21.12.08

Alors, comment ouvrir ce débat au plus grand nombre ? Michel Serres utilise l’image de la dépose par hélicoptère : « Voilà, je suis montagnard, ça a été une des grandes passions de ma vie. J’ai donc fait mille et une courses avec toujours le même guide, ou à peu près, et je connais assez bien le métier de guide de haute montagne. Ces guides, je les admire beaucoup. Ce sont des gens qui connaissent vraiment la montagne. […] Alors vous montez en montagne, vous faites une course de dix-neuf heures – ça peut arriver – avec bivouac, et, stupéfait, vous trouvez au sommet une équipe de cinéastes en train de tourner des images sur la chaîne des sommets, la vallée, et qui sont déposés là par hélicoptère. Bon alors vous dites : c’est des jean-foutre ! Mais on ne tranche pas cette question si aisément, parce que ces gens-là se sont fait déposer par hélicoptère sur trois cents sommets du monde alors que moi je n’ai fait que trois sommets dans l’Himalaya. Et tout d’un coup, qui connaît le mieux la montagne ? Celui qui s’est fait déposer par hélicoptère ou moi ? » L’expertise de celui qui s’est fait déposer par hélicoptère ne lui permet certes pas de gravir les montagnes, mais elle lui donne une vue d’ensemble. C’est sans doute ce dont nous avons le plus besoin pour débattre sur le futur que
nous désirons pour notre monde et notre société.
L’auteur de science-fiction Arthur C. Clarke a proposé des lois dont la troisième, la plus connue, s’énonce ainsi : « Toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie. » Nous l’avons constaté dans l’introduction de cet ouvrage, où nous avons montré quelques liens entre deux mondes : le monde magique du roman Harry Potter de J.K. Rowling et l’univers technologique des chercheurs dans les laboratoires. Mais les autres lois de Clarke présentent également leur intérêt. Ainsi, la deuxième dit que « la seule façon de découvrir les limites du possible, c’est de s’aventurer un peu au-delà dans l’impossible ». Tout au long des chapitres précédents, nous avons rencontré les projets ambitieux de scientifiques. Se réaliseront-ils à plus ou moins longue échéance ou bien resteront-ils à jamais des fantasmes ? De multiples débats existent sur notre capacité à créer des objets atome par atome, sur la possibilité de
réaliser une cellule complète vivante synthétique ou encore sur le téléchargement d’un esprit humain dans un ordinateur. Arthur Clarke va encore plus loin avec sa première loi : « Quand un savant distingué mais vieillissant estime que quelque chose est possible, il a presque certainement raison, mais lorsqu’il déclare que quelque chose est impossible, il
a très probablement tort. »

Qu’est-ce que l’éthique ?

L’éthique se donne pour but de dire comment les hommes doivent se comporter. Elle vient du grec ethos qui signifie moeurs, habitudes. La morale vient du terme mores (moeurs en latin). Ce mot a souvent mauvaise presse, comme l’illustre la connotation négative de l’expression « faire la morale ». Elle peut être fondée par une religion, un système idéologique, mais aussi par un ensemble de choix rationnels basés sur la tradition ou la culture.

L’éthique et la morale recouvriraient donc des domaines similaires, l’utilisation du premier mot permettant de faire oublier la connotation « moralisatrice » du deuxième. Plus récemment, des auteurs ont utilisé les deux termes pour distinguer des approches différentes.

Edgar Morin utilise le terme « morale » « pour nous situer au niveau de la décision et de l’action des individus » alors que l’éthique s’intéresse à ce qui est bien pour un individu, une espèce ou une société. Pour Suzanne Rameix, « nous nous heurtons à des conflits de biens contradictoires : c’est entre plusieurs biens qu’il faut choisir, et non pas entre le bien et le mal […] Toutes ces questions conduisent à des conflits de devoir. » L’abandon de la notion de bien absolu conduit donc à des conflits dont la résolution – comme nous l’avons vu précédemment – nécessite une position qui fait appel à des capacités cognitives différentes, la pensée-2.

19.12.08

Une théorie de l’évolution pour le monde minéral

Les deux tiers des minéraux connus sur Terre n’existeraient pas sans les processus biologiques apparus il y a quelque 4 milliards d’années, affirment Robert Hazen (Carnegie Institution, Washington, USA) et ses collègues. Ces chercheurs proposent une autre façon d’écrire l’histoire de la Terre : en se basant sur des connaissances déjà acquises, ils retracent la coévolution du monde minéral et du monde vivant. Et poussent les scientifiques à sortir des schémas traditionnels. Sur des planètes comme Mars et Vénus ont a recensé environ 500 espèces minérales différentes. Sur Terre, nous en connaissons 4.300. Comment expliquer une telle différence ? Par la vie, répondent Robert Hazen, Dominic Papineau et leurs collègues dans la revue American Mineralogist.

Au fur et à mesure de l’agrégation des poussières, de la formation des planétoïdes puis des planètes autour du Soleil, les minéraux se sont diversifiés en fonction des nouvelles conditions qui se créaient (températures, pression, etc...). Sur Terre, la tectonique des plaques a créé de nouveaux milieux propices à la diversification des espèces minérales. L’autre événement crucial est l’apparition de la vie. Dans les océans, les algues se sont lancées dans la photosynthèse et ont enrichi l’atmosphère en oxygène. Des minéraux ont alors commencé à s’oxyder pour donner de nouveaux produits comme le fer. Les microorganismes marins eux-mêmes fabriquent des coquilles à partir du carbonate de calcium et ont recouvert le fond des océans de calcite. Des microbes et des plantes ont permis la production de minéraux argileux.

En retraçant l’histoire de 3.000 minéraux terrestres à partir d’une douzaine de minéraux d’origine (les minéraux présents dans le milieu interstellaire), Hazen et ses collègues ont calculé que les deux tiers des minéraux doivent leur existence à un processus biologique. L’évolution des espèces minérales ne peut pas être décrite de la même façon que celle des espèces biologiques, qui se reproduisent et mutent, précisent les chercheurs. Cependant elles ont beaucoup changé au cours des 4,5 milliards d’années passées, parallèlement à l’évolution des êtres vivants. Et à l’avenir ? Cette nouvelle vision invite aussi à considérer les effets sur les minéraux des changements qui affectent les espèces biologiques.

NO

9.12.08

Il peut arriver qu’un des niveaux ait une influence majeure qui relativise la nécessité d’utiliser les autres modes d’explication. Ces cas particuliers peuvent donner aux scientifiques l’impression qu’une seule approche – la leur – est suffisante. Cette difficulté à appréhender trois types de causes simultanément, chacune permettant d’expliquer certaines facettes du résultat observé, est à l’origine de nombreuses querelles dans les différents domaines scientifiques.Pourtant, il est très souvent nécessaire de prendre en compte deux ou même trois des ces influences en cherchant à les articuler entre elles pour obtenir une vision d’ensemble. Edgar Morin, à qui nous présentions les idées de ce c! hapitre, a réagi en indiquant : « Il nous manque les instruments conceptuels sur les liens entre les différents niveaux. 
Application des modes d’explication à d’autres domaines
La nécessité de prendre en compte les propriétés à trois niveaux différents (constituants, système et environnement) semble se retrouver dans de nombreux domaines  

23.11.08

Trois changements de paradigme
L’imagerie cérébrale a apporté un véritable changement de paradigme : la capacité à observer le cerveau en fonctionnement. Encore récemment, on ne pouvait faire que des études post mortem. Avec la possibilité d’étudier l’activité cérébrale grâce à une variété de moyens, la compréhension des phénomènes neuronaux prend un tout autre essor.Un deuxième changement de paradigme est associé cette fois aux sciences cognitives. Auparavant, il n’était possible d’étudier les comportements qu’en prenant le cerveau comme une boîte noire. Un stimulus à l’entrée devrait produire telle réaction. Mais il existe de nombreuses boucles de rétroactions dans les réseaux neuronaux. Mieux, l’activité cérébrale change le cerveau lui-même en créant de nouvelles synapses, de nouveaux neurones.Le cerveau a une extraordinaire plasticité qui lui permet de s’adapter aux événements. Mais la conséquence de cela est qu’un deuxième stimulus, identique au premier, ne produira pas le même résultat. Le développement de la simulation sur ordinateur de fonctions cognitives a donné la possibilité d’étudier l’intérieur de la boîte noire en permettant de comparer les résultats des fonctions simulées avec ceux des fonctions cérébrales. Le cognitivisme va plus loin encore en considérant que le cerveau n’est pas simplement simulable mais qu’il est également lui-même un système de traitement de l’information (une machine de Turing).Cette évolution rapide de la connaissance du cerveau et des fonctions cérébrales a permis de mieux comprendre non pas seulement un objet extérieur, comme cela a été l’objet principal de la science, mais d’étudier notre mode de pensée lui-même. La cognition réfléchie nous permet de nous comprendre nous-mêmes. La philosophie et la science, qui ont suivi un temps des chemins différents, pourraient de nouveau se rapprocher. Les sciences cognitives peuvent-elles apporter un fondement scientifique et même calculatoire de l’éthique et des systèmes de loi ? Une éthique cognitive ? Ce domaine de recherche est actuellement appliqué aux elfes, des automates virtuels qui nous aident dans notre vie ordinaire mais qui doivent aussi respecter des règles – par exemple, savoir &agr! ave; qui diffuser des informations sur la santé d’une personne. Au-delà de la compréhension, on peut également imaginer transformer l’homme lui-même : dans ses aptitudes physiques, ses perceptions, mais également dans ses facultés intellectuelles.Bien que le transhumanisme soit largement spéculatif, il est d’ores et déjà possible non seulement de réparer mais aussi d’augmenter certaines caractéristiques de l’homme. À terme, ces techniques pourraient conduire à des scissions de l’humanité en plusieurs groupes ayant des facultés physiques ou intellectuelles différentes.

. Ecrans.fr : Umberto Ecco, En arrière toute !
"Il y a des progrès technologiques au-delà desquels on ne peut pas aller. On ne peut pas inventer une cuillère mécanique, celle d’il y a deux mille ans fait encore très bien l’affaire. On a abandonné le Concorde qui pourtant faisait Paris-New York en trois heures. Je ne suis pas sûr qu’ils aient bien fait, mais le progrès peut aussi signifier faire deux pas en arrière, comme revenir à l’énergie éolienne au lieu du pétrole et des choses de ce genre. Soyez tendus vers le futur !"

Dans un récent billet sur son blog, Kelly revient en effet sur la possibilité que l’internet constitue un superorganisme : un être collectif “émergent” du comportement et des relations d’un groupe d’individus, à l’instar des fourmilières. Un superorganisme qu’il nomme la “Machine Unique” : “ce supermegaordinateur est le nuage de tous les nuages, le plus grand ensemble possible de processeurs en communication. C’est une vaste machine aux dimensions extraordinaires. Il est composé d’un billiard de transistors et consomme 5% de l’électricité de la planète. Il n’est (encore)! la propriété d’aucune corporation ni d’aucune nation, et il n’est pas réellement gouverné par les humains. Diverses sociétés dirigent les sous-nuages les plus importants, et c’est Google qui domine actuellement l’interface utilisateur de la Machine Unique.”
Enfin, le vivant ne peut se comprendre qu’en prenant en compte les différents niveaux d’échelle (molécule, cellule, organisme, écosystème) et leur influence les uns sur les autres. Ainsi, le fonctionnement d’une cellule est influencé par les macromolécules qui la constituent, mais aussi par la forme adoptée par les réseaux de molécules et par l’environnement de la cellule. Même si certains résultats dépendent principalement d’un seul niveau (biologie moléculaire, biologie des systèmes ou génétique des populations par exemple), d’autres nécessitent une articulation entre ces différentes influences. Ce cinquième changement de paradigme est le résultat des lois de la complexité

Ce que les nanotechnologies changent
Un premier changement de paradigme vient de la taille même des nanotechnologies. Elles sont du même ordre de grandeur que celui des macromolécules utilisées par le vivant, ce qui permet d’imaginer construire des objets aux fonctions similaires ou pouvant agir directement sur les cellules vivantes. De même, la maîtrise au niveau nanométrique permet de doter des matériaux de fonctions particulières. Par exemples, la longueur d’onde de la lumière visible étant de l’ordre de 400 à 700 nm, de nombreuses applications optiques deviennent possibles. Certaines particularités utilisées par les êtres vivants sont également dans ces ordres de grandeur, comme les poils de gecko – qui lui donnent une adhérence sur toutes les surfaces. La maîtrise des technologies &a! grave; des niveaux nanométriques devrait donc s’accompagner d’une explosion d’innovations dans des secteurs extrêmement variés (médecine, optique, matériaux, etc.).

Un deuxième changement de paradigme est soumis à notre capacité, encore hypothétique, de réaliser des nanosystèmes moléculaires et même atomiques. En atteignant une maîtrise au niveau des briques de base, il devient possible d’envisager une approche “bottom-up”, par assemblage, molécule par molécule ou atome par atome plutôt que par usinage. Cette inversion dans le mode de construction, si elle devient un jour possible, aurait des conséquences importantes dans notre maîtrise de la fabrication d’objets complexes. L’arrivée d’imprimantes 3D moléculaires ou atomiques aurait également un impact économique en rendant les objets matériels aisément duplicables comme le sont les biens matériels, offrant ainsi une éco! nomie de l’abondance (ce qui nécessiterait une révision profonde des modèles économiques sur lesquels se fondent le développement de nos sociétés). Enfin, une approche par agrégation, en cas de non-maîtrise, porte des risques de prolifération qui nourrisent les peurs face à l’arrivée de systèmes autoréplicateurs comme l’évoque Michael Crichton dans La Proie.

21.11.08

Enfin,il y a quelques jours, des chercheurs de l’institut de recherche public nippon Riken sont parvenus à générer des tissus du cortex cérébral à partir de cellules souches prélevées sur un embryon (Voir article dans notre rubrique "Sciences de la Vie).

Ces récentes et remarquables avancées de la recherche montrent que l’on pourra un jour sans doute pas si lointain, grâce à la maîtrise de l’utilisation des cellules souches, régénérer complètement des organes lésés ou détruits et restaurer des fonctions physiques ou cognitives altérées par l’âge ou la maladie. C’est donc bien une nouvelle révolution médicale qui est en train de s’accomplir sous nos yeux.

5.10.08

Au début des années 1950, John Gallagher et Ronald Robinson ont révolutionné les études sur l’empire et l’impérialisme d’une façon qui résonne encore aujourd’hui. [1] Ils critiquaient la périodisation, alors dominante, de l’histoire impériale britannique en phases « impérialiste » et « anti-impérialiste », des phases oscillant entre moments d’expansion territoriale, de contraction et de libéralisation. Ils proposaient une interprétation insistant sur la continuité fondamentale des modes formels et informels d’expansion impériale. Quoique l’expansion formelle (territorialisée) et informelle renvoient à des modes d’exercice du pouvoir et de contrôle différents, il ne s’agit pas de réalités distinctes. Selon les auteurs, il faudrait plutôt y voir « des fonctions politiques variables appartenant à un schéma d’extension du commerce extérieur, de l’investissement, des migrations et de la culture », cela, dans un « cadre global d’expansion » [2].

30.9.08

Dernière remarque : quand je parle de "modernité métisse", cela ne doit pas être confondu avec "société métisse". Si vous prenez le cas du Japon, il s'agit d'une société non métissée, ou très peu, mais d'une modernité qui, elle, l'est beaucoup. Le Japon a su concilier ses traditions avec une modernité venue d'Occident, et qui s'en est trouvée transformée.
Pour répondre à la fin de votre question, je suis optimiste sur le long terme mais je ne suis ni irénique ni béat. Dans le court terme, cette marche des civilisations les unes vers les autres, cette "rencontre" inévitable, va continuer à susciter des réactions de replis, des refus, des crispations identitaires et fondamentalistes. Autrement dit, en passant ce "cap des tempêtes", nous devrons certainement affronter des violences, des menaces dont le terrorisme est un bon exemple. Il faudra faire face, mais avec sang froid.
Pendant quatre siècles, la culture européenne, puis euro-américaine, a été hégémonique. Vers la fin du XVIe siècle, elle a commencé à rattraper le grand retard qu'elle avait par rapport aux autres grandes civilisations, par exemple chinoise ou indienne. Les Chinois ont inventé l'imprimerie huit siècles avant nous et les astronomes indiens ont découvert la réalité du mouvement des astres plusieurs siècles avant Galilée. Dès le milieu du XVIIe siècle la culture européenne avait effacé ce retard et même distancé les civilisations concurrentes. Ainsi a-t-elle pu devenir la véritable "organisatrice" du monde. Elle a régné par la conquête coloniale, la supériorité économique et militaire, mais aussi par le rayonnement culturel. De ce point de vue, on peut dire que le monde entier est déjà bien plus occidentalisé qu'on ne le croit. Même la Chine. Même l'Inde. Mais ce qui s'achève aujourd'hui, c'est cette "séquence" purement occidentale. Les autres civilisations se réveillent et accède, à leur façon, à la modernité. Cette dernière ne pourra plus se confondre avec le seul "Occident". La modernité devra intégrer ces apports venus d'ailleurs.
Cette fois, avec ce « Commencement d’un monde », paru comme toujours au Seuil, l’auteur conclue un cycle dans l’esprit qui le définit : refus des clichés et de la soumission, ouverture vers l’autre, exigence vis-à-vis de soi-même. « Vers une modernité métisse » est à la fois le sous-titre et le centre d’un ouvrage qui est, en quelque sorte, l’anti-choc des civilisations. Car si la longue séquence historique de l’hégémonie occidentale prend fin, si le Centre se déplace au profit de la périphérie, en fait, et contrairement aux apparences, les civilisations se rapprochent les unes des autres, affirme Guillebaud qui s’arrête longuement sur les sociétés et les cultures en mouvement comme la Chine et l’Inde.

« Le métissage, écrit-il, ce n’est pas la négation des différences mais leur combinaison créative. Le métissage n’annihile pas les catégories - nationales ou ethniques – d’origine, il les mêle dans le creuset d’où naîtra une identité « autre ». Et d’insister sur ce point essentiel : la modernité métissée est « à la fois un prolongement de l’ancienne modernité européenne et une rupture avec l’occidentalo-centrisme de celle-ci. »
l'Occident, lui aussi, absorbe comme une éponge ce qui lui vient d'ailleurs, qu'il s'agisse de spiritualité (l'essor du bouddhisme en France, par exemple), de culture (les musiques métisses) ou d'organisation productive (les méthodes japonaises). Les diasporas engendrent des cultures voyageuses: le coursier sikh de Manhattan, l'employé de bureau maghrébin à Paris ou le garagiste turc à Munich sont bien obligés de composer entre les deux univers auxquels ils appartiennent. Tout cela aboutit à ce que l'auteur appelle, à la suite d'Edouard Glissant, "une créolisation du monde", l'invention de formes, de cultures, de pratiques métissées, dans un mouvement que la mondialisation accélère et qui annonce à la fois l'émergence d'un monde à venir différent et les crispations des intégristes de tout poil qui le refusent.
Nous sommes au commencement d'un monde. Vécu dans la crainte, ce prodigieux surgissement signe la disparition de l'ancien monde, celui dans lequel nous sommes nés. Pourtant, la sourde inquiétude qui habite nos sociétés doit être dépassée. Le monde " nouveau" qui naît sous nos yeux est sans doute porteur de menaces mais plus encore de promesses. Il correspond à l'émergence d'une modernité radicalement "autre". Elle ne se confond plus avec l'Occident comme ce fut le cas pendant quatre siècles. Une longue séquence historique s'achève et la stricte hégémonie occidentale prend fin. Nous sommes en marche vers une modernité métisse. Deux malentendus nous empêchent de prendre la vraie mesure de l'événement. On annonce un "choc des civilisations ", alors même que c'est d'une rencontre progressive qu'il s'agit. On s'inquiète d'une aggravation des différences entre les peuples, quand les influences réciproques n'ont jamais été aussi fortes. Le discours dominant est trompeur. En réalité, au-delà des apparences, les "civilisations" se rapprochent les unes des autres. De l'Afrique à la Chine et de l'Inde à l'Amérique latine, Jean-Claude Guillebaud examine posément l'état des grandes cultures en mouvement, pour décrire l'avènement prometteur - et périlleux - d'une véritable modernité planétaire. Ce rendez-vous pourrait connaître des revers et engendrer des violences. Il est pourtant inéluctable et sans équivalent dans l'histoire humaine.

19.9.08

[@RT Flash] Lettre 487 du 19 au 25 septembre 2008 - @ Tregouet

[@RT Flash] Lettre 487 du 19 au 25 septembre 2008 - @ Tregouet: "Gould aimait dire que ' les bactéries sont les reines de la vie car elles ont vécu pendant trois milliards et demi d’années et sont plus diversifiées par leur biochimie que toutes les autres formes de vie '. Pour Gould, l’histoire de la vie et l’évolution des espèces ne doivent pas être ramenées uniquement à la notion de 'progrès' mais d’abord examinées à la lumière de la fabuleuse diversification du vivant et de sa prodigieuse capacité d’adaptation et d’homéostasie.
Loin d’affaiblir ou d’infirmer la théorie de l’évolution de Darwin, comme l’ont prétendu pour des raisons idéologiques certains courants créationnistes, la théorie de Gould, qui n’a jamais contesté les principes d’évolution des espèces et de sélection naturelle, est au contraire venue enrichir, élargir et complexifier de manière remarquable la vision darwinienne en utilisant tous les nouveaux outils scientifiques disponibles et en introduisant les notions clés de contingence et de macroévolution."

[@RT Flash] Lettre 487 du 19 au 25 septembre 2008 - @ Tregouet

[@RT Flash] Lettre 487 du 19 au 25 septembre 2008 - @ Tregouet: "Darwin considère que l’agent sur lequel agit la sélection naturelle est l’individu. Cette sélection naturelle agit très progressivement et, sur les temps géologiques, modifie peu à peu la population jusqu’à faire naître une nouvelle espèce. Ce processus lent et continu est la microévolution qui s’effectue de manière graduée dans le temps. Mais Gould, sans remettre en cause sur le principe la sélection naturelle et l’évolution des espèces, est venu profondément modifier et enrichir ce scénario darwinien en posant l’hypothèse de l’évolution par équilibre ponctué. Selon cette théorie, l’espèce se comporte comme un individu darwinien qui sera soumis à tous les éléments de la sélection naturelle, pourra supplanter d’autres espèces, en donner de nouvelles et disparaître à son tour.
Pour Gould, la sélection naturelle ne peut pas, à elle seule, déterminer toutes les formes prises par les espèces dans le processus de l’évolution. Elle agit en synergie avec deux autre facteurs majeurs : les gènes architectes (dits ' gènes homéotiques '), qui canalisent le développement des organismes selon les mêmes grandes lignes dans la plupart des embranchements et la capacité de changement au cours du temps de la fonction adaptative. Gould a magistralement forgé et étayé un concept d’une grande richesse qui veut rendre compte de l’extrême diversité et complexité du vivant : la macroévolution."

[@RT Flash] Lettre 487 du 19 au 25 septembre 2008 - @ Tregouet

[@RT Flash] Lettre 487 du 19 au 25 septembre 2008 - @ Tregouet: "Darwin n’a cependant jamais exclu la possibilité que d’autres transformations aient pu se faire selon un autre mécanisme. C’est précisément cette nouvelle perspective conceptuelle qui fut proposée en 1972 par Steven Jay Gould (disparu en 2002) et Nils Eldredge. Pour ces deux grands scientifiques américains, l’évolution procéderait de manière non continue avec de longues périodes de stagnation entrecoupées par de brusques et courtes périodes de transformation rapide menant à la formation de nouvelles espèces."

12.9.08

Peut-être que le développement de thèmes comme la Singularité peut-il apparaitre comme le signe de l’éclatement de nos sociétés modernes sous la pression de l’explosion informationnelle ? Dans un monde où les points de vue possibles se multiplient et où chacun crée ses propres repères en fonction de sa trajectoire personnelle, il n’y plus de place pour les grands thèmes universalistes, qu’ils s’expriment dans des religions comme les monothéismes ou le bouddhisme, ou dans l’humanisme rationaliste des Lumières. Du coup, une multitude de micro-religiosités se développent, dont le New Age à son époque, mais peut être aussi le transhumanisme et le singularitarianisme.

Cela implique un retour aux formes de sacralité primitives, où chaque groupe, chaque guilde possède ses propres rites, ses propres mythes, ses propres “mystères” : cultes des forgerons, des chasseurs, des hommes et des femmes, des agriculteurs… Dans nos sociétés, des institutions comme le compagnonnage ou la franc-maçonnerie (qui à l’origine était constituée de véritables maçons, de bâtisseurs de cathédrales) sont des survivances de ces systèmes de valeurs propres à une corporation.
il se pourrait que la convergence et l’accélération accélérante multiplient, dans un futur proche, le nombre de “maximums technologiques” ce qui possède bien sûr un petit air de Singularité, mais avec des conséquences radicalement différentes. On en viendrait en fait à un point où la technologie cesserait de revêtir l’importance qu’elle possède aujourd’hui : “A l’âge futur du maximum technologique, explique Schroeder, la technologie cesse de diriger le changement social. Les règles sont inversées : le changement devient entièrement affaire de valeurs, nous met en face de ce que nous voulons, et l’idéologie, la religion, l’esthétique et la culture dominent le paysage des mutations à venir”. En d’autres termes, conclut-il, ” le facteur dominant de transformation dans le futur ne sera pas la technologie, ce sera la politique”.

6.9.08

Matière & Énergie
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Une étape majeure vers la production d’hydrogène à partir d’énergie solaire
En s’inspirant de la photosynthèse, des chercheurs américains du MIT, dirigé par Daniel Nocera, ont franchi une étape décisive vers la production d’hydrogène à partir d’énergie solaire. On sait depuis longtemps la réaliser en apportant de l’énergie sous forme électrique. C’est l’électrolyse. En plongeant deux électrodes dans l’eau et en appliquant une tension suffisante, on obtient un dégagement d’oxygène à l’anode et d’hydrogène à la cathode. Mais l’idée d’effectuer la réaction sans autre apport d’énergie que celle du soleil hante les laboratoires depuis longtemps. L’hydrogène, que l’on commence à savoir enfermer dans des réservoirs, est bien plus commode à stocker que l’électricité. On peut ensuite récupérer l’énergie ainsi mise en réserve, par exemple dans une pile à combustible où s’effectue la réaction inverse, produisant de l’eau et du courant électrique. L’hydrogène peut aussi être utilisée par d’autres moyens. L’énergie solaire pourrait alors être utilisée de manière plus souple qu’en produisant de l’électricité au gré de l’ensoleillement.

Mais il reste encore un long chemin à parcourir pour égaler l’efficacité des plantes vertes. L’électrolyse réclame énormément d’énergie alors que la photosynthèse se contente de peu. Si l’on parvient à trouver un moyen pour réaliser l’électrolyse avec une quantité d’électricité suffisamment faible, celle-ci pourrait être alors fournie par des cellules solaires. Les chercheurs sont persuadés que la solution se trouve dans le domaine de la chimie et en particulier des catalyseurs, ces molécules capables d’accélérer considérablement une réaction chimique sans être elles-mêmes altérées.

L’équipe de Daniel Nocera vient de présenter une remarquable avancée dans ce domaine en mettant au point un catalyseur à la fois efficace et bon marché. Alors que les recherches précédentes suivaient la piste d’un matériau à la structure maîtrisée, celui des chercheurs du MIT est amorphe et se forme de lui-même en s’accumulant spontanément autour de l’électrode (l’anode, en l’occurrence).

Cette dernière est constituée d’un oxyde d’étain et d’indium, plongée dans une solution contenant du phosphate de potassium et du cobalt. Sous l’action du champ électrique, ces éléments s’accumulent autour de l’anode où ils deviennent un catalyseur très efficace pour rompre la molécule d’eau et produire de l’oxygène gazeux, qui s’échappe, et des ions d’hydrogène, qui restent dans la solution.

Le soleil offre un immense potentiel comme source d’énergie propre pour l’humanité. En une heure, le soleil fournit assez d’énergie à la Terre pour couvrir une année de consommation énergétique mondiale. Pour James Barber, scientifique de renom mondial dans l’étude de la photosynthèse "Cette découverte de Nocera Kanan est un pas de géant vers l’utilisation massive et peu coûteuse de l’énergie solaire en substitution des énergies fossiles".

Dans Technology Review, la revue de MIT, Karsten Meyer professeur de chimie à l’université allemande Friedrich Alexander considère même qu’il s’agit là de l’une des plus grandes découvertes du siècle Dans une déclaration publique, les chercheurs du MIT ont indiqué qu’ils espéraient que tous les foyers soient alimentés de cette manière d’ici une dizaine d’années. L’énergie produite le jour serait stockée sous forme d’hydrogène pour la nuit.

MIT
Edito : Mars : nouvelle frontière de l’exploration humaine
La sonde Phoenix a confirmé pour la première fois le 31 juillet que le sol de Mars contient de l’eau gelée, ont annoncé les scientifiques de la Nasa. Sur Terre, la vie est d’abord apparue dans l’eau : c’est pourquoi la question de la présence ou non d’eau sur Mars est fondamentale. En faisant fondre cette semaine le sol gelé à l’aide de l’un de ses instruments embarqués, le robot qui se trouve sur la Planète rouge depuis deux mois a permis d’affirmer qu’il existe bien de la glace près du pôle nord de Mars. (Voir PMM et NG)

La confirmation est intervenue de manière accidentelle ; après deux tentatives malheureuses de transférer des échantillons de sol glacé à l’un des huit fours-laboratoires de Phoenix, les chercheurs ont décidé de recueillir un échantillon de sol pur sous la couche de permafrost. Analysé le 31 juillet, il a révélé contenir de la glace. Jusqu’ici, les preuves de l’existence d’eau sur Mars n’avaient pas été concluantes.

"Nous avions déjà la preuve de l’existence de cette glace d’eau grâce aux observations de Mars Odyssey et de Phoenix en juin, mais c’est la première fois que de l’eau en provenance de Mars est touchée et goûtée" par des instruments scientifiques, a ajouté le chercheur de la Nasa. L’agence spatiale a également prolongé de cinq semaines la mission de Phoenix Mars Lander en expliquant qu’au-delà de la recherche d’eau, elle explorerait la possibilité de la planète d’accueillir la vie.

"Nous allons prolonger cette mission jusqu’au 30 septembre", a annoncé Michael Meyer, scientifique de haut vol du programme d’exploration de la Nasa concernant Mars, lors d’une conférence de presse télévisée.

Cette découverte vient confirmer que l’eau a bien coulé avec abondance sur Mars. Une étude publiée dans Nature" le 17 juillet 2008) révèle qu’une une grande partie des hautes terres du sud de Mars a été baignée par de l’eau pendant des millions d’années, créant un environnement théoriquement capable d’abriter la vie. Cette étude souligne que des traces de phyllosilicates, minéraux du type argiles témoignant de l’action chimique de l’eau, ont été observées par un instrument de la sonde américaine Mars Reconnaissance Orbiter en des milliers de points des plateaux sud de la planète, sur des dunes, dans des vallées ou des cratères, selon les auteurs de l’étude, de l’Université Brown (Rhode Island).

Cette étude montre que de vastes régions d’anciennes montagnes de Mars, couvrant environ la moitié de la planète, contiennent des minerais d’argile, qui peuvent se former seulement en présence de l’eau. Les laves volcaniques ont recouvert les régions riches en argile au cours des périodes suivantes et plus sèches de l’histoire de la planète, mais les cratères d’impact les ont exposées plus tard à des milliers d’endroits à travers la planète.

« La grande surprise de ces nouveaux résultats est comment l’eau sur Mars était envahissante et durable, et combien étaient divers les environnements humides », commente Scott Murchie, l’investigateur principal de CRISM au Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory (APL).

"Ces résultats montrent une riche diversité des environnements, permettant éventuellement la vie, à l’époque du Noachien", il y a 4,6 à 3,8 milliards d’années, concluent les scientifiques.

Les chercheurs se sont notamment attachés aux pics situés dans des cratères, reliefs généralement formés par des roches reposant à l’origine jusqu’à cinq kilomètres de profondeur, éjectées lors de l’impact d’un astéroïde. "L’eau a dû former ces minéraux (les phyllosilicates) en profondeur, pour que nous ayons la signature observée" par la sonde, estime dans un communiqué le responsable de l’équipe John Mustard, professeur en géologie planétaire. Ces phytosillicates se sont formés à des températures relativement basses - - environ 100 à 200 degrés Celsius - ce qui implique qu’à la surface Mars était non seulement humide, mais également relativement tempérée.

Une autre étude, publiée dans l’édition du 2 Juin de Nature Geosciences) constate que les conditions humides ont persisté pendant longtemps. Des milliers à des millions d’années après que les argiles se soient formés, un système des canaux fluviaux les ont érodés hors des montagnes et les ont concentrées dans un delta où le fleuve s’est vidé dans un lac de cratère légèrement plus grand que Lake Tahoe en Californie, d’environ 40 kilomètres de diamètre. « La distribution des argiles à l’intérieur de l’ancien lit du lac montre que l’eau stagnante doit avoir persisté pendant des milliers d’années », note Bethany Ehlmann (Brown University), autre membre de l’équipe de CRISM et auteur principal de l’étude.

S’agissant de la composition du sol martien, les analyses effectuées par Phoenix le 25 juin immédiatement sous la surface des plaines arctiques de Mars, révèlent que le sol de Mars est semblable à celui de vallées sèches de l’Antarctique et d’autres lieux terrestres. Ce sol est alcalin et non pas acide et contient toute une gamme de composants salins, notamment du magnésium, du potassium et du chlore. Selon Sam Kounaves de l’université Tufts, chargé de la direction des expériences de chimie humide (c’est-à-dire par dissolution d’échantillons dans l’eau) menées par la sonde, "« Il ressemble à la Terre par beaucoup de côtés. C’est sans doute le type de sol que vous avez dans votre jardin : alcalin. Vous pourriez peut-être y faire pousser facilement des asperges, mais pas des fraises. »

Comme le souligne les scientifiques de l’IMEW, le Groupe de travail international sur l’exploration de Mars, l’étude et l’exportation de Mars présentent un intérêt immense car la planète rouge est la planète la plus ressemblante à la Terre dans le système solaire et les 700 premiers millions d’années de son histoire sont préservés dans sa géologie, contrairement à la Terre.

Récemment, des représentants d’agences spatiales et des experts réunis à Paris ont annoncé qu’une mission internationale pour rapporter des échantillons du sol de Mars pourrait être lancée dès 2018. Cette mission majeure, qui suppose une vaste coopération internationale, permettrait de rapporter sur Terre des roches martiennes pour les analyser. Pour le directeur général de l’Agence spatiale européenne (Esa), Jean-Jacques Dordain, un tel projet d’exploration "ne peut être qu’un objectif politique" car "il dépasse les cadres de la science, de la technologie et de l’éducation". Quant à l’étape suivante, que tout le monde pressent à présent elle aura une toute autre ampleur car il s’agit bien sûr d’une mission habitée vers Mars.

Cette mission, qui pourrait avoir lieu vers 2040, durera au moins trois ans. Elle sera la plus grandiose, la plus complexe et la plus risquée de toute l’aventure spatiale et constituera également un extraordinaire moment de l’aventure humaine. Elle répond à trois objectifs majeurs. Un objectif scientifique d’abord car, pour explorer Mars en profondeur et en percer les secrets, rien ne peut remplacer l’homme. Le second objectif est technologique : aller sur Mars nécessitera la mise au point de technologies nouvelles dans de multiples domaines : propulsion, informatique, matériaux, chimie, biologie. Les retombées d’une telle mission, si elle se conclut par un succès, seront immenses et entraîneront des sauts technologiques dans de nombreux secteurs.

Enfin le dernier objectif est de nature politique et quasiment philosophique : envoyer des hommes sur Mars et peut-être imaginer qu’ils puissent un jour lointain y vivre en permanence, représente un tel défi que l’humanité entière se sentira sans doute impliquée et associée à cette nouvelle odyssée que n’aurait pas désavouée Stanley Kubrick.

Imaginez quel éclatant symbole de l’esprit de conquête de l’espèce humaine serait le premier pas de l’homme sur Mars, le 21 juillet 2039, 70 ans après le premier pas sur la Lune de Neil Amstrong ! Il y a dans une telle aventure quelque chose qui dépasse nos vies et nos destins personnels et peut permettre aux habitants de notre planète de se rassembler et de s’enthousiasmer, au delà de leurs différences et de leurs conditions. C’est pourquoi nous devons faire de Mars la nouvelle frontière de l’exploration humaine.

René Trégouët

Sénateur honoraire du Rhône

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat

5.9.08

- Si les tendances démographiques se maintiennent, le nombre de jeunes entre 16 et 30 ans aura été réduit de 15 % pour l’ensemble de l’Europe . La défense et sa base industrielle devront faire face à d’importants problèmes de recrutement en quantité et qualité, liés au vieillissement de la population.
Contexte. Les conflits seront déclenchés par la multiplication et la conjonction de facteurs crisogènes : accroissement démographique, tensions pour l’accès aux ressources naturelles, satisfaction de besoins stratégiques, réchauffement climatique, préservation de sphères d’influence, inégalités sociales et économiques, identités communautaires, religieuses ou sociales, état de droit défaillant, etc. Dans leur majorité, ils seront locaux ou régionaux, d’origine intra-étatique, mais pourront avoir un impact sur la stabilité de la région. Les zones sensibles semblent être l’Afrique subsaharienne, le Moyen-Orient, l’Asie centrale, et à un degré moindre l’Asie du Sud-Est. Des tensions interétatiques, notamment pour l’accès aux ressources naturelles, la satisfaction de besoins stratégiques - ou la préservation de sphères d’influence - reste probable.
http://www.defense.gouv.fr/das/content/download/106747/936853/file/GT2030-01-synth%E8se.pdf

25.8.08

automates-intelligents-html - Lettre Automates Intelligents 80 (version html) - 25 aout 2008

automates-intelligents-html - Lettre Automates Intelligents 80 (version html) - 25 aout 2008: "Or, selon nous, cette façon de présenter les choses repose sur un aveuglement, résultant d'une conception mythologique selon laquelle l'homme, à l'image de Dieu, serait capable de décider librement de ce qu'il fait ou ne fait pas. En réalité, dès qu'il nous semble que nous prenons une décision librement, c'est que notre corps tout entier a déjà pris la décision. Il en est de même à propos des décisions collectives. Si la Maison Blanche décide d'envahir l'Irak, c'est que la décision avait été prise depuis un certain temps de façon inconsciente par les différents éléments constituant le « corps » du superorganisme. L'annonce «Le président des Etats-Unis décide de faire ceci ou cela» n'a qu'un seul intérêt, faire connaître au monde que le lobby militaro-industriel américain est déjà engagé dans les manœuvres initialisant la guerre en Irak, et recruter par mimétisme des adhérents.."

automates-intelligents-html - Lettre Automates Intelligents 80 (version html) - 25 aout 2008

automates-intelligents-html - Lettre Automates Intelligents 80 (version html) - 25 aout 2008: "Certes, les cerveaux des composants humains du système sont activés par les quelques informations globales qui leur parviennent, mais celles-ci sont trop rares, trop partielles et surtout trop tardives pour permettre une modélisation efficace de l'organisme dans son milieu. Les individus, par ailleurs, sont trop faibles au regard des forces physiques et économiques qui animent les organismes zootechniques, pour pouvoir, sauf exception, influer à titre individuel sur leur comportement. Ils sont emportés dans le fonctionnement du système comme le sont les cellules du corps, incapables de comprendre celui-ci et d'agir sur lui. Il est donc vain d'espérer que les cerveaux des humains participant aux organismes zootechniques, fussent-ils parmi les plus influents, puissent générer des « états de conscience » et a fortiori des « décisions volontaires » susceptibles d'avoir une influence sensible sur l'évolution de chacun de ces organismes. Ils ne pourront pas davantage agir sur le monde global dans lequel tous ces organismes se disputent les ressources nécessaires à leur survie."

automates-intelligents-html - Lettre Automates Intelligents 80 (version html) - 25 aout 2008

automates-intelligents-html - Lettre Automates Intelligents 80 (version html) - 25 aout 2008: "Voyons d'abord les organismes associant des entités biologiques et des technologies ayant pour effet de faire naître du désir. Dans la nature, d‘innombrables méthodes suscitant le désir ont été sélectionnées par l'évolution, au niveau des plantes et ses animaux, parce qu'elles favorisaient la reproduction : consommation d'un fruit dont les graines seront disséminées, sélection d'un partenaire sexuel à fort potentiel… On peut donc dire que le capitalisme libidinal décrit par certains auteurs, tel Bernard Stiegler, remonte loin aux origines de la vie. Il faut voir que les technologies ayant pour effet de favoriser la créativité des individus, encourager la consommation et donc la production, susciter le désir de façon quasi institutionnelle, se sont développées dès l'aube des sociétés humaines à des échelles qui défient le bon sens."

automates-intelligents-html - Lettre Automates Intelligents 80 (version html) - 25 aout 2008

automates-intelligents-html - Lettre Automates Intelligents 80 (version html) - 25 aout 2008: "Au plan global, des études comportementales ou économiques préciseront en termes statistiques l'impact de ce monde sur le monde non automobile. On constatera aussi que, quels que soient les dégâts humains et environnementaux provoqués par le développement inéluctable de l'organisme homme-automobile, rien ni personne ne paraît aujourd'hui en mesure d'arrêter son expansion."

automates-intelligents-html - Lettre Automates Intelligents 80 (version html) - 25 aout 2008

automates-intelligents-html - Lettre Automates Intelligents 80 (version html) - 25 aout 2008: "Prenons pour illustrer un propos qui pourrait demeurer trop abstrait, parmi des centaines d'autres possibles, l'exemple de trois grands organismes zootechniques qui influencent en profondeur l'évolution des écosystèmes contemporains. Il s'agit du système [homme-arme individuelle], du système [homme-automobile] et du système [homme-robot autonome]. Le premier remonte à l'histoire des civilisations, le second a pris un grand essor à partir du début du 20e siècle au sein des sociétés industrielles, le troisième commence à se mettre en place dans certaines sociétés technologiquement avancées."

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automates-intelligents-html - Lettre Automates Intelligents 80 (version html) - 25 aout 2008: "Ces études vont d'un extrême à l'autre. Ou bien elles mettent l'accent sur l'homme considéré comme responsable de l'évolution des techniques, ou bien elles considèrent les techniques comme responsables de l'évolution de l'homme (notamment dans l'esprit, très oublié aujourd'hui, du matérialisme d'inspiration marxiste)."

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automates-intelligents-html - Lettre Automates Intelligents 80 (version html) - 25 aout 2008: "Pour Richard Dawkins, ce serait la compétition-coopération darwinienne entre gènes « égoïstes » qui permettrait de comprendre l'histoire génétique des espèces vivantes à travers les âges. Parallèlement, ce serait la compétition-coopération darwinienne entre mèmes « égoïstes » qui permettrait de comprendre l'histoire des cultures animales et humaines à travers les âges. Il existe évidemment des interactions permanentes (dites parfois épigénétiques) entre ces deux évolutions, nature et culture, dont tous les phénomènes du monde vivant actuel sont les résultats."

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automates-intelligents-html - Lettre Automates Intelligents 80 (version html) - 25 aout 2008: "Certes, l'espèce humaine (sapiens sapiens) paraît définie au plan génétique par la possession d'un génome qui n'aurait pas varié depuis quelques dizaines de milliers d'années. Mais ce ne sont pas les mutations survenues au sein de ce génome qui auraient été la cause première de son évolution récente. Ces mutations, ayant par exemple permis l'acquisition d'un « gros cerveau », ont été induites par la prolifération au sein des groupes humains d'innombrables entités de type culturel, se reproduisant par imitation, les mèmes."

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automates-intelligents-html - Lettre Automates Intelligents 80 (version html) - 25 aout 2008: "Appelons Ere du zootechnocène la période d'évolution de la Terre qui s'est ouverte avec l'apparition des premiers outils techniques au sein de certaines espèces de primates, voici environ 1,5 million d'années avant le temps présent. Cette ère évolutive, qui se poursuit encore, est caractérisée par la prolifération sur le mode darwinien d'organismes zootechniques qui ont changé et continuent à changer profondément les équilibres géologiques et biologiques précédents."

Automates Intelligents : Biblionet -Comment les systèmes pondent, Pascal Jouxtel - Présentation par Christophe Jacquemin

Automates Intelligents : Biblionet -Comment les systèmes pondent, Pascal Jouxtel - Présentation par Christophe Jacquemin: "La machinerie complexe qui en résulte est capable de produire des besoins sur commande en les cultivant directement dans la tête des consommateurs. Alors comprendre, selon de nouveaux points de vue, ce qui nous pousse collectivement ou individuellement à agir, à parler et même à penser de telle ou telle façon, s'impose comme une nécessité. Questionner les modèles qui se battent pour conquérir nos espaces mentaux est pour l'auteur une culture de l'éveil, la mise en place d'un algorithme du déconditionnement qui invite à prendre de la hauteur en dénonçant les influences qui se battent pour posséder notre cerveau."

Automates Intelligents : Biblionet -Comment les systèmes pondent, Pascal Jouxtel - Présentation par Christophe Jacquemin

Automates Intelligents : Biblionet -Comment les systèmes pondent, Pascal Jouxtel - Présentation par Christophe Jacquemin: "En quoi êtes-vous le 'résonateur' de ces codes ? Faites votre 'apprentissage en mémétique', et vous verrez des mèmes partout : sur les affiches, les emballages, les couvertures de magazine, le discours des hommes politiques, dans la façon de s'habiller des jeunes (mais aussi des moins jeunes), dans vos outils de travail et dans les règles que l'on vous demande d'observer. Chaque fois que nous croyons en quelque chose, nous devons nous demander pourquoi, d'où cela nous est imposé et, surtout, accepter que ce que nous croyons constitue une simple alternative en conflit avec d'autres, et que celle qui réussira la mieux à se reproduire finira par devenir la vérité locale."

Automates Intelligents : Biblionet -Comment les systèmes pondent, Pascal Jouxtel - Présentation par Christophe Jacquemin

Automates Intelligents : Biblionet -Comment les systèmes pondent, Pascal Jouxtel - Présentation par Christophe Jacquemin: "Depuis 30 ans, certains novateurs se demandent s’il pourrait exister un équivalent culturel de l’ADN, c’est-à-dire une forme de réplicateur qui transmette par contagion ou imitation les solutions inventées par la culture humaine. Un réplicateur qui s'appellerait alors 'mème', au même titre qu'existe le mot 'gène' dans la sphère de la réplication biologique.
Mais pourquoi se poser une telle question ? Simplement parce qu'il n'existe pas à l'heure actuelle d'explication générale pour comprendre comment les manières de faire évoluent, explique Pascal Jouxtel. Dès lors, la mémétique est une science en émergence qui a l'ambition d'analyser, de regarder, d'étudier la culture humaine comme si les créations dont elle fait preuve se développaient de façon autonome. Un darwinisme des idées, se reproduisant sur le terrain humain, en fonction de nos codes et systèmes de valeur."

11.8.08

L'Expression Edition OnLine - La force tranquille qui dérange

L'Expression Edition OnLine - La force tranquille qui dérange: "En 2007, la Chine a recensé 415 000 millionnaires et 20 milliardaires. Un record mondial dans un pays où le taux de croissance moyen est de 10% chaque année. Cet essor a permis de sortir plus de 200 millions de personnes de la pauvreté. Première agriculture mondiale, la Chine a produit, l´an passé, un tiers de la production de riz et de coton, un cinquième de la production de maïs et 15% de la production de céréales. Elle détient actuellement plus de la moitié du cheptel porcin mondial."

29.7.08

Elcorreo.eu.org

Elcorreo.eu.org: "Les enjeux économiques et politiques des technologies de l'espace sont devenus, pour les Etats, extrêment importants. La puissance passe désormais par l'espace. Ce qui suppose une industrie performante en matière d'aéronautique ainsi que de fusées, de lanceurs, et de fabrication de satellites. Seuls quelques Etats (Etats-Unis, Union européenne, Russie, Chine, Japon, Inde, Israël) possèdent les atouts pour dominer ces techniques qui leur ouvrent la voie de la puissance pour le prochain siècle."

Elcorreo.eu.org

Elcorreo.eu.org: "Sur toute la planète, irrésistiblement, la population se concentre dans les villes, dont la croissance démesurée échappe de plus en plus à la maîtrise humaine. Au Nord, comme au Sud, des agglomérations tentaculaires bouleversent les équilibres écologiques, sociaux et économiques, drainent l'essentiel des richesses, accumulent, entre une minorité de privilégiés et la masse des exclus, des tensions qu'un pouvoir, souvent peu démocratique, est impuissant à régler pacifiquement.
Les mégavilles du Sud (Mexico, Sao Paulo, Calcutta, Le Caire, Lagos, Shanghai) semblent annoncer la décomposition du modèle occidental de société urbaine. Tandis que dans les banlieues du Nord, la crise enferme dans des cités-ghettos des populations sans perspectives d'avenir qui expriment leur désespoir dans de fréquentes explosions de violence."

Elcorreo.eu.org

Elcorreo.eu.org: "Qui gouverne le monde en cette fin de millénaire ? Après la fin de la « guerre froide », il ne reste qu'une seule grande puissance, les Etats-Unis. Mais quelle est leur véritable influence dans un univers où l'économie dicte sa loi ? Quel est le rôle, dans ce nouveau contexte, des instances de régulation internationales comme l'ONU, le G7, l'OCDE, l'Organisation mondiale du commerce (OMC), etc. ? Quel est le vrai pouvoir des médias, des groupes de pression (lobbies), des Organisations non-gouvernementales (ONG) ? Partout, dans les relations internationales comme au sein de la société, une mutation du pouvoir se produit. C'est perceptible aussi bien à l'échelle de l'Etat, dont la capacité d'intervention est amoindrie, qu'à l'échelon de la famille, de l'école ou de l'entreprise. Nous sommes en train de passer de formes de pouvoir autoritaires, hiérarchiques, verticales à des formes négociées, réticulaires, horizontales, plus civilisées mais plus complexes."

Elcorreo.eu.org

Elcorreo.eu.org: "L'Occident a toujours gardé le monopole du discours géopolitique dominant, un monopole détenu d'abord par l'Europe puis, après 1945, par les États ¬Unis. Le concept même de « guerre mondiale » en est l'illustration. Il décrit des conflits qui ont certes eu un impact quasi planétaire, mais qui n'impliquaient cependant pas tous les pays du globe et qui, surtout, ne comportaient pas d'enjeux directs pour la majorité des nations. Les Première et Seconde Guerres mondiales, ainsi que la guerre froide, ont été déclenchées dans des contextes où de nombreux peuples de la planète, en Afrique et en Asie, étaient colonisés et n'avaient pas leur mot à dire. Selon l'historiographie officielle américaine, tous ces conflits représenteraient le combat de la Liberté contre ses ennemis, tour à tour tyranniques, fascistes et totalitaristes. Les populations alors soumises à la domination britannique, mais aussi la minorité noire américaine dont le statut était explicitement inférieur, n'ont pas spontanément interprété ces événements de la même manière."

Elcorreo.eu.org

Elcorreo.eu.org: "L'Europe dominait alors la quasi-totalité de la planète ; l'Afrique et une bonne partie de l'Asie étaient colonisées ou sous protectorat, les populations d'origine européenne contrôlaient d'énormes territoires en Amérique du Nord et du Sud, et les quelques exceptions échappant à l'autorité directe de l'Occident n'en subissaient pas moins sa puissance. L'influence intellectuelle qu'exerçait l'Europe était indissociable de sa force militaire et technologique. Aujourd'hui personne n'oserait défendre, à l'instar de Jules Ferry, la thèse de la « mission civilisatrice », donnant aux « races supérieures » le devoir d'éclairer les « races inférieures [3] ». On ne confond plus, en principe, la force des canons et celle des idées. Cependant, de façon souvent implicite, nous continuons d'accepter l'occidentalisation du monde comme un fait normal. En ce sens, nous ne nous sommes pas entièrement débarrassés des réflexes ethnocentriques qu'engendre la puissance et qui caractérisaient autrefois la pensée coloniale."

23.7.08

Dialogues en Humanité - Bienvenue sur Dialogues en Humanité

Dialogues en Humanité - Bienvenue sur Dialogues en Humanité: "Bienvenue sur Dialogues en Humanité
Qu'est-ce que ce site ?
Ce site est un wiki, c'est-à-dire un site développé par ses propres visiteurs. Il permet de construire une mémoire et un savoir partagés, collectifs et dynamiques. C'est un site d'intelligence collective."

11.7.08

[@RT Flash] Lettre 482 du 11 au 24 juillet 2008 - @ Tregouet

[@RT Flash] Lettre 482 du 11 au 24 juillet 2008 - @ Tregouet: "Le réchauffement climatique a entraîné la migration de nombreuses espèces végétales vers des altitudes plus élevées depuis ces dernières décennies, selon une étude conduite par une équipe internationale. Comparant la distribution de 171 plantes forestières à des altitudes variant de celle du niveau de la mer à 2.600 mètres entre 1905 et 1985, puis de 1986 à 2005, ces chercheurs ont déterminé que ces végétaux avaient grimpé de 29 mètres en moyenne par décennie. Ces observations montrent que les changements climatiques n’affectent pas seulement la distribution en longitude et en latitude des espèces végétales mais également en altitude."

[@RT Flash] Lettre 482 du 11 au 24 juillet 2008 - @ Tregouet

[@RT Flash] Lettre 482 du 11 au 24 juillet 2008 - @ Tregouet: "6000 mètres sous les mers !
Les chercheurs de l’Institut Leibniz pour les sciences de la Mer (IFM Geomar), basé à Kiel en Allemagne, ont mis au point un robot sous-marin capable de descendre jusqu’à des profondeurs de l’ordre de 6000 m. 'ROV Kiel 6000' peut donc explorer environ 95 % des fonds océaniques du monde, ce qui ouvre des perspectives nouvelles en matière de cartographie des océans. Piloté par un bateau de surface, grâce à un câble en fibre optique de 6500 m de long, et combiné à un autre robot sous-marin, ce dernier va permettre d’affiner considérablement l’échelle d’exploration des grands fonds. Le bateau de surface prendrait des clichés de haut, et le premier robot des images plus détaillées, à environ 50 m au dessus de ROV, tandis que ce dernier serait dévolu à l’exploration directe du fond."

[@RT Flash] Lettre 482 du 11 au 24 juillet 2008 - @ Tregouet

[@RT Flash] Lettre 482 du 11 au 24 juillet 2008 - @ Tregouet: "Cinquante ans après l’implantation du premier pacemaker, le développement de la télécardiologie, qui permet le suivi des patients à distance, ouvre une nouvelle ère dans la prise en charge des porteurs d’implants cardiaques.
Désormais, les données relatives à l’état cardiaque du patient et au fonctionnement de l’appareil implanté peuvent être transmises directement, via une borne GSM installée au domicile du patient, au médecin qui les reçoit par mail, SMS ou fax, après traitement par un serveur central. En routine, les données sont transmises à heure fixe, toutes les 24 heures, mais lorsqu’une anomalie est décelée par l’appareil (arythmie significative, dysfonctionnement de sonde, batterie faible), la transmission est immédiate."

[@RT Flash] Lettre 482 du 11 au 24 juillet 2008 - @ Tregouet

[@RT Flash] Lettre 482 du 11 au 24 juillet 2008 - @ Tregouet: "Plus de 50 % de la population mondiale utilisera un mobile d’ici à 2010
Début 2008, deux personnes sur cinq utilisaient un téléphone portable. Le développement des marchés en Asie, au Moyen-Orient et en Afrique va tirer la croissance du secteur, prévoit le cabinet Strategy Analytics. Plus de la moitié de la population mondiale utilisera un téléphone mobile d’ici début 2010, contre 40 % début 2008, une progression liée au développement de ce marché en Asie, au Moyen-Orient et en Afrique, a estimé le cabinet Strategy Analytics.
Le nombre d’abonnements de téléphonie mobile va passer, dans le monde, de 3,9 milliards en 2008 à 5,6 milliards en 2013. La région Asie-Pacifique, le Moyen-Orient et l’Afrique 'resteront les moteurs de la croissance du marché de la téléphonie sans fil à moyen terme, en contribuant à hauteur de 80 % à la hausse des abonnements d’ici 2013' , explique l’institut."

[@RT Flash] Lettre 482 du 11 au 24 juillet 2008 - @ Tregouet

[@RT Flash] Lettre 482 du 11 au 24 juillet 2008 - @ Tregouet: "2 milliards de PC en service en 2014
En moins de six ans, le nombre de PC en service dans le monde devrait doubler. Cette prévision vient du cabinet Gartner, qui s’est penché sur l’évolution du marché des PC sur la période 2004-2012. Selon ses experts, plus de 1 milliard d’ordinateurs sont déjà en service sur la planète. Il y en aura 2 milliards en 2014, si le taux d’équipement poursuit son rythme de croissance actuel de 12 % par an.
Les pays développés - Etats-Unis, Europe et Japon - contribuent majoritairement à ce développement, puisque 58 % des ordinateurs en fonctionnement le sont dans ces régions, alors qu’elles ne représentent que 15 % de la population mondiale. Mais la donne devrait changer. Les pays émergents devraient être à l’origine de 70 % du prochain milliard d’ordinateurs installés d’ici à 2014, prévoit Gartner."

[@RT Flash] Lettre 482 du 11 au 24 juillet 2008 - @ Tregouet

[@RT Flash] Lettre 482 du 11 au 24 juillet 2008 - @ Tregouet: "Depuis la découverte de la structure de l’ADN il y a 55 ans, un débat permanent agite la communauté scientifique pour savoir quelle est la part respective du capital génétique propre à chaque individu et de l’environnement en matière de longévité et dans le déclenchement des grandes pathologies, cancers, maladies cardio-vasculaires, maladies neurodégénératives.
Des chercheurs américains viennent de montrer que le génome de chaque individu change dans le courant de la vie sous l’effet de facteurs environnementaux ou alimentaires, ce qui expliquerait l’émergence de maladies comme le cancer avec le vieillissement.
Des chercheurs de l’université Johns Hopkins (Maryland, est) ont découvert que les marques épigénétiques sur l’ADN (autres que la séquence elle-même) se modifient au cours de la vie d’une personne et l’ampleur des changements est similaire parmi les membres d’une même famille(JAMA)."

10.7.08

Thot / La chronologie historique passe au Web 2.0 : Kronobase: "Ceux qui ont fréquenté l'école élémentaire, où que ce soit dans le monde, ont en tête quelques dates historiques symbolisant leur nation : conflits, couronnements, accès à l'indépendance, avènement de la république… La chronologie est aujourd'hui moins importante qu'elle ne l'a été dans l'enseignement de l'histoire, mais demeure néanmoins un fil conducteur précieux pour ceux qui veulent comprendre comment s'articulent les événements fondant l'histoire locale et mondiale.
Kronobase est un site entièrement dédié à la chronologie historique. Il ne ressemble à aucun autre. Il se construit en effet au jour le jour, à mesure que de nouveaux contributeurs y ajoutent des dates et descriptions d'événements. En somme, il s'agit d'une tentative, déjà bien engagée, de chronologie historique mondiale totale, couvrant aussi bien la vie des dirigeants et des nations que les mouvements sociaux, la vie culturelle, ou la tumultueuse histoire économique."

Thot / La chronologie historique passe au Web 2.0 : Kronobase

Thot / La chronologie historique passe au Web 2.0 : Kronobase: "Ceux qui ont fréquenté l'école élémentaire, où que ce soit dans le monde, ont en tête quelques dates historiques symbolisant leur nation : conflits, couronnements, accès à l'indépendance, avènement de la république… La chronologie est aujourd'hui moins importante qu'elle ne l'a été dans l'enseignement de l'histoire, mais demeure néanmoins un fil conducteur précieux pour ceux qui veulent comprendre comment s'articulent les événements fondant l'histoire locale et mondiale.
Kronobase est un site entièrement dédié à la chronologie historique. Il ne ressemble à aucun autre. Il se construit en effet au jour le jour, à mesure que de nouveaux contributeurs y ajoutent des dates et descriptions d'événements. En somme, il s'agit d'une tentative, déjà bien engagée, de chronologie historique mondiale totale, couvrant aussi bien la vie des dirigeants et des nations que les mouvements sociaux, la vie culturelle, ou la tumultueuse histoire économique."

Thot / La chronologie historique passe au Web 2.0 : Kronobase

Thot / La chronologie historique passe au Web 2.0 : Kronobase: "Ceux qui ont fréquenté l'école élémentaire, où que ce soit dans le monde, ont en tête quelques dates historiques symbolisant leur nation : conflits, couronnements, accès à l'indépendance, avènement de la république… La chronologie est aujourd'hui moins importante qu'elle ne l'a été dans l'enseignement de l'histoire, mais demeure néanmoins un fil conducteur précieux pour ceux qui veulent comprendre comment s'articulent les événements fondant l'histoire locale et mondiale.
Kronobase est un site entièrement dédié à la chronologie historique. Il ne ressemble à aucun autre. Il se construit en effet au jour le jour, à mesure que de nouveaux contributeurs y ajoutent des dates et descriptions d'événements. En somme, il s'agit d'une tentative, déjà bien engagée, de chronologie historique mondiale totale, couvrant aussi bien la vie des dirigeants et des nations que les mouvements sociaux, la vie culturelle, ou la tumultueuse histoire économique."

Thot / La chronologie historique passe au Web 2.0 : Kronobase

Thot / La chronologie historique passe au Web 2.0 : Kronobase: "Ceux qui ont fréquenté l'école élémentaire, où que ce soit dans le monde, ont en tête quelques dates historiques symbolisant leur nation : conflits, couronnements, accès à l'indépendance, avènement de la république… La chronologie est aujourd'hui moins importante qu'elle ne l'a été dans l'enseignement de l'histoire, mais demeure néanmoins un fil conducteur précieux pour ceux qui veulent comprendre comment s'articulent les événements fondant l'histoire locale et mondiale.
Kronobase est un site entièrement dédié à la chronologie historique. Il ne ressemble à aucun autre. Il se construit en effet au jour le jour, à mesure que de nouveaux contributeurs y ajoutent des dates et descriptions d'événements. En somme, il s'agit d'une tentative, déjà bien engagée, de chronologie historique mondiale totale, couvrant aussi bien la vie des dirigeants et des nations que les mouvements sociaux, la vie culturelle, ou la tumultueuse histoire économique."

Thot / La chronologie historique passe au Web 2.0 : Kronobase

Thot / La chronologie historique passe au Web 2.0 : Kronobase: "Ceux qui ont fréquenté l'école élémentaire, où que ce soit dans le monde, ont en tête quelques dates historiques symbolisant leur nation : conflits, couronnements, accès à l'indépendance, avènement de la république… La chronologie est aujourd'hui moins importante qu'elle ne l'a été dans l'enseignement de l'histoire, mais demeure néanmoins un fil conducteur précieux pour ceux qui veulent comprendre comment s'articulent les événements fondant l'histoire locale et mondiale.
Kronobase est un site entièrement dédié à la chronologie historique. Il ne ressemble à aucun autre. Il se construit en effet au jour le jour, à mesure que de nouveaux contributeurs y ajoutent des dates et descriptions d'événements. En somme, il s'agit d'une tentative, déjà bien engagée, de chronologie historique mondiale totale, couvrant aussi bien la vie des dirigeants et des nations que les mouvements sociaux, la vie culturelle, ou la tumultueuse histoire économique."

Thot / La chronologie historique passe au Web 2.0 : Kronobase

Thot / La chronologie historique passe au Web 2.0 : Kronobase: "Ceux qui ont fréquenté l'école élémentaire, où que ce soit dans le monde, ont en tête quelques dates historiques symbolisant leur nation : conflits, couronnements, accès à l'indépendance, avènement de la république… La chronologie est aujourd'hui moins importante qu'elle ne l'a été dans l'enseignement de l'histoire, mais demeure néanmoins un fil conducteur précieux pour ceux qui veulent comprendre comment s'articulent les événements fondant l'histoire locale et mondiale.
Kronobase est un site entièrement dédié à la chronologie historique. Il ne ressemble à aucun autre. Il se construit en effet au jour le jour, à mesure que de nouveaux contributeurs y ajoutent des dates et descriptions d'événements. En somme, il s'agit d'une tentative, déjà bien engagée, de chronologie historique mondiale totale, couvrant aussi bien la vie des dirigeants et des nations que les mouvements sociaux, la vie culturelle, ou la tumultueuse histoire économique."
Le propre de la vie est de se perpétuer tout en se transformant avec son milieu. Je ne me rappelle plus la source, mais cela prendrait autour de 20 ans pour que plus aucune des cellules de notre corps n'ait été remplacée par une autre. Ceci sans compter tout ce qui y transite, eau et aliments, perceptions, idées et émotions. Pourtant vous êtes toujours là et vous vous souvenez toujours des images de votre enfance.

Même nos idées se transforment, mais certaines convictions non; nous les entretenons soigneusement. Il en est de même des systèmes, que ce soit une maison, une entreprise, une nation ou un pays, toutes des constructions entretenues avec plus ou moins de succès. Mais qu'entretenons-nous donc au bout du compte ? Ce à quoi nous accordons de la valeur...

Apparemment même la transformation se transforme.

Question de vitesse, la plupart des technologies que nous utilisons dans Internet n'existaient pas il y a 10 ans. La plupart des technologies que nous utilisons quotidiennement n'existaient pas il n'y a pas 50 ans. Votre premier téléphone portable ? Votre premier four micro-onde ? Votre première télé couleur ? Bientôt votre premier véhicule électrique.

Question de volume, en 1927, la terre comptait 2 milliards d'habitants, en 1974, 4 milliards et en 2005, 6,5 milliards. L'humain a pris 40 000 ans avant d'atteindre le premier milliard. Tous ces gens font des connexions et produisent aussi des connaissances, qui s'accumulent à un rythme de plus en plus rapide. Par dessus les papyrus il y a maintenant des DVD, mais les papyrus sont toujours là.

Tout ceci ne s'additionne pas mais se multiplie : vitesse des transformations x nombre de personnes x quantité de connaissances. Et on voudrait continuer à faire l'éducation comme autrefois ? Combien ça prend de temps former un professeur ?..

28.6.08

[@RT Flash] Lettre 480 du 27 juin au 3 juillet 2008 - @ Tregouet

[@RT Flash] Lettre 480 du 27 juin au 3 juillet 2008 - @ Tregouet: "Nous savons à présent que la vie peut naître, se développer et perdurer dans des conditions extrêmement hostiles et que ses capacités d’adaptation sont absolument prodigieuses. Aujourd’hui, aucun scientifique ne se hasarderait plus à fixer des limites aux conditions nécessaires à l’apparition, à l’essor et à la complexification de la vie et il y a donc fort à parier que, dans les décennies à venir, nous découvrions de nouvelles formes de vie inattendues sur notre planète et peut être, ce qui serait encore plus extraordinaire, des traces de vie sur d’autres planètes.
Nous devrions enfin, au cours des prochaines décennies, savoir si la vie est finalement relativement banale dans l’Univers. Si tel est le cas, la vie n’est-t-elle, comme l’écrivait Jacques Monod, il y a 40 ans, que le 'produit du hasard et de la nécessité' ou faut-il intégrer le phénomène vivant à la question troublante et très débattue de l’ajustement fin des constantes physiques fondamentales de l’Univers qui semblent être réglées de telle manière que l’apparition de la vie soit probable ?"

[@RT Flash] Lettre 480 du 27 juin au 3 juillet 2008 - @ Tregouet

[@RT Flash] Lettre 480 du 27 juin au 3 juillet 2008 - @ Tregouet: "Mais si la vie est partout sur Terre, y compris dans les endroits où règnent les conditions les plus extrêmes, elle est également présente, à l’état latent, dans l’espace. Depuis 1965, plus de 140 molécules ont été découvertes dans l’espace, à l’intérieur de nuages interstellaires et dans des enveloppes autour d’étoiles et une grande partie de ces molécules est organique. Les astronomes ont ainsi détecté la molécule à 8 atomes du sucre glycolaldehyde à l’intérieur du nuage Sagittarius B2. Ces nuages qui s’étendent sur plusieurs années-lumière sont la matière brute à partir de la laquelle se forment des étoiles et le système planétaire susceptible de les entourer. Ce n’est pas la première fois que du sucre est détecté dans l’espace mais cette nouvelle découverte prouve que le sucre existe à une température extrêmement basse — seulement 8 degrés au-dessus de l’absolu zéro."

13.6.08

[@RT Flash] Lettre 478 du 13 au 19 juin 2008 - @ Tregouet

[@RT Flash] Lettre 478 du 13 au 19 juin 2008 - @ Tregouet: "Mais l’éradication de la faim dans le monde passera également par des modifications profondes de nos modes de vie et de nos habitudes, même si cela représente un vrai défi social, culturel et politique. Il faut un demi hectare (5000 m2) de terre cultivable pour produire 70 kg de boeuf ou 10000 kg de pommes de terre.
Entre 30000 et 60000 litres d’eau sont nécessaires pour produire 1 kg de viande de boeuf contre seulement 800 litres pour 1 kg de blé. La production de viande utilise ainsi 60 % des réserves d’eau mondiale. Le bétail des pays riches mange autant de céréales que les indiens et les chinois réunis (2,5 milliards d’êtres humains. Près de 50 % de toutes les récoltes alimentaires dans le monde servent à nourrir le bétail et 64 % des terres cultivables servent à la production de viande (pâturages et fourrage). En terme d’impact économique et écologique, nous devons donc nous interroger sur nos modes de vie et nos choix alimentaires qui ne seront sans doute plus supportables pour la planète dans un monde de 9 milliards d’habitants."

11.6.08

LGS - Chimères occidentales par BRICMONT Jean

LGS - Chimères occidentales par BRICMONT Jean: "Mais ceci constitue une chimère parce qu’il ignore le changement fondamental qui s’est produit au 20eme siècle, du moins celui qui a eu le plus d’effet à long terme. Il ne s’agit pas du fascisme ni du communisme, qui appartiennent désormais au passé, mais de la décolonisation. Non seulement ce mouvement a libéré des centaines de millions de personnes d’une forme particulièrement brutale de domination raciste, mais il a renversé la tendance dominante de l’histoire du monde depuis la fin du 16eme siècle, à savoir l’expansion européenne. Le 20eme siècle a marqué le déclin de l’Europe, et le règne des Etats-Unis comme nouveau centre du système mondial sera probablement de courte durée."

6.6.08

Le siècle des extrêmes, par Claude Julien (Le Monde diplomatique)

Le siècle des extrêmes, par Claude Julien (Le Monde diplomatique): "Il conteste aussi certaines tendances ou tentations qui s’affirment chaque jour avec davantage d’assurance. « Il est absurde, écrit-il par exemple, de prétendre que les citoyens de la Communauté européenne, dont le revenu par tête a augmenté de 80 % entre 1970 et 1990, ne pourraient plus en 1990 s’offrir le niveau de revenu et de protection sociale qui était admis en 1970. » Sa longue réflexion le conduit à affirmer : « Le problème majeur du monde industrialisé est moins de multiplier la richesse que de savoir comment la distribuer »en vue de mieux l’utiliser au service d’un essor renouvelé."

Le siècle des extrêmes, par Claude Julien (Le Monde diplomatique)

Le siècle des extrêmes, par Claude Julien (Le Monde diplomatique): "Massives suppressions d’emplois, appauvrissement des plus humbles et exclusions ternissent la fin de ce « siècle des extrêmes » marqué par de fantastiques progrès : la production industrielle mondiale a quadruplé en vingt ans, le rendement céréalier à l’hectare a presque doublé en trente ans, la consommation d’énergie triple aux Etats-Unis entre 1950 et 1973, le nombre de voitures particulières en Italie passe de 750 000 en 1938 à 15 millions en 1975... Tourisme de masse, afflux d’élèves dans l’enseignement, prouesses en médecine et en chirurgie, allongement de l’espérance de vie, irruption de la puce électronique et du laser dans la vie quotidienne, révolution dans les moyens de communication, dans les mœurs, dans la culture, dans la structure familiale..."

Le siècle des extrêmes, par Claude Julien (Le Monde diplomatique)

Le siècle des extrêmes, par Claude Julien (Le Monde diplomatique): "Parce qu’une démocratie ne peut fonctionner qu’avec l’assentiment du public, observe Eric Hobsbawm, c’est à l’Ouest que la propagande battit des records. Vingt ans avant que Ronald Reagan n’ait montré du doigt l’« empire du mal », John Kennedy fulminait contre l’« implacable, insatiable, incessante course [du communisme] vers la domination mondiale ». Gigantesque lutte, ajoutait-il, entre « deux idéologies conflictuelles : la liberté sous le regard de Dieu, et une impitoyable tyrannie sans Dieu ». Les enflures de l’éloquence coûtaient moins cher que la mise au point et la production de systèmes d’armes toujours plus sophistiqués."

Le siècle des extrêmes, par Claude Julien (Le Monde diplomatique)

Le siècle des extrêmes, par Claude Julien (Le Monde diplomatique): "Les voici en plein désarroi, tant « l’effondrement du socialisme soviétique » entraîne de « conséquences plutôt négatives ». Il laisse « une vaste zone d’incertitude politique, d’instabilité, de chaos et de guerre civile », et surtout il a « détruit un système international » dont la disparition « frappe de précarité des systèmes politiques nationaux qui s’appuyaient » sur la stabilité du monde bipolaire. N’étant plus contenues par la crainte d’un adversaire commun, les rivalités entre Etats démocratico-capitalistes s’exacerbent. Ce siècle, « le siècle le plus meurtrier », s’achève dans l’hésitation, sans perspective, sans projet de société, sans autre boussole qu’un éventuel gain de quelques points de croissance, dont certains feignent d’attendre d’improbables miracles."

Le siècle des extrêmes, par Claude Julien (Le Monde diplomatique)

Le siècle des extrêmes, par Claude Julien (Le Monde diplomatique): "Avec tous les engouements et toutes les frayeurs qu’elle a suscités, la révolution bolchevique offre un semblable exemple d’ironique retournement : « Le résultat le plus durable de la révolution d’Octobre, dont l’objet était le renversement du capitalisme, aura été de sauver son rival, à la fois dans la guerre et dans la paix. » D’abord dans la guerre, car « la victoire sur l’Allemagne de Hitler fut essentiellement remportée, et ne pouvait être remportée, que par l’armée rouge ». Puis dans la paix, car l’URSS a fourni au capitalisme « un stimulant, la peur, pour se réformer » par le renforcement des interventions régulatrices de l’Etat, et par le formidable développement de l’Etat-providence, chargé d’immuniser les populations contre les « séductions » communistes."

Le siècle des extrêmes, par Claude Julien (Le Monde diplomatique)

Le siècle des extrêmes, par Claude Julien (Le Monde diplomatique): "Jalonnée de séduisantes avancées et de monstrueuses plongées dans la barbarie, l’histoire serait-elle inutile aux hommes de gouvernement ? Fascinés par leur propre pouvoir à l’instant précis où ils en font usage, ils oublient les leçons du passé et prévoient rarement les conséquences de leurs choix. L’action immédiate les grise, leur voile ses effets plus lointains, de telle sorte que l’événement les prend de court. Sans cesse aux aguets, Washington sait, de science certaine, que l’« empire du mal » ne manquera pas une occasion d’abattre un bastion du « monde libre ». Mais, lorsque l’un de ces bastions essentiels s’effondre - « le renversement du chah d’Iran en 1979 [fut] l’un des plus sévères coups portés aux Etats-Unis » -, c’est sous le choc d’une révolution islamiste, et bien entendu le Kremlin n’y est pour rien.
Mais Moscou ne sut pas mieux prévoir les fatales conséquences du « ralentissement de l’économie soviétique », des scléroses de son appareil d’Etat, de tous les maux qui rongeaient le régime, et probablement ne savait-il pas que les dirigeants de ses satellites « n’avaient plus foi en leur propre système ». Son incapacité à comprendre et à réagir n’a sans doute d’égale que « la totale absence de préparation des gouvernements occidentaux au soudain effondrement » de l’Union soviétique."

Le siècle des extrêmes, par Claude Julien (Le Monde diplomatique)

Le siècle des extrêmes, par Claude Julien (Le Monde diplomatique): "Le couple capitalisme-démocratie, qui a fait merveille, serait-il indissociable ? Mais de quel capitalisme, de quelle démocratie s’agit-il ? Lorsque le premier souffre de langueur, la seconde est en péril. En 1920, rappelle Eric Hobsbawm, le monde comptait environ trente-cinq « gouvernements constitutionnellement élus ». Il en restait dix-sept en 1938, douze en 1944. La « menace contre les institutions libérales vint exclusivement de la droite politique », alors que, « entre 1945 et 1989, il sera admis, comme une chose allant de soi, qu’elle viendrait essentiellement du communisme »."

Le siècle des extrêmes, par Claude Julien (Le Monde diplomatique)

Le siècle des extrêmes, par Claude Julien (Le Monde diplomatique): "Sotte nostalgie d’une ère révolue ? Les faits parlent. Un grand basculement s’effectue au coup de tonnerre de 1914 : la guerre franco-prussienne de 1870 avait fait quelque 150 000 morts ; la première guerre mondiale, elle, mobiliserait 65 millions de soldats, dont 8,5 millions seraient tués sous des « orages d’acier » (Ernst Jünger). Prodigieux saut quantitatif, la seconde guerre mondiale jetterait dans la tourmente 92 millions de combattants et ferait, selon les estimations, de 50 à 60 millions de morts. Améliorant ses rendements, la « machine à massacrer » déployait des prouesses inouïes, pendant qu’une « étrange démocratisation de la guerre » multipliait les victimes dans les populations civiles - performance que confirmeraient les conflits à venir"

Le siècle des extrêmes, par Claude Julien (Le Monde diplomatique)

Le siècle des extrêmes, par Claude Julien (Le Monde diplomatique): "En un temps historique très court, passant du stade artisanal à une taille industrielle, l’horreur et le crime ont ainsi changé d’échelle. Aux yeux de l’historien britannique Eric Hobsbawm, un « XIXe siècle long », qui s’étend de 1789 à 1914, avait enregistré un « progrès presque continu dans l’ordre à la fois matériel, intellectuel et moral ». Lui succède un « XXe siècle court », qui s’ouvre avec le déclenchement de la première guerre mondiale pour se clore en 1991 sur l’effondrement de l’Union soviétique (1). Dans tous les domaines, il est marqué par une régression des normes jusqu’alors acceptées, par une montée aux « extrêmes » dans tous les champs de la production comme de la destruction."

3.6.08

Édition : JFK et l'impossible rupture, actualité Politique : Le Point

Édition : JFK et l'impossible rupture, actualité Politique : Le Point: "On a vécu dans cette illusion qu'après rupture l'histoire moderne s'était purgée de cette histoire ancienne. On ne génocide plus, on n'inquisitionne plus, on n'obscurantise plus, l'Histoire qui charriait tout cela était censée avoir fermé boutique, déposé son bilan, procédé à une liquidation sans même attendre l'inventaire. Dur retour sur terre"

Édition : JFK et l'impossible rupture, actualité Politique : Le Point

Édition : JFK et l'impossible rupture, actualité Politique : Le Point: "Rompre, c'est casser. Or l'évolution bloque ou s'emballe, transforme et recompose, élimine ou retient. Elle ne casse ni ne se casse. Elle ne se dissout pas."

Édition : JFK et l'impossible rupture, actualité Politique : Le Point

Édition : JFK et l'impossible rupture, actualité Politique : Le Point: "Selon la théorie de l'évolution, la structure initiale de la vie, la cellule, portait en elle la capacité de se recomposer à l'infini jusqu'à engendrer les êtres les plus complexes. Entre la bactérie et l'homme, il n'y a aucune rupture, rien qu'une continuité évolutive qui, en déclinant les mêmes processus de base, aboutit à des organismes tous différents.
Quel rapport, direz-vous, avec le choix du réformisme et le refus de la révolution ? En 370 pages, Kahn apporte la réponse. Selon lui, les sociétés et les idées suivent cette même loi de l'évolution. Elles dérivent les unes des autres et se transforment sans cesse à travers des invariants souterrains qui structurent toute l'histoire humaine."

29.5.08

[@RT Flash] Lettre 476 du 30 mai au 5 juin 2008 - @ Tregouet

http://www.tregouet.org/article.php3?id_article=536: "Notre civilisation va devoir apprendre à produire et à transformer le maximum d’information en connaissance et en richesses en utilisant le minimum d’énergie et en recherchant systématiquement la valeur ajoutée écologique qui devra simultanément préserver la biodiversité gravement menacée, valoriser et utiliser les matériaux et produits naturels et intégrer le recyclage et l’ecocompatibilité de l’ensemble des productions industrielles et humaines dès leur conception."

[@RT Flash] Lettre 476 du 30 mai au 5 juin 2008 - @ Tregouet

http://www.tregouet.org/article.php3?id_article=536: "Avec un baril de pétrole dont le prix a quintuplé en 5 ans et qui se rapproche inexorablement du seuil symbolique des un dollar le litre (159 dollars le baril), nous entrons bien plus rapidement que prévu dans une nouvelle ère économique dont le grand défi est devenu la substitution de l’énergie par l’information à tous les niveaux de production et d’organisation de nos sociétés.
On estime qu’il reste environ 160 milliards de tonnes de pétrole conventionnel à extraire. En supposant que la consommation mondiale reste à son niveau actuel - 4 milliards de tonnes par an- il nous reste donc à peine plus de 40 ans de consommation. Or, selon l’AIE, la consommation mondiale de pétrole pourrait passer de 4 à 6 milliards de tonnes d’ici 2030 à cause notamment du développement économique accéléré de l’Asie."

26.5.08

L’exploitation de l’espace sera un enjeu majeur pour la communauté internationale. La réglementation devrait se renforcer dans l’esprit du traité sur l’utilisation pacifique de l’espace et du partage de l’orbite géostationnaire piloté par l’UIT , notamment afin de lutter contre l’encombrement des orbites par les débris - qui est une menace pour tous les acteurs. Il n’est cependant pas exclu que l’espace devienne un champ d’affrontement entre puissances, ce qui se traduirait par une militarisation croissante.
Dans ce système international, l’influence « occidentale » s’affaiblira probablement dans tous
les domaines (culturel, économique, médiatique, etc.). Les normes et les concepts de la politique internationale, issus des conditions post-seconde guerre mondiale, devraient évoluer sous l’influence de l’ensemble des grands acteurs.

Gmail - "[InternetActu-ng]" - yves.conta@gmail.com

http://www.defense.gouv.fr/das/prospective_de_defense/seminaires_prospective/rapport_de_prospective_geostrategique_du_ministere_de_la_defense_2e_edition
L’État traditionnel devrait rester la brique élémentaire des relations internationales. Le poids de
l’État semble faiblir sous la double action, d’une part des facteurs internes tels que, par exemple, la décentralisation
en France ou la tendance à la privatisation de la sphère publique, d’autre part de facteurs externes,
comme la mondialisation ou la montée en puissance des organisations supranationales. L’État restera
cependant l’acteur essentiel sur la scène internationale.

22.5.08

[@RT Flash] Lettre 475 du 23 au 29 mai 2008 - @ Tregouet

http://www.tregouet.org/article.php3?id_article=535: "Une firme japonaise créée par un célèbre roboticien a lancé la construction de la première usine au monde destinée à produire en série une structure robotique qui, plaquée le long du corps d’une personne bien humaine celle-là, lui donne une force surhumaine. Vous avez toujours rêvé de ressembler à 'L’homme qui valait trois milliards' ou à 'Super Jaimie' ? Le HAL est la solution ! L’'Hybrid Assistive Limb' (ou membre de soutien hybride) est un 'exo-squelette' qui entoure le dos, suit les jambes et les bras. Alimenté par une batterie, il est bardé de capteurs électroniques qui détectent le signal d’activation des muscles humains en provenance du cerveau. L’ensemble se met alors en mouvement, grâce à des micromoteurs, afin de prendre en charge le travail musculaire requis pour porter une masse, se lever, s’asseoir, marcher ou monter des escaliers.
Ces structures robotiques sont notamment destinées aux assistants médicaux et personnels de soins pour leur permettre de soulever facilement des personnes dépendantes, ainsi qu’aux individus présentant des déficiences musculaires. Mais les pouvoirs publics japonais ambitionnent également de faciliter avec le HAL le quotidien des humains et de les débarrasser en partie des tâches difficiles, pénibles, ingrates ou dangereuses. L’usine dont la construction a démarré récemment, est unique au monde. Elle devrait entrer en fonction dès octobre et produire 500 robots par an."

[@RT Flash] Lettre 475 du 23 au 29 mai 2008 - @ Tregouet

http://www.tregouet.org/article.php3?id_article=535: "Les Etats Unis peuvent-ils se passer du pétrole à l’horizon 2050 et satisfaire l’essentiel de leur consommation énergétique grâce aux technologies propres ? Oui, selon trois scientifiques réputés.
Dans un long article paru en début d’année dans « Scientific American », ils détaillent les contours d’un ambitieux projet baptisé « Solar Grand Plan ». Celui-ci consiste à couvrir de panneaux solaires plusieurs dizaines de kilomètres carrés de terres désertiques - et très ensoleillées - qui abondent dans les Etats du sud-ouest des Etats-Unis. Les auteurs assurent que, loin d’être une utopie, ce « grand plan » est réaliste technologiquement et supportable financièrement. Techniquement, les fermes solaires sont déjà une réalité, partout dans le monde. Mais pour qu’elles deviennent la base de la production électrique, un progrès reste à faire : baisser le coût de production."

16.5.08

http://www.tregouet.org/article.php3?id_article=534: "L’arrivée de ces UGV pleinement 'autonomes', vers 2020, va d’abord bouleverser les règles de surveillance et de reconnaissance des zones de combat. Grâce à ses batteries de capteurs, un robot patrouillant inlassablement autour d’une zone sera plus efficace que toute une armée de sentinelles. Aucun bruit, aucun mouvement, aucun dégagement de chaleur, même infime, ne lui échappera. De même, un robot envoyé en éclaireur en territoire hostile pourra collecter en quelques minutes des masses gigantesques d’informations sur les positions ennemies et les transmettre en direct à sa base arrière.
A partir de 2025 ou 2030, l’armée américaine espère posséder, en sus des UGV autonomes, de véritables robots guerriers capables de prendre part aux combats. Il s’agira d’une gamme de blindés rapides de 2 à 10 tonnes. Il est déjà prévu de les équiper de fusils à longue portée, de mitrailleuses, de lance-grenades et de missiles à guidage électronique. Ils ne seront pas programmés pour une mission précise. Ils devront être capables de patrouiller dans une zone hostile et d’analyser des situations complexes."

[@RT Flash] Lettre 474 du 16 au 22 mai 2008 - @ Tregouet

http://www.tregouet.org/article.php3?id_article=534: "Comme nos anciens ont su le faire pour les routes, le chemin de fer, les canaux, l’eau potable, l’électricité, le téléphone, sachons, tous ensemble, dépassant en cela toute approche partisane, nous mobiliser pour que cette opticalisation intégrale de notre Pays soit la grande aventure de notre temps."

8.5.08

Édition : JFK et l'impossible rupture, actualité Politique : Le Point

Édition : JFK et l'impossible rupture, actualité Politique : Le Point: "Simplifiée et compactée à l'extrême, la théorie centrale de ce livre-« Tout change parce que rien ne change », autrement dit : le changement, fût-il considérable, n'est possible que grâce au constant relookage de ce qui ne change pas-peut se résumer ainsi : tout processus évolutif, qu'il soit naturel, social, idéologique ou politico-historique, implique l'apparition et donc l'existence de systèmes d'organisation qui deviennent et restent structurellement invariants, puisque conditions de la survie des organismes qu'ils structurent. Mais, sous la pression d'un bouleversement de leur environnement, ces structures invariantes doivent, également pour survivre, continuellement s'adapter en se réaménageant ou en se recomposant, tout en restant structurellement invariantes"