2.1.04

Une seule personne Nous pensons notamment qu’à partir de 2007, il sera technologiquement possible qu’une seule personne puisse tuer 25 millions de gens.
Insuffisance d'énergie propre Quelques conflits militaires et beaucoup de problèmes écologiques sont dus à l’insuffisance d'énergie propre et abondante.
L'évolution des systèmes globaux La coopération internationale rapide et sans précédent pour contrôler SARS représente une étape dans l'évolution des systèmes globaux nécessaires pour réduire la menace des maladies et des micro-organismes immunisés nouveaux et re-émergents. En même temps, le SIDA représente toujours une catastrophe globale: vers 2012 le nombre de personnes mourant tôt du SIDA pourrait doubler ou tripler. Aujourd'hui, les infirmières et les professeurs en Afrique meurent plus rapidement du SIDA qu'elles peuvent être remplacées.
Le crime organisé Le crime organisé transnational s'est développé au point qu’il interfère de plus en plus avec la capacité des gouvernements d'agir et où les états peuvent être perçus comme une série de points de décision. Les personnes dans ces points de décision sont vulnérables à l'influence des sommes d’argent astronomiques disponibles via les groupes criminels; par conséquent, une nouvelle branche de business pour le crime organisé pourrait acheter et vendre des contrôles gouvernementaux, des décisions et des départements, juste comme ils achètent et vendent aujourd’hui de l'héroïne.
Classe moyenne L'économie mondiale s'est développée de $5 trillions à $35 trillions pendant les 50 dernières années. Bien qu'une partie significative de la croissance soit produite dans le monde en voie de développement (particulièrement en l'Inde et Chine), le revenu par tête des pays plus pauvres a chuté de façon constante au cours des 30 dernières années. Néanmoins, le nombre d'Asiatiques gagnant annuellement plus de $7.000 dépasse toute la population des Etats-Unis, du Canada, et de l'Europe, préfigurant la base une croissance et une consommation de la classe moyenne sans précédent.
Internet L'écart digital entre le monde industriel et celui en voie de développement se ferme rapidement, Passant de 40 utilisateurs d'Internet à 1 en 1995 et de 17 à 1 en 2001 pour n’être en 2003 que de 4 à 1. En 2002, il y avait plus d'utilisateurs d'Internet en Asie et dans le Pacifique qu'aux Etats-Unis et au Canada (187 millions à 183 millions). Vers la fin de 2003, la Chine pourrait avoir 120 millions d'utilisateurs. La majorité du monde peut être reliée à l'Internet d’ici 15 ans, faisant de l’espace cybernétique un environnement sans précédent pour la civilisation.
L'éthique globale La globalisation et la technologie avancées permettent à moins de gens de faire plus de dommages, en moins de temps, que n’importe quelle époque auparavant. Et par conséquent, le bien-être de n'importe qui devrait être le souci de chacun. De telles platitudes ne sont pas nouvelles, mais les conséquences de leur échec seront tout à fait différentes à l'avenir. À mesure que l'intelligence collective de l'humanité augmente en répondant au feed-back du système nerveux électronique ‘global’, des efforts bien plus sérieux sont nécessaires pour s'assurer que l'éthique globale est également améliorée parallèlement aux avancées de la capacité mentale humaine.
Intelligence collective Des augmentations dramatiques de l'intelligence collective liant l’humain à la machine sont possibles d’ici 25 ans. Il est également possible que dans les 25 prochaines années des individus agissant seule puissent utiliser les progrès de la science et la technologie (S&T) pour créer et utiliser des armes de destruction en masse (ADM.)

1.1.04

Construire une théorie sociale: vision et stratégie: "Pour avoir une stratégie sensée vous devez savoir où vous voulez aller. ..L'exemple qui me vient à l'esprit pour comprendre ce qu'est une stratégie est un pont. Vous êtes là et vous cherchez à traverser de l'autre côté. Le pont doit être attaché aux deux bouts. Une stratégie est la manière traverser le pont, comment passer d'où vous êtes à où vous voulez aller. "
Construire une théorie sociale: plus spécifiquement: "Vous pourriez dire que le monde entier est une société, qu'il y a quatre sphères et l'observer ainsi. Le monde entier serait une société et a plusieurs communautés culturelles, des composantes économiques et ainsi de suite. Ensuite nous verrions que dans la sphère de la communauté, il y aurait probablement des pays. Vous voyez ce que je veux dire ? En d'autres mots, avec cette façon de conceptualiser les choses, le monde entier est une grande entité. Cette entité a des communautés, des cultures, des économies, etc. Les pays sont en quelque sorte des communautés dans le tout."
Construire une théorie sociale: plus spécifiquement: "Exactement. Il y a une mosaïque là dehors. Nous traçons des lignes démarquant certaines parties (ou concepts) parce que l'immense totalité est trop vaste pour que nous puissions la garder entièrement en tête. En traçant ces lignes, nous pouvons nous concentrer sur ce qui est important pour nous. Les concepts mettent en évidence ce que nous voulons observer. Nous traçons les lignes pour ajuster notre perception et nos réflexions. Une fois que nous avons nos concepts, nous tentons de discerner les interrelations qui sont moins apparentes mais tout aussi importantes. C'est ce que fait une théorie sociale. C'est ce que fait toute théorie, en fait. "
Construire une théorie sociale: plus spécifiquement: "Les être humains sont tels qu'il y a certaines fonctions qu'ils doivent remplir en société. La procréation, la socialisation, manger, la production et la consommation, l'identité, la juridiction et la prise de décision. "

31.12.03

Construire une theorie sociale Une pression venant des liens familiaux pourrait faire qu'il y ait une échelle salariale des hommes au-dessus des femmes, par exemple, de façon à ce que la hiérarchie dans l'économie n'entre pas en conflit avec ce qui est central aux relations familiales.
Construire une théorie sociale: théories sociales: "quatre sphères de la vie - politique, économie, parenté et culture ou communauté."
Construire une théories sociale Une théorie est comme une paire de verres fumés. Vous mettez une paire de verres fumés et s'ils sont rouges, tout a une teinte de rouge. S'ils sont verts, tout a une teinte de vert. Ainsi sont les théories. Les théories délimitent votre vision de la réalité et rendent plus facile de voir certains aspects que d'autres, d'être attentifs à certains et même conscient de certains plus que d'autres parce que vous voyez la réalité à travers les concepts et vous voyez les choses sur lesquelles l'accent est mis et vous ne voyez pas ce qui est laissé de côté.
Les fonctions que nous avons identifiées ont besoin d'institutions pour être accomplies Ce sont les caractéristiques innées des êtres humains qui sont en jeu, en d'autres mots qui font que les fonctions que nous avons identifiées ont besoin d'institutions pour être accomplies dans les sociétés humaines. Littéralement ce que nous sommes et ce qu'est notre nature rend inévitable que ces fonctions et les institutions pour les accomplir existeront. Elles n'existent pas parce que les lois de Newton les font exister. Et elles n'existent pas parce que les sociologues les font exister ou une histoire spéciale unique à notre pays les a fait exister. Elles existent parce que nous sommes qui nous sommes. Les gens en ont besoin. Ce sont des fonctions qui doivent être remplies à cause de ce qu'est l'être humain...
Construire une théorie sociale: Il n'y a pas une seule théorie du monde. Construire une théorie est découper le monde, en faire des concepts, comprendre les relations conceptuelles et peut-être que vous avez quelque chose de vrai qui explique et est aussi utile, quelque chose de révélateur, quelque chose qui peut prévoir ou guider.
Introduction L'humain dans son sens riche et complexe n'est pas là en tant que concept fondamental. L'économie néoclassique ne dit pas que les humains sont changés par leur lieu de travail en montrant comment. Elle ne dit pas que les humains sont changés par les transactions des marchés en montrant comment. Elle ne dit pas que les humains sont changés par la consommation en montrant comment. Elle ne dit pas que les humains sont changés par la distribution du revenu, les modes de propriété, les niveaux d'emploi, la division du travail en montrant comment. Elle n'inclut pas de concept pour l'humain, en fait, qui inclus toutes les facettes que ces phénomènes économiques influencent.

30.12.03

Alternatives Economiques Derrière la vogue de la “mondialisation”, il y a l’ambition de comprendre l’interconnexion entre différentes parties du monde, d’expliquer les mécanismes nouveaux qui président aux mouvements de capitaux, des hommes et des cultures, et d’inventer les institutions capables de les réguler.
Alternatives Economiques La mondialisation n’est pas naturelle. Elle est le fruit de compromis, de choix et de non-choix politiques, qui mettent en scène un nombre important d’acteurs. Des affrontements qui ne se résument pas à une bataille entre Etats, marchés et société civile internationale. L’histoire, les théories politiques et l’évolution récente du monde montrent qu’acteurs publics et privés vivent en symbiose plus qu’en opposition. Les transformations des Etats, des sociétés et du capitalisme n’obéissent pas à des logiques contradictoires, mais à des dynamiques conjointes
Alternatives Economiques : le hors-s�rie en vente actuellement Le faux nez du libéralisme est également présent sur le visage des entreprises privées. Nombre de secteurs sont désormais aux mains de quasi-monopoles mondiaux, comme Microsoft, ou d’oligopoles, dont la première stratégie est de minimiser, autant que faire se peut, la concurrence. Et les cartels internationaux se portent bien. D’une manière générale, les entreprises véritablement globales restent assez rares, tant les fonctions aussi essentielles que la recherche-développement ou le financement à long terme restent largement ancrées dans les espaces nationaux d’origine.
Alternatives Economiques : le hors-s�rie en vente actuellement D’une manière générale, des politiques commerciales protectionnistes à la défense des champions nationaux, en passant par le refus de toute ingérence fiscale internationale, le niveau élevé des subventions agricoles et les contraintes sur la circulation des hommes, les pays riches sont loin d’être fidèles aux discours libéraux entonnés avec régularité par leurs dirigeants.
Alternatives Economiques : le hors-s�rie en vente actuellement La mondialisation n’est pas non plus libérale. L’évidence est telle que l’on se demande comment les deux termes ont pu être associés, aussi bien par ceux qui s’en veulent les thuriféraires que par ceux qui s’y opposent. Les deux grandes périodes de mondialisation, au début du XXe siècle et au début du XXIe, sont marquées par une progression rapide, pour la première, et par un poids important des prélèvements obligatoires, pour la seconde. Aujourd’hui, près de la moitié des richesses produites dans les économies des pays industrialisés est prélevée par l’Etat pour être redistribuée.
Alternatives Economiques : le hors-s�rie en vente actuellement Si elle n’est pas nouvelle, la mondialisation n’est pas non plus mondiale. Du paysan chinois au bushman africain, une part importante de la population de la planète ne vit pas à l’heure du temps mondial. Une caractéristique qui n’est pas propre aux pays du Sud. Fernand Braudel avait déjà remarqué que même les zones les plus en prise avec la mondialisation sont « trouées d’innombrables puits, hors du temps du monde ». On peut en être surpris, mais à la question « avez-vous déjà entendu parler de mondialisation ? », 39 % des Luxembourgeois, 38 % des Britanniques, 14 % des Français et 23 % des Européens répondent par la négative.
Le nouvel ordre Internet L’accélération et la fiabilité des réseaux ont changé la manière de communiquer, d’étudier, d’acheter, de s’informer, de se distraire, de s’organiser, de se cultiver et de travailler d’une importante partie des habitants de la planète. Le courrier électronique et la consultation de la Toile placent l’ordinateur au centre d’un dispositif d’échanges (relayé par le nouveau téléphone à tout faire) qui bouleverse tous les secteurs d’activité.

29.12.03

2004 : AURORE OU CRÉPUSCULE?: "Le problème, ce n'est ni le judaïsme, ni l'islam, ni la foi méthodiste, mais la certitude que Dieu souscrit à des projets particuliers et qu'une foi, la mienne, l'emporte sur les autres. Dans une formule terrible, Wystan Hugh Auden (que cite Joseph Brodsky) disait : « ... le problème, ce n'est pas Hitler lui-même, mais la part de Hitler qui est en chacun de nous ». Encore faut-il savoir de quoi nous sommes faits et de quelles horreurs nous sommes capables. Prétendre que les Hitler, les Staline, les Saddam Hussein sont d'un sang autre que le nôtre, c'est méconnaître la nature humaine, se refuser au doute, s'approcher à grands pas du racisme. En sommes-nous si loin?"
Liberté d'expression La liberté d'expression, pour être réellement le reflet d'une vertu démocratique, ne peut se limiter aux opinions que l'on approuve, car même les pires dictateurs sont favorables à la libre diffusion des opinions qui leur conviennent. En conséquence de quoi la liberté d'expression se doit d'être défendue, y compris, et même avant tout, pour les idées qui nous répugnent
Triple dépendance des médias Les exigences de profit et de rentabilité communes à toute entreprise commerciale entraînent, en plus des pressions politiques, un ensemble de contraintes structurelles, et notamment, une triple dépendance des médias, à l'égard de leurs propriétaires, de leurs annonceurs, et de leurs sources d'information, la rentabilité limitant la possibilité d'investigations personnelles.

Propagande médiatique Toutes choses étant égales les intérêts politiques et économiques en jeux influencent de manière importante la façon dont les médias rendent compte de conflits internationaux.

28.12.03

Outils de prospective A propos de ces outils de prospective stratégique, il faut rappeler leur utilité : stimuler l’imagination, réduire les incohérences, créer un langage commun, structurer la réflexion collective et permettre l’appropriation.
Shaping factors, shaping actors En effet, la méthodologie utilisée baptisée “ Shaping factors, shaping actors ” (facteurs structurants, acteurs structurants) est présentée dans un encadré comme "spécifique à la Cellule de Prospective de la Commission, fruit de dix années d'expertises et de contacts. Elle se veut une voie médiane entre les différentes approches existantes, à la fois plus complexe que les méthodes anglosaxonnes classiques et moins mathématique que les outils développés par l'Ecole Française".