14.12.12

L'Agence Américaine de Protection de l'Environnement (EPA) a fixé un objectif de production pour les biocarburants issus des algues de 3,7 milliards de litres par an d'ici 2022, soit environ 5 % des 79 milliards de litres prévus pour l'ensemble des biocarburants dont la production devrait atteindre 136 milliards de litres dans dix ans.

Une étude réalisée par l'Académie Nationale des Sciences révèle que les algues cultivées en eau douce restaient les seules utilisées pour la production de biocarburants. Mais la culture de ces algues en eau douce entraîne de nombreuses contraintes : forte consommation d'eau, de nutriments et de CO2, et luminosité intense notamment.

Mais ces obstacles pourraient bientôt être levés grâce à plusieurs équipes de recherche. Une étude réalisée par l'Université de San Diego vient, par exemple, de montrer qu'il est possible de produire de grande quantités de biocarburants à partir d'algues marines cultivées en eau salée. Ces travaux ont porté sur une espèce d'algue marine nommée Dunaliella tertiolecta qui possède la capacité de pouvoir transformer près de 40 % de son poids en huile et pousse très bien en milieu salé.

Ces travaux encourageants laissent entrevoir la possibilité, d'ici 5 à 10 ans, de produire de grande quantités de biocarburants d'excellente qualité énergétique à partir de variétés d'algues poussant dans l'eau salée. Selon Stephen Mayfield, professeur de biologie à l'Université de San Diego en Californie, près de 40 millions de km² de terres, qui ne sont plus utilisables pour les cultures classiques à cause de leur salinité trop forte, pourraient être reconverties en culture d'algues marines.

Fait révélateur, l’armée de l’air américaine aurait formé en 2011 trois cent cinquante opérateurs de drone contre deux cent cinquante pilotes d'avion de combat. A terme, les Etats-Unis souhaitent être en mesure d’effectuer la totalité des missions d’intervention et de combat à l’aide de robots et de drones, même si elle tient à préciser que "les êtres humains impliqués dans ces missions garderont la possibilité de modifier le degré d'autonomie approprié selon les types de missions à effectuer et le déroulement de celles-ci sur le terrain".

Cette utilisation sans cesse élargie de drones de plus en plus autonomes et destructeurs entraîne non seulement une révolution stratégique mais pose de nouveaux et complexes problèmes éthiques et politiques qui peuvent remonter au plus haut sommet de l’Etat.

Quelques jours avant le vol du Neuron, les Etats-Unis réussissaient pour leur part leur premier essai de catapultage, à partir d’un porte-avions, du nouveau drone furtif X-47B. Avec ce nouvel engin, la capacité de combat des drones franchit un nouveau cap puisque le X-47B, qui possède une autonomie de vol de quatre jours, peut emporter deux tonnes de bombes à plus de 2 000 km de distance !

Ce nouveau drone pourra à terme être ravitaillé en vol et frapper, à partir de porte-avions, des objectifs situés dans le monde entier. Son utilisation devrait être généralisée à partir de 2025. L’armée américaine, confrontée à la nécessité de réduire ses coûts de fonctionnement tout en améliorant son efficacité et sa souplesse, mise clairement sur le développement de ces nouvelles générations d’engins volants de combat inhabités (C’est leur appellation officielle) qui seront progressivement amenés à remplir toutes les missions militaires, y compris la défense aérienne.

Le X-47B peut voler à 40 000 pieds et à plus de 500 miles par heure (800km/h) et, comme le souligne le contre-amiral Bill Shannon, « Nous sommes fiers de développer le premier avion à réaction sans pilote devant décoller et apponter sur un pont d'envol. »

12.12.12

De façon très intéressante, Bourguignon décompose cette inégalité mondiale en deux phénomènes distincts, l’inégalité entre les nations d’une part, l’inégalité interne à celles-ci d’autre part. Jusqu’en 1980, l’augmentation des inégalités entre pays est indéniable tandis que les écarts de revenu internes se seraient contractés, notamment vers le milieu du 20e siècle. Mais depuis trente ans on observerait une inversion des deux tendances en même temps : « l’inégalité entre pays décroît fortement, tandis que l’inégalité moyenne au sein des pays se remet à croître après une longue période stationnaire ».

A propos de : François Bourguignon, La Mondialisation de l’inégalité, Seuil, coll. « La République des idées », 2012

Le livre de François Bourguignon s’ouvre d’emblée sur un constat accablant : l’inégalité mondiale, celle qui met en comparaison les revenus par tête des populations les plus riches de la planète avec ces mêmes revenus chez les populations les plus mal loties du monde, est bien plus lourde que celle qui peut exister au sein des différentes nations, même les plus inégalitaires. Ainsi, alors qu’en France, en 2006, les 10% les plus riches gagnaient 6 fois plus environ que les 10% les plus pauvres et que cette même proportion était de 15 pour les Etats-Unis mais déjà de 40 pour le Brésil, à l’échelle mondiale elle aurait été de l’ordre de 90… Autrement dit nous supportons à l’échelle de la planète une inégalité qui serait proprement inimaginable au sein d’une communauté nationale.

http://blogs.histoireglobale.com/?p=2296

Une histoire globale à l’âge du Bronze

27 novembre 2012
par Jean-Paul Demoule