9.12.10

Édito : la vie, cette inconnue !
A quelques jours d’intervalle, deux découvertes extraordinaires dans le domaine du vivant ont fait grand bruit au sein de la communauté scientifique mondiale.

Tout d’abord, des chercheurs de l’université d’Harvard sont parvenus à inverser le processus de vieillissement de souris. Comme le précise Ronald de Pinho qui a dirigé cette expérience, « Il ne s’agit pas d’un ralentissement de la vieillesse, mais bien d’organes âgés qui se sont régénérés » (Voir article).

En modifiant certains de leurs gènes, les chercheurs sont parvenus à régénérer les organes de ces souris âgées de manière spectaculaire.

Pour parvenir à ces résultats, les chercheurs ont élevé un groupe de souris dépourvues d’une enzyme appelée télomérase, enzyme qui permet de conserver la longueur du chromosome en ajoutant une structure spécifique à chaque extrémité : le télomère.

Son amenuisement est lié au processus de vieillissement. Sans cette enzyme, donc, les souris ont vieilli rapidement. Mais lorsqu’elles ont été réactivées sur ces mêmes souris, leurs organes se sont régénérés de façon substantielle.

Bien que l’activation de la télomérase ne soit pas applicable à l’homme pour l’instant, car elle pourrait augmenter les risques de cancers, cette expérience remarquable montre bien que les maladies liées à l’âge sont réversibles, ainsi que le souligne Ronald de Pinho, l’auteur principal de l’étude.

L’équipe de scientifiques veut maintenant savoir si la durée de vie de ces souris va augmenter ou bien si elles vivront simplement en bien meilleure santé.

7.12.10

Nous sommes de ceux qui pensent que les mécanismes en cause - que nous avons nommés "anthropotechniques" - sont trop lourdement déterminés pour pouvoir être infléchis par de simples décisions volontaristes. Jamais les intérêts multiples poussant à la production des gaz à effets de serre et autres catastrophes environnementales ne se laisseront influencer par des avis d'experts. Ils ne ralentiront pas leur marche inexorable aux désastres envisagés. Les populations elles-mêmes, qui devraient se sentir les premières concernées, paraissent parfois prendre en dérision ceux que l'on caricature comme des prophètes de malheur.