20.11.04

Sciences La loi du nombre n'est plus le critère quasi exclusif pour acquérir et conserver la supériorité militaire. Face à l'évolution de la menace et à la diversité des conflits, la maîtrise de l'information devient désormais un facteur déterminant. Recueillir, traiter, diffuser l'information sur l'ennemi est au cœur de la stratégie militaire. À cette fin, les systèmes spatiaux et les systèmes de drones deviennent incontournables, ils acquièrent une place entière dans l'outil de défense. Avec les progrès des NTIC, la maîtrise de l'information prend une dimension nouvelle.

19.11.04

Gmail - [InternetActu-ng] InternetActu.net n�49 - 18/11/2004 Il n’y a pas de
«concurrence», mais deux univers hybridés aux règles différentes:
marchand/ non marchand, payant/ gratuit, concurrence/ coopération.
Une paire de chaussures Air Pegasus coûte 16 dollars à produire à la firme américaine Nike. C’est le prix de la matière première, de l’usine et de la main d’oeuvre, le tout sous-traité en Asie du Sud-Est, à faible salaire horaire. La même paire sera vendue 32 dollars aux distributeurs chargés de l’écouler en Europe et aux États-Unis, une fois ajoutés la publicité, les dépenses de recherche et développement, les études marketing, les frais de gestion, etc. «Une Nike coûte aussi cher à produire comme objet social que comme objet physique», résume l’économiste Daniel Cohen1. La valeur des produits se situe de plus en plus dans l’innovation, le marketing, la symbolique ou la créativité, et de moins en moins dans la fabrication.
“Nous n’en sommes pas là. La logique de la marchandisation de la connaissance engagée de façon massive au niveau planétaire se heurte à des visées plus ouvertes, fondées sur la coopération et l’échange, bien plus que sur la concurrence et l’exclusivité. Partout, au coeur du système, des citoyens - bibliothécaires, informaticiens, artistes, juristes, économistes, scientifiques - se penchent au chevet du domaine public pour le valoriser, le protéger, le faire fructifier et faire pièce aux visées castratrices de ceux qui veulent réformer la propriété intellectuelle à leur seul avantage. De même, des pistes économiques et éthiques pour bâtir un régime équilibré de l’immatériel sont apparues et ne cessent de s’approfondir. Il reste à les constituer en projet politique. Nous voilà donc tous “pirates” ? Il nous faut désormais plaider pour un bon usage de la piraterie.”
http://www.internetactu.net/

16.11.04

Astronomie Science de l'observation des astres et du ciel, l'astronomie est considérée comme la plus ancienne des sciences humaines. Toutes les civilisations disparues avaient de bonnes connaissances en astronomie (souvent liée à l'astrologie), dont on a retrouvé les traces sous diverses formes.

15.11.04

Introduction: Mais les idées ne se limitent pas au cercle -limité quoique influent- des professionnels de l'idée ("intellectuels" de toutes sortes) .Elles ont aussi des relations avec les événements et les actes: soit parce qu'elles les suscitent (causalité?) ou encore qu'elles les expliquent a posteriori et les justifient (finalité).
En inspirant les attitudes puis les comportements, puis les normes de toutes sortes, les idées engendrent des ensembles assez stables qu'on appelle "idéologies" (libéralisme, communisme, fascisme...) , "systèmes" politiques, économiques ou sociaux (démocratie, capitalisme, état-providence), voire unités sociales (état-nations, ethnies, catholiques)
Aron et le concept de puissance: Le " facteur " rayonnement culturel " correspond à une puissance d’attraction morale, idéologique, de culture. L "universalisme " de la culture populaire américaine, la force d’attraction des grandes universités des Etats-Unis , la promotion de l’anglais comme " lingua franca " du monde contemporain constituent pour l’Amérique un avantage comparatif dans la compétition des nations : c’est vrai dans la mesure où existent aujourd’hui des industries culturelles en lutte pour la promotion de leurs " produits ", dans la mesure où la qualité de l’enseignement supérieur permet d’attirer une fraction des élites des autres pays, laquelle ou bien accroîtra la force de travail aux Etats-Unis ou bien s’en retournera après avoir été formée aux modes de pensée américains; dans la mesure où l’anglais est devenu la langue commerciale internationale, la langue diplomatique, la langue spontanée à travers laquelle s’expriment les groupes en butte à l’oppression politique dès lors qu’ils veulent s’adresser à l’opinion internationale.
Aron et le concept de puissance: Pour ces raisons, si l’on veut correctement apprécier de la puissance, il faut ajouter aux facteurs " matériels "traditionnels des facteurs " immatériels. La cohésion national, le rayonnement culturel, la capacité d’influence sur les institutions internationales jouent un rôle grandissant dans la puissance globale. Ces facteurs donnent à la puissance une nouvelle physionomie : tendanciellement, la puissance globale, pour un grand pays, s’exerce moins aujourd’hui sur le mode du commandement ou de la contrainte que sous la forme de l’influence, influence mesurée notamment par la capacité à orienter le comportement de nations partenaires, ou à s’assurer une prépondérance dans des processus de codécision.
Aron et le concept de puissance: Par ailleurs, la coercition devient un mode beaucoup plus délicat d’exercice de la puissance. C’est vrai de la coercition militaire, où les réticences de l’opinion publique, la pression internationale, le renforcement de petits Etats rendent, comme on l’a dit, beaucoup plus difficile la ‘gunboat diplomacy " : si en 1953, les Etats-Unis purent restaurer la royauté du Shah d’Iran moyennant une opération discrète et limitée, que faudrait-il aujourd’hui pour amener les ayatollahs à résipiscence? Si la France peut encore aujourd’hui assurer l’ordre interne et régional avec quelques centaines d’hommes dans ses anciennes colonies d’Afrique noire, on ne l’imagine guère rééditer l’expédition de Suez contre l’Egypte actuelle. De même l’interdépendance économique réduit considérablement les possibilités de contrainte : les Etats-Unis pourraient bien vouloir forcer le japon à ouvrir son marché intérieur, mais la détention par les investisseurs japonais d’une masse énorme de bons du trésor américains rend l’Archipel assez peu maniable; symétriquement, si l’Empire du soleil levant voulait forcer l’Amérique à réduire son déficit budgétaire en la menaçant de refuser l’achat de bons, il courrait le risque de jeter sur les marchés financiers une panique qui pourrait se révéler beaucoup plus coûteuse que le gain escompté.
Aron et le concept de puissance Ainsi le développement intérieur, la capacité d’attraction des investissements étrangers sont des moyens beaucoup plus rentables et efficaces pour renforcer la puissance économique que de s’emparer d’une riche province ou de territoires bien dotés en ressources naturelles. Inversement, la conversion du potentiel économique en capacité militaire s’avère beaucoup plus coûteux : le Japon a parfaitement les moyens de se doter de forces nucléaires et d’une forte flotte aéronavale, mais la faible marge de manœuvre intérieure et internationale, les répercussions probables sur la performance économique globale constituent de puissants obstacles à un tel développement.
Aron et le concept de puissance - [-- CATALLAXIA --] | lib�ralisme alternatif: Enfin apparaissent sur l’agenda international nombre de questions nouvelles comme la dette du Tiers-Monde, le chômage massif dans un certain nombre de pays développés, l’effet de serre ou les pluies acides en matière d’environnement. Ces questions transnationales ne peuvent recevoir une réponse qu’à travers une action collective concertée pour laquelle la capacité d’influence et de manipulation dans les grandes enceintes internationales compte plus que la puissance militaire ou le volume des ressources en matières premières. Ainsi, pour un pays comme les Etats-Unis, la question cruciale " n’est pas de savoir s’ils vont s’engager dans le 21ème siècle comme une superpuissances dotée des ressources les plus larges, mais dans quelle mesure ils seront capables de contrôler l’environnement international pour amener les autres nations à agir selon leurs vues. Maintenir un rang de superpuissance va se révéler dans les décennies à venir beaucoup plus compliqué et impliquer un ensemble plus large d questions et une vaste pluralité d’acteurs "
Aron et le concept de puissance: La diffusion de la puissance s’explique aussi et se traduit par le renforcement des Etats faibles. Si quelques grandes puissances ont conservé un avantage marqué en matière de technologie militaire, nombre d’Etats du Tiers-Monde peuvent aujourd’hui aligner des capacités qui ne sont plus négligeables et rendent beaucoup d’interventions régionales d’une grande puissance beaucoup plus coûteuse ou plus risquée. La dissémination de la haute technologie militaire, le développement des industries militaires nationales, la prolifération des armes de destruction massive participent à ce phénomène. De la sorte, les possibilités offertes à la diplomatie de la canonnière se réduisent de manière spectaculaire.
Aron et le concept de puissance: On peut dire que les évolutions des dernières décennies ont modifié la donne et affecté la typologie des ressources qui aujourd’hui commandent la puissance. L’évolution est double selon le professeur américain. Tout d’abord la puissance s’est diffusée sous l’effet de cinq grandes tendances : le renforcement de l’interdépendance économique, l’émergence et l’affirmation d’acteurs transnationaux, le développement du nationalisme dans les Etats faibles, l’expansion de la technologie, la modification des grands enjeux de la politique internationale. Le développement mondial des techniques de transport et de communication, le développement des multinationales, l’expansion mondiale du commerce, l’essor des flux financiers internationaux ont créé les conditions d’une interdépendance économique globale dont le premier effet est de réduire considérablement la marge de manœuvre des autorités nationales en matière économique et monétaire et de rendre beaucoup plus aléatoire les initiatives isolées. La naissance des zones économiques régionales est partiellement à l’origine de ce phénomène en même temps qu’il constitue une réponse aux contraintes qu’il crée pour les Etats nationaux.
Aron et le concept de puissance:Il n’est pas illégitime de retenir le concept de " puissance " comme le concept fondamental, originel de tout ordre politique, c’est-à-dire de la coexistence organisée entre individus. Il est vrai;, en effet, qu’à l’intérieur des Etats comme sur la scène internationale, des volontés autonomes s’affrontent, chacun visant ses objectifs propres. ces volontés, qui ne sont pas spontanément accordées, cherchent mutuellement à se contraindre.
Aron et le concept de puissance: distinction abstraite entre puissance offensive et puissance défensive, " capacité d’une unité politique d’imposer sa volonté aux autre ou la capacité d’une unité de ne pas se laisser imposer la volonté des autres "
L’Europe se dirige vers un au-delà de la puissance Elle est en train d’accéder au paradis post-historique où tout n’est qu’apaisement et prospérité. (…) Les Etats-Unis en revanche restent embourbés dans l’histoire déployant leur puissance dans le monde anarchique décrit par Hobbes » . Ainsi, les Américains viendraient de Mars alors que les Européens deviennent de plus en plus des Vénusiens, résume-t-il dans une formule schématique . Le principal argument avancé par l’auteur afin d’expliquer cet écart croissant correspond au différentiel de capacités. L’action de l’Union européenne se détermine entièrement par des ressources militaires plus que chétives. Elle repose sur la psychologie du faible dont les propriétés correspondent à la protection des règles internationales et l’absence de recours à la force.
Le concept de puissance suppose l’emploi de ressources militaires. Il repose toujours sur la possibilité du recours à la force. Nous sommes là au coeur de la révolution psychologique et culturelle que traverse l’UE ; c’est-à-dire acquérir une culture politique des temps de crise et de guerre afin de devenir un véritable acteur stratégique .
L’intégration européenne était la réponse à des siècles
d’équilibre précaire entre les puissances de notre continent qui basculait régulièrement dans des guerres d’hégémonie dévastatrices, dont les deux guerres mondiales menées entre 1914 et 1945 avaient sonné la funeste apogée. C’est pourquoi, à partir de 1945, la pensée européenne a toujours été fondée sur le refus du principe de la balance des pouvoirs, d’un système d’équilibre européen et de la soif d’hégémonie de certains États issue de la Paix de Westphalie de 1648, refus s’opérant par le truchement d’une étroite imbrication des intérêts primaires de ces États et du transfert d’une partie de leurs droits de souveraineté nationaux à des institutions européennes supranationales »
Europe?: «Le (…) grand défi consiste pour l’Europe à devenir un acteur majeur de la scène internationale. (…) Donner à l’Europe, à une véritable Europe-puissance, les moyens de peser sur les affaires du monde, conjuguer les politiques étrangères des États membres pour les faire converger vers des buts identiques, conduire une politique forte de sécurité et de défense commune : voilà la mission qui s’impose à l’Europe en ce début de XXIe siècle. (…) Nous sommes donc à la veille d’un nouveau grand rendez-vous, celui de la naissance d’une Europe puissance aujourd’hui encore en devenir »
Puissance «j’appelle puissance sur la scène internationale, la capacité d’une unité politique d’imposer sa volonté aux autres unités. En bref, la puissance politique n’est pas un absolu mais une relation humaine »
PuissanceAron insiste sur le caractère relatif de la puissance qui dépend avant tout du contexte historique et spatial mais aussi de la nature des acteurs. Il distingue les ressources mesurables (démographie, ressources naturelles, situation géographique, capacité industrielle, réserves monétaires, potentiel militaire) et non mesurables (la cohésion nationale, la cohérence diplomatique ainsi que la capacité du peuple à innover ou à souffrir)