18.2.05

InstabilityRecent data on 2004 shows that instability remains a significant
phenomenon within the international system with 18 countries experiencing major political violence during the period and another six possible emerging
problems.
Cellules précurseurs Une équipe internationale a identifié des "cellules précurseurs" qui pourraient permettre au coeur de s’auto-réparer, en se transformant en cellules cardiaques adultes, selon des travaux publiés jeudi dans la revue scientifique Nature. Ces cellules précurseurs, programmées pour former le muscle cardiaque durant la vie foetale, ne disparaissent pas complètement après la naissance, comme on le croyait jusque là, selon Kenneth Chien (Université de Californie à San Diego UCSD) et son équipe, qui les a identifiées dans le coeur de différents mammifères (rats, souris et humains).
A la différence des cellules souches embryonnaires capables de se développer pour former n’importe quel tissu du corps, les cellules précurseurs ont déjà subi une première spécialisation, les prédestinant à devenir des cellules cardiaques. Une fois arrivées à maturité, les cellules cardiaques ne se divisent plus et sont incapables de compenser d’éventuels dégâts. Un infarctus s’avère fatal si plus du quart du ventricule gauche du coeur est lésé, c’est-à-dire si environ un milliard de cellules cardiaques sont mortes d’asphyxie. En cas d’attaque moins grave, les cellules contractiles mortes sont remplacées par des cellules de tissu conjonctif (fibroblastes) qui forment une sorte de cicatrice. Plus mince, la paroi du ventricule ne se contracte plus correctement, explique Christine Mummery (Utrecht, Pays-Bas).

[@RT Flash] Lettre 324Dans le domaine des sciences de la vie et de la biotechnologie par exemple, les données accessibles aux biologistes doublent tous les sept mois. Les scientifiques ont déjà réussi, grâce au Decrypton, l’entreprise pharaonique de décryptage du protéome qui compte plusieurs centaines de milliers de protéines. Sans ce programme informatique utilisant le calcul en grille, il aurait fallu plus de 2000 ans pour réaliser cette tâche titanesque ! A présent, les grilles informatiques, en permettant de puissants calculs en des temps très courts, vont permettre d’avancer plus vite dans la connaissance des protéines identifiées et de prédire tous leurs comportements, et leur évolution selon différents modèles.

17.2.05

Le XXe si�cle des guerres - Le journal du CNRS: « La guerre s'industrie en même temps que l'économie se militarise ». Cet imposant volume proposé par le comité de rédaction de la revue Histoire et société invite à une lecture européenne des guerres du XXe siècle. Loin d'être un phénomène de transition, comme on le pensait il y a quelques années, les violences politiques sont considérées aujourd'hui comme les effroyables jalons du XXe siècle, au point même de le caractériser. De cette constatation émerge une réflexion sur les rapports entre production, modernisation et violence. Autrement dit : pourquoi le XXe siècle a conjugué de façon paradoxale violence de masse sans précédent, modernité et progrès social ?
Dictionnaire des grands th�mes de l'Histoire des religions. - Le journal du CNRS: À partir d'une impressionnante collection de textes, cette anthologie présente l'une des plus étonnantes créations de l'Occident : son « univers religieux ». L'ouvrage répond à deux impératifs : rassembler les grands textes montrant comment se sont constitués les multiples savoirs rangés habituellement sous l'idée de religion. Et il dénombre, en les illustrant, les principales controverses que cette notion suscita ou au sein desquelles elle fut et reste, encore aujourd'hui, engagée. Réintroduite dans l'histoire, cette notion de religion perd son « mystère insondable » mais en contre partie, « lui est rendu le plus précieux des secours : sa vocation historique de création humaine tout en préservant l'ampleur et la complexité polémique de son destin ».
La consommation chinoise: Etant donné la dépendance grandissante de la Chine vis-à-vis des importations de carburant, on s’inquiète du fait que la Chine pourrait commencer à fournir en armes les pays du Moyen-Orient, monnayant celles-ci pour du pétrole. La soif de pétrole influence déjà les alliances de la Chine et accroît la concurrence pour les ressources parmi les principaux consommateurs. Et si les prévisions de nombreux analystes se révèlent exactes - sur le fait que la production mondiale de pétrole atteindra son apogée au cours des dix prochaines années - les niveaux de consommation croissants accélèreront non seulement le processus, mais la Chine pourrait aussi rapidement entrer en concurrence pour obtenir une part toujours plus grande d’un gâteau qui rapetisse.

Sur le front environnemental, si le pétrole et le charbon représentent, comme prévu, la majeure partie de l’accroissement de la demande énergétique, la croissance chinoise viendra menacer les initiatives mondiales en matière de changement climatique, tout en détériorant la qualité de l’air de presque toute l’Asie. L’IEA prévoit que l’augmentation des émissions de carbone de la Chine entre 2000 et 2030 équivaudra presque à celle de tous les pays industrialisés réunis.
La consommation chinoise exacerbe la dépendance pétrolière mondiale:Causée par un accroissement massif du nombre des acquisitions de véhicules privés et par l’expansion de l’industrie lourde, la consommation de pétrole de la Chine a grimpé de plus de 10% en 2003, représentant un tiers de la croissance mondiale totale de l’année dernière. Il y a seulement une décennie, la Chine était exportatrice nette de pétrole ; aujourd’hui elle dépend de ses importations pour répondre à la moitié de ses besoins. Les importations nettes ont augmenté de 30% en 2003 alors que la Chine dépassait le Japon pour devenir le deuxième plus grand consommateur au monde après les Etats-Unis.
Classement mondial des pays en faveur de l'environnement - notre-planete.info: L’étude confirme des critères déterminants de la performance environnementale : la faible densité de population, la vitalité économique, la bonne gouvernance.
Le revenu national, quant à lui favorise (sans la garantir) une bonne gestion environnementale : tous les pays en tête de classement sont relativement prospères. Toutefois, quel que soit leur niveau de développement économique tous les pays sont confrontés à des problèmes environnementaux : certains choisissent de les régler, d’autres pas... Il n’existe aucun déterminisme en la matière, de même qu’ aucun pays n’est très bon ou très mauvais dans tous les domaines.
Internet Actu nouvelle g�n�ration numero 45 Ce dernier opus de Ray Kurzweil se situe en fait dans la suite de ses précédents ouvrages, dans lesquels il prédit que le progrès des technologies informatiques fera perdre à l'homme le monopole de l'intelligence comme de la conscience. Et lorsque les machines deviendront intelligentes, elles le seront rapidement beaucoup plus que nous. L'avenir de l'humanité se situerait alors dans une forme de symbiose avec la machine. Comme le montre Automates Intelligents, la thèse est forte et étayée, mais elle suscite également (voire heureusement) des oppositions et des interrogations.

15.2.05

Le Monde.fr: La prochaine négociation va partir d'une question lourde : le changement étant maintenant patent, quel niveau de réchauffement de la planète acceptons-nous ? Deux degrés, c'est la moitié du réchauffement qui a permis la sortie de l'âge glaciaire, il y a huit mille ans. Nous sommes dans une situation où l'humanité doit gouverner le climat. Quel réchauffement veut-on ? Quel est l'effort qui permet de ne pas dépasser le niveau souhaité, et comment le répartir ? Il va falloir mettre à la disposition des Nations unies des instruments de sanction des délinquants. Bon an mal an, les pays finiront par se plier à ce gouvernement mondial du climat, qui impose une ingérence collective dans les politiques énergétiques et environnementales de chacun.
Le XXIe siècle sera peut-être celui de la stabilisation de l'humanité, de sa population et de la gestion de ses ressources. Sinon, se profile le scénario d'échec total : chacun tire à hue et à dia, les émissions continuent d'augmenter et un changement climatique dévaste l'humanité. Dans ce cas, il y a toutes les chances que ce siècle soit d'une violence extrême.
Le Monde.fr : "Les pays finiront par se plier ": Des chocs pétroliers sont certains à l'avenir, avec des phases intermédiaires de détente. Si nos sociétés consomment moins de pétrole qu'en 1973, elles ont beaucoup moins de possibilités de le remplacer. On va connaître dans ce siècle une crise profonde du secteur du transport. Il faut souligner un autre problème. La décision économique est coincée entre deux tendances contraires. D'un côté, le climat, le pétrole, le fait qu'on va être dix milliards d'habitants en 2060 : l'histoire de ce siècle présente déjà des enjeux considérables à cinquante ans. De l'autre, le système économique fonctionne avec des impératifs très courts. Tout est dominé par les marchés. Les actionnaires demandent des retours sur investissement, rapides. Les dirigeants d'entreprise sont obnubilés par leurs tableaux de bord à un ou deux ans. On est dans une schizophrénie : un monde qui fonctionne à deux ans, et un autre à cinquante ans, sans point de rencontre entre les deux. Cette situation est gravissime. On continue à déréguler alors que la question climatique et celle des ressources pétrolières appellent à re-réguler. Les politiques publiques s'activent à casser les instruments dont on aura besoin dans dix ou vingt ans.
Le Monde.fr : "Les pays finiront par se plier à un gouvernement mondial du climat": Il y a deux types de pays : les pleins et les vides. Les pleins sont ceux d'Europe, ou le Japon, à densité de population forte et fortement attaquée par l'industrialisation, et qui n'ont plus de combustibles fossiles sur leur sol. Ils ont été extrêmement frappés par le choc pétrolier. La vraie rupture, pour eux, a été en 1973 : le constat que leur croissance économique dépendait de l'approvisionnement énergétique des autres pays et qu'ils devaient être plus efficaces.
Quand sont arrivés l'effet de serre et le protocole de Kyoto, ils étaient prêts, parce que les thérapies face à l'effet de serre sont les mêmes que celles employées face au choc pétrolier. En face, il y a les pays vides : Etats-Unis, Canada, Australie, Russie. Densité de population faible, mode de vie dispendieux, une nature sauvage encore importante, et donc un sentiment de l'environnement très différent qu'en Europe ou au Japon. Ils ont encore des quantités considérables de combustibles fossiles et n'ont pas eu à répondre comme nous aux chocs pétroliers. La négociation sur le climat fait que, pour la première fois, dans leur histoire, ils sont confrontés à une limite.
Le Monde.fr : "Les pays finiront par se plier à un gouvernement mondial du climat": A partir du constat des limites de la planète, il organise un rationnement. Depuis le début de la révolution industrielle, on était dans une situation où le gâteau dont disposait l'humanité s'élargissait continûment, parce qu'on trouvait des ressources et des technologies supplémentaires. Là, avec les émissions de CO2, on tombe sur un gâteau dont la taille doit diminuer. Il est plus difficile de parvenir à un accord pour limiter quelque chose que lorsqu'on est en perpétuelle expansion.
Par ailleurs, avec Kyoto, on est entré dans un système économique dans lequel les Etats fixent aux acteurs économiques des maxima d'émissions, à charge pour eux, pour réaliser ces réductions, d'investir ou d'acheter chez des voisins à travers un marché. Ce marché manifeste le retour du politique, dans le cadre des Nations unies. C'est un événement majeur. Quelles que soient les difficultés, il y aura un avant et un après Kyoto.

14.2.05

[@RT Flash] Lettre 323 L’avènement d’un monde multipolaire -dominé par les deux géants asiatiques indiens et chinois- sur le plan géopolitique et la montée en puissance de nouvelles formes de contre-pouvoirs démocratiques et civiques numériques, capables de s’opposer à la fois aux Etats et aux entreprises transnationales, vont conduire, d’ici au milieu de ce siècle, à une mutation historique d’une ampleur sans précédent et à la naissance d’une civilisation planétaire non pas unifiée (car les différences culturelles subsisteront) mais globalisée dont les clefs de voûte seront les réseaux cognitifs planétaires qui seront les nouvelles instances du pouvoir politique, économique et social.

[@RT Flash] Lettre 323Dans ce monde global, les grandes entreprises, "plus asiatiques qu’occidentales", "échapperont de plus en plus au contrôle des états et deviendront des agents clés du changement, diffusant largement les technologies, coordonnant l’économie mondiale, et assurant la promotion du progrès économique auprès des pays en développement". On mesure mieux la puissance des grandes sociétés transnationales quand on sait que deux plus grandes entreprises mondiales ont un chiffre d’affaires supérieur au PIB de toute l’Afrique !
[@RT Flash] Lettre 323 Quant à l’Inde, son produit intérieur brut (PIB) a dépassé les 600 milliards de dollars en 2004. Le taux de croissance économique, qui dépassait à peine 3 p. 100 par an entre 1970 et 1980, a doublé en quinze ans, atteignant 6 % en moyenne depuis 2002. L’Inde se distingue des autres pays asiatiques par l’importance numérique et la qualité de sa main d’œuvre scientifique de langue anglaise, la seconde dans le monde après les Etats-Unis. 100.000 ingénieurs en informatique sont formés chaque année avec une compétence reconnue mondialement. "La manière dont nous nous représentons le monde en 2020 changera radicalement. Les puissances émergentes - la Chine, l’Inde et peut-être d’autres comme le Brésil ou l’Indonésie - ont le potentiel de rendre obsolètes les anciennes catégories Est/Ouest, Nord/Sud, pays alignés/non alignés, développés/en voie de développement", prévoit-on, anticipant la "coexistence d’un monde aux frontières marquées avec un monde fait de mégalopoles, liées entre elles par des flux commerciaux, financiers et de télécommunications".