L'« hyperpuissance » américaine n'en est plus une
En termes relatifs, comme en termes géopolitiques, l'Occident est en déclin. Il était le « maître du monde », il doit aujourd'hui composer avec d'autres « pôles » d'un monde devenu complexe. Même si le déploiement de troupes occidentales sur plusieurs continents fait encore illusion : pas pour longtemps…
Dans un livre bien vu, le commentateur américain Fareed Zakaria (éditorialiste à … Time ! ) avait décrit « the post-american world » (étrangement titré en français « L'Empire américain », éd. Saint-Simon), c'est-à-dire un monde dans lequel les Etats-Unis resteraient une puissance de premier plan, mais seraient contraints de composer avec les émergents. La réalité va au-delà de ce qu'il imaginait comme affaiblissement d'une Amérique qu'Hubert Védrine, l'ancien chef de la diplomatie française, n'oserait plus surnommer « hyperpuissance ».