14.10.13

 La guerre est d’abord un moyen de régler par les armes un conflit que la diplomatie échoue à résoudre. En ce sens, le rôle du gouvernant est d’adapter les moyens militaires aux fins politiques. Le gouvernant doit donc identifier le type de guerre auquel il a affaire s’il veut user des bons moyens. À l’âge planétaire, Aron estime qu’il existe trois types de guerre : les guerres interétatiques « classiques » ; les guerres irrégulières opposant des armées nationales à des groupes armés (guérillas, insurgés, etc.) ; la guerre nucléaire, qui n’a pas eu lieu mais prend la forme de la dissuasion.

Aron publie ainsi deux ouvrages d’analyse sur la situation mondiale : Le Grand Schisme (1948) et Les Guerres en chaîne (1951). Dès 1948, il est l’un des premiers observateurs à mettre au jour la spécificité de la guerre froide, en forgeant une formule devenue célèbre : « Paix impossible, guerre improbable. » Aron explique en effet qu’entre les deux grands vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis et l’URSS, la paix est impossible car l’opposition idéologique entre le libéralisme américain et le communisme soviétique est radicale. Cependant, la guerre est improbable car les deux « grands » possèdent à présent l’arme atomique, laquelle a démontré son pouvoir de destruction à Hiroshima et Nagasaki en 1945. La bombe atomique a complètement modifié le paysage stratégique dans la mesure où il est désormais possible d’anéantir l’ensemble de la planète en appuyant simplement sur un bouton. Le monde entre alors dans le cycle de la dissuasion nucléaire et « l’équilibre de la terreur » théorisé par le stratège américain de la Rand Corporation, Albert Wohlstetter.

La consommation des ménages et les comportements alimentaires des Français évoluent considérablement sous l’effet conjugué de leurs valeurs et aspirations, de leurs revenus, de leur activité professionnelle, de leur mode de vie… et de la structure de l’offre alimentaire (lieux de consommation, types de produits…). Ainsi assiste-t-on au développement de produits préparés, de l’alimentation hors domicile, de la déstructuration des repas…