27.10.07

Quels leviers pour gérer les biens publics

Quels leviers pour gérer les biens publics: "La gestion des biens publics ou biens collectifs pose un problème économique qu’un célèbre article de Garret Hardin (1) permet de poser clairement. Si plusieurs bergers font pâturer leurs animaux dans un pré commun, sans en payer le moindre coût, l’intérêt immédiat de chacun (faire pâturer le maximum de bêtes) pourra s’opposer à l’intérêt général (limiter le nombre de bêtes qui pâturent) et pour finir à l’intérêt de chacun, mais à plus long terme. Le « système » laissé à lui-même, sans échange ni coordination entre les bergers, conduit sûrement à la destruction du pré par surpâturage. C’est d’ailleurs ce qui est arrivé pour la morue de Terre-Neuve: sur-péchée elle finit par s’épuiser, au plus grand tort des poissons, des écosystèmes, de la collectivité publique et … des pêcheurs eux-mêmes, dont le gagne-pain disparut avec la morue."

L’économie du prochain siècle, ou l’inversion des raretés

L’économie du prochain siècle, ou l’inversion des raretés: "« Les premiers seront les derniers ». L’expression vaudra-t-elle pour tout ou partie des ressources et des produits que nos sociétés utilisent et fabriquent, pour tout ou partie des pouvoirs, des influences et des acteurs de nos économies ? Il semble que ce siècle à peine ouvert pose déjà les marques de basculements fondamentaux dans nos références physiques, culturelles, politiques et financières. Nous entrons dans un monde différent, à grande vitesse. Celui dont nous sortons fut structuré en cinquante ans, dans ses territoires, ses circuits économiques et les habitudes de ses populations, par la disponibilité constante de pétrole et de transports à bas coût, par la gratuité des éléments dits naturels, et par un usage illimité de la planète. Cette parenthèse, les aléas géopolitiques, les accidents météorologiques et les nouvelles raretés de l’eau, de l’air, de l’espace, devraient la clore plus rapidement que le seul épuisement des ressources énergétiques n’y conduirait. La peur pour la survie va bouleverser le jeu politique, le bilan des entreprises et l’objet même de l’activité économique. Commençons par le monde physique : jusqu’"

Peut-on dissocier croissance matérielle, progrès et besoin de sens ?

Peut-on dissocier croissance matérielle, progrès et besoin de sens ?: "Nous sommes confrontés à la rencontre entre deux plaques tectoniques : le défi écologique, sur lequel nous ne reviendrons pas, et le défi anthropologique. Au plan anthropologique, nous ne sommes pas des êtres rationnels, se contentant de la satisfaction de nos besoins. Nous sommes aussi à l’évidence des êtres de désir. Car si le besoin est, par essence, autorégulé par sa satisfaction (la faim n’est par exemple jamais illimitée), le désir, parce qu’il se situe sur l’axe vie/mort, est quant à lui dans l’ordre de l’illimité. Et, insistons sur ce point, l’énergie du désir est plus forte que celle du besoin. Si nous n’étions que des mammifères rationnels, nous utiliserions alors notre conscience pour satisfaire rationnellement nos besoins. De ce point de vue, aussi bien la tradition libérale libre-échangiste que la tradition socialiste planificatrice auraient toutes les deux raison. Dans un cas, puisque le besoin s’autorégule, un marché d’offre et de demande limité aux seuls besoins s’organiserait facilement. Dans l’autre cas, une planification intelligente devrait aussi fonctionner. Mais la réalité est que, parce que nous sommes doués de la conscience de"

Conclusions : quels défis pour l’ingénieur

Conclusions : quels défis pour l’ingénieur: "Et d’abord avons-nous une vue claire et pertinente de ce nouveau siècle, pour autant que cela ait un sens de découper notre histoire par tranche de cent ans ? Qui, au début du 20è siècle, aurait pronostiqué deux guerres mondiales, des progrès technologiques foudroyants culminant dans les techniques de traitement et de communication des informations ? Nous avons pourtant quelques repères solides : la croissance démographique de 6 à 9 milliards d’habitants dans le courant de ce siècle, soit une augmentation de 50% de la population - là où nous étions deux, nous serons trois ! – la raréfaction de certaines ressources naturelles comme les hydrocarbures, les évolutions climatiques liées à l’émission des gaz à effet de serre d’origine anthropogénique, la dégradation de l’environnement et de la biodiversité, la poursuite de ce que l’on appelle la « globalisation » et de l’émergence de grands blocs politico-économiques, le relatif effacement des nations petites et moyennes, la persistance de la vie locale, notamment urbaine, souvent mégapolitaine, l’accentuation des phénomènes migratoires, etc. En revanche, il y a beaucoup de choses, beaucoup plus, que nous ne savons pas. Nous ne savons p"

Editorial : croissance et environnement

Editorial : croissance et environnement: "l’étude affirmait que les flux physiques et l’économie ne seraient pas décorrélés assez rapidement pour éviter un effondrement économique massif au cours du 21è siècle, sous le double effet du manque de ressources et de l’excès de pollution, et la chute serait d’autant plus dure que la croissance préexistante aurait été forte. L’argument majeur était simple : dès lors que l’économie se nourrit de la dépréciation du capital naturel et non de ses seuls intérêts, ce qui est de plus en plus le cas, la dégradation cumulative du capital naturel résultant de la croissance économique en cours finira « un jour » par interdire autre chose qu’une décroissance structurelle de l’activité d’homo industrialis. 35 ans de progrès scientifiques et techniques n’ont hélas pas rendu cette crainte caduque, bien au contraire : les limites de la planète et les échéances étant de mieux en mieux cernées, la question du « découplage » est donc plus que jamais brûlante d’actualité. Le récent rapport Stern, par exemple, indique que faute d’organiser délibérément la baisse de nos émissions de CO2, le principal danger n’est pas de faire hurler les opposan"

La dématérialisation de l’économie : mythe ou réalité ?

La dématérialisation de l’économie : mythe ou réalité ?: "La juxtaposition des hypothèses précédentes amène « mathématiquement » à cette conclusion sur le dernier terme : dans le même temps que l’approvisionnement en énergie double sur 50 ans, l’intensité CO2 de l’énergie doit être divisée par 4, alors que cette intensité a péniblement gagné 10% en 35 ans (graphique ci-dessus). Facile ? Sûrement pas. Possible ? Beau sujet de débat : dans le même temps qu’il faudrait 6 à 15.000 réacteurs nucléaires en fonctionnement (450 aujourd’hui), il faudrait multiplier par 7 la contribution de la biomasse, affectant la quasi-totalité des forêts actuelles à un usage énergétique, et dans le même temps multiplier par 7 les lacs de barrage. Oublions le photovoltaïque et l’éolien dans ce scénario : même avec de forts taux de croissance, passer des 0,05% actuels (éolien) ou 0,005% actuels (photovoltaïque) dans le total mondial à quelque chose qui soit suffisant pour boucler l’égalité ci-dessus (en 45 ans) est proprement impensable."
Mais… le système Terre n’en a cure, et dans le même temps que nous « dématérialisons » ainsi la promesse d’ennuis futurs augmente. En effet, peu chaut à notre planète que les véhicules ou les industries soient unitairement plus efficaces : tout ce qu’elle « voit » est la consommation globale pour tout ce qui est flux de matière ou d’énergie, ou rejets, par exemple de CO2. C’est bien la quantité totale consommée qui conditionne la date du pic de production pour toute ressource dont le stock initial est donné une bonne fois pour toutes,(5) et non la consommation par objet fabriqué ou utilisé. Le graphique ci-dessous illustre très bien, sur les cas particuliers de l’énergie et du CO2, cet antagonisme entre analyse à partir des ratios et analyse à partir de la nuisance globale : les rations unitaires baissent (ce qui séduit notre cervelle), mais les nuisances globales augmentent (et c’est la seule chose qui importe à la planète).


La dématérialisation de l’économie : mythe ou réalité ?

La dématérialisation de l’économie : mythe ou réalité ?: "Après la structure de l’emploi, venons-en à ce qui fait l’objet d’un deuxième malentendu récurrent quand on parle de « dématérialisation » : l’utilisation d’un ratio unitaire pour juger d’une nuisance globale. Il est évident ou presque qu’à l’aune des ratios unitaires tout va de mieux en mieux Madame la Marquise. Il faut 4 à 5 fois moins de terre pour produire un quintal de blé qu’il y a 1 siècle, 4 fois moins d’essence pour faire fonctionner un CV de puissance de moteur qu’il y a 25 ans, 2 fois moins d’énergie pour chauffer un m2 de bâtiment qu’il y a 30 ans (en France), à peu près 10 fois moins d’énergie pour faire une tonne de verre, et il serait possible de continuer ainsi cette énumération très longtemps : nombre de ratios unitaires s’améliorent significativement quand ils sont suivis sur quelques décennies. De manière globale, il faut aujourd’hui 25% d’énergie de moins pour produire un euro de PIB en France qu’il y a 30 ans, et c’est ce résultat qui conduit souvent à la conclusion que l’économie se « dématérialise »."

La dématérialisation de l’économie : mythe ou réalité ?

La dématérialisation de l’économie : mythe ou réalité ?: "est incontestable que, en 2 siècles, la part de l’emploi dans le tertiaire (en France) est passée de 15% à 70% (ci-dessous), avec diminution à due concurrence de la part des deux autres secteurs d’activité. Graphique 1 : Part de chaque secteur d’activité dans l’emploi en France de 1800 à 1996."

La dématérialisation de l’économie : mythe ou réalité ?

La dématérialisation de l’économie : mythe ou réalité ?: "Soit une histoire économique des deux derniers siècles qui montre que l’augmentation du PIB par habitant, dans tous les pays du monde ou à peu près, se traduit depuis des décennies par une augmentation de la consommation d’énergie, de sol, de viande, de minerais de toute nature, et encore de quelques bricoles, et une augmentation non moins importante de la production de déchets de toute sorte, dont le CO2 fait assurément partie, avec pour tous ces flux des impasses qui se précisent pour les décennies à venir. Soit enfin chacun d’entre nous - et donc nos élus - qui aime la croissance chez soi le Lundi mais un peu moins chez les autres le Mardi, la première étant bonne pour nos emplois et la second mauvaise pour nos enfants, alors qu’il s’agit bien évidemment de la même"

26.10.07

Infos de la Planète - Le fric arrive jusqu’en Afrique - Libération (France) - 2007-10-19

Infos de la Planète - Le fric arrive jusqu’en Afrique - Libération (France) - 2007-10-19: "L’Europe et l’Amérique du Nord demeurent les principaux exportateurs de capitaux en Afrique. Mais le fait nouveau est la part de plus en plus forte des pays du Sud : Inde, Mexique, Brésil, Malaisie et surtout Chine. Les conseillers techniques de ce pays sont présents depuis les années 1970. Mais la Chine s’affirme aujourd’hui comme le principal banquier du continent, en recyclant ses formidables excédents commerciaux. Ses crédits bancaires et les investissements des firmes pétrolières qu’elle contrôle, comme la China National Petroleum Corporation, inondent certains pays africains comme le Soudan, l’Angola, le Nigeria, mais aussi de plus en plus le Congo ou le Tchad. Lors de sa visite en Afrique en février 2007, le président chinois, Hu Jintao, s’est défendu de toute visée ''néocoloniale''. Les motivations de la Chine seraient purement commerciales. Son action s’inscrirait dans une logique de partenariat présenté comme ''gagnant gagnant''. A en croire Pékin, l’histoire ne se répéterait donc pas ? L’évolution la plus marquante est pourtant que le gros des investissements étrangers en Afrique se concentre dans le secteur des mines et secondairement des plantati"

automates-intelligents-html@kiosqueist.com

automates-intelligents-html@kiosqueist.com: "Aux origines de celles-ci, le pressentiment qu'il y avait quelque chose au-delà des apparences du monde physique avait sans doute suscité de grandes angoisses. Croire en des divinités certes omnipotentes mais à l'image de l'homme permettait de calmer ces angoisses. Lorsque le cerveau ne peut trouver d'explication rationnelle à certaines de ses intuitions, il invente une entité dont il fait la cause immédiate de ce qu'il ne comprend pas et il cesse de rechercher des causes plus profondes. Cependant, dès la plus haute antiquité, un certain nombre de philosophes courageux ont refusé cette facilité et ont poursuivi l'effort de préciser et discuter leurs premières intuitions métaphysiques. Ils l'ont fait souvent à leurs risques et périls, car ils remettaient ainsi en question, non seulement les affirmations et le pouvoir des religions, mais ce que l'on pourrait appeler la tyrannie du bon sens et le jugement des « honnêtes gens »"

25.10.07

[@RT Flash] Lettre 450 du 26-10 au 8-11-2007 - @ Trégouët

[@RT Flash] Lettre 450 du 26-10 au 8-11-2007 - @ Trégouët: "'Nous savons désormais qu’en plus de l’accroissement de la population mondiale et de sa richesse, une part importante de l’augmentation du CO2 atmosphérique est due au ralentissement' de la capacité de la nature à absorber cet élément, a déclaré le Dr Canadell, directeur du 'Global Carbon Project' au centre de recherche."