13.5.11

Va-t-il falloir revoir à la hausse les prévisions démographiques qui tablent sur un pic de la population mondiale autour de 9 milliards d’individus, en 2050, avant sa stabilisation. Peut-être, si l'on en croit le dernier rapport de l'ONU qui prévoit une poursuite de la hausse : la planète, qui devrait passer le cap des 7 milliards de personnes le 31 octobre, comptera 9,3 milliards d’individus en 2050 et 10,1 milliards en 2100. Les causes de cette hausse ? Un taux de fertilité qui ne décroît pas dans les pays pauvres et qui augmente même dans plusieurs pays riches, comme les Etats-Unis ou la Grande-Bretagne, alors que dans le même temps, les avancées médicales et l’amélioration du niveau de vie permettent aux gens de vivre plus longtemps.

Un bonne part de la hausse de la démographie est attendue dans les “pays à fertilité élevée”, en particulier en Afrique, où la population pourrait tripler en un siècle et passer de 1 milliard aujourd’hui à 3,6 milliards en 2100. L’Amérique du Nord devrait elle aussi voir sa population croître, de 344,5 à 526,4 millions. L’Europe, en revanche, est bien partie pour suivre la courbe inverse, et atteindre 675 millions d’individus en 2100 alors qu’elle en compte actuellement 738 millions. En France, la fertilité supérieure à la moyenne européenne devrait nous émanciper des tendances du continent, avec une augmentation de 30 % au cours du siècle (de 62,8 à 80,3 millions).

 

8.5.11

Si on définit le sujet humain comme un être vivant capable de dire « je », autrement dit d’occuper une position qui le met au centre de son monde, il s’avère que chacun de nous porte en lui un principe d’exclusion (personne ne peut dire «  je » à ma place). Ce principe agit comme un logiciel d’auto-affirmation égocentrique, qui donne priorité à soi sur toute autre personne ou considération et favorise les égoïsmes. Dans le même temps, le sujet porte en lui un principe d’inclusion qui nous donne la possibilité de nous inclure dans une relation avec autrui, avec les « nôtres » (famille, amis, patrie) et qui apparaît dès la naissance où l’enfant ressent un besoin vital d’attachement. Ce principe est un quasi logiciel d’intégration dans un « nous » et il subordonne le sujet, parfois jusqu’au sacrifice de sa vie. L’être humain est caractérisé par ce double principe, un quasi double logiciel : l’un pousse à l’égocentrisme, à sacrifier les autres à soi ; l’autre pousse à l’altruisme, à l’amitié, à l’amour... Tout, dans notre civilisation, tend à favoriser le logiciel égocentrique. Le logiciel altruiste et solidaire est partout présent, mais inhibé et dormant. Il peut se réveiller. C’est donc ce logiciel qui doit être stimulé.