8.2.13

Le parc automobile mondial a franchi en 2010 la barre symbolique du milliard de voitures et d’ici 20 ans le nombre d’automobiles dans le monde pourrait augmenter de 70 %, atteignant 1,7 milliard de voitures vers 2035.

L’ensemble des voitures et camions roulant sur la planète consomme 2 milliards de tonnes de pétrole par an (presque la moitié de la production mondial de brut) et émet chaque année 2 milliards de tonnes de CO2.

Selon une étude européenne du cabinet britannique Cebr (Centre for economics and business research), les embouteillages coûtent 5,5 milliards d'euros par an à la France, soit 623 euros par foyer se déplaçant en voiture. Aux Etats-Unis, le coût annuel de ces embouteillages a été estimé par Wired à 84 milliards d'euros.

Il faut aussi rappeler que 1,3 million de personnes meurent chaque année sur les routes mondiales, l’équivalent d’une agglomération comme Lyon rayée de la carte !

3.2.13

http://reseaux.blog.lemonde.fr/2013/02/01/revolution-cognitive/

Comment la société produit ses techniques – essentiellement les mécanismes d’innovation – et comment ces techniques rétroagissent en transformant la société.
revue Culture techniqueLa Revue Culture technique retrace ce travail, de 1979 à 1994. Ses trente numéros, dirigés par Jocelyn de Noblet, ont été mis en ligne par le CNRS.
Ont peut mentionner aussi un exercice majeur de prospective mondiale, mobilisant environ 600 chercheurs de différentes disciplines. Les travaux ont abouti à la publication de l’ouvrage collectif 2100, récit du prochain siècle, paru chez Payot en 1990.
Nous avons prolongé ces travaux en fondant l’association Prospective 2100, dont l’un des clubs se consacre à la prospective des technologies d’information et de communication 

http://reseaux.blog.lemonde.fr/2013/02/01/revolution-cognitive/

Thierry Gaudin : En 2012, la proportion d’internautes à l’échelle mondiale a dépassé les 30%. Au rythme actuel de progression, on peut penser que ce taux atteindra les 75% dans les 15 années qui viennent. Les conséquences de cette nouvelle communication sur l’éducation, la santé, les entreprises, la gouvernance et sur les relations humaines en général sont encore à venir.

Quatre orientations me paraissent pouvoir être dégagées.


La deuxième est que les pays en développement se sont très rapidement équipés en téléphones mobiles avec lesquels ils commencent à faire des opérations économiques, notamment du paiement. Cela touche même des populations non bancarisées. De nouveaux acteurs s’insèrent dans le système économique avec des pratiques nouvelles qui mettent en cause à la fois les institutions et les monnaies.La première est le progrès de la conscience des enjeux planétaires. Internet montre l’état des forêts, la fonte de la banquise, la croissance des mégalopoles, les images de la Terre en général. Cela diffuse une conscience globale de l’état de la nature et de l’environnement. On peut constater que les jeunes générations sont particulièrement sensibilisées à ces questions. Il faut donc s’attendre à ce qu’elles prennent une importance politique croissante.

La troisième est un enrichissement des pratiques linguistiques, plus ou moins informatisées, et des modes relationnels.
Malgré la fragmentation du monde, due à la montée des identités régionales – Catalogne, Flandre, Écosse etc. pour ne citer que l’Europe – on voit progresser des processus de fraternisation qui se configurent d’une manière beaucoup plus variée et sans doute plus intense qu’autrefois, en passant par-dessus les nationalités.

La quatrième est une profonde transformation des systèmes de santé et d’éducation. Il est clair que la faculté de s’informer à distance change radicalement le rapport aux savoirs. Une certaine connaissance des maladies par les patients modifie la relation avec les soignants. D’autre part, l’accès aux documents pédagogiques et aux informations scientifiques et techniques par les étudiants et le public en général modifie inévitablement les modalités de l’éducation

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Le dangereux complexe militaro-industriel empêche les États-Unis d’entrer dans le concert des nations et d’y tenir le rôle d’un État de droit. Dans la hiérarchie de ces groupes de pouvoir, la force prime le droit, d’où leur refus, par exemple, de ratifier le Statut de Rome instituant la Cour pénale internationale ou de signer un traité international sur les télécommunications.