17.11.07

Le monde sans la carte - Carnets du Diplo

Le monde sans la carte - Carnets du Diplo: "apprendre à lire le monde"

Le monde sans la carte - Carnets du Diplo

Le monde sans la carte - Carnets du Diplo: "Mais le réseau est aussi une des caractéristiques de cette nouvelle géographie, même si ses auteurs eux-mêmes n’emploient pas ce terme. Le monde qu’ils donnent à voir et à comprendre est marqué par le mouvement et les relations : rapports dynamiques entre les hommes et les milieux physiques, mais aussi mobilité des hommes à la surface de la terre, qui tend à les porter de l’intérieur des terres vers les littoraux et à circuler à l’intérieur des bassins, fluviaux ou marins, avec pour résultat un métissage humain qui rend caducs les débats autour de l’existence de différentes races humaines et incite au contraire à une réflexion à l’échelle de l’humanité, appréhendée dans son unité."

ContreInfo :: Georges Corm : Le Moyen Orient doit bâtir du neuf et abandonner la langue de bois          

ContreInfo :: Georges Corm : Le Moyen Orient doit bâtir du neuf et abandonner la langue de bois : "C’est moins le déficit démocratique que le déficit de pensée et de créativité qui me préoccupe. L’attitude de l’Occident et sa façon d’appliquer les principes du droit international avec deux poids, deux mesures, ont décrédibilisé dans de très larges pans de nos sociétés l’idée même de démocratie, telle qu’elle est prêchée par les Occidentaux. Même dans la demande de « démocratisation » de nos sociétés, on ne peut s’empêcher de constater l’hypocrisie politique. En effet, cette demande ou cette exigence ne s’exerce que de façon opportuniste sur tel ou tel régime suivant son comportement vis-à-vis des intérêts occidentaux et d’Israël."

ContreInfo :: Georges Corm : Le Moyen Orient doit bâtir du neuf et abandonner la langue de bois          

ContreInfo :: Georges Corm : Le Moyen Orient doit bâtir du neuf et abandonner la langue de bois : "Je dirai que c’est une loi de la nature, de l’histoire, que les civilisations ou les cultures et les langues qui les portent soient périssables ou, en tous cas, qu’elles se transforment, s’adaptent plus ou moins bien aux changements majeurs de puissance qui se manifestent dans les sociétés ou entre les sociétés."

ContreInfo :: Georges Corm : Le Moyen Orient doit bâtir du neuf et abandonner la langue de bois          

ContreInfo :: Georges Corm : Le Moyen Orient doit bâtir du neuf et abandonner la langue de bois : "Je crois que c’est une erreur grave, comme je l’avais dit précédemment dans un interview avec vous, de continuer de considérer, contre toutes les évidences, qu’il existe encore une civilisation musulmane ou qu’il y a des valeurs musulmanes communes qui organisent la vie des musulmans partout dans le monde. Entre un grand bourgeois marocain et un membre de la police des mœurs islamique en Arabie saoudite et un paysan musulman indonésien ou iranien, je ne vois pas très bien ce qu’il y a de commun, pas plus qu’entre un villageois chinois musulman et un paysan égyptien ou irakien, etc..., on pourrait multiplier les exemples. Il y a eu une merveilleuse civilisation musulmane qui a brillé au Moyen-Orient, en Andalousie, aux Indes et en Asie centrale sous diverses couleurs, arabe, persane ou turque et souvent le mélange passionnant de la culture spécifique de ces trois peuples. Elle est terminée, tout comme sont terminées les périodes d’or du christianisme oriental ou celle du christianisme européen qui ont pu organiser la vie de plusieurs peuples différents avec des langues de culture commune aujourd’hui mortes (le latin ou le syriaque),"

16.11.07

InternetActu.net » Notre culture numérique transforme-t-elle notre intelligence ?

InternetActu.net » Notre culture numérique transforme-t-elle notre intelligence ?
Reste qu’il faudrait encore savoir de quelle intelligence nous parlons ? L’intelligence humaine est-elle semblable à un processeur, doit-elle se consacrer surtout à analyser rapidement les données et à en reconnaître la structure, en laissant les données elles-mêmes au Web, à ce Web de données (Web of data) dont parle Tim Berners-Lee ? On voit bien que pour servir ce type d’intelligence (celle du raisonnement, du traitement), notre culture numérique est parfaitement adaptée. Reste qu’il faudrait également interroger son impact sur d’autres composantes de l’intelligence : notre sensibilité, notre perception, l’imagination, etc. pour autant que, à la suite du psychologue Howard Gardner, on distingue plusieurs formes d’intelligences.

InternetActu.net » Notre culture numérique transforme-t-elle notre intelligence ?

InternetActu.net » Notre culture numérique transforme-t-elle notre intelligence ?: "la technologie et nos outils qui déportent les choses les moins importantes dont nous ayons à nous souvenir dans des mémoires numériques externes. “Sans le remarquer, nous externalisons d’importantes fonctions cérébrales périphériques à l’électronique qui nous entoure.” Nous sommes déjà des cyborgs ! L’éditorialiste David Brooks, pour le New York Times, se fait la même remarque… depuis qu’il a acheté un navigateur GPS pour sa voiture. “Depuis l’aube de l’humanité, les gens doivent s’inquiéter de comment aller d’un endroit à un autre, explique-t-il. De la puissance cérébrale précieuse a été utilisée pour stocker des directions et mémoriser des détours. (…) Mon GPS m’a libéré de cette corvée. Il me permet d’externaliser l’information géographique depuis mon cerveau vers un cerveau satellite. (…) Et je me sens au Nirvana. (…) Jusqu’à présent, je pensais que la magie de l’âge de l’information était de nous permettre d’en savoir plus, mais maintenant, j’ai réalisé que la magie de l’âge de l’information est de nous permettre d’en savoir moins"

11.11.07

«La maison brûle et tout le monde regarde ailleurs!»

«La maison brûle et tout le monde regarde ailleurs!»: "L'espoir, c'est d'organiser la sortie de ce mode de développement thermo-industriel mis en place au XVIIIe siècle, qui nous donne comme seul objectif la croissance illimitée. Pour l'organiser concrètement, il faut la préparer dans les esprits. Notre imaginaire s'est laissé coloniser par l'économie. Nous devons devenir des athées de l'économie et de la croissance. Et l'un des moteurs de cette compulsion pour la croissance, c'est le pétrole"

«La maison brûle et tout le monde regarde ailleurs!»

«La maison brûle et tout le monde regarde ailleurs!»: "Le pétrole est un bien privé. En face, nous avons un bien public mondial qui est le climat et qui appartient à six milliards d'individus, bientôt neuf. Il y a bien un mode de gouvernance mondiale à instaurer entre le climat et le pétrole, et là, je crois que Kyoto va dans le bon sens. Ceci étant, le prix du baril reste bon marché, il ne faut que 7 dollars en moyenne pour extraire un baril de pétrole. On voit que l'or noir génère une richesse extravagante. P.A. : La production est concentrée dans les mains de peu d'acteurs dont les objectifs sont éloignés du bien-être planétaire... Dans quinze ans, le pétrole, ce sera les Russes et le Moyen-Orient. Or, leur concept d'utilité ne prend pas en compte l'intérêt de la collectivité, les effets du CO2 ou des coûts externes générés par l'utilisation intensive du pétrole. La gouvernance du pétrole est une question qui va se poser. Mais elle est extrêmement compliquée à résoudre."

«La maison brûle et tout le monde regarde ailleurs!»

«La maison brûle et tout le monde regarde ailleurs!»: "P.A. : D'ici dix ans, il ne manquera peut-être pas 10 millions de barils par jour pour étancher la soif de pétrole de la planète, mais 6 à 7 millions. Pour réduire la demande mondiale, il faudra augmenter son prix massivement. Sans atteindre les 300 dollars, le baril se négociera autour de 150 dollars. J.-M.C. : Nous sommes toujours confrontés à cette inconnue : les investissements vont-ils suivre ? Et puis, certains pays ne vont-ils pas changer leur mode de vie en instaurant, par exemple, des impôts pour diminuer la consommation de pétrole. L'ajustement se fera-t-il seulement par les prix ? C'est la combinaison de ces trois éléments, investissement, demande, et prix, qui formera un nouvel équilibre. Alors 200 ou 300 dollars ? Personne n'en sait rien ! Par contre, il me semble que le changement climatique est de plus en plus intégré dans les stratégies industrielles. Ceci aura un impact fort. Car les effets du changement climatique vont obliger nombre de pays à réduire leur demande, à agir sur la consommation, à produire des hybrides."