et de nouveaux DVD ?
Bien-�tre animal : enjeux mondiaux, tendances et d�fis:Bien-être animal : enjeux mondiaux, tendances et défis », ce numéro de la Revue scientifique et technique de l’OIE fournit une perspective contemporaine globale du bien-être animal. La présentation détaillée des approches historiques, actuelles et futures de l’évaluation scientifique du bien-être animal est complétée par des perspectives et des mises à jour émanant des cinq régions de l’OIE et de différents acteurs internationaux.
Ce numéro décrit en détail les procédures de travail et l’issue des délibérations des quatre Groupes ad hoc de l’OIE, créés pour recommander des principes directeurs sur les questions prioritaires retenues du fait de leur portée internationale : transport maritime et terrestre des animaux, abattage des animaux destinés à la consommation humaine et abattage à des fins sanitaires.

15.11.05

automates-intelligents-html@kiosqueist.com: Les techniques utilisées pour attacher à chacun une identification unique et stable ont évidemment changé à travers les âges, depuis l'attribution d'un nom, généralement associé à un lieu de naissance et transmis par la simple tradition orale, jusqu'à la délivrance par une autorité socialement reconnue d'un document religieux ou civil sur lequel le bénéficiaire s'authentifie par une marque qui lui est supposée personnelle. C'est la signature manuscrite, accompagnée plus récemment d'une empreinte digitale et une photo, qui a joué ce rôle de marque. Il faut signaler que, très tôt, au titre d'identité détenu par l'individu a correspondu un document collectif tenue par une autorité reconnue, la paroisse, la mairie, qui regroupait les titres distribués au cours du temps par cette autorité, qui contribuait à leur authentification en cas de conflit et à leur renouvellement en cas de perte. Ces fichiers « centraux », comportant des informations diverses, ont joué dès le début un rôle important pour les opérations de dénombrement ou d'investigation, au profit des autorités de police notamment.
automates-intelligents-html@kiosqueist.com: Les systèmes sociaux se sont toujours attachés à attribuer des identifications fiables aux individus. Les raisons en remontent à la plus ancienne antiquité : notamment éviter les vols ou substitutions d'identité. Celles-ci peuvent permettre aussi bien l'usurpation de droits et de biens que la fuite devant les obligations collectives, impôt ou service militaire. Plus généralement l'absence de systèmes fiables d'identification, favorisant l'anonymat, peut encourager les délits en rendant impossible les sanctions. Aujourd'hui, inutile de dire que la multiplication des systèmes administratifs, bancaires, commerciaux, technologiques reposant sur une identification fiable des ayant droits est devenue telle que des solutions modernes et efficaces sont requises de toute part. On peut dire que sans de telles solutions, la société moderne cesserait de fonctionner.
automates-intelligents-html@kiosqueist.com: Le mouvement ne fait que commencer. Il en fut de même dans l'histoire de l'humanité. Il a fallu des centaines de millions d'années pour passer du paléolithique au néolithique, quelques dizaines de siècles pour passer de ce dernier à la société industrielle et quelques décennies pour atteindre le stade de la société de l'information.
automates-intelligents-html@kiosqueist.com: Il repose sur la constatation de deux règles apparemment évidentes mais qui n'avaient jamais été regroupées jusqu'à présent : les innovations technologiques se développent à un rythme exponentiel - les avancées obtenues dans un domaine d'innovation particulier fécondent tous les autres domaines et ceci dans des cycles ininterrompus d'enrichissement réciproque.

Un autre point important mis en évidence par Ray Kurzweil concerne la forme du développement exponentiel des innovations technologiques. Ce développement suit une courbe en S : d'abord très lent, quasiment invisible aux observateurs, puis brusquement accéléré et de nouveau ralenti lorsque les effets de l'innovation initiale sont épuisés. Mais d'autres innovations, induites par la précédente, prennent alors le relais.

automates-intelligents-html@kiosqueist.com: L'homme et les réseaux technologiques s'interpénétreront et se renforceront réciproquement d'une façon qui reculera sans limites prévisibles les frontières de la vie intelligente.

14.11.05

La culture et le d�veloppement durable:Sans culture, on abandonne à la publicité le soin de déterminer l'alimentation, le vêtement, l'imaginaire de nos enfants.
Gouverner, est-ce mentir ?: Gouverner, est-ce mentir ? Pas nécessairement, mais le mensonge constitue l'une des façons les plus pratiques d'accéder au pouvoir et d'y demeurer.
Gouverner, est-ce mentir ?: Ce qu'il est convenu d'appeler démocratie procède, selon la théorie et l'utopie, du vouloir des citoyens. La pratique dit autre chose avec une insistance croissante et cruelle. Le vouloir de la nation est à ce point sous influence que les consultations et élections permettent surtout de comparer l'efficacité des stratèges, maquignons et conseillers et de mettre en lumière l'intégration de l'artifice et du monstrueux à la vie politique.
Gouverner, est-ce mentir ?: L'érosion politique frappe plus tôt, les images télescopent et fracassent les images, les épidermes perdent patience plus vite, les mémoires manquent de repères. Les sondages interviennent pour proposer des figures inédites, des renversements primesautiers, de fines auscultations des humeurs de la foule.
Gouverner, est-ce mentir ?: L'ère dite moderne ne répugna pas à anéantir Dresde et à frapper monstrueusement Hiroshima et Nagasaki. Dans nombre de cas, une part de la monstruosité était voulue, délibérément excessive, pratiquée comme une pédagogie de la peur et de l'intimidation. On s'enlise dans ce nouveau monstrueux quand le soldat tue sans voir les yeux de son adversaire et quand il tue sans pouvoir distinguer le guerrier de la femme enceinte. Il ne s'agit plus surtout de bousculer le soldat, mais de terrifier les populations. Du monstrueux lié depuis toujours aux affrontements militaires, on passe à un autre monstrueux, à celui qui alourdit consciemment et scientifiquement les effets psychologiques, sociaux et politiques de la guerre.