19.9.08

[@RT Flash] Lettre 487 du 19 au 25 septembre 2008 - @ Tregouet

[@RT Flash] Lettre 487 du 19 au 25 septembre 2008 - @ Tregouet: "Gould aimait dire que ' les bactéries sont les reines de la vie car elles ont vécu pendant trois milliards et demi d’années et sont plus diversifiées par leur biochimie que toutes les autres formes de vie '. Pour Gould, l’histoire de la vie et l’évolution des espèces ne doivent pas être ramenées uniquement à la notion de 'progrès' mais d’abord examinées à la lumière de la fabuleuse diversification du vivant et de sa prodigieuse capacité d’adaptation et d’homéostasie.
Loin d’affaiblir ou d’infirmer la théorie de l’évolution de Darwin, comme l’ont prétendu pour des raisons idéologiques certains courants créationnistes, la théorie de Gould, qui n’a jamais contesté les principes d’évolution des espèces et de sélection naturelle, est au contraire venue enrichir, élargir et complexifier de manière remarquable la vision darwinienne en utilisant tous les nouveaux outils scientifiques disponibles et en introduisant les notions clés de contingence et de macroévolution."

[@RT Flash] Lettre 487 du 19 au 25 septembre 2008 - @ Tregouet

[@RT Flash] Lettre 487 du 19 au 25 septembre 2008 - @ Tregouet: "Darwin considère que l’agent sur lequel agit la sélection naturelle est l’individu. Cette sélection naturelle agit très progressivement et, sur les temps géologiques, modifie peu à peu la population jusqu’à faire naître une nouvelle espèce. Ce processus lent et continu est la microévolution qui s’effectue de manière graduée dans le temps. Mais Gould, sans remettre en cause sur le principe la sélection naturelle et l’évolution des espèces, est venu profondément modifier et enrichir ce scénario darwinien en posant l’hypothèse de l’évolution par équilibre ponctué. Selon cette théorie, l’espèce se comporte comme un individu darwinien qui sera soumis à tous les éléments de la sélection naturelle, pourra supplanter d’autres espèces, en donner de nouvelles et disparaître à son tour.
Pour Gould, la sélection naturelle ne peut pas, à elle seule, déterminer toutes les formes prises par les espèces dans le processus de l’évolution. Elle agit en synergie avec deux autre facteurs majeurs : les gènes architectes (dits ' gènes homéotiques '), qui canalisent le développement des organismes selon les mêmes grandes lignes dans la plupart des embranchements et la capacité de changement au cours du temps de la fonction adaptative. Gould a magistralement forgé et étayé un concept d’une grande richesse qui veut rendre compte de l’extrême diversité et complexité du vivant : la macroévolution."

[@RT Flash] Lettre 487 du 19 au 25 septembre 2008 - @ Tregouet

[@RT Flash] Lettre 487 du 19 au 25 septembre 2008 - @ Tregouet: "Darwin n’a cependant jamais exclu la possibilité que d’autres transformations aient pu se faire selon un autre mécanisme. C’est précisément cette nouvelle perspective conceptuelle qui fut proposée en 1972 par Steven Jay Gould (disparu en 2002) et Nils Eldredge. Pour ces deux grands scientifiques américains, l’évolution procéderait de manière non continue avec de longues périodes de stagnation entrecoupées par de brusques et courtes périodes de transformation rapide menant à la formation de nouvelles espèces."