21.5.13

 Le monde en 2030 – Mémoire des luttes
Ignacio Ramonet revient sur la publication du rapport du National Intelligence Council (NIC) américain sur le Monde en 2030. Son constat principal : le déclin de l’Occident. Nous allons vers un monde multipolaire où la part des pays occidentaux dans l’économie mondiale va passer de 56% aujourd’hui à 25% en 2030. L’une des conséquences, c’est que l’occident ne sera plus le gendarme du monde. Selon la CIA, la crise européenne devrait durer une décennie et il n’est pas certain que l’union européenne y résiste. En 2030, les plus grandes collectivités du monde ne seront plus des pays, mais des réseaux : Facebook et son milliard d’usagers, Twitter et ses 800 millions… Une influence qui va disséminer les structures de pouvoir estime le rapport et qui pourrait être à l’origine de tensions post-politiques ou post-! démocratiques. Les citoyens vont pouvoir défier leurs représentants politiques et ceux-ci vont avoir accès à une capacité de contrôle sans précédent. La CIA recommande à l’administration américaine de se préparer à affronter de grandes entreprises privées de l’internet, riches de leurs données et capables de conditionner le comportement d’une grande partie de la population mondiale. Le rapport rappelle également que parmi les ressources qui s’épuisent le plus rapidement, l’eau douce est en tête.

20.5.13

« Cela fait des siècles que les Chinois sont habitués à émigrer, pour fuir les famines et les guerres, la répression (…) et les conflits sociaux. »Mais le phénomène a connu une accélération inouïe ces dernières années. Des dizaines de millions de migrants ont quitté leur patrie. En quête de prospérité, ils posent « les fondations du nouvel ordre mondial du XXIe siècle. Celui d’un monde sous domination chinoise ». Ils forment aujourd’hui la plus importante diaspora au monde : de 30 à 50 millions de personnes, dont on estime que les 4/5e sont partis depuis 2000. Un flot colossal, irrépressible, et mal connu – sa principale destination reste les pays du Sud. Ainsi, les Chinois comptent pour 3 % de la population indonésienne, et gèrent, selon les estimations, de 10 à 80 % de son PIB.