20.3.13

http://www.2100.org/videos/2179/mobilite-et-urbanisme/

http://blogs.histoireglobale.com/pour-ou-contre-jared-diamond_307/comment-page-1#comment-1426

Nous sommes seuls dans un monde fini, un grain de sable lâché dans un infini cosmique, et pour la première fois dans l’histoire en mesure d’affecter nos ressources vitales de façon irrémédiable. « Le monde est un polder », résume Jared Diamond. Il est urgent de réfléchir à cette situation inédite, et il aura eu l’immense mérite d’entamer cette réflexion d’ampleur.

18.3.13

À SAVOIR

◊ Depuis trente ans, la violence diminue dans la société. La tendance générale montre une réduction progressive des comportements à caractère violent, au moins pour les violences physiques qui sont mieux mesurées que les violences verbales et les violences sexuelles.

◊ La définition de la violence a changé. Ce qui était considéré jadis comme tolérable est devenu intolérable aux yeux de la société. C’est le cas des violences sexuelles, des violences conjugales, des maltraitances à enfants, des bagarres entre collégiens, des agressions physiques ou verbales à caractère raciste ou homophobe, des pratiques violentes de bizutage.

◊ La plupart des actes de délinquance dénoncés par les victimes dans les enquêtes sont des atteintes aux biens : avant tout des vols et des cambriolages.

◊ Le premier type d’homicide est l’homicide conjugal. De même que le premier type de viol est en réalité l’inceste.

◊ 4. Convoitise pour 
les biens de consommation

La plupart des actes de délinquance dénoncés par les victimes dans les enquêtes sont des atteintes aux biens : avant tout des vols et des cambriolages. Ainsi, le principal risque dans la société française contemporaine est de se faire voler des biens (ou de l’argent permettant d’acquérir des biens) dans son commerce, chez soi ou dans l’espace public : voiture, scooter, sacs à main, vestes et portefeuilles, baga­ges, bijoux, et désormais aussi téléphones portables, MP3, ordinateurs, consoles de jeux, etc. Et de se faire violenter si d’aventure on tente de résister au vol.
Depuis les années 1960, le développement constant de la société de consommation s’accompagne d’une délinquance d’appropriation qui constitue une sorte de redistribution violente, dans une société où l’anonymat facilite grandement la tâche des voleurs. De toutes les « violences », le vol avec violence n’est généralement pas la plus grave (les blessures sont le plus souvent bénignes), mais c’est la plus fréquente.

 

Pacification des mœurs

La célèbre thèse de Norbert Elias sur le « processus de civilisation » – parlons plutôt de « pacification », mot moins normatif – n’est pas obsolète. Contrairement au préjugé ordinaire du débat public, les violences interpersonnelles ne connaissent pas d’« explosion » ces dernières décennies. La tendance générale est plutôt à la réduction progressive des comportements à caractère violent, au moins pour les violences physiques qui sont mieux mesurées que les violences verbales et les violences sexuelles. Il est probable qu’un processus de pacification des mœurs continue à travailler la société française et participe du recul continu de l’usage de la violence comme issue aux conflits ordinaires et quotidiens de la vie sociale (conflits de voisinage, conflits au travail, oppositions politiques et idéologiques, querelles d’automobilistes, provocations entre jeunes hommes, etc.). Ce processus a en effet pour conséquence première de délégitimer le caractère violent des comportements. D’où un paradoxe qui n’est qu’apparent : le sentiment général d’une augmentation des comportements violents accompagne et traduit un mouvement d’accélération de leur dénonciation malgré la stagnation voire le recul de leur fréquence. En réalité, notre société ne supporte plus la violence, ne lui accorde plus de légitimité, ne lui reconnaît plus de sens. Du coup, les comportements changent de statut. Ce qui était regardé jadis comme normal ou tolérable devient anormal et intolérable. Ceci concerne l’ensemble des violences sexuelles, les violences conjugales, les maltraitances à enfants, les bagarres entre collégiens, les agressions physiques ou verbales à caractère raciste ou homophobe, les pratiques violentes de bizutage, etc.

http://www.scienceshumaines.com/violence-de-quoi-parle-t-on_fr_30395.html

Agressions, attentats sanglants, crimes crapuleux… Ces faits dont nous abreuve sans cesse l’actualité seraient-ils le symptôme d’un ensauvagement du monde ? 
Et si, au contraire, les sociétés démocratiques connaissaient un déclin historique de la violence ? Voilà la thèse que soutiennent, chiffres à l’appui, historiens et sociologues.Les comportements violents sont en diminution constante. En revanche, dans nos sociétés pacifiées, la sensibilité à la violence n’a jamais été aussi forte.

Mais il existe aussi des éruptions ultraviolentes qui viennent ébranler nos certitudes : les pratiques de certaines bandes, les exactions des gangs mafieux, les tueries de masse et les génocides qui ont ponctué tout le XXe siècle…