10.12.05

La prospective peut se définir comme l'application d'un ensemble de processus collectifs, systématiques, de structuration de futuribles9 à moyen ou à long terme, ayant pour but d'éclairer les décisions présentes et de rendre possible la mise en chantier d’actions collectives (Q1.1). La prospective10 fédère des agents clés du changement et diverses sources
de connaissances afin d'élaborer des futuribles. La prospective régionale est la mise en application des cinq éléments essentiels de la prospective (anticipation, participation, mise en réseau, vision et action)

8.12.05

[@RT Flash] Lettre 362 : Pure science-fiction ? "Le dopage génétique arrivera un jour, assure Olivier Rabin, directeur scientifique de l’Agence mondiale antidopage (AMA). Certains scientifiques nous disent avoir été approchés par des sportifs ou leur entourage." Ainsi Lee Sweeney, chercheur à l’université de Pennsylvanie (Etats-Unis), qui est parvenu en 2004 à modifier génétiquement des souris et des rats pour les rendre plus musclés et plus forts.
[@RT Flash] Lettre 362 :L’AIE estime qu’il faut diviser de trois à dix fois le coût de revient actuel de l’hydrogène, actuellement de l’ordre de 50 dollars par gigajoule (soit l’équivalent de 8 kilogrammes d’hydrogène), pour que les voitures à pile à combustible puissent être compétitives. Il faudrait y ajouter 1 à 2 USD/Gj pour refléter le coût des pipelines d’acheminement, 7 à 10 USD/Gj pour les installations de cryogénisation et de 3 à 6 USD/Gj pour les stations-services. Les voitures seront également difficiles à construire à des prix compétitifs, car l’hydrogène est un gaz très peu dense. Pour le stocker, il faut donc le comprimer très fort (jusqu’à 700 fois la pression atmosphérique) ou le geler à -253° C. Les technologies existent mais leur coût est très élevé, y compris du point de vue énergétique, puisque jusqu’à 60 % de l’énergie de l’hydrogène embarqué dans une voiture pourrait être consommé dans son stockage.

6.12.05

automates-intelligents-html@kiosqueist.com: "Mais les unes, comme celles provenant de la Chine voire de l'Inde, s'inscrivent dans la lutte mondiale pour la ma�trise des technologies de puissance."
automates-intelligents-html@kiosqueist.com: Le troisième point important découlant de ce qui précède est que les cycles d'innovation sont de plus en plus courts, du fait de la fécondation croisée de technologies de plus en plus nombreuses et se développant de plus en plus vite. Ainsi, il a fallu près de 40 ans à l'informatique pour devenir une technologie majeure, mais la convergence informatique-intelligence artificielle-robotique a donné en moins de 10 ans naissance à d'innombrables applications innovantes. Le mouvement ne fait que commencer. Il en fut de même dans l'histoire de l'humanité. Il a fallu des centaines de millions d'années pour passer du paléolithique au néolithique, quelques dizaines de siècles pour passer de ce dernier à la société industrielle et quelques décennies pour atteindre le stade de la société de l'information.

5.12.05

Guerre ou paix / guerre et paix [Voltaire]: Il existe manifestement un conflit entre le secteur « militariste » et le secteur économique de l’élite états-unienne sur la façon d’étendre l’Empire. Les deux secteurs s’activent à la réalisation de leurs objectifs impériaux ; l’un par l’encerclement militaire, l’autre par la pénétration du marché, le premier bloquant la vente de technologies, de compagnies pétrolières et autres prétendus « biens stratégiques ».

Plutôt que d’accepter un pouvoir hégémonique réduit sur l’Asie, où les États-Unis sont en compétition économique avec la Chine, les secteurs militaristes dominants tentent de compenser le déclin économique relatif par une agressivité militaire accentuée.

Guerre ou paix / guerre et paix [Voltaire]: Le déclin relatif des États-Unis devant la croissance accélérée de la Chine a provoqué deux réactions aux États-Unis. D’une part les multinationales états-uniennes ont relocalisé leurs activités manufacturières en Chine, ont augmenté leurs investissements, échanges commerciaux et cherché à acquérir les entreprises potentiellement lucratives. D’autre part, une coalition des secteurs économiques obsolètes dirigée par de nombreux parlementaires et militaristes civils néo-conservateurs a orchestré une politique domestique protectionniste et agressive, ainsi que l’encerclement de la Chine.
Guerre ou paix / guerre et paix [Voltaire]: En un mot, la loi internationale est en quête d’un ordre institutionnel international indépendant vis-à-vis des manipulations et du contrôle de l’Europe et des États-Unis.
Guerre ou paix / guerre et paix [Voltaire]: La deuxième réponse à la défaite militaire consiste à contenir les pertes, atténuer les divisions intérieures et rediriger temporairement l’effort de construction de l’Empire vers d’autres domaines : à savoir des guerres par proxy, des opérations secrètes par des unités spéciales et l’intensification de la concurrence économique pour les parts de marché. Mais cette évolution des opérations militaires de grande envergure vers la guerre de basse intensité et la construction de l’Empire par le marché ne s’est avérée être qu’une pause temporaire entre les guerres impériales.

Guerre ou paix / guerre et paix [Voltaire]: Alors même que la majorité des citoyens s’oppose à la guerre irakienne des militaristes civils et qu’un nombre croissant de leurs « partenaires de la Coalition » les abandonnent, ces militaristes civils lancent de nouvelles campagnes de propagande médiatique, diabolisant les pays visés et créant des « tensions internationales » dans l’espoir de ressusciter la cohésion domestique et rallier de nouveaux « partenaires de la Coalition » au-delà du monde anglo-saxon.
Guerre ou paix / guerre et paix [Voltaire]: Les pouvoirs impérialistes réagissent principalement aux défaites militaires de deux façons :

(1) – En cherchant des moyens nouveaux et plus pratiques (du moins de l’avis des décideurs politiques) de gagner des guerres afin de détourner l’attention du public de leur défaite, en soutenant le moral de leurs troupes et en rassurant leurs alliés et leurs clients sur la constance de leur capacité à projeter leur pouvoir.
(2) – En se retirant des champs de bataille, en réduisant leur profil militaire dans le but de neutraliser l’opposition nationale hostile à l’Empire, réduire leur isolement politique international et réallouer les ressources économiques, politiques et militaires à la défense du système dans son ensemble.

Guerre ou paix / guerre et paix [Voltaire]: Les théories affirmant que l’impérialisme américain est « un pouvoir déclinant » sont partielles, trompeuses et peuvent mener à de sérieuses erreurs politiques. S’il est avéré que l’économie intérieure des États-Unis (que j’appelle la « République ») est confrontée à des problèmes structuraux sérieux (accroissement du déficit commercial et budgétaire, excès de dette, déclin des industries manufacturières et développement d’une économie spéculative), l’ « Empire », c’est-à-dire les activités des multinationales, banques et bases militaires états-uniennes, s’étend. Ces activités ne sont pas en « déclin ». Au contraire, on pourrait argumenter du fait que c’est l’expansion économique externe qui engendre l’augmentation de l’activité militaire. Les États-Unis détiennent toujours le plus gros pourcentage de multinationales dans le top 500 mondial (presque 50%) face à l’Europe, l’Asie et le reste du monde. Ils sont les leaders dans plusieurs secteurs : la technologie, les finances, l’industrie de pointe (aéronautique notamment). Les États-Unis dominent le monde en termes d’investissement en recherche et développement (R & D) et connaissent une bonne croissance de la productivité.
Guerre ou paix / guerre et paix [Voltaire]: La question de la guerre et de la paix suscite toujours des réponses conflictuelles. Pour les idéologues et les militaristes civils à Washington, la paix est garantie par la consolidation d’un empire unipolaire qui suppose en lui-même… des guerres mondiales perpétuelles. Pour les idéologues et les porte-parole politiques des multinationales, le libre-échange a contribué d’une manière sélective à utiliser cette force impériale qui, dans des circonstances stratégiques particulières, peut garantir la paix et la prospérité. Pour les peuples et les nations opprimés du Tiers-Monde, la paix devra être le produit de l’auto-détermination et de la « justice sociale » - la suppression de l’exploitation et de l’intervention impériales – et dans l’établissement d’une démocratie participative fondée sur l’égalité sociale. Pour la plupart des forces progressistes européennes et états-uniennes, un système institutionnel et juridique international liant tous les États contribuerait à la résolution pacifique des conflits, encadrerait les activités des multinationales et défendrait l’auto-détermination des peuples.

4.12.05


Les questions relatives à la morale témoignent du même processus de « rationalisation
diffuse » qu’évoque Weber. On tend à une morale fondée sur le principe cardinal que tout ce
qui ne nuit pas à autrui devrait être permis ; qu’aucun comportement ne peut donc être
condamné s’il ne peut être démontré qu’il nuit à autrui. On tend à conférer le statut de tabou à
tout interdit dont on ne voit pas en quoi le comportement qu’il condamne peut nuire à autrui.
L’évolution de la législation dans les sociétés occidentales exprime effectivement dans bien
des cas cette évolution des idées morales

Et il en va de même du parlementarisme, du suffrage universel et de l’ensemble des
institutions fondamentales de la démocratie : elles ont été sélectionnées de façon irréversible,
parce qu’il apparaît incontestable qu’elles ont eu pour effet de canaliser et d’adoucir les
conflits sociaux et politiques, de réduire la violence publique, d’augmenter les chances que le
droit du citoyen à la paix civile soit effectivement garanti, de faciliter la production des
richesses et d’augmenter le niveau de vie. On le voit : Weber a raison d’affirmer que les
processus de formation et de sélection des idées ne sont pas d’une nature foncièrement
différente dans le cas des idées scientifiques et dans le cas des idées juridiques ou politiques.

Toutes ces activités sont animées par le projet plus ou moins clairement formulé de
trouver une organisation de la Cité permettant de mieux garantir la dignité humaine et les
intérêts vitaux de tous. À cette fin, on élabore des théories aussi solides que possible de
l’organisation du pouvoir politique ; on cherche, sur la base de ces théories, à mettre au point
des règles plus efficaces, plus simples, plus cohérentes entre elles, davantage capables
d’éveiller un sentiment de légitimité ou de validité. Bien entendu, ce processus de
« rationalisation diffuse » s’opère, non dans la sérénité des colloques, mais dans la confusion
et la violence du combat politique.
Ce processus essentiel explique que certaines idées –comme l’idée du caractère inacceptable de l’esclavage- s’installent de façon irréversible dans l’esprit public et que l’individualisme « se développe, sans s’arrêter tout au long de l’histoire ».
Aujourd’hui, l’esclavage a été officiellement aboli à peu près partout, mais il réapparaît sous l’influence d’autres « forces historiques » comme on le voit au cas de la prostitution infantile du Sud-est asiatique. Toutefois, ces résurgences de l’esclavagisme demeurent inavouées, car, si la réalité de l’esclavage subsiste, une valeur négative lui est
irréversiblement associée. Nul n’oserait plus le défendre. L’idée qu’on ait pu en accepter le principe dans le passé est considérée comme si déconcertante qu’on a du mal à comprendre qu’un philosophe aussi pondéré qu’Aristote ait pu le justifier.
Individualisme - Wikip�dia:Le principe individualiste a soulevé dès les XVIIe et XVIIIe siècles la question de la relation entre les intérêts particuliers et l'intérêt général. Comment assurer une cohésion dans une société individualiste où chaque individu poursuit son intérêt particulier ?

L'affirmation de l'individu peut aussi être considéré comme le meilleur moyen de construire une organisation collective viable, voir le seul. Opposer individualisme et collectivité serait au mieux une erreur, au pire une manœuvre pour sacrifier la plus importante des collectivité, l'État.

Individualisme - Wikip�dia: L'individualisme est une conception politique, sociale et morale qui tend à privilégier les droits, les intérêts et la valeur de l'individu par rapport à ceux du groupe et de la communauté. Il prône l'indépendance de l'individu et valorise l'action, la réflexion personnelle. C'est l'aboutissement d'une émancipation individuelle face aux diverses tutelles (la famille, le clan, la corporation, la caste...) qu'exercent sur lui certains types de sociétés. Il s'oppose ainsi à l'obligation du groupe forçant l'individu. Il ne faut cependant pas confondre individualisme et égoïsme à courte vue. En effet, faire partie d'une organisation n'est pas incompatible avec le principe d'individualisme.

Br�ve histoire de l'individualisme:Lisons Keynes : « Quel extraordinaire épisode de progrès économique pour l’humanité que celui qui s’acheva en août 1914 ! La majorité de la population, il est vrai, travaillait dur et vivait de façon inconfortable, tout en étant semble-t-il raisonnablement satisfaite de son sort. Cependant tout homme ayant une capacité et un caractère hors du commun pouvait entrer dans les classes moyenne ou supérieure où la vie offrait, pour un coût modique et sans trop de tracas, des commodités, un confort et des agréments hors de la portée du plus riche et du plus puissant des monarques d’autres époques[18] ». Mais cette période heureuse a abouti à la catastrophe : la prospérité ne suffisait pas à combler le besoin de sens.

Br�ve histoire de l'individualisme: Toute nouvelle élite étant en effet illégitime du fait même de sa nouveauté, sa prise de pouvoir s’accompagne d’une perte des repères sociaux, esthétiques et moraux[16]. Cette crise a provoqué à la fin du XIXe siècle, chez les personnes les plus sensibles, les troubles que Freud a diagnostiqués : hystérie, névrose, perturbation de la sexualité etc.

Freud a cru ces troubles causés par la civilisation : l’individu civilisé, contraint de réprimer ses instincts, vivait pensait-il « au dessus de ses moyens psychiques ». Il a tenté d’expliquer la guerre mondiale, qui le déconcertait, par un retour en force des instincts : « la guerre emporte les couches d'alluvions déposées par la civilisation pour ne laisser subsister en nous que l'homme primitif[17] ».

Br�ve histoire de l'individualisme: Pour mesurer la nouveauté de l’individualisme moderne, il faut se remémorer l’organisation sociale et les valeurs contre lesquelles il s’est construit.

Les structures sociales de la société médiévale ont, tout en se transformant, survécu en France jusqu’à la Révolution[1]. Or si l’individu existait bien sûr dans cette société, il n’y occupait pas la place principale. Vivant dans un monde où la violence était quotidienne, il était en effet très instable[2]. Ses serments étaient aussi peu fiables que sa mémoire, qui s’appuyait rarement sur l’écrit. La forte mortalité infantile, la vulnérabilité devant les épidémies, violences et famines, interdisaient de s’attacher à lui.

La famille offrait des repères plus solides, une pérennité plus sûre. Elle pouvait, mieux que l’individu, respecter des engagements et donc conclure des contrats. L’existence de l’individu était ainsi soumise à celle de la famille : chez les nobles l’honneur du nom, qui se défendait sur les champs de bataille ou dans les duels, importait plus que la vie de l’individu. La carrière de celui-ci était délimitée par la situation sociale de sa famille, situation dont il ne pouvait s’émanciper que de façon exceptionnelle et en prenant les risques que court tout aventurier[3].

Cependant l’économie moderne, industrielle et mécanisée, exigeait que pût s’affirmer l’autorité des « talents », des personnes compétentes (artistes, ingénieurs, organisateurs, entrepreneurs, officiers) seules capables de maîtriser les nouvelles techniques de création, de production ou de combat : la promotion de l’individu était donc nécessaire à l'épanouissement de cette économie.
L'Encyclop�die de L'Agora: Individualisme: «À bien des égards et contrairement à ce que l'on dit parfois, lorsqu'on invoque les tribus, les clans, les nouvelles communautés, il n'y a nullement épuisement de l'individualisme, mais spirale de sa dynamique. J'en veux pour preuve les nouvelles consommations liées aux technologies de la communication et de l'information, la montée des religions à la carte et émotionnelles, la désintitutionnalisation de la famille et, bien sûr, le culte de la santé et de la forme, la recherche de la beauté à tout prix, le refus de vieillir, la surconsommation de médicaments et de psychotropes, l'escalade des régimes et de l'alimentation saine.»
L'Encyclop�die de L'Agora: Individualisme: L'individualisme est un sentiment réfléchi et paisible qui dispose chaque citoyen à s'isoler de la masse de ses semblables et à se retirer à l'écart avec sa famille et ses amis; de telle sorte que, après s'être ainsi créé une petite société à son usage, il abandonne volontiers la grande société à elle-même.
« L’individualisme, la libre pensée ne datent ni de nos jours, ni de 1789, ni de la réforme, ni de la scolastique, ni de la chute du polythéisme gréco-romain ou des théocraties orientales. C’est un phénomène qui ne commence nulle part, mais qui se développe, sans s’arrêter tout au long de l’histoire ».