Mais il faut savoir qu'aujourd'hui, l'énergie primaire consommée par les 7 milliards d'habitants de notre planète repose pour 78 % sur l'utilisation des combustibles fossiles, pour 16 % sur celle des ressources renouvelables et pour 6 % sur les technologies nucléaires. Avec une population mondiale de 9 milliards d'habitants en 2050, nous devons donc impérativement réussir à réduire drastiquement l'utilisation des énergies fossiles, tant en proportion qu'en valeur absolue.
Mais quels que soient les efforts que le monde fera pour maîtriser ses besoins énergétiques en réduisant sa consommation à la source partout où cela est possible et en améliorant l'efficacité énergétique de nos systèmes industriels et économiques, il semble illusoire de penser que cette sobriété nouvelle suffira à elle seule, compte tenu de l'évolution démographique, à répondre à la soif mondiale d'énergie et à réduire de moitié nos émissions de CO2 d'ici 2050. Il faudra donc également développer de manière massive l'ensemble des énergies renouvelables existantes (vent, soleil, biomasse et hydraulique) ainsi que celles qui en sont encore à un stade quasi-expérimental mais recèlent un fort potentiel : énergie des mers et solaire spatial notamment. Mais ces énergies renouvelables ne parviendront pas à répondre à elles seules à l'immense soif d'énergie de l'humanité, notamment dans les vastes régions du monde qui connaissent un développement économique sans précédent.