10.2.12

Évolution des mammifères : devenir géant prend du temps


À quelle vitesse les mammifères changent-ils de taille au cours de l'évolution ? Il apparaît que la réponse dépend du milieu de vie (aquatique ou terrestre), mais également de la direction de cette évolution (vers le gigantisme ou vers le nanisme). En effet, selon des chercheurs, les mammifères changent de taille plus rapidement sous l'eau, et encore davantage s'ils ont tendance à rapetisser.
L'évolution des mammifères au cours du temps soulève des questionnements. Combien de temps a-t-il fallu à la baleine bleue pour atteindre sa trentaine de mètres de long ? Cette période de temps est-elle plus ou moins importante que celle qu’il a fallu à l’hippopotame nain pour atteindre sa taille réduite ? C’est ce qu’une équipe internationale a cherché à découvrir en étudiant la vitesse de changement de taille des mammifères depuis environ la crise du Crétacé-Tertiaire.
Cette étude a permis d’établir plusieurs schémas clairs. Tout d’abord, la croissance est plus rapide dans le milieu aquatique que sur terre. Par exemple, chez les baleines, il faut 1,1 million de générations afin de grandir d’un facteur 100 et 5 millions pour un facteur 5.000. En revanche, pour un organisme terrestre, il faut globalement deux fois plus de générations pour le même taux de croissance. 

La consommation énergétique mondiale restera dominée par les énergies fossiles d'ici 2030

Selon le dernier rapport "Energy Outlook 2030", du groupe pétrolier britannique BP, la demande énergétique mondiale devrait augmenter de près de 40 % d'ici 2030. L'étude indique que cette croissance atteindra 1,6 % par an et sera assurée principalement par les pays émergents, notamment par ceux qui ne font pas partie de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques). A contrario, la consommation dans les pays de l'OCDE devrait augmenter de seulement 4 % au cours de cette période.

D'après les prévisions de BP, les combustibles fossiles continueront d'occuper une place importante (81 %) dans la consommation énergétique mondiale d'ici 2030, avec toutefois une baisse d'environ 6 % par rapport au niveau actuel. La période devrait également être favorable à une transition accrue vers d'autres sources énergétiques comme le gaz et les énergies renouvelables au détriment du charbon et du pétrole. Le passage progressif vers les énergies renouvelables au niveau mondial, notamment les biocarburants, devrait connaître une augmentation annuelle de plus de 8 %, une croissance beaucoup plus rapide encore que celui du gaz naturel, qui lui atteindra environ 2 % par an, jusqu'en 2030.

En 1904, le grand savant allemand Paul Ehrlich (Prix Nobel de Médecine 1908) écrivait un article fameux dans lequel il imaginait qu'il serait un jour possible de concevoir des "microbilles magiques", capables de transporter un médicament de manière parfaitement ciblée vers l'organe malade. Plus d'un siècle après cette géniale prévision, les nanomédicaments sont devenus réalité et sont en train de révolutionner l'ensemble des champs médicaux. Initialement, le concept sur lequel reposent les nanomédicaments, parfois appelé bio vecteur ou encore nanovecteur, consiste à emprisonner un principe actif à effet thérapeutique à l'intérieur d'un "vecteur", dont la nature et les propriétés peuvent varier et qui va permettre la protection, le transport et l'acheminement de ce principe actif jusqu'à la cellule ou l'organe à traiter.

9.2.12

La consommation des ménages et les comportements alimentaires des Français évoluent considérablement sous l’effet conjugué de leurs valeurs et aspirations, de leurs revenus, de leur activité professionnelle, de leur mode de vie… et de la structure de l’offre alimentaire (lieux de consommation, types de produits…). Ainsi assiste-t-on au développement de produits préparés, de l’alimentation hors domicile, de la déstructuration des repas…

5.2.12

Moins de travail, plus de loisirs ! On croirait un slogan tout droit sorti d’une manifestation pour la réduction du temps de travail. Il s’agit pourtant du résultat d’une enquête de l’Insee. Depuis 1999, le temps de travail effectif des Français a diminué de vingt minutes par jour. Le temps dévolu aux tâches domestiques a lui aussi considérablement fondu : quotidiennement, on consacre dix minutes de moins aux fourneaux, neuf minutes de moins en courses, et huit minutes de moins à faire le ménage. Qu’avons-nous fait du temps libre ainsi grappillé ? Si une partie a été confisquée par les transports (sept minutes supplémentaires par jour) et la toilette (quatorze minutes de plus qu’en 1999), le reste s’est tout naturellement reporté sur les loisirs. Nous disposons de 4 h 58 par jour de temps libre, soit sept minutes de plus qu’il y a dix ans.

. Temps libre : on ne fait pas toujours ce que l’on aime – SciencesHumaines.com
Si depuis 1999 le temps de travail des Français a diminué de 20 minutes par jour, celui dévolu au tâche domestique également. Le temps dans les transports et à la salle de bain à augmenté. Nous disposons de 4h58 minutes de temps libre par jour, 7 minutes de plus qu’il y a 10 ans. Et pourtant, nous pratiquons moins les activités artistiques et les moments de sociabilité que nous déclarons préférer…

. Les Etats-Unis perdent des emplois high-tech à mesure que la R&D se déplace vers l’Asie – WSJ.com
Selon le Conseil national des sciences américains, les Etats-Unis perdent des emplois de haute technologie à mesure que celles-ci déplacent leur R&D en Asi

Robert Solow, prix Nobel d’économie 1987 pour ses recherches macroéconomiques sur la croissance (Wikipédia), affirme que les progrès technologiques ont toujours créé du chômage durant une période d’adaptation, mais jusqu’à présent, l’emploi a toujours fini par repartir à la hausse, suite à ces phases. Mais ce qu’expliquent Erik Brynjolfsson ou Brian Arthur, c’est qu’il pourrait ne plus en être ainsi à l’avenir. Les gains de productivité de l’économie numérique risquent de ne pas pouvoir se retrouver dans l’emploi. De 2000 à 2007, le produit intérieur brut et la productivité américains ont augmenté plus vite qu’ils ne l’avaient fait durant toutes les autres! décennies depuis les années 60, alors que la croissance de l’emploi est restée relativement faible. En fait, expliquent ces auteurs, les progrès dans l’automatisation de travail liée à la robotisation et à la logicielisation des tâches, se déploient à un rythme si rapide, que les travailleurs ont du mal à s’adapter au changement.

La croissance de l’emploi est restée forte aux deux extrémités du marché : pour les postes les moins rémunérateurs (dans le domaine du service, du nettoyage, de la sécurité…) et pour les postes haut de gamme (techniciens, gestionnaires…). Pour les ouvriers, les responsables administratifs, employés de production ou les représentants de commerce, le marché du travail n’a pas augmenté aussi rapidement. Il a même parfois diminué. Depuis la récession, toutes les pertes d’emplois le sont dans des catégories de postes moyens, ceux qui sont le plus facilement remplaçables en partie ou totalement par la technologie. “Les emplois à faibles et hauts salaires ont progressé rapidement, tandis que les emplois intermédiaires – sur lesquels on compte pour s! outenir une classe moyenne solide – sont restés à la traîne”estime le prix Nobel d’économie Paul Krugman. L’automatisation logicielle et robotique a progressé au détriment des emplois de la classe moyenne… Et le développement de l’économie des services n’a pas compensé l’employabilité de l’économie de la production de biens.

La flexibilité mondialisée

Pourtant, rappelle-le New York Times, l’avantage de la Chine n’est plus sur les coûts de production (d’autres pays sont bien moins chers). La Chine a utilisé les investissements des firmes occidentales pour innover sur ses chaînes de travail. Désormais, la qualité de la Chine c’est d’abord la rapidité, la flexibilité et le savoir-faire – et bien sûr, toujours le coût de production, lié à une dérégulation totale qui offre des conditions que les entreprises mondiales ne peuvent plus trouver dans les pays développés, semblent oublier naïvement les journalistes du New York Times. C’est la principale qualité de l&rs! quo;assembleur Foxconn : pouvoir réagir et servir très rapidement une commande.“La chaîne d’approvisionnement est en Chine aujourd’hui”, a déclaré un autre dirigeant d’Apple. “Vous avez besoin d’un millier de joints en caoutchouc ? C’est la porte de l’usine d’à côté. Vous avez besoin d’un million de vis ? Cette usine est à un pâté de maisons. Vous avez besoin que la vis soit un petit peu différente ? Il faudra trois heures.” Aucune ville comme Foxconn n’existe aux Etats-Unis. “Quelle usine américaine peut trouver 3 000 personnes durant la nuit pour augmenter la production et les convaincre de vivre dans des dortoirs ?” Foxconn apparaît comme le symbole de la flexibilité à l’échelle hyperindustrielle, grâce à une lé! gislation du travail quasiment inexistante, devenue impossible! à trouver dans les pays développés.

La Chine a fourni des ingénieurs à une échelle à laquelle les Etats-Unis n’auraient pu répondre, expliquent encore les journalistes du New York Times en guise d’exemple. Les dirigeants d’Apple avaient estimé avoir besoin d’environ 8700 ingénieurs industriels pour superviser et guider les 200 000 travailleurs à la chaîne impliqués dans la fabrication des téléphones. Les analystes de la société avaient estimé qu’il aurait fallu 9 mois pour rassembler autant d’ingénieurs qualifiés aux Etats-Unis. En Chine, il a fallu 15 jours.

Il est difficile d’estimer combien coûterait la fabrication d’iPhone aux Etats-Unis. Selon certains spécialistes, il faudrait ajouter 65 $ par téléphone pour transférer la fabrication, quand les profits d’Apple tournent plutôt autour d’une centaine de dollars par téléphone. En théorie, la construction nationale pourrait être une solution viable. Mais ces calculs demeurent abstraits. Pour que l’iPhone soit produit aux Etats-Unis, il faudrait transformer la législation et les économies nationales et mondiales, avoir accès à la fois à plus de flexibilité et plus de compétence, et moins de régulation, pour que la fabrication et l’assemblage se fasse à proximité, pour réduire encore et encore les coûts.

“La Chine est à la création de gadget ce que la Silicon Valley est à la création d’entreprise”ironise Sarah Lacy“Les Chinois ne fabriquent pas que des produits de moindres qualités, c’est eux qui fabriquent les meilleurs produits du monde, comme ceux d’Apple !”

L’article du New York Times conclut en esquissant les solutions à ce problème. Les dirigeants d’Apple, interpellés par le président Obama à ce sujet, avaient suggéré que le gouvernement réforme la politique des visas pour aider les entreprises américaines à embaucher des ingénieurs étrangers. D’autres avaient exhorté le président à donner aux entreprises un “congé fiscal” afin qu’ils puissent rapatrier leurs profits de l’étranger qui pourraient alors, selon eux, être utilisés pour créer du travail au pays. Steve Jobs estimait même qu’il serait possible de relocaliser une fabrication qualifiée si le gouvernement aidait à former plus d’ingénieurs… Sauf que beaucoup, aujourd’hui, ne tro! uvent plus d’emplois aux Etats-Unis…

Les Etats-Unis seront-ils en mesure de tirer parti des innovations de demain pour créer de l’emploi ? Durant la dernière décennie, la fabrication de semiconducteurs, le boom des énergies vertes et des technologies d’affichages ont créé des milliers d’emplois, mais si nombre de ces industries ont commencé en Amérique, une grande partie de l’emploi s’est faite à l’étranger. Est-ce vraiment pour répondre aux contraintes et à la flexibilité de production que les entreprises ont délocalisés ? Assurément, elles sont allées chercher ailleurs des conditions de production (légales, managériales, ingénioriales…) qu’elles ne trouvaient plus chez elle. Certes, les pays développés disposent encore de la création marketing et logicielle, ! qui ne nécessite pas les mêmes niveaux d’emplois que la fabrication… Pour combien de temps ?