27.1.06

InternetActu.net n�101, 27/01/2006 Nous sommes dans un monde très concurrentiel dans lequel quand vous êtes une petite entreprise très performante, vous attirez vos concurrents. Si vous travaillez avec une technologie de pointe,tôt ou tard, vos concurrents, ou d'autres pays, apprennent ce que vous faites et viennent vous voir, que ce soit pour faire une alliance, pour acheter vos produits, pour vous racheter, ou pour vous faucher votre technologie.
Les nouvelles technologies de l'information et de la communication bouleversent complètement l'approche des problèmes, et amènent les individus à travailler différemment. Il y a surabondance de l'information, mais aussi distorsion des informations par injection de fausses données. Il faut alors recouper les informations, et c'est l'ensemble qui compte, ce n'est pas une information qui est importante, mais d'en avoir selectionné des milliers, et d'en avoir extrait l'essentiel. ..C'est une nouveauté fondamentale : pour renforcer l'impact de votre stratégie, il faut déstabiliser l'adversaire pour qu'il ne puisse pas manoeuvrer contre vous. Il y a donc un effet ampiflicateur de l'influence avec les bons et les mauvais côtés : d'un côté vous explicitez votre démarche, c'est de l'information, mais avec une contrepartie épouvantable, c'est qu'on désinforme à tour de bras. ..Ca va devenir un des problèmes clefs de ces prochaines années, parce que plus les spin doctors (expression populaire britannique pour désigner les professionnels des relations publiques, censés manipuler l'opinion, NDLR) apprennent à manipuler l'information de façon efficace et plus il est difficile de décoder la réalité, voire tout simplement de savoir si l'on est manipulé ou pas. Le journaliste est une victime toute désignée.

26.1.06

Jusqu'o� ira la Chine ?:En à peine plus de deux décennies, la Chine a fait irruption sur la scène économique internationale, sans que quiconque ait pronostiqué une telle percée. Cette « transformation silencieuse », amorcée au lendemain de la mort de Mao Zedong, a éclaté aux yeux du monde après l’adhésion de la Chine à l’Organisation mondiale du commerce, en 2001. Parmi les ressorts de cette croissance effrénée : la volonté de retrouver la place qu’occupa l’empire du Milieu, du XVIe au XVIIIe siècle, comme puissance à la fois commerçante et culturelle. Tout en consolidant ses forces économiques encore dépendantes de l’extérieur, Pékin construit pas à pas une nouvelle diplomatie, en se débarrassant progressivement des dogmes d’hier. Malgré des réticences dans la région, la Chine est partie prenante des principales organisations économiques ou politiques de l’Asie ; elle a réussi à normaliser ses rapports avec ses principaux voisins, même s’ils demeurent difficiles avec le Japon. En Afrique comme en Amérique centrale et latine, elle mène une diplomatie active, où se mêlent intérêts économiques et visées stratégiques. Néanmoins, sur le plan intérieur, le développement inégalitaire et l’autoritarisme politique constituent de réelles fragilités.

23.1.06

La plasticité synaptique, l’apprentissage et la mémoire sont des propriétés très spécifiques au
cerveau. Elles lui permettent de construire son propre monde fait d’émotions, de perceptions,
d’attentes, d’anticipations, d’hypothèses afin d’assurer au mieux la survie de l’organisme vivant.
Enfin, la mémoire acquise à la fin de l’apprentissage peut être plus ou moins stable dans le temps, ou interférer avec d’autres mémoires. Quelque soit le type d’apprentissage, la plasticité synaptique joue un rôle crucial en déterminant l’architecture des réseaux qui vont se spécialiser dans une certaine fonction cérébrale. Ainsi, des neurones dédiés à la vision peuvent être, après la perte de la vue, recrutés par des réseaux neuronaux impliqués dans l’audition.
Un réseau de neurones répond à un stimulus par l’émergence d’une activité spatiotemporelle spécifique déterminée par l’architecture du réseau. L’origine de cette dernière peut être génétique comme pour de nombreuses fonctions vitales du cerveau (contrôle des rythmes respiratoires et cardiaques, ou contrôle des réflexes moteurs). Mais pour de nombreuses fonctions cognitives, les réseaux neuronaux (en particulier corticaux) possèdent une plasticité synaptique très importante qui leur permet de modifier leur architecture. Cette modification peut se produire durant le développement cérébral ou durant l'apprentissage tout au long de la vie.
Des g�ants si vulnerables:Alors, les Alpes ont-elles commencé à mourir, l'érosion prenant le pas sur la création du relief ? Car l'érosion des montagnes, phénomène concomitant, est d'une ampleur tout aussi phénoménale que leur soulèvement. Les sept fleuves majeurs de l'Himalaya charrient ainsi tous les ans plus de trois milliards de tonnes de matériaux vers les océans. Les roches ne remontent des profondeurs de la croûte que pour être immédiatement attaquées par l'érosion et envoyées dans les océans.
Des g�ants si vulnerables: « Une chaîne de montagnes, c'est l'endroit où la croûte terrestre [voir " Glossaire " en fn d'article] est la plus épaisse, jusqu'à 80 kilomètres contre 30 à 40 en moyenne », résume Philippe-Hervé Leloup, du Laboratoire de sciences de la terre de l'ENS Lyon 1. Derrière cette très sommaire définition, pointe toute l'histoire de la planète et de la tectonique des plaques, théorie démontrée au début des années soixante-dix, et plus connue sous le nom de « dérive des continents ». On sait aujourd'hui que la surface de la Terre se divise en une douzaine de plaques rigides qui dérivent sous l'influence de mouvements plus en profondeur, dans le manteau terrestre (voir illustration p. 20). La partie supérieure de ces plaques, la croûte, est soit continentale, soit océanique.
Le militantisme en mouvement: Oui, dans une certaine mesure. Le slogan altermondialiste « Penser global, agir local » symbolise très bien cette donnée récente du militantisme en général : essayer de proposer un idéal et d'obtenir en même temps des résultats concrets et significatifs. C'est ce que j'appelle l'« idéalisme pragmatique ». Quand des écologistes s'installent dans des arbres pour empêcher leur abattage ou quand des bénévoles des Restos du cœur distribuent des repas, il y a une recherche d'efficacité immédiate. Hier, on se battait pour des lendemains meilleurs ; désormais, on se bat pour que demain ne soit pas pire qu'aujourd'hui. L'idée du progrès qui a structuré notre imaginaire politique est mise en cause.
Le militantisme en mouvement: Oui, dans une certaine mesure. Le slogan altermondialiste « Penser global, agir local » symbolise très bien cette donnée récente du militantisme en général : essayer de proposer un idéal et d'obtenir en même temps des résultats concrets et significatifs. C'est ce que j'appelle l'« idéalisme pragmatique ». Quand des écologistes s'installent dans des arbres pour empêcher leur abattage ou quand des bénévoles des Restos du cœur distribuent des repas, il y a une recherche d'efficacité immédiate. Hier, on se battait pour des lendemains meilleurs ; désormais, on se bat pour que demain ne soit pas pire qu'aujourd'hui. L'idée du progrès qui a structuré notre imaginaire politique est mise en cause.
BigBang: L’Univers a une histoire
Aucun astre n’occupe une position plus particulière qu’un autre. Une hypothèse que l’astrophysicien anglais Edward Arthur Milne a baptisé le principe cosmologique. En fait, il s’agit d’une nouvelle extension des enseignements historiques de Copernic et Galilée. L’espèce humaine ne joue qu’un rôle mineur dans le cosmos. Notamment, hors de la Voie lactée.
L’expansion, en simplifiant, s’assimile à une gigantesque explosion. En poussant un peu plus loin l’analogie, on remonte le temps dans le passé. On aboutit à l’instant où la matière se trouvait amassée avec une densité infinie. C’est le début de l’histoire. L’instant critique du commencement. L’expression imagée de Big Bang désigne ce scénario standard. L’évolution de l’Univers s’y résume à une émergence violente. Le terme lui-même n’a pas peu contribué à la popularité du modèle. Rappelons qu’il a été inventé, ironiquement, par le Britannique Fred Hoyle…
BigBang: Rougissement, récession et fuite
La seconde observation fondamentale qui a contribué à édifier la cosmologie moderne est celle de l’expansion de l’espace. Cette idée a été longuement et chaudement débattue avant de se voir définitivement acceptée. Albert Einstein s’y était opposé, bien qu’elle figure inscrite dans les équations de la relativité. Il s’agit d’un concept extrêmement novateur. La texture même de l’espace-temps s’étend. Elle emporte dans son élan les galaxies ainsi que leurs amas et les superamas. Autre phénomène surprenant : ce mouvement général ne privilégie aucun centre. Il se produit partout, au même rythme. Sa mise en évidence concrète remonte à 1912. Vesto Slipher, de l’observatoire Lowell, en Arizona, entreprit d’analyser le rayonnement des galaxies les plus brillantes du ciel. Il conclut que onze d’entre eux se trouvaient décalés vers le rouge et quatre vers le bleu. Un effet que l’écrasante majorité des astronomes actuels s’accordent à considérer comme une première signature de l’expansion : les galaxies rougies semblent fuir au loin.
BigBang: L’aube du siècle dernier a été riche et féconde en révolutions. Deux observations, pas moins, sont venues bousculer le débat sur la nature du monde. La première a trait au fait que le cosmos ne se limite pas au Système solaire, loin de là, ni à notre Galaxie, la Voie lactée, qui l’abrite. Celle-ci déploie sa structure de spirale jalonnée d’étoiles, gaz et poussières sur 90 000 années-lumière de diamètre. Non. L’horizon s’étend beaucoup plus loin encore. Infiniment plus loin. À perte de vue. On peut dire qu’il s’est rempli d’une multitude de galaxies plus ou moins comparables à la nôtre. Elles furent, dès lors, informellement baptisées du doux nom "d’univers-îles". Jusque-là, en effet, l’opinion la plus communément admise considérait que l’ensemble de l’Univers observable demeure presque éternellement immobile et qu’il se limite aux assemblées d’étoiles voisines. Double erreur. Cette vision s’est trouvée sérieusement battue en brèche. Dans la lignée des travaux produits par l’astronome américain Edwin Powell Hubble, on s’aperçut que certaines "nébuleuses spirales" résident à l’extérieur de notre environnement cosmique. La grande galaxie spirale de la constellation d’Andromède, notamment, en fait partie.
Oh, Canada�! La baisse de la criminalit� au Canada et aux Etats-Unis entre 1991 et 2002� (mars 2004)Outre les principaux facteurs invoqués ici pour expliquer la baisse, notamment la démographie et l'économie, il est possible que des changements plus difficiles à saisir et à établir pour les chercheurs aient opéré, comme un changement dans les valeurs collectives. Il y a bien longtemps, Elias (1939) s'est intéressé au processus de changements de valeurs en Europe au Moyen-Age. Il montre comment la violence gratuite des nobles envers les paysans a graduellement été définie comme inacceptable. Elias indique que ce sont les changements dans la structure sociale qui amènent des changements dans les valeurs collectives. Dans cette logique, il appert que les victoires obtenues par les femmes dans nos sociétés au cours des trente dernières années ont permis de redéfinir nos valeurs collectives en ce qui concerne la violence conjugale et l'agression sexuelle.
Oh, Canada�! La baisse de la criminalit� au Canada et aux Etats-Unis entre 1991 et 2002� (mars 2004)Plusieurs facteurs peuvent expliquer la baisse de la criminalité au Canada durant les années 1990. Ils sont ici regroupés en facteurs endogènes et exogènes. Les facteurs endogènes caractérisent les variables qui proviennent du système de justice, soit les variables sur lesquelles les organisations chargées de lutter contre le crime ont un certain contrôle. Les variables exogènes sont celles qui se situent en dehors des champs d'application du système de justice pénale.
Oh, Canada�! La baisse de la criminalit� au Canada et aux Etats-Unis entre 1991 et 2002� (mars 2004)Dans The Crime Drop in America (Blumstein, Wallman, 2000), des experts examinent la question de la baisse de la criminalité aux États-Unis qui s'observe tant pour les statistiques policières que pour les données issues des sondages de victimation (Rennison, 2000). Butts et Travis (2002) indiquent que le taux de victimation global en 2000 est le plus bas depuis la création du sondage national en 1973. Rappelons ici que personne n'avait anticipé l'ampleur de la baisse. Notre incapacité collective à prévoir, même à court terme, l'évolution de la criminalité montre que les théories macro-sociologiques en expliquant ses mouvements sont encore à développer. La réalité de la baisse a été découverte et établie récemment. Si la baisse est établie aux États-Unis, il n'en va pas de même ailleurs.
Oh, Canada�! La baisse de la criminalit� au Canada et aux Etats-Unis entre 1991 et 2002� (mars 2004)La présente étude a montré que le taux d'homicide était relativement élevé au début du siècle, suggérant une violence relativement présente. Cette période d'industrialisation, d'exploitation de la main d'œuvre, de migrations internationales et intra-nationales (i.e. de la campagne à la ville) et de pauvreté généralisée n'était pas propice au bon fonctionnement de la famille et des institutions de contrôle social. Au milieu du siècle, un nouvel ethos s'est graduellement installé : la famille est devenue forte et les parents occupés par les nombreux enfants, les écoles prônaient une discipline stricte et le clergé était omniprésent. La révolution culturelle des années 1960 a permis à un nouvel ethos - ou pathos - de prendre place, dominé par la quête de la liberté et de l'expression personnelle (Wilson et Herrnstein, 1985 ; Freeman, 2000). Le taux de criminalité, mais aussi la consommation de drogues et d'alcool, les accidents de la route et les suicides ont augmenté. Depuis la fin des années 1980 et les années 1990, un nouvel ethos de modération a pris place, qui s'applique tant à l'usage d'alcool, de drogues et de tabac, qu'à la sexualité ou à d'autres comportements. Plusieurs comportements qui étaient vus comme normaux il y a peine vingt ans sont maintenant bannis. En d'autres termes, la récréation est terminée.
BELLACIAO - Les maquignons du pr�t-�-penser�: BHL et les autres - Leila Salem - Collectif Bellaciao: Malheureusement, depuis les années 80, la marchandisation de la pensée et sa médiatisation ont permis l’émergence d’une industrie nouvelle, celle de la pensée creuse et éphémère vendue par des maquignons du prêt-à-penser.