28.12.14

  • Source : http://www.lemonde.fr/emploi/article/2014/02/25/frustree-la-jeunesse-francaise-reve-d-en-decoudre_4372879_1698637.html
"Pour beaucoup de jeunes, avoir des enfants coûte trop cher"résume la journaliste Jessica Grose, selon qui les jeunes d'aujourd'hui sont seulement "rationnels" : "ils ne veulent pas avoir d'enfants qu'ils ne pourront pas élever convenablement".
"Les millenials [les 15-32 ans] seront bien moins obsédés par l'idée de la propriété que leurs prédécesseurs"analyse l'économiste Ian Shepherdson : "il est bien plus facile pour un locataire de déménager pour profiter d'une opportunité de carrière, et c'est quelque chose d'important dans une économie (...) où les gens ne s'attendent plus à travailler pour le même employeur dans la même ville toute leur vie."
"Les millenials [les 15-32 ans] sont bien plus lents que leurs parents à se marier. La mollesse de l'économie y est sûrement pour quelque chose"selon Kim Parker, une directrice de recherche de l'institut Pew Center : "d'après nos observations, un quart des millenials ne se seront jamais mariés lorsqu'ils auront atteint le milieu de leur vie. Ce sera la part la plus haute jamais observée dans l'histoire moderne."

26.12.14



D’ici à 2050, le nombre de personnes âgées dans le monde dépassera celui des jeunes, et ce, pour la première fois dans l’histoire du genre humain. Dès la prochaine décennie, toutes les 8 secondes dans le monde une personne fêtera son cinquantième anniversaire... La proportion de personnes âgées n’a cessé de croître durant le 20ème siècle, et l’on prévoit que cette tendance se poursuivra au 21ème siècle. Elle est passée de 8 % en 1950 à 10 % en 2000 et devrait atteindre, d’ici à 2050, 21 %.


Les mutations démographiques sans précédent amorcées au 20ème siècle et se poursuivant au 21ème siècle, sont en train de modifier profondément le monde. L’allongement de l’espérance de vie et la baisse des taux de fécondité engendrent des changements structurels de grande ampleur dans toutes les sociétés humaines. Le vieillissement de la population, aux conséquences profondes et durables, offre à toutes les sociétés des perspectives immenses et représente également un défi majeur.
Le futur 3è âge vivra plus longtemps et en meilleure santé. Cette explosion démographique aura un impact évident sur l’industrie de la santé dans son ensemble (mutuelles privées, dépenses pharmaceutiques, tourisme médical, etc.).

Tendances mondiales en matière de survie des espèces d'oiseaux

Depuis 1988, la situation générale des espèces d'oiseaux dans le monde n'a cessé de se détériorer. Les espèces d’oiseaux font face à un risque sans cesse croissant d’extinction dans chacune des principales régions du monde, même si le changement est plus rapide dans certaines régions que dans d’autres. Entre 2008 et 2012, le taux de déclin a ralenti dans la plupart des régions, même s’il y a eu un déclin particulièrement fort dans la région néotropicale.Note de bas de page [1] Dans la région néarctique, dont fait partie le Canada, la situation des oiseaux est meilleure que dans d'autres régions du monde, mais elle continue à décliner.

10.12.14

Quand l’homme n’a que ses sens pour comprendre le monde, l’univers lui apparaît mystérieux. C’est un univers qui chante, qui le nourrit, qui gronde aussi parfois. Des forces jaillissent de partout. Il pense que des êtres mystérieux et supérieurs le jugent, l’approuvent ou le punissent. Avant même le Néolithique, l’homme s’aperçoit que la plante dont il se nourrit pousse mieux dans les milieux humides. Ou que les déchets organiques favorisent la végétation. Il découvre ainsi les forces productives de la nature et les régularités du monde naturel. Cela va faire reculer les esprits, qui se réfugient sur les sommets des montages, comme l’Olympe. Les dieux succèdent aux esprits, le monde mythique au monde magique. La civilisation grecque marque le basculement de l’esprit vers la conceptualisation. Un tournant décisif, le début d’une réflexion sur la nature des choses, avec la philosophie, science première. On passe ensuite des dieux au pluriel à un dieu au singulier.

5.12.14

Selon une étude du cabinet spécialisé Roland Berger, plus de trois millions d'emplois sont menacés à l'horizon 2025 par la robotisation des tâches, y compris des emplois qualifiés. Presque tous les secteurs de l'économie seront touchés par cette évolution, de l'agriculture à la police, en passant par l'hôtellerie. Les seuls secteurs qui seraient épargnés seraient la santé, l'éducation et la culture.
Dans cette nouvelle économie robotique, le taux de chômage pourrait atteindre le double de son niveau actuel car les nouveaux emplois créés dans les secteurs de l'environnement, des nouvelles technologies ou des services aux entreprises ne seraient pas assez nombreux pour compenser tous les emplois détruits dans l'ensemble de l'économie.
"La robotisation pourrait être aux cols blancs ce que la mondialisation fut aux cols bleus", prédit dans le quotidien Hakim El Karoui, qui a piloté l'étude.
L'impact de cette robotisation accrue de l'économie ne serait cependant pas uniquement négatif : Les gains de productivité dégagés permettraient de susciter des investissements privés de l'ordre de 30 milliards d'euros. Et les entreprises consacreraient autour de 60 milliards d'euros pour s'automatiser. Quant aux ménages, ils gagneraient 13 milliards d'euros de pouvoir d'achat sous forme de dividendes ou de baisses des prix.

24.11.14

Bien que Philae ne se soit pas posé exactement à l’endroit prévu et qu’il n’ait pas réussi à s’arrimer solidement en déployant ses deux harpons, le simple fait qu’il soit parvenu à se poser sur cette comète de 4 km de long, située à 510 millions de kilomètres de la Terre et qui se déplace dans l’Espace à la vitesse vertigineuse de 18 km/seconde, est déjà en soi un formidable exploit scientifique et technologique.

18.11.14

 Site est dédié à l' évolution de l'homme et à sa place dans la nature.

 http://www.hominides.com/html/chronologie/chronologie.php

17.11.14

La question des origines de la vie,

Les éléments essentiels présents dans la croûte

Dans la question des origines de la vie, deux postulats dominent: la vie a une origine exogène et ce sont les météores et les comètes qui ont apporté sur Terre les matériaux ayant formé les premières cellules ou bien elle a une origine terrestre comme dans l'expérience de Miller où des acides aminés se sont formés à partir d'une "soupe chimique" primitive. En revanche, la croûte terrestre n'est que rarement suspectée d'avoir joué un rôle dans cet avènement. "Elle offre cependant des conditions idéales et tous les ingrédients nécessaires pour la chimie organique prébiotique" affirme Ulrich Schreiber. 
FAILLES. C'est plus particulièrement au niveau des failles tectoniques profondes, en communication avec le manteau terrestre, que sont retrouvées les conditions les plus propices à l'émergence de la vie : eau, chaleur, gaz et dioxyde de carbone. Du CO2 qui existe sous une forme supercritique, intermédiaire entre phase liquide et aqueuse. "Cela rend possible des réactions qui ne se produiraient pas dans un environnement aqueux et forme des interfaces avec l'eau qui génèrent des membranes à double couche comme celles des cellules", explique Christian Mayer.

Les étapes ont été reproduites en laboratoire

Dans la revue Origins of Life and Evolution of Biospheres, les deux scientifique publient un modèle décrivant un processus complet aboutissant à la formation d'une protocellule se déroulant au niveau des failles entre les plaques tectoniques. Les étapes fondamentales des mécanismes proposés ont déjà été reproduites avec succès en laboratoire. Les chercheurs ont ainsi observé la formation de vésicules analogues à des cellules simples et d'acides aminés à longues chaines. Si les comètes sont les briques des planètes rocheuses, ces acides aminés constituent quant à eux les briques des molécules du vivant. 

3.11.14

Monde urbain : les projections 2014 de l’ONU

Monde urbain : les projections 2014 de l’ONU: "De 2014 à 2050, la combinaison de la croissance démographique mondiale et du processus d’urbanisation devrait conduire à une augmentation de 2,5 milliards d’urbains. 90 % de cette croissance démographique urbaine serait concentrée en Asie et en Afrique, tout particulièrement en Inde, en Chine et au Nigeria. Ces trois seuls pays compteront pour 37 % de l’augmentation projetée. En 2050, l’Inde pourrait compter 404 millions d’urbains en plus, la Chine 292 millions, le Nigéria 212 millions. C’est dire, une nouvelle fois, l’ampleur des défis, en termes d’infrastructures, de logements, d’énergie mais aussi de services sanitaires et éducatifs.

Les constats et dynamiques sont maintenant connus. La population urbaine mondiale a augmenté rapidement, de 746 millions en 1950 à 3,9 milliards en 2014. Les urbains pourraient être six milliards en 2045. L’Asie, malgré un taux d’urbanisation relativement faible, abrite aujourd’hui 53 % de la population urbaine mondiale, suivie par l’Europe (14 %) et l’Amérique latine (13 %).

Cette révision 2014 des projections urbaines de l’ONU met l’accent sur les grandes agglomérations. Les « méga-cités » (comme l’ONU les appelle) de plus de 10 millions d’habitants prennent de l’importance. On en comptait trois seulement en 1970, dix en 1990, regroupant 153 millions de personnes (moins de 7 % de la population urbaine totale). En 2014, on recense 28 méga-cités, hébergeant 453 millions de personnes (environ 12 % de la population urbaine mondiale). En 2030, l’ONU estime que l’on comptera 41 villes de cette taille."



'via Blog this'

30.9.14

 l'inefficacité énergétique caractérise encore largement le fonctionnement urbain et l’organisation de nos économies. Il souligne par exemple que dans les grandes mégapoles comme New York, Londres ou Paris, 20 % du carburant consommé dans les villes sert uniquement à chercher un endroit où se garer.
"sous l’effet de la croissance démographique et de l’urbanisation continue, la production globale de biens devrait augmenter de plus de 50 % d’ici 2030. Au total, les investissements dans l’économie devraient atteindre de 230 à 300 trillions d’euros (de 2 300 à 3 000 milliards d’euros) d’ici 2030. Sur ce montant, environ un quart, soit 70 trillions, devraient être consacrés aux infrastructures urbaines et aux transports. "Le caractère mondial et la vitesse à laquelle vont intervenir ces investissements sont sans précédent et ne vont pas se traduire par des changements marginaux ou progressifs de l’économie, mais par des bouleversements sans précédent"."




18.7.14

La mise au jour en 2010 de ces 250 fossiles d'organismes pluricellulaires complexes vieux de 2,1 milliards d'années dans un gisement sédimentaire proche de Franceville, au Gabon, a totalement remis en cause  le scénario généralement admis de l'histoire de la vie sur Terre. Jusque-là, les plus vieux fossiles d'organismes complexes remontaient à 600 millions d'années (Vendobionta d'Ediacara en Australie) et il était communément admis qu'avant cette période, la vie sur notre planète était constituée exclusivement d'organismes unicellulaires (bactéries, algues unicellulaires...). Mais avec cette  découverte de Franceville, la vie complexe a fait un bond de 1,5 milliard d'années en arrière!

3.6.14

Si l’on examine l’évolution de la richesse mondiale créée chaque année - le produit mondial brut - on constate que celle-ci est a été multipliée par plus de 50 depuis 1960, passant de 1 300 milliards de dollars par an, en 1960, à 72 000 milliards de dollars aujourd’hui. Cette progression du produit mondial brut s’est d’ailleurs accélérée récemment, avec un doublement au cours de la dernière décennie !
Cette tendance devrait se poursuivre selon deux rapports publiés respectivement par HSBC et la société de conseil et d'audit PricewaterhouseCooper (PwC). La première étude prévoit que la richesse mondiale produite annuellement sera multipliée par trois d’ici 2050, passant à 225 000 milliards de dollars. Le rapport de la banque britannique HSBC prévoit qu’en 2050, 19 des 30 plus grandes économies mondiales seront émergentes.
Quant au rapport de PwC, il prévoit que les sept principaux pays émergents, (Chine, Russie, Inde, Brésil, Mexique, Indonésie, Turquie) dépasseront avant 2020 le groupe des économies du G7 (États-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie et Canada), si l’on considère la richesse produite en parité de pouvoir d'achat. Selon ces prévisions, la Chine sera devenue, dans 35 ans, la première puissance mondiale, avec un PIB de l’ordre de 54 000 milliards de dollars ! Même si l’on mesure l’évolution du PIB mondial par habitant, en tenant compte de l’augmentation prévue de la population, le PIB mondial moyen par habitant devrait passer de 10 500 dollars aujourd’hui à plus de 24 000 dollars par terrien en 2050.

2.5.14

Depuis le premier vol dirigé, réalisé en 1903 par les frères Wright, le transport aérien est passé d’une activité de pionniers à un moyen de transport rapide, sûr et de masse. Aujourd’hui, le secteur de l’aéronautique représente environ 8 % du produit mondial brut et emploie, selon l’étude intitulée "Aviation: Benefits Beyond Borders"56,6 millions de personnes dans le monde (dont 266 000 personnes en France).
Il y avait en 2013 environ 20 000 avions de ligne en état de voler dans le monde et on estime qu’ils effectuent quelque 80.000 vols chaque jour, soit un décollage et un atterrissage chaque seconde. La croissance du trafic aérien, dopé notamment par le développement économique de l’Asie, devrait permettre de constater un triplement d’ici 2050. Concrètement, cela signifie que le nombre de passagers transportés pourrait passer de 3 à 9 milliards par an ! A plus court terme, d’ici 2030, on estime que le nombre annuel de vols pourrait passer de 30 à 50 millions et le nombre annuel de passagers transportés de 3 à 5 milliards !

16.4.14

Ce film d’animation porte un regard pessimiste mais très réaliste sur l’avenir de notre planète

http://dailygeekshow.com/2014/04/05/ce-film-danimation-porte-un-regard-pessimiste-mais-tres-realiste-sur-lavenir-de-notre-planete/?fb_action_ids=10203164817704131&fb_action_types=og.likes&fb_source=timeline_og&fb_aggregation_id=288381481237582&ref=profile_open_graph#_=

15.4.14

Mutualisme, symbiose, association, coévolution, le monde vivant est fait de multiples formes d’association de ce genre où les organismes s’allient, coopèrent fusionnent, échafaudent des systèmes et des macro-organismes qui se soutiennent mutuellement (7).
En généralisant ce constat d’associations organiques entre individus vivants, on aboutit à une révolution paradigmatique dans les sciences du vivant. Au lieu de concevoir des organismes autonomes et en compétition, on perçoit plutôt des individus (bactéries, micro-organismes, végétaux, animaux, sociétés animales) comme des entités liées organiquement entre elles : chacun étant membre d’une unité plus large ou contenant en lui des unités plus petites. L’idée même d’individu autonome se dissout (6) : chacun est un peu à l’intérieur de l’autre.
Épigenèse, morphogenèse, auto-organisation, sciences de la complexité ou théorie de l’évo-dévo, tous ces modèles explicatifs visent à répondre à la grande énigme de la construction du vivant à l’ère postgénomique. Tous partagent l’idée que la vie n’est pas contenue dans un programme, mais découle d’une cascade de causalités qui s’enchaînent. Il existe cependant des schémas directeurs initiaux, des boucles de rétroactions, des niveaux d’organisation interdépendants, des sentiers d’évolution, des pôles d’attraction et des logiques de coévolution, qui convergent vers des formes stables et récurrentes.

Une construction en cascade

Si la construction d’un être vivant n’est pas programmée au départ dans un plan prédéterminé, préétabli dans le patrimoine génétique, comment expliquer que les éléphants engendrent toujours des éléphants, que les roses donnent des roses, et les humains des humains ?
S’il n’existe pas de plan préalable inscrit dans le génome, il y a tout de même une logique d’ensemble à l’œuvre… mais on ne sait pas laquelle. Actuellement, les chercheurs travaillent autour de plusieurs modèles évolutifs qui tentent de répondre à cette grande énigme de la genèse des formes vivantes.
Pour le biologiste et philosophe Henri Atlan, l’ère postgénomique dans laquelle nous sommes installés ouvre la voie aux théories de l’auto-organisation et de la complexité (4). Les théories de l’auto-organisation mettent l’accent sur l’émergence spontanée de formes stables à partir d’éléments désorganisés (à la manière des cristaux de neige qui forment par cristallisation des molécules d’eau). Les modèles d’auto-organisation, qui datent de trente ans déjà, ont du mal à tenir leurs promesses. Ils sont contestés par le biologiste Jean-Jacques Kupiec qui suggère une autre voie. Selon lui, la formation des individus est le produit d’un processus darwinien qui a lieu à l’intérieur même des organismes (5). Le schéma est le suivant : chaque organisme produit en fait une multiplicité de cellules dont seules survivent celles qui répondent à des formes viables. Ce schéma a été démontré à l’échelle des neurones et des synapses du cerveau. La formation du nerf optique qui relie l’œil au cerveau par exemple ne suit pas un trajet programmé par avance. Les fibres prolifèrent à partir de l’œil, se dirigent vers les aires cérébrales attirées par un phénomène d’attraction (dit « trophique »). Seule une partie de ces fibres (celles qui sont utilisées) va survivre, les autres vont dépérir et mourir. On appelle cela le darwinisme cérébral.
À partir de cellules souches toutes identiques et portant le même génome, certaines vont devenir des globules rouges, d’autres des neurones, des cellules musculaires, osseuses, cutanées, hépatiques, etc. Ce n’est donc pas un programme génétique qui détermine leur destin. L’environnement agit en activant les gênes comme on compose des airs différents en appuyant sur telle ou telle note d’un même clavier. Le génome n’est donc pas ce grimoire sur lequel est consigné le secret de la vie. Il ressemble plutôt à un alphabet de quelques milliers de lettres : mais comment ces lettres se combinent-elles pour former des mots (les molécules), des phrases (les cellules), des textes (les organismes) (3) ? C’est une autre histoire.
Dans un essaim d’abeilles, il existe des statuts différents : les mâles (appelés faux bourdons), les ouvrières, les reines. Tous naissent d’œufs parfaitement identiques ayant le même génome. Si l’œuf pondu par la reine n’est pas fécondé, la larve deviendra un mâle assez différent en taille et en comportement de l’abeille ordinaire (encadré ci-dessous). S’il est fécondé, l’abeille deviendra femelle, ouvrière ou reine, en fonction de la nourriture reçue. Si elle est nourrie de gelée royale, la larve se transformera en reine, si elle est nourrie de miel et de pollen, elle se développera en ouvrière. Ainsi donc, un même œuf, donc un même ADN, peut produire un faux bourdon, une reine ou une ouvrière, en fonction de son alimentation.

14.4.14

En prenant pour cible principale l’élite de la culture, le populisme de droite a protégé l’élite de l’argent. Il n’y est parvenu que parce que la suffisance de ceux qui savent est devenue plus insupportable que l’impudence des possédants.

11.4.14

Le nord-est de la calotte glaciaire du Groenland aurait perdu dix milliards de tonnes de glace par an entre 2003 et 2012, selon des chercheurs danois, américains et britanniques. Leur étude, publiée le 16 mars dans la revue Nature Climate Change, montre que le nord-est du Groenland n'est plus épargné par les effets du changement climatique. Selon ces travaux, la fonte des glaciers du Groenland a été l'un des principaux contributeurs à l'élévation du niveau de la mer sur les vingt dernières années alors que les scientifiques pensaient jusqu'à présent que le nord-est était une région stable. Ces travaux vont donc conduire à réviser les modèles de prédictions, en intégrant désormais la fonte de ces grandes masses de glace.
 Un article intéressant, intitulé « Réchauffement climatique : Améliorer les modèles économiques du changement climatique », a été publié il y a quelques jours dans la prestigieuse revue américaine « Nature » (Voir Nature). Après avoir rappelé les conclusions alarmantes du dernier rapport du GIEC, cet article souligne que les sciences économiques doivent se réformer profondément de manière à intégrer pleinement les coûts réels, environnementaux, sanitaires et sociaux, liés aux émissions massives de gaz à effet de serre d’origine humaine.
Selon Michael Mann, spécialiste du climat à l’Université de Penn State, le défi majeur que doit affronter l’Humanité est la vitesse avec laquelle les concentrations de CO² augmentent. «Il n’y a aucun précédent dans l’histoire de la Terre où on a assisté à une augmentation aussi abrupte dans les concentrations de gaz à effet de serreIl a fallu à la nature des centaines de millions d’années pour modifier les concentrations de CO2 à travers des processus naturels, comme l’enfouissement du carbone. Et nous, nous le déterrons, mais pas sur 100 millions d’années. Nous le déterrons et le brûlons sur une échelle de 100 ans, un million de fois plus vite ».

26.3.14

Le cul des riches préfère l’épaisseur triple (Usbek & Rica)
    http://rezo.net/210393

17.3.14

La fin du monopole occidental
Si les rapports de forces entre nations se sont modifiés au cours des dernières années, ce n’est pas, contrairement à une autre idée très répandue, en raison des attentats du 11 septembre mais en raison d’évolutions majeures qui ont infléchi l’ordre mondial.
La première est la fin du monopole occidental. Après cinq siècles d’Histoire : l’Occident – qui avait toujours dominé l’ensemble de la planète – au point que la première mondialisation (au XVIe siècle) fut en réalité une européanisation du monde par la force – n’a plus le monopole de la puissance. Sur ce point, deux erreurs d’analyse reviennent fréquemment. La première consiste à nier cette perte de monopole – laquelle relève pourtant d’un processus entamé il y a vingt ans – et à persister dans la conviction qu’il nous revient toujours de fixer l’agenda international, que nous restons l’arbitre des élégances au niveau mondial et que, de ce fait, nous pouvons encore imposer aux autres les us et coutumes que nous estimons devoir prévaloir.
La deuxième illusion consiste à croire que nous avons perdu la puissance. Mais perdre le monopole ne signifie pas perdre la puissance. Le monde occidental reste aujourd’hui encore le plus riche, le plus influent… Surtout, s’il n’a plus le monopole de la puissance ce n’est pas parce qu’il a décliné mais parce que d’autres ont émergé. On se focalise sur les Brics mais il existe en réalité une cinquantaine de pays émergents, parmi lesquels l’Indonésie, le Mexique, la Turquie, le Ghana, l’Argentine… Nous devons désormais nous faire à cette idée et, par là même, accepter celle selon laquelle notre logiciel de vision et de compréhension du monde actuel est dépassé.
. Pascal Boniface : “Partout dans le monde, l’opinion publique prend le pouvoir” – LenouvelEconomiste.fr
Pour le géopolitologue Pascal Boniface, nous assistons à la fin du monopole occidental (mais pas à la fin de sa puissance). Partout dans le monde, l’opinion publique prend le pouvoir, quelque soit le régime en place, mais cela ne signifie pas qu’on assiste à des effets domino démocratiques… “La démocratie n’est pas un produit instantané à effet immédiat”. Si la démocratisation du monde se répand, la réaction à la corruption est un élément plus fédérateur et mobilisateur que le seul appel à la démocratie. La coupure entre les élus et le peuple n’est pas plus importante que par le passé, mais plus flagrante. “Il existe trop de moyens d’information pour que l’on puisse encore croire au discours dominant sans le remettre en cause”… Face à cette n! ouvelle réalité, les élites souffrent toutes d’un problème d’adaptation. Cette coupure génère une fatigue démocratique, qui se recompose dans les mouvements de solidarités locaux et dans le populisme.
site tendances

http://faireensemble2020.org/

21.2.14

Au cours des 40 dernières années, la consommation mondiale d'énergie et les émissions humaines de CO2 ont plus que doublé. Aujourd'hui, le monde consomme 12 gigatonnes d'équivalent-pétrole et émet 8 gigatonnes de carbone par an et chaque terrien consomme en moyenne 1,6 tonne d’équivalent-pétrole et émet plus d'une tonne de CO2 chaque année !
Avec un tel rythme, le monde aura besoin d’environ 30 Gigateps d'énergie en 2050, plus de 3 tonnes équivalent pétrole par habitant. Quant aux émissions humaines de gaz à effet de serre, elles dépassent déjà les 55 gigatonnes équivalent carbone par an. Or, pour pouvoir limiter le réchauffement mondial à 2° C, les derniers travaux du Giec rappellent que ces émissions ne devraient pas dépasser 44 Gtonnes équivalent-CO2 à l'horizon 2020, puis descendre à 35 Gtonnes à l'horizon 2030 et à 22 Gtonnes à l'horizon 2050. Il est donc absolument crucial que l’Humanité parvienne à diviser par 2,5 ses émissions (et les pays développés par quatre) globales de gaz à effet de serre d’ici le milieu de ce siècle, non pour éviter mais simplement pour limiter les effets catastrophiques du changement climatique en cours !
Pourtant, plus des trois quarts de l’énergie primaire consommée aujourd’hui par la Planète provient encore de l'utilisation des combustibles fossiles (charbon, pétrole et gaz). Dopée par une forte baisse des prix et par une demande mondiale d’énergie qui explose, la consommation mondiale de charbon a explosé au cours de ces dernières décennies pour atteindre les 6 milliards de tonnes par an et l’AIE prévoit qu’elle deviendra d’ici 2015 la première énergie consommée dans le monde, devant le pétrole ! En 2014, le charbon sera responsable de près de la moitié des émissions mondiales de CO2 liées à l’énergie, contre 30 % pour le pétrole et 20 % pour le gaz.

7.2.14

 Deux chercheurs ont étudié l’impact qu’auront les nouvelles technologies sur l’emploi. Ils ont estimé, en intégrant différents critères, comme le salaire et le niveau de formation, la probabilité d’automatisation pour 702 professions différentes sur le marché du travail américain. Le résultat est saisissant puisque, selon ces chercheurs, l’automatisation matérielle et informatique, combinée à la robotique intelligente, va toucher 47 % de l’ensemble des emplois américains d’ici 20 ans !
Pendant ce temps, le marché mondial de la robotique, estimé à environ 25 milliards d’euros en 2013, dont 85 % correspondent à la robotique industrielle et 15 % à la robotique de services, devrait connaître un formidable essor et atteindre au moins 100 milliards d’euros en 2020.
Cette évolution pose évidemment une question fondamentale : la généralisation des robots entraînera-t-elle finalement une destruction nette d’emplois ou provoquera-t-elle au contraire la création de nouveaux emplois qui viendront avantageusement se substituer aux anciens ? Ce débat est loin d’être tranché et fait l’objet de vifs affrontements entre économistes, notamment outre-Atlantique. Certains chercheurs, comme Erik Brynjolfsson et Andrew McAfee du MIT sont persuadés que cette montée en puissance de l’automatisation et  de la robotique vont entraîner, in fine, une destruction massive d’emplois, une évolution déjà perceptible selon eux, si on observe la progression du nombre de sans-emploi, qui a dépassé les 200 millions dans le monde en 2013, ou la destruction nette d’emplois aux États-Unis : plus de 7 millions d’emplois perdus en cinq ans !

3.2.14

Jared Diamond, biologiste et géographe à l’université de Californie, c’est d’abord l’auteur de deux gros livres, aussi encensés que critiqués. De l’inégalité parmi les sociétés, traduit en 2000 (Gallimard), prétendait tout simplement expliquer le pourquoi de la success story eurasienne. En d’autres mots, il décrivait comment ce continent européen et asiatique, favorisé par son climat et les nombreuses espèces domesticables qu’il abritait, avait au cours de l’histoire longue pris de l’avance sur les autres, et opéré une sortie considérable hors de son aire natale. Les armes, les métaux, mais par-dessus tout les épidémies, apportées par les Occidentaux, avaient assuré le succès de cette expansion mondiale. Effondrement, traduit en 2006 (Gallimard), c’était le contraire : on y apprenait comment les Mayas, les habitants de l’île de Pâques, les Indiens pueblos du Nouveau-Mexique, les Vikings du Groenland, avaient méthodiquement scié la branche de leur propre civilisation en faisant de mauvais choix agricoles, alimentaires ou autres. C’était l’histoire d’autant d’échecs, contenant en germe la menace d’une plus grande catastrophe, mondiale et encore à venir, liée à l’indécrottable propension de l’espèce humaine à détruire son environnement.

20.1.14

http://www.sciencesetavenir.fr/decryptage/20140117.OBS2889/le-top-ten-des-catastrophes-a-venir.html

Le "Top ten" des catastrophes à venir

Sous le titre "remodeler le monde" le Forum Economique Mondial de Davos qui s’ouvre le 22 janvier va tenter de faire le tour des risques les plus graves que court l’Humanité.

Rédigés par 700 experts mondiaux, le rapport "global risks 2014" explore 31 types de difficultés globales auxquels le monde doit faire face. Selon ces experts, chacun de ces risques pourrait provoquer une crise mondiale, mais leurs effets pourraient être multipliés par le simple fait qu’ils sont tous interconnectés. Ces évènements ont été classés par ordre d’importance et selon un degré de probabilité de survenue dans les prochaines années.

Les risques les plus probables

1. Les disparités de revenus
Le fossé croissant entre riches et pauvres est dénoncé comme le premier facteur d’instabilité sociale et politique.
2. La multiplication des évènements météo extrêmes
C’est un constat désormais partagé : inondations, sécheresses, cyclones sont de plus en plus destructeurs.
3. Le chômage et le sous-emploi
Le rapport pointe notamment les difficultés qui attendent les jeunes générations pour trouver un travail alors que le coût des études augmentent et que le marché de l’emploi se resserre. 75 millions de jeunes sont aujourd’hui au chômage dans le monde.
4. Le réchauffement climatique
Les négociations pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre sont dans l’impasse alors qu’il devient urgent d’agir pour limiter à 2°C les températures mondiales d’ici la fin du siècle. Un problème actuel qui impacte les générations futures.
5. Les attaques du cyber espace
Les experts craignent que les défaillances des protections des transactions marchandes passant par Internet ainsi que les intrusions dans la confidentialité des échanges électroniques ne sapent la confiance des utilisateurs, mettant à mal un secteur qui représente un puissant moteur decroissance économique

Les risques susceptibles d’entraîner les conséquences les plus graves

1. Les crises budgétaires
Les déficits publics des Etats sont considérés comme un risque majeur pour l’économie mondiale, avec un effet systémique prévisible sur l’ensemble des nations du fait de la globalisation des échanges.
2. Les changements climatiques
Induits par les émissions croissantes de CO2, ils sont non seulement probables mais aussi porteurs de conséquences graves pour toutes les activités humaines.
3. La crise de l’eau
C'est un risque constamment dénoncé depuis des décennies sans que des solutions pérennes soient trouvées. Près de la moitié de l’Humanité n’a pas à sa disposition suffisamment d’eau potable et ne possède pas de système d’assainissement.
4. Le chômage et le sous-emploi
Ils seront le moteur d’importants mouvements sociaux, d’instabilités politiques internes aux pays et de conflits virulents entre États.
5. L’effondrement d’Internet
Les auteurs redoutent une défaillance mondiale des systèmes informatiques. L’affaire Snowden, dénonciateur de l’espionnage à grande échelle du NSA américain, fait également redouter une méfiance généralisée des États entre eux et des utilisateurs, qui pourrait déboucher sur une "balkanisation de l’Internet". Selon les auteurs, "la confiance en Internet décline".
Selon une tradition bien ancrée, le Forum de Davos s’organise autour d’un question centrale imposée par l’actualité. C’était le cas en 2013 avec la crise de l’Euro. Cette année, les organisateurs ne choisiront pas de thème central et n’organiseront aucune hiérarchie entre les différents risques mondiaux afin de mieux plaider pour le retour d’une gouvernance mondiale apte à résoudre des problèmes globaux. Le Forum ambitionne de faire réfléchir les 2500 participants et les 40 chefs d’Etats annoncés sur "le long terme".

http://www.scienceshumaines.com/rencontre-avec-marcel-gauchet-nous-sommes-a-l-age-de-l-egalite_fr_31739.html

Le modèle occidental, libéral et démocratique semble aujourd’hui hégémonique. Ses valeurs tendent à s’imposer partout. Avons-nous affaire, pour reprendre l’expression de D. Battistella, à un monde unidimensionnel ? Allons-nous vers un monde uniforme ?


Je crois qu’il faut distinguer deux choses. Un monde unidimensionel, pourquoi pas, car il existe un référentiel commun à l’ensemble de l’humanité. Je n’ai pas vu apparaître d’alternative à la technique occidentale, ni de valeurs politiques très différentes de celles qui organisent nos sociétés. Les Chinois sont plus nationalistes que nous, mais ils ont aussi un appétit de la liberté. Nous, nous sommes plus soucieux de liberté ; l’idée même de nation ne nous parle plus vraiment. Mais enfin, nous sommes tous pris dans le même cadre intellectuel. On parle de la même chose. En revanche, à l’intérieur même de ce cadre commun de référence, la bigarrure ne cesse de s’accentuer. L’exemple européen est intéressant : il n’y a pas de rivalité de principe sur ce qu’il faut faire, mais chacun veut le faire à sa façon. C’est encore plus vrai à l’échelle du globe. En théorie, l’idée démocratique fait quasiment consensus, mais en pratique, nous avons des divergences sur les façons de l’administrer, selon que l’on soit français, américain, chinois ou brésilien… Une discussion risque d’ailleurs bientôt d’éclater entre les Européens et les Américains. Quelle est la finalité d’un système collectif ? Est-ce de maximiser les gains de personnes individuellement, ou est-ce de créer de la cohésion collective par la redistribution et la protection des plus faibles ? À mon sens, les divergences entre Europe et États-Unis sont appelées à s’approfondir. Nous avons affaire à une vraie concurrence de modèles politiques, à partir de prémisses totalement communes. Cela peut donner des sociétés totalement différentes. Nous n’allons donc pas vers un monde uniforme, bien au contraire.

http://www.scienceshumaines.com/rencontre-avec-marcel-gauchet-nous-sommes-a-l-age-de-l-egalite_fr_31739.html

Vous évoquez là la situation des sociétés occidentales. Pensez-vous que ce processus d’émancipation soit réellement planétaire ?


Oui, je pense qu’il s’agit d’un horizon commun pour l’humanité. On peut dire que le nouveau monde, c’est le monde de l’égalité. Cette valeur se joue là, dans cette lutte pour l’égalité entre hommes et femmes. C’est son laboratoire quotidien. Je suis extrêmement frappé par la pénétration de l’esprit égalitaire jusque dans les sociétés les plus éloignées de ce modèle. Le monde de l’Islam en offre le témoignage quotidien, au-delà des apparences. Les femmes parlent, elles ont de l’autorité et l’exercent non plus seulement dans l’enceinte des maisons, mais aussi sur la place publique.

Certes, de telles transformations sont lentes. Il a fallu deux siècles à l’Occident pour parvenir à l’émancipation féminine. Il serait miraculeux qu’on y parvienne en quelques décennies dans des sociétés structurellement organisées par la complémentarité hiérarchique des sexes. De telles organisations sont difficiles à défaire : l’identité des êtres et tout le fonctionnement collectif en découlent. Mais la révolution symbolique est faite. À l’échelle planétaire, il n’y aura pas de retour en arrière.

http://www.scienceshumaines.com/rencontre-avec-marcel-gauchet-nous-sommes-a-l-age-de-l-egalite_fr_31739.html



La mondialisation n’est pas uniformisation. 
Sa dynamique fait d’autant plus ressortir la bigarrure fondamentale des sociétés. Et la concurrence 
entre modèles de société ne fait que s’intensifier.

Vous considérez que nous sommes entrés, depuis la fin des années 1970, dans un « nouveau monde », expression qui doit donner son titre à votre prochain livre (1). Qu’y a-t-il de vraiment nouveau ?


Cette expression peut certes sembler banale, mais je lui donne un sens précis : pour la première fois dans l’histoire humaine, le monde est vraiment Monde. Nous assistons à un processus qui va bien au-delà de la mondialisation financière ou technique : la fabrication politique – au sens fort du mot – d’un espace planétaire. Des parties du monde autrefois dominées, comme l’Inde ou la Chine, s’imposent comme des partenaires à part entière sur la scène internationale. Le bloc soviétique s’est effondré, alors qu’il représentait le dernier véritable empire sur la surface du globe. La puissance américaine, dont l’hégémonie politique et militaire était incontestée, se trouve fragilisée. Nous sommes dans le premier monde qui ne se perçoit pas sous le signe d’antagonismes irréductibles entre ses parties. Il y a des grands et des petits, mais aucun Etat n’est en mesure de dominer les autres. Il s’agit d’un changement considérable, dont nous ne mesurons pas encore toutes les conséquences sur la vie des sociétés.

C’est aussi en ce sens que j’utilise à dessein l’expression de « nouveau monde ». Le monde humain dans lequel nous vivons me paraît tout aussi inconnu que le monde spatial pouvait l’être pour Christophe Colomb et Vasco de Gama. Nous connaissons le globe, possédons des cartes, des satellites, des GPS, etc. Mais humainement parlant, nous sommes désorientés. Nous comprenons mal comment fonctionnent les sociétés et qui sont les individus qui les composent. La mondialisation géographique a eu lieu ; nous sommes aujourd’hui au tout début de la mondialisation humaine et sociale.


17.1.14

L’évolution de la longévité de notre espèce humaine est une histoire fascinante et qui mérite d’être rappelée car elle fait souvent l’objet d’une connaissance approximative, parsemée d’idées reçues.
On estime qu'au début de l’ère chrétienne, l'espérance de vie à la naissance n’était encore que d’environ 25 ans et il a fallu attendre le début de la révolution industrielle, à la fin du XVIIIe siècle, pour que cette espérance de vie gagne une décennie et atteigne les 35 ans en Europe. Mais c’est au cours des deux derniers siècles que l’espérance de vie moyenne à la naissance va s’accroître à un rythme sans précédent dans l’histoire de l’humanité. En effet, cette espérance de vie à la naissance, qui n’était encore, au début du XXe siècle, que de 33 ans, au niveau mondial et de 45 ans en France, vient cette année de passer à plus de 70 ans pour la moyenne mondiale et à 82 ans dans notre Pays.
À cet égard, il est important de souligner que cette espérance de vie a progressé partout dans le monde, y compris dans les pays les plus pauvres d’Afrique, d’Amérique du Sud et d’Asie. Sur le dernier demi-siècle par exemple, l’espérance de vie moyenne en Afrique a progressé de 15 ans, passant de 42 à 57 ans !
Autre exemple encore plus saisissant, celui de l’Inde, longtemps considérée en Occident comme l’exemple du pays misérable et sous-développé. Cette grande puissance émergente a vu l’espérance de vie moyenne de ses habitants progresser de 25 ans au cours des 50 dernières années. Aujourd’hui, un indien vit en moyenne 67 ans, contre 42 en 1960 !
Comme l’ont montré plusieurs études scientifiques et épidémiologiques internationales publiées au cours de ces dernières années, ce rythme de progression de l’espérance de vie n’a jamais faibli depuis un siècle au niveau mondial comme au niveau national et les derniers chiffres dont nous disposons indiquent au contraire que, dans de vastes régions du monde, ce rythme s’est encore accéléré au cours des dernières décennies !
Les raisons de cet extraordinaire allongement de la durée de vie humaine sont connues : elles tiennent évidemment aux progrès médicaux et sanitaires immenses intervenus depuis un siècle ainsi qu’à l’amélioration considérable des conditions de vie, qu’il s’agisse du logement, de l’alimentation ou encore des conditions de travail ou des progrès de l’éducation.
Cette progression planétaire globale de l’espérance de vie à la naissance devrait d’ailleurs se poursuivre tout au long de ce siècle, si l’on en croit les dernières prévisions de l’ONU (publiées en juin 2013), qui prévoient, de manière assez prudente, que l’espérance de vie moyenne mondiale pourrait atteindre 76 ans en 2050 et 82 ans en 2100

16.1.14

 L’automatisation du système technique est devenue vertigineuse, notamment avec les Big Data, qui visent l’automatisation des fonctions supérieures de l’esprit, nous faisant passer de l’exploitation de la main d’oeuvre à celle du “cerveau d’oeuvre” comme le dit l’économiste Michel Volle.

13.1.14

L’anonymat des commentateurs en ligne favorise ce que le psychologue John Suler a appelé “l’effet de désinhibition”, qui favorise la hargne de la foule en ligne, comme si ce qu’elle faisait alors était sans conséquence comme s’en étonne Nick Bilton : http://bits.blogs.nytimes.com/2013/12/24/is-the-internet-a-mob-without-consequence. Selon une étude, les commentateurs anonymes ont plus tendance à être inciviles que les intervenants non anonymes. Mais l’anonymat encourage également la participation – car on n’a plus a se démarquer individuellement – et stimule la pensée créative car favorise la prise de risque. Les études montrent aussi que si les commentateurs anonymes étaient plus susceptibles d’être &agrav! e; contre-courant ou plus extrêmes que les commentateurs non-anonymes, ils étaient beaucoup moins susceptibles de faire changer d’opinion ceux qui les lisent : l’anonymat rend moins influent et moins crédible. Comme l’a montré Alfred Bandura, la responsabilité personnelle devient plus diffuse dans un groupe ce qui encourage l’agressivité, les raccourcis mentaux… ce qui favorise les évaluations simplistes de problèmes complexes. Reste que commenter est une façon de partager une expérience ou une réalité.
Apprendre/désapprendre : sur la ligne de crête des apprentissages numériques « InternetActu.net:


12.1.14

[InternetActu-ng] InternetActu.net, n°376, 10/01/2014

“Si on regarde l’histoire des technos autrement : elles apparaissent souvent avec un seul usage”. Quand on a inventé l’électricité, on ne pouvait y connecter rien d’autre qu’une ampoule. Ce n’est que plus tard qu’on a imaginé la prise pour y brancher d’autres choses et qu’alors un vaste ensemble d’industriels se sont mis à l’utiliser pour y brancher les appareils qu’ils fabriquaient (comme le fer à repasser, la machine à café…). “L’innovation est mécanique, darwinienne”. Les fabricants cherchent sans cesse à renouveler leur parc d’objets, à y intégrer de nouvelles fonctionnalités, et c’est ainsi qu’on passe du pèse-personne mécanique, digital, puis communicant… Nabaztag voulait montrer que “qui connecte un! oeuf connecte un boeuf. Force est de constater qu’on avait raison”, reconnaît, satisfait, Rafi Haladjian… 

[InternetActu-ng] InternetActu.net, n°376, 10/01/2014

Pour Bruno Jacomy, directeur du musée des Confluences à Lyon, un musée dédié aux sciences et aux sociétés qui ouvrira en 2014, et auteur d’une histoire des techniques d’autant plus connue qu’elle est disponible en poche, quand on parle de technologie, d’une pensée sur la technique, on a souvent du mal à faire la part des choses entre le champ des sciences, le champ des techniques et celui des objets. Or, un objet technique intègre les trois. Dans un moteur à combustion interne, il y a à la fois de la science (les lois de la thermodynamique…), d! e la technique (la mécanique, la cinématique…) et leur assemblage en tant que moteur… Pour comprendre l’évolution des techniques, il faut donc regarder cet ensemble et comprendre comment chacun évolue, à la fois séparément et ensemble. Dans ces 3 domaines, tantôt séparés, tantôt proches, on a les mêmes modes d’évolution qui se déroulent tantôt par révolutions brutales, tantôt par périodes d’évolutions plus lentes. “L’évolution des sciences, des techniques et des objets ressemble à un chemin de montagne”. Parfois abrupt et escarpé, parfois plat et reposant.
Aujourd’hui, avec l’informatique, nous sommes sur un chemin tranquille. Nos tablettes intègrent toujours de l’électronique. Elles sont encore basées sur les principes de Turing. Et la prochaine révolution dans ces domaines viendra des ordinateurs quantiques ou biologiques… Pour autant, nul ne doit négliger les petites innovations face aux grandes innovations. Pour comprendre les mutations réelles, il faut une double focale, il faut savoir adopter à la fois le grand angle et la macro. Si on prend par exemple un objet technique comme l’astrolabe nautique, l’instrument qui permet de mesurer les angles entre l’horizon et un astre pour connaître la latitude… On constate que du 16e au 18e siècle, on a une suite d’instruments qui le font assez peu évoluer, même si ceux-ci intègrent peu ! à peu des innovations majeures (améliorations ergonomique, amélioration de la précision…). Et pourtant, l’amélioration de sa précision, nous fait peu à peu basculer d’un monde à l’autre, même si on avance par petits pas, jusqu’à l’invention du sextant.
“Les grandes révolutions techniques ont des caractéristiques communes qui reposent sur la transformation des matériaux, de l’énergie ou des moyens de communication utilisés… Mais il demeure toujours difficile, confronté à une grande mutation, de savoir ce qu’il en sera demain… Regardons juste que sans l’écran plat, nous n’aurions certainement pas eu l’essor de l’internet mobile que l’on connaît aujourd’hui”.
Les blocages ne sont pas que techniques ou scientifiques… Ils sont aussi parfois psychologiques.La machine à calculer de Pascal, inventée par un jeune homme de 19 ans avec une technique très rustique, aurait pu, techniquement, scientifiquement être inventée un siècle et demi plus tôt souligne Bruno Jacomy. “Mais trop souvent, nous pensons l’avenir avec nos outils d’aujourd’hui, voire d’hier…”, conclut-il en interrogeant les limites mêmes de l’innovation.

[InternetActu-ng] InternetActu.net, n°376, 10/01/2014

On a vu, autour de la récolte des données, converger les intérêts de deux entités différentes : les grandes entreprises du numérique d’un côté (pour asseoir un modèle publicitaire) et les gouvernements de l’autre (pour assurer la sécurité de ses concitoyens). Avec une ambition commune : la prédiction des comportements. Pour les gouvernements, le but est d’empêcher l’acte plutôt que de devoir réparer ses conséquences. Au prix de quelques atteintes à la démocratie. Et cette manière de gouverner, par l’anticipation du comportement grâce à la récolte de donnée, manière qui permet de s’abstraire des je! ux compliqués de la politique classique, a un nom : “la régulation algorithmique”. C’est quand les démocraties, grâce aux informations récoltées, veulent résoudre les problèmes publics sans éprouver le besoin d’expliquer à leurs citoyens comment elles font. Pourquoi ? Parce que ce sont des algorithmes qui le font. C’est par exemple l’algorithme qui décide quel comportement ou quel individu va être considéré comme à risque, sans que l’on sache exactement comment le résultat est obtenu. C’est ça le but du système de surveillance de la NSA.

11.1.14

Marée - Wikipédia: "La marée est le mouvement montant (flux ou flot) puis descendant (reflux ou jusant) des eaux des mers et des océans causé par l'effet conjugué des forces de gravitation de la Lune et du Soleil.

Le niveau le plus élevé atteint par la mer au cours d'un cycle de marée est appelé pleine mer (ou couramment « marée haute »). Par opposition, le niveau le plus bas se nomme basse mer (ou « marée basse »). On parle aussi d'« étale de haute mer » et d'« étale de basse mer ». Parler de « marée haute » et de « marée basse » est ce qui est le plus courant, bien que le mot marée désigne normalement un mouvement."
Selon l'endroit de la Terre, le cycle du flux et du reflux peut avoir lieu une fois (marée diurne) ou deux fois par jour (marée semi-diurne)1. Lors de la pleine lune et de la nouvelle lune, c'est-à-dire lorsque la Terre, la Lune et le Soleil sont sensiblement dans le même axe (on parle de syzygie), ces derniers agissent de concert et les marées sont de plus grande amplitude (vives-eaux). Au contraire, lors du premier et du dernier quartier, lorsque les trois astres sont en quadrature, l'amplitude est plus faible (mortes-eaux)2.
Les marées les plus faibles de l'année se produisent normalement aux solstices d'hiver et d'été, les plus fortes aux équinoxes3 de printemps et d'automne.
Ce mouvement de marée n'est pas limité aux eaux, mais affecte toute la croûte terrestre (on parle de « marées crustales »), bien que dans une moindre mesure. Ce qui fait que ce que nous percevons sur les côtes est en fait la différence entre la marée crustale et la marée océanique. Plus généralement, les objets célestes sont l'objet de forces de marée à proximité d'autres corps (Io, satellite rapproché de Jupiter, est soumis à des forces de marée colossales).

Nous sommes des etres cycliques

Nous sommes des etres cycliques: "Nous sommes des êtres cycliques

Tout ce qui vit alterne. Cycle de la naissance, de la maturation et de la mort, cycles des saisons au cours d'une même année, cycles du jour et de la nuit, cycles différents de sommeil au cours d'une même nuit, cycles de la lune, cycles mensuels et menstruels des femmes, cycles longs, bi-annuels ou annuels, alternant là encore des périodes actives et des périodes plus ralenties. Ne sommes-nous pas les enfants de paysans pauvres qui travaillaient l'été, se reposaient l'hiver, avec des bonnes années où la chaleur et l'alimentation étaient abondantes, et des années de disette et de repli ?"
Tout ce qui vit alterne des périodes d'activité et des périodes de repos. Cette périodicité existe d'abord chez les végétaux: alternance saisonnière bien sûr, mais aussi alternance journalière bien visible chez certaines fleurs. Ainsi les "belles de jour" ouvrent leurs corolles le matin et les referment le soir, tandis que les "belles de nuit" font le contraire.
Les insectes, les reptiles ont nettement des moments d'activité et des moments de repos. Les poissons s'immobilisent sur le ventre ou sur le côté, à la surface ou au fond de l'eau. Pour tous ces animaux, on parle de "dormance", pas encore de sommeil.
Le sommeil complexe, dans sa forme évoluée, est apparu il y a cent millions d'années avec les oiseaux, mais ce sommeil est encore très différent de notre sommeil humain. Par contre, plus haut dans l'échelle animale, les différents mammifères étudiés - chats, rats, singes - ont des états de vigilance très proches des nôtres. Les animaux chasseurs, les grands fauves, ont un sommeil plus profond que leurs proies, qui, elles, ont une plus large part de sommeil léger. Les animaux chassés ont très peu de sommeil paradoxal, dont la paralysie les rendrait très vulnérables. Les dauphins, eux, ne dorment systématiquement que d'un oeil, ou plus exactement d'un cerveau, puisqu'ils alternent des éveils du cerveau droit pendant que le gauche dort, puis l'inverse.
Notre sommeil d'hommes adultes conserve l'empreinte de cette évolution. Nous en retrouvons la trace dans les études de l'évolution phylogénétique des espèces, dans les recherches sur le sommeil des mammifères qui, tel le cochon d'Inde, naissent cérébralement adultes, dans celles sur le développement progressif du sommeil (études ontogénétiques) des espèces qui naissent, comme l'homme, très immatures: raton, chaton, bébé kangourou...

10.1.14

RTFlash n°732 : Le stockage massif de l'énergie : un enjeu majeur -

"Nous sommes donc bel et bien en train de vivre un tournant scientifique et technologique et nous devrions enfin disposer d’ici quelques années d’un ensemble cohérent de procédés et de solutions permettant le stockage massif et économique de l’électricité et plus largement de l’énergie. Il deviendra alors possible, en recourant notamment au vecteur hydrogène, d’utiliser sans aucune limite et de manière bien plus efficace et rentable qu’aujourd’hui l’ensemble des sources d’énergie renouvelable, éolien, solaire mais également biomasse, géothermie profonde et énergies des mers, une source d'énergie encore embryonnaire dont le potentiel est immense."

'via Blog this'