8.3.13

 le malentendu entre les organisations et les individus va croissant. Les entreprises avouent leurs difficultés à obtenir de leurs collaborateurs l’engagement et l’audace qu’elles en espèrent. Les individus disent ne pas trouver dans les organisations, le contexte pour “se réaliser”. Ils se sentent souvent peu écoutés, mal reconnus dans leurs efforts. Ils s’investissent moins dans des entreprises qui, sentent-ils, investissent moins en eux.

C’est essentiellement sous l’angle de l’emploi et de la crise économique que la question du travail se pose aujourd’hui dans les médias. Or depuis les années 90, les économies des pays de l’OCDE se caractérisent par une croissance faible (ponctuée de crises économiques régulières) et un taux de chômage élevéLe temps de travail a diminué de manière constante, l’emploi à temps partiel a augmenté ainsi que le chômage longue durée. La part du travail dans le Produit intérieur brut a elle aussi diminué.

 “le futur n’existe pas comme une chose, mais comme outil”“Le futur que nous connaissons aujourd’hui est une forme professionnelle d’augure, menée par des futurologues qui n’utilisent plus les oiseaux et les événements naturels pour prédire les événements comme dans les temps anciens, mais les données mystérieusem! ent tissées avec des algorithmes pour faire de prophéties (…). (…) Ces devins parlent d’événements basés sur des choses que nous savons être vraies aujourd’hui. Le “futur” auquel nous sommes habitués est donc le plus souvent une projection déterministe du “maintenant” – souvent sans aspérités.”

4.3.13

Justement, ne mange-t-on pas, surtout, les animaux qu'on a domestiqués ?

C'est plus compliqué. Depuis l'aube de l'humanité, il y a eu trois vagues de domestication. D'abord celle du chien, il y a 15 000 à 13 000 ans. Or, toutes les civilisations qui ont utilisé cet animal n'en mangent pas, mais certaines, comme laChine, le font de façon courante. Ensuite, celle du porc et des ruminants, il y a 9 000 à 8 000 ans. Là encore, on constate que si tous les peuples qui en disposent mangent de la chèvre, du mouton et du boeuf, certains consomment du porc, mais d'autres non. Même chose pour le boeuf. La troisième vague de domestication, survenue il y a 3 000 ans, concerne le cheval, le dromadaire et l'âne : des animaux qu'il n'est globalement par recommandé de consommer, mais qui restent une source d'alimentation envisageable.

Pourquoi ces distinctions ? La première condition pour consommer largement une espèce animale, c'est qu'elle soit disponible, et qu'on puisse l'élever facilement, en groupe et en grand nombre. Mais on ne mange pas ce qui nous apparaît - à tort ou à raison - comme étant proche de nous. Le tabou absolu, c'est de manger nos semblables.