20.7.07

L'évolution, le grand récit du vivant - Conférences de la Cité des Sciences et de l'Industrie

L'évolution, le grand récit du vivant - Conférences de la Cité des Sciences et de l'Industrie: "Depuis Lamarck et Darwin, la science reconnaît que la prodigieuse diversité du vivant, telle que nous pouvons l'observer aujourd'hui, est le fruit d'un long processus d'évolution. A partir des années 1970, sous l'impulsion des découvertes en génétique, la compréhension des phénomènes évolutifs a connu un renouvellement spectaculaire : apparition du vivant, formation des premières cellules à noyau, puis des organismes multicellulaires, mécanismes de diversification qui font naître de nouveaux embranchements et de nouvelles espèces, rôle des extinctions,… Autant de phénomènes que la recherche commence à défricher, et à travers lesquels s'esquisse, à nouveaux frais, le grand récit du vivant."

17.7.07

Une vie en plus: Réflexions sur la longévité*

Une vie en plus: Réflexions sur la longévité*: "Rappelons que le principe de la retraite fut instauré en Suisse en 1948, et l’âge fixé à 65 ans, à une époque où la durée de vie moyenne était alors de 70 ans.
Lorsque Bismark introduisit pour la première fois une retraite d’état, dans les années 1880, il l’avait fixée à 70 ans, soit près de vingt ans de plus que la moyenne d’âge de l’époque. Je ne sais si c’était par cynisme ou sens de l’économie !

Avec l’âge de la retraite à 65 ans et notre espérance de vie s’approchant de 80 ans, la situation s’est inversée. Aujourd’hui, nous sommes donc les bénéficiaires d’un supplément de vie de quinze à vingt années, et bientôt davantage."

Une Vie en Plus

Une Vie en Plus: "Depuis un certain temps, on assiste à une lente prise de conscience du problème de la longévité, à ne pas confondre avec celui de la vieillesse. La distinction n’est pas encore clairement perçue. Il faudra, pourtant, bien se rendre à l’évidence que le prolongement de la vie s’inscrit parmi les défis planétaires qui nous attendent.

Contrairement à l’éveil de l’Asie ou au réchauffement de l’atmosphère, sur lesquels il est difficile de faire des prévisions, la longévité est en mouvement et son évolution évidente.

On ne peut plus ignorer le fait que, en un siècle, la durée de vie moyenne, en Europe, a passé de 49 à 80 ans. De plus, cette tendance à la longévité va se poursuivre à un rythme d’un supplément de trois mois de vie toutes les années, soit dix ans de plus d’ici 40 ans."

2020 LES SCENARIOS DU FUTUR

2020 LES SCENARIOS DU FUTUR: "Aujourd'hui, la gestion, le contrôle en temps réel des sociétés humaines et le copilotage de l'évolution exigent une nouvelle culture de la complexité. Certes, la biologie et l'écologie apportent en partie les bases d'une telle culture : niveaux d'organisation, rétroactions, régulations, adaptation, réseaux et cycles. Mais la nécessité d'une culture systémique, d’une meilleure utilisation des « sciences de la complexité » se fera sentir de plus en plus fortement. Il est vrai que le vivant se mêle indistinctement au robotique. L'hybridation entre le naturel et l'artificiel, la « machinisation » du biologique et la « biologisation » des machines, sont des tendances profondes qui alimentent et renforcent la nécessité d’une culture de la complexité."

2020 LES SCENARIOS DU FUTUR

2020 LES SCENARIOS DU FUTUR: "Davantage qu’un « média des médias », Internet est en réalité un «écosystème informationnel». Un écosystème est un système complexe constitué de nœuds de réseaux reliés les uns aux autres par des liens. Le téléphone, le satellite, le câble, la fibre optique, etc., sont autant de liens constituant un système global ou écosystème informationnel. Voilà donc un système qui s’impose en tant qu’environnement. Au même titre que l’oxygène de l’air, l’alimentation qui nous permet de vivre ou l’énergie distribuée à domicile par une prise électrique. Dans cet écosystème, une multitude d’informations circulent, des myriades d’opérations et de transactions sont effectuées en temps réel. Internet n’est donc pas, comme on l’a souvent dit, une nouvelle technologie de l’information et de la communication (NTIC), terme inventé et proposé par les ingénieurs des réseaux. C’est une technologie de la relation (TR) plus qu’une NTIC. Effectivement, ce qui fait la force d’Internet depuis son apparition, c’est son potentiel d’inter-relations humaines et, en particulier, par la messagerie électronique qui, encore aujourd’hui,"

2020 LES SCENARIOS DU FUTUR

2020 LES SCENARIOS DU FUTUR: "Les scénarios du futur ne sont pas menaçants. Ils décrivent des « futurs possibles ». Les risques de dérapage et de « sortie de route » existent, bien sûr, mais je préfère rester constructif plutôt que de déplorer les nombreux dangers qui nous guettent. On peut être conscient des risques sans pour autant sombrer dans la peur collective. Cette attitude permet d’accroître la vigilance de chacun. En effet, nous vivons dans des sociétés « de mise en scène de la peur ». Une mise en scène qui sert des intérêts politiques, médiatiques, juridiques ou industriels. Il est difficile de ne pas se laisser manipuler et de garder toute sa clairvoyance alors que le risque est quotidien : la peur du manque, de la rareté (entretenue par certains), du terrorisme, des catastrophes écologiques ou biologiques."

16.7.07

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Or, ce monde tendanciellement multipolaire au plan économique aborde le siècle avec une structure géopolitique unipolaire. Cela signifie que les Etats Unis auront en réalité de moins en moins les moyens économiques d’exercer l’hégémonie que semble leur garantir une supériorité militaire écrasante. De plus, on voit mal quel pays aurait intérêt à chercher à rivaliser avec les Etats Unis sur le plan militaire. Ce serait un énorme et vain gaspillage de ressources. Pour les puissances émergentes, il sera bien suffisant d’avoir les forces nécessaires pour exercer un rôle de dissuasion, c'est-à-dire des armes atomiques. C’est la raison pour la quelle les Etats Unis sont à juste titre obsédés par leur prolifération. Dans le siècle commençant, viser une hégémonie militaire écrasante ne présentera donc plus aucun intérêt. Les Etats Unis seront bien sûr les derniers à le comprendre et leur hégémonie militaire, qui coûte cher à leur territoire et à ceux qui y résident, accélèrera le déclin économique relatif de ce territoire.

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Deuxièmement, le processus de rattrapage de l’Inde et de la Chine signifie le déclin de la supériorité économique des Etats Unis et de l’Europe. On s’avance donc vers un monde qui, sur le plan économique au moins, sera multipolaire. La globalisation économique ne signifie nullement la fin du pouvoir économique des Etats et donc de la diplomatie - et de la guerre - économique.

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Or, ce que peuvent absorber les marchés des pays riches et ce que peuvent investir à l’étranger leurs firmes est limité et de plus soumis à des processus de concentration: c’est là où le processus de rattrapage est déjà enclenché que vont les investissements, ce qui accélère le rattrapage. La Chine s’est envolée la première et reçoit la part du lion des investissements, l’Inde suit d’un pas plus majestueux, certains pays d’Amérique latine, dont le Brésil, sont dans la course. En revanche, les autres devront attendre. En d’autres termes, le développement implique de passer par une porte étroite. Quand la porte est occupée par le dragon et l’éléphant, qui de plus jouent des coudes pour passer les premiers, il n’y a plus de place pour les autres avant que les premiers ne l’aient franchie. C’est en particulier le cas de l’Afrique. Son heure viendra, il n’en faut pas douter, mais seulement quand l’Inde et la Chine seront assez riches pour que l’Afrique reste le dernier continent à offrir des salaires misérables.

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En théorie, l’affaiblissement des pouvoirs de régulations nationaux (mais non leur disparition) pourrait être compensé au niveau supra national. Mais il semble qu’empiriquement, ce ne fût pas le cas dans les dernières décennies.

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S’il n’existe pas encore d’économie mondiale, unique et sans frontières, dirigée par des firmes
globales sans contrôle étatique (une telle économie reste une fiction d’alter mondialiste), c’est
parce qu’il existe encore des frontières pour les hommes, et donc des Etats qui font tant bien
que mal respecter ces frontières, ne serait-ce qu’en refusant tout droit aux « sans papiers »,
même s’ils travaillent et sont utiles aux autres. Ces Etats conservent donc des pouvoirs sur les
dynamiques économiques capitalistes et peuvent donc encore les orienter. Ceci se traduit par
l’existence d’une variété de capitalismes, « un » capitalisme étant un tressage particulier de
pures dynamiques marchandes et d’institutions étatiques représentant plus ou moins des
préférences nationales et orientant les dynamiques marchandes spontanées. Je ne crois pas à la
convergence rapide des capitalismes vers un modèle unique. Voyez les nouveaux, observez
les chinois et les indiens, sans parler des russes : la diversité s’accroît plutôt !

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En France, le budget de l'Etat plus les prélèvements obligatoires représentaient 10% du PIB
au début du XXe siècle. Maintenant, ils représentent plus de 50%. Par conséquent, les Etats
n'ont jamais été aussi puissants. La difficulté pour eux, et la raison pour laquelle ils
théorisent leur impuissance, est que les politiques à somme positive - autrement dit les
politiques qui ne détériorent le sort de personne - dont l'archétype est la politique de relance
keynésienne en économie fermée, n'existent plus. Il n'existe plus de politiques qui
améliorent le sort de tout le monde, ou en tout cas ne détériorent le sort de personne. Ce
qu'il est possible de faire est de prendre à Pierre pour donner à Paul si on estime que
politiquement c'est souhaitable.

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Comme je
crois que les capacités d'innovation en la matière demeurent limitées, je reste persuadé que la
situation la plus générale dans les pays développés va être l'accroissement des inégalités, soit
sous forme de chômage, soit sous forme d'inégalité de revenu.

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En permanence dans la vie économique, il y a des destructions et des créations d'emplois. La
chômage stagne quand il y a un équilibre entre création et destruction. Ce sont des flux
considérables par rapport au stock. J'ai lu qu'il y a avait chaque année en France 4 millions
d'emplois détruits et 4 millions d'emplois créés à une marge près selon que le chômage
augmente ou pas.

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Ma deuxième remarque est que cette distinction est évolutive. Elle évolue avec la dimension
purement technico-économique de la mobilité. Il y avait des emplois qui étaient protégés et
qui deviennent compétitifs en raison des évolutions technologiques. Par exemple, des
informaticiens français de la Sécurité Sociale pouvaient être considérés comme ayant des
emplois protégés. Cependant, en raison de l'évolution des réseaux informatiques, la Sécurité
Sociale pourrait parfaitement faire traiter son travail informatique par des informaticiens de
Bombay. Il y a là évidemment aussi une dimension politique: est ce que l'Etat français
acceptera de faire passer du statut de protégé au statut de compétitif les agents qui
travaillent actuellement pour lui ?

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Partage équilibré des gains de productivité entre les quatre candidats à priori à la
répartition des gains de productivité que sont les profits, les salaires, la baisse des prix des
produits industriels et agricoles et l'impôt.

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Evidemment entre territoires il existe au
moins un élément qui ne circule pas ou très peu : les hommes. Par contre, circulent de façon
croissante les marchandises, les capitaux et les informations codifiées. Aussi, je pense qu'il
est essentiel, pour comprendre les mouvements de l'inégalité, de distinguer ce que j'appelle
les activités capitalistes « sédentaires » qui ne se déploient qu'à l'intérieur d'un territoire et
les activités « nomades » qui se déploient entre territoires et qui entrent en compétition
avec des activités nomades d'autres territoires.

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On ne peut donc parler « du » capitalisme en général mais « de » capitalismes toujours
singuliers, qui sont des articulations particulières, valables pour une période donnée dans un
territoire donné, entre des dynamiques économiques - qu'il s'agit d'étudier - et des
interventions étatiques qui les orientent et qui font que l'inégalité évolue de telle ou telle
façon.

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A partir du début du XIXe siècle s'engage un double mouvement de l'inégalité du monde qui
est l'apparition puis le creusement des écarts de richesses moyennes entre territoires et, en
fin de période,