7.5.04

[@RT Flash] Lettre #289 du 8 au 14 Mai 2004Les Etats-Unis ont commencé à perdre leur prédominance mondiale dans certains domaines importants des sciences et des inventions, cédant parfois la première place à des pays tiers, notamment asiatiques, écrit lundi le New York Times.Citant des experts gouvernementaux et privés, le journal indique que les performances étrangères dans la recherche fondamentale égalisent ou surpassent désormais souvent celles des Etats-Unis, peu conscients de ce phénomène et de ses conséquences pour l'emploi, l'industrie, la sécurité nationale ou encore le niveau de la vie intellectuelle et culturelle du pays. "Le reste du monde rattrape le retard", a résumé John Jankowski, éminent analyste de la Fondation nationale de la science. "La supériorité scientifique n'est plus le domaine des seuls Etats-Unis", a estimé cet expert cité par le New York Times.
[@RT Flash] Lettre #289 du 8 au 14 Mai 2004Une nouvelle technique permettant de développer des dents nouvelles à partir d'une cellule souche spécialement programmée a été testée avec succès par une université britannique sur des souris et des tests sur l'être humain pourraient être bientôt entamés.La société Odontis, créée par le King's College de Londres, vient de recevoir une dotation de 500.000 livres (environ 750.000 euros) dans ce cadre et devrait tester cette technique sur l'être humain dans les deux prochaines années. Mise au point dans les laboratoires du King's College, cette méthode consiste à implanter dans la mâchoire, là où nécessaire, une cellule souche spécialement programmée pour se développer et devenir une dent. Le temps estimé pour développer ainsi une dent humaine serait de deux mois.
Lettre du 8 au 14 Mai 2004 Des médecins américains ont utilisé des tests génétiques pour aider cinq couples à concevoir des "bébés-médicaments" capables de donner leur sang ou moelle osseuse à leur frère ou soeur malade, a annoncé le Reproductive Genetics Institute de Chicago....Selon cette technique, les ovules sont prélevés sur la mère et fécondés artificiellement par le sperme du père. Les oeufs obtenus sont ensuite testés génétiquement pour identifier ceux qui sont compatibles avec l'enfant malade. Le DPI était jusqu'à présent utilisé pour éviter la naissance d'un bébé porteur d'une maladie génétique. Mais ces cinq derniers cas fournissent la preuve clinique pour la première fois, qu'en plus du diagnostic pré-natal, le DPI peut être utilisé pour aider à sélectionner les meilleurs candidats génétiques pour la transplantation de cellules pour des couples ayant un autre enfant malade.

5.5.04

Pour l’instant, les capacités spatiales sont exploitées en grande partie pour obtenir des renseignements ou soutenir les opérations militaires. L’exemple de la guerre du Golfe de 1991 est caractéristique de cette situation. Lors de ce conflit, les communications, le guidage d’armes, l’observation, la surveillance et l’aide à la navigation, grâce à des capacités spatiales, furent mises en œuvre et démontrèrent leur efficacité . ...La Chine a récemment lancé un programme antisatellite. Les recherches chinoises se basent sur des satellites à énergie cinétique Kinetic Energy (KEASAT) un laser terrestre et des brouilleurs d’ondes. ..Les États-Unis sont à l’évidence la puissance la plus engagée dans l’utilisation militaire de l’espace, mais ce pays n’est pas seul. Une course aux armements pour la militarisation de l’espace est à prévoir... En définitive, il n’existe pas actuellement d’arme spatiale véritablement opérationnelle. L’espace offre cependant un avantage décisif pour la réussite des combats contemporains.
Le Monde.fr: Après avoir dénoncé les grands plans de sauvetage de la présidence Clinton, l'administration Bush a poussé, en 2002, un prêt de 28 milliards d'euros au Brésil, le plus important de l'histoire de l'institution. Pour les mêmes raisons, la Turquie a bénéficié d'un soutien financier de près de 24 milliards d'euros. Ce pragmatisme dicté par des raisons géo-mercantilo-stratégiques a placé le FMI dans une situation de relative fragilité financière où trois pays (Brésil, Argentine, Turquie) représentent 72 % des encours de prêts de l'institution. Qu'arriverait-il si l'un de ces gros clients cessait de rembourser ? Quelle sera désormais la doctrine du FMI en matière de crédits ?
Le Monde.fr : Les groupes chinois tentent de s'imposer ? l'international: Ces dernières années, la Chine s'était imposée comme l'"atelier du monde", vers lequel affluait le capital multinational. Le flux serait-il en train de s'inverser ? L'"atelier" serait-il en train de muer en "écurie" abritant une espèce en voie d'apparition, la multinationale chinoise, vouée à jouer dans la cour des grands ? D'acteur plutôt passif de la globalisation - le "made in China" était fécondé par le capital étranger délocalisé - la Chine s'apprêterait-elle à devenir un incubateur de champions nationaux s'imposant sur la scène globale ? Ce sont toutes ces questions que posent les acquisitions effectuées ces derniers temps par des firmes chinoises....En 2003, douze entreprises chinoises seulement figuraient parmi les 500 firmes les plus puissantes au monde - performance plutôt médiocre pour un pays loué comme un futur géant. Mais Pékin mobilise de gros moyens pour étoffer ce contingent d'élite. Déjà, 7 000 entreprises chinoises ont établi des têtes de pont à l'étranger....Deuxième facteur : l'impératif de sécuriser les approvisionnements d'une économie devenue très gourmande en énergie et en matières premières. Les trois sociétés pétrolières nationales, Sinopec, Petrochina et CNOOC ont acquis des actifs dans 14 pays d'Asie, du Moyen-Orient, d'Afrique ou d'Amérique latine. Après avoir acheté Repsol Indonesia en 2002, CNOOC est devenu le premier producteur de pétrole offshore d'Indonésie. L'acier est un autre théâtre convoité par les Chinois. Le conglomérat Baosteel vient d'injecter au Brésil 1,4 milliard de dollars dans une société mixte avec Companhia Vale do Rio Doce.

4.5.04

Futuribles Ainsi constate-t-on qu’en 1800, une grande partie de la main-d’œuvre travaillait dans l’agriculture puis que les effectifs y ont fortement diminué « pour passer dans l’industrie ». À son tour, depuis 1970, l’emploi industriel régresse (dans des proportions toutefois très différentes dans les pays dits avancés) tandis que l’emploi tertiaire augmente (augmentation en réalité continue depuis deux siècles). Cette manière de voir est connue, commode et universellement admise. Elle me paraît cependant de plus en plus discutable. Si l’emploi agricole a indubitablement diminué, cela n’a pas empêché la production agricole de croître continûment du fait, notamment, de sa mécanisation et de son industrialisation. Plutôt qu’opposer le primaire et le secondaire, il faut parler d’industrialisation générale des activités, non seulement agricoles, mais également tertiaires. Et plutôt qu’opposer aujourd’hui le tertiaire à l’industrie, il faut souligner le processus infiniment plus déterminant de tertiarisation de l’ensemble des activités productives. . Cessons donc d’opposer ces trois secteurs désormais étroitement imbriqués et constatons que la valeur dépend de plus en plus de l’intelligence, au sens le plus large du terme, que les femmes et les hommes déploient dans leurs activités : non seulement de la R&D et de l’innovation mais, plus élémentairement encore, de leur aptitude à déployer l’ensemble de leurs capacités tant intellectuelles qu’affectives et physiques, à mailler leurs énergies autour d’objectifs ayant du sens, donc suscitant le désir et la volonté."
Le travail constitue l’un des principes fondateurs de la civilisation judéochrétienne : « Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front… » est-il écrit dans l’Ancien Testament. Il a longtemps occupé une place essentielle dans l’organisation de la société et dans la vie de chaque individu, indiquant sa « situation », ainsi que son appartenance à une classe sociale. Les profondes mutations qu’a connu le monde du travail depuis plus d’un siècle (baisse historique de sa durée, multiplication des formes d’emploi, tertiarisation de la société, féminisation de la population active) avaient déjà entraîné des modifications dans cet état des choses séculaire. Mais c’est surtout l’accélération des changements dans l’ensemble des champs économiques et sociaux (apparition du chômage de masse, du RMI, précarisation de l’emploi…) qui, depuis près de trois décennies, a remis fortement en cause l’ancrage social des individus par le travail.....Le travail dans son acception la plus usuelle d’emploi, constitue le principal moyen de distribution des revenus, des statuts, de la protection et de la position sociale. C’est pourquoi revoir la manière dont est partagé le travail revient à repenser la distribution de l’ensemble des biens sociaux. Mais est-il légitime que le travail continue à exercer cette redistribution des richesses alors qu’il se réduit de fait, que nous souhaitons sa réduction, qu’il résulte de l’arbitrage d’acteurs privés dont l’objectif est leur propre développement (et pas l’emploi) ? Ceci permet à l’auteur de conclure que le véritable problème de nos sociétés n’est pas la pénurie de travail mais le fait que nous manquons « d’un mode convainquant de partage », celui-ci s’effectue aujourd’hui par le déversement dans la catégorie « chômage ».
Hypothèse 3 : Crises et chacun chez soi Comme l’a montré l’histoire économique, la mondialisation a déjà connu des périodes de reflux, notamment lors des guerres mondiales. L’essor des attentats terroristes, le développement d’épidémies comme le SRAS si elles devenaient récurrentes, ou encore une forte hausse des prix de l’énergie (pétrole, notamment) pourrait remettre en question les voyages et les échanges internationaux. Cette hypothèse n’est pas contradictoire avec la croissance des échanges internes à certaines régions mondiales et une prééminence des régulations régionales. Les échanges virtuels connaissent une croissance exponentielle.
Mondialisation politique L’interdépendance des pays est aujourd’hui une réalité, tant aux plans économiques et financiers (cf la crise asiatique, les répercussions du 11/09/2001), qu’aux plans écologiques, géopolitiques et idéologiques, rendant encore plus accrue la nécessité d’une régulation de ces domaines à l’échelle planétaire. En d’autres termes, il faudrait que la mondialisation politique connaisse une progression parallèle à la mondialisation économique.
Système de production de connaissance la Chine peut devenir l’un des système de production de connaissance pivot des prochaines années. On peut supposer que la DIRD a maintenant franchi le seuil de 1 % du PIB ; les restructurations très sélectives dans le secteur public de recherche commencent par ailleurs à accoucher de centres d’excellence académiques de niveau mondial.
Le passage d’une société industrielle à une société de connaissance Les pays économiquement développés sont progressivement passés au XIXe et au XXe siècle d’une société agricole à une société industrielle. Au cours de ce passage, la production agricole n’a cessé decroître, mais les problèmes de l’exploitation agricole ne sont pas restés centraux pour l’organisationéconomique de la société.Depuis plusieurs décennies, sous l’influence de l’ensemble des technologies de l’information, lessociétés industrielles sont en train de devenir des sociétés de connaissance (ou d’information, ou deformation , qu’importe le nom !) où la production de biens matériels sera plus importante que dans lasociété industrielle, mais où l’usine ne jouera plus le rôle central dans l’organisation économique et sociale...2- Dans les sociétés de connaissance, la production industrielle proprement dite – avec des différences selon les secteurs – emploie une partie faible de la population active, les emplois se concentrant en amont (organisation, gestion, R et D, formation, finances) et en aval (publicité, marketing, services). Les distinctions (ouvriers, employés, agents de maîtrise, cadres) traditionnelles s’effacent et apparaît une nébuleuse centrale de techniciens détenant chacun une partie du savoir collectif. Autour de cette nébuleuse, gravitent les restes des sociétés précédentes, agriculteurs, ouvriers et naturellement retraités...Les sociétés du tiers-monde combinent dans des proportions variables des caractères de la société agricole, de la société industrielle et de la société de connaissance.***

3.5.04

Population active
Dans tous les pays la croissance de la population active devrait ralentir à horizon 2015. Le groupe des pays riches et celui des pays d’Europe de l’Est et d’Asie centrale verraient leur population active diminuer en valeur absolue. La croissance de la population active de l’Asie orientale serait divisée par
deux, à 0,7 % par an, en fin de période. Cela signifie que pour atteindre la même croissance économique par habitant qu’avant, une accélération des investissements, une meilleure productivité ou une combinaison des deux sera nécessaire pour contrebalancer la moindre croissance de la population
active.
Conditions croissance
De nombreux facteurs concourent à la stimulation de la croissance: le facteur travail (niveau de formation et de qualification de la population active, taux d’activité (notamment aux extrémités de la vie active) ; le taux d’épargne et d’investissement ; la productivité du capital et du travail (responsable, selon la Banque mondiale3, de plus de 40 % de l’accroissement du PIB dans les pays développés) ; La stabilité du cadre institutionnel, le rôle de la politique économique (voir plus loin et la fiche mondialisation) ; l’investissement dans la R & D, les incitations à l’innovation et à la création d’entreprise ; le progrès technique : pour l’économiste Joseph Schumpeter, les « grappes d’innovation » sont à l’origine de phases d’expansion d’une durée de 20-25 ans des cycles économiques....
Pour certains économistes (ceux de tradition libérale ou « néoclassique »), un faible coût du travail (salaires et charges sociales), un marché du travail souple et réactif, un droit du travail non contraignant (facilité de licenciements, recours au travail temporaire et aux CDD), sont des conditions essentielles à la croissance. Pour les autres (les « keynésiens »), au contraire, il est impératif d’avoir un environnement social rassurant et de favoriser le pouvoir d’achat des ménages. Les mesures libérales citées précédemment, en aggravant le chômage et en créant une « insécurité économique » pour les salariés, handicapent la consommation et donc la reprise, selon eux.
Croissance L’économiste Angus Maddison divise l’époque capitaliste en cinq phases : la période 1820-1870 est la phase initiale de développement capitaliste, la croissance était lente et limitée aux pays européens et d’immigration européenne. Entre 1870 et 1913, période qualifiée par l’auteur de « vieil ordre libéral », le rythme s’accélère, tout en restant encore modeste. Entre 1913 et 1950, la croissance est restée en deçà de son potentiel du fait des deux guerres mondiales et de l’effondrement consécutif des échanges internationaux et des marchés des capitaux. Les années comprises entre 1950-1973, avec un taux de croissance mondial de 4,91 %, font figure de véritable âge d’or, mais aussi d’exception. L’époque actuelle, depuis 1973, à laquelle l’auteur a donné l’étiquette d’« ordre néolibéral », marque un ralentissement brutal par rapport à l’époque antérieure pour l’ensemble des pays, sauf les pays asiatiques....
Trois acteurs d’influence : les États, les consommateurs, les entrepreneurs.
Les États ont joué dans ces évolutions des rôles majeurs : en période de paix, par l'environnement fourni aux échanges, au système productif, au cadre social. En période de conflit, par l'impact même de ces conflits sur la croissance (au départ négatif, sauf dans les phases ultérieures de reconstitution de capital détruit).
Les entrepreneurs enfin, par la mise en œuvre d'offres efficaces, et de ce que Schumpeter a nommé un processus de destruction créatrice, fondé sur l'innovation, et la recherche de gains de productivité.
La croissance économique désigne un processus d’augmentation continue du volume de la production de biens et de services. Elle s’accompagne de leur diversification illimitée. Ce processus apparaît comme irréversible et fortement souhaitable, notamment pour créer de l’emploi et assurer des niveaux de vie en progression. Pourtant, historiquement, une telle évolution de nos sociétés est récente : du Moyen Âge au XVIIIe siècle, l’activité économique est restée lente, au regard de sa progression depuis le début de l’ère industrielle, les choses s’accélèrent : le PIB mondial qui avait crû de 0,33 % en moyenne de 1500 à
1820 (selon les estimations très approximatives d’Angus Maddison), connaît un taux d’expansion de 2,17 % entre 1820 et 1922.
Dès lors, on peut se demander si un rythme de croissance soutenu est la règle ou l’exception.
Centre de recherche Jusqu’à la fin des années 70, la majorité des technologies est dominée par un centre de recherche (les USA dans de nombreux domaines technologiques, l’Europe de l’ouest dans certaines filières comme la chimie). Aujourd’hui, pour certains domaines technologiques d’importance, deux ou trois centres sont en concurrence.
REVOLUTION DENTAIRE “Fini l’image si typiquement britannique du dentier qui nage dans un verre posé sur la table de nuit”, se réjouit le Guardian. Des chercheurs de l’institut dentaire de King’s College, à Londres, sont en train de mettre au point une technique permettant la repousse chez les adultes des dents tombées, annonce le quotidien. Au lieu de poser une fausse dent, on implantera à l’endroit de la dent manquante un groupe de cellules développées en laboratoire, qui arrivera à maturation en quelques mois et deviendra une dent nouvelle.