10.4.13

Le terme empire s’applique à une multitude de choses : en mettant de côté son emploi dans des expressions comme « l’empire des médias », il qualifie néanmoins des structures politiques composites, aussi différentes que les empires antiques de Rome et de la dynastie Han, les empires coloniaux européens des 19e-20esiècles, voire l’empire américain (aujourd’hui en phase terminale ?) ou chinois (en ascension ?) – en bref, le terme englobe toutes ces« vastes unités politiques, expansionnistes ou conservant le souvenir d’un pouvoir étendu dans l’espace, qui maintiennent la distinction et la hiérarchie au fur et à mesure qu’elles incorporent de nouvelles populations ».  Tandis que l’État-nation homogénéise ses populations, l’empire incorpore des populations dont « la différence se voit explicitée sous sa domination ».

Une grammaire impériale

Les auteurs observent que « les empires – qui maintenaient délibérément la diversité des peuples qu’ils conquéraient et intégraient – ont longtemps joué un rôle crucial dans l’histoire de l’humanité ». Ils ont été la réalité politique du monde de ces deux derniers millénaires. Leurs politiques et leurs imaginaires, les connexions qu’ils établirent entre eux (telle la migration de ressortissants de pays autrefois colonisés vers l’ex-métropole) ont façonné notre univers. 

http://blogs.histoireglobale.com/lhistoire-au-prisme-imperial_2723

8.4.13

Un basculement du monde, c’est ce que conclut un rapport du Centre d’analyse du renseignement américain. Au détriment des États-Unis, 
au profit des pays émergents ?

« En 2030, aucun pays – ni les États-Unis ni la Chine ni aucun des grands pays émergents actuels – ne pourra exercer une influence hégémonique sur le reste du monde. Au contraire, la montée en puissance des individus, la diffusion du pouvoir entre les États d’une part et des États vers les acteurs non étatiques et les réseaux économiques et sociaux d’autre part, vont avoir un impact énorme mettant fin à la domination de l’Occident depuis 1750, rééquilibrant le poids de l’Asie dans l’économie mondiale, et ouvrant une nouvelle ère de démocratisation aussi bien dans le village planétaire qu’à l’intérieur des États. »

Le Collège d'études mondiales

http://www.college-etudesmondiales.org/