10.1.09

En réalité, la tentative d’améliorer notre capacité mentale date de la nuit des temps : drogues, exercices mentaux de type yoga, psychothérapies en tout genre, de la psychanalyse à la PNL (programmation neurolinguistique), le hacking du cerveau n’a pas attendu les NBIC pour exister. Une différence pourtant s’impose aujourd’hui. Les méthodes variées utilisées par le passé reposaient toutes sur une une base idéologique, une croyance sur la nature de l’esprit auquel l’adepte se conformait : le yogi cherchait à atteindre la libération du cycle des naissances, l’usager de drogues adoptait un matérialisme extrême (ou, au contraire, vénérait les esprits des plantes), les partisans de la psychanalyse se déchiraient sur la nature de l’inconscient entre freudiens, jungiens, adleriens ou lacaniens… Ce qui caractérise le hacker mental d’aujourd’hui, c’est l’absence d’une vision intégrée et unique de l’esprit. Ce qui domine, c’est l’attitude du “truc et astuce” : on prend ce qui marche, quelque soit le niveau d’action de la méthode, chimique, psychologique ou même culturelle : on prend les bonnes molécules, on fait des exercices, on s’investit dans des activités culturelles comme la musique, on pratique la méditation non par conviction, mais parce que ses bienfaits sur les neurones se confirment de jour en jour (du moins parait-il)…
Ce rapport technologique au cerveau, on peut le décliner d’au moins trois façons.

La plus évidente, spectaculaire, “high-tech” : Le cerveau, de plus en plus, devient objet de technologie. Autrement dit, on multiplie les interfaces, les produits chimiques destinés à modifier son fonctionnement. On l’augmente, on l’améliore, on le rend toujours plus perfectible. C’est le rêve du cyborg, qui en devient kitch à force d’être futuriste.

La seconde manière d’envisager le sujet est plus subtile, plus philosophique : elle souligne que l’esprit n’est jamais absent de la technologie. C’est-à-dire que comprendre le fonctionnement de notre cerveau peut nous aider à trouver des technologies qui permettront de dépasser ses limites.
“Le changement pour le changement est coûteux et perturbateur. D’un point de vue purement commercial, la transformation n’est pas une stratégie, comme le remarquait John Kotter, le grand gourou de l’étude du leadership et du changement de la Harvard Business School, dans ses livres. Un organisme se transforme, car il doit ou va mourir. Mais est-ce que cela se transforme pour autant en stratégie de croissance ? Peut-être - m! ais les stratégies extrêmes peuvent aussi tuer les entreprises comme l’expliquait le théoricien de l’innovation Michael Raynor. (…) Transformer n’est pas une stratégie de conception, elle est le résultat d’une stratégie inspirée par la survie (…).”
Comme les particuliers, les organisations changent continuellement, en réaction à l’évolution de leurs marchés et à l’arrivée et au départ des ! personnes clés qui les composent. Dans une grande entreprise, ces changements sont lents et semblent inaperçus. Mais parfois, une entreprise doit changer plus rapidement que cette évolution progressive ne le permet : elle a besoin d’une rupture avec le passé, d’une accélération du rythme de changement, d’une transformation.”
“La transformation capture les principaux changements déjà en cours et peut nous aider à nous guider à l’avenir. Elle implique que notre vie sera de plus en plus en organisée autour de plates-formes numériques et de réseaux qui vont remplacer les grandes organisations que nous connaissons.” Notre quotidien sera de plus en plus constitué d’échanges réalisés au sein d’écosystèmes, de “réseaux mondiaux de relations de confiance” comme iTunes, Facebook ou Zipcar… Pour l’éditorialiste, la notion de transformation prend mieux en compte ces changements que la notion d’innovation car elle implique justement une transformation de nos systèmes d’éducation, de soin, de transport, de représentation politique… “La transformation met l’accent sur les gens, la conception de réseaux et de systèmes pour assouvir leurs désirs et leurs besoins. Elle s’appuie sur l’humanisation de la technologie plutôt que d’imposer la technologie à l’homme. Elle aborde les incertitudes avec une méthodologie qui ouvre des possibilités pour de nouvelles situations.”

8.1.09

automates-intelligents-html - Lettre Automates Intelligents 82 (version html) - 30 d�cembre 2008

automates-intelligents-html - Lettre Automates Intelligents 82 (version html) - 30 d�cembre 2008: "Cependant, sachant que les lois scientifiques �voluent en permanence, sous la pression de nouveaux faits d'observations, il faudra donc les modifier, ce qui transformera les certitudes d'hier en probl�mes pour demain. Par ailleurs, les lois ne se modifient g�n�ralement pas l'une apr�s l'autre, en douceur. Elles �voluent d'un bloc. Les philosophes des sciences savent depuis longtemps que les lois permettant d'�laborer des mod�les du monde s'organisent en grands paradigmes qui se succ�dent dans le temps. Si, �l'int�rieur d'un mod�le donn�du monde, les erreurs de pr�vision ou les ph�nom�nes inexplicables s'accumulent, il faut en conclure non seulement que certaines lois sont fausses mais aussi que c'est l'ensemble des lois, autrement dit le paradigme auquel elles se rattachent qui doit �tre chang�. Cependant, changer de paradigme ne se d�cide pas a priori. Cela se constate a posteriori. Un soir le monde scientifique se couche angoiss�par un paradigme qui fait eau de toute part et le lendemain il s'�veille avec un nouveau paradigme dans lequel les difficult�s de la veille paraissent au contraire susceptibles d'�tre r�solues."

automates-intelligents-html - Lettre Automates Intelligents 82 (version html) - 30 d�cembre 2008

automates-intelligents-html - Lettre Automates Intelligents 82 (version html) - 30 d�cembre 2008: "Face aux conflits entre �conomies et imp�rialismes qui se pr�parent, certains experts scientifiques conseillant les responsables politiques assurent proposer des solutions. C'est actuellement le cas concernant les trois grandes crises qui se pr�parent en s'encha�nant : crise climatique et environnementale, crise d�mographique et �conomique, conflits politico-militaires. Les experts et les d�cideurs pensent avoir �labor�des mod�les math�matico-informatiques capables de simuler (repr�senter) les situations en cause. Par ailleurs, ils multiplient les r�seaux d'observatoires destin�s �alimenter ces mod�les en donn�es. Ceci les conduit �des pr�conisations se voulant �viter les risques les plus graves. Il ne reste plus qu'�s'entendre pour organiser ce que l'on pourrait appeler une gouvernance mondiale, �partir d'�lots r�gionaux capables d'appliquer ces pr�conisations, aussi efficacement que possible, chacun dans sa sph�re d'influence. C'est ainsi, dans le domaine de la lutte contre le r�chauffement climatique, que se sont mises en place les n�gociations internationales ayant abouti aux accords de Kyoto et �leurs suites actuelles."