24.1.04

Auto-organisation et insectes sociaux (Recueil de ressources chez les fourmis): Quoi de plus élémentaire qu'une fourmi, cet être qui dispose d'un répertoire comportemental si limité (d'une dizaine à une quarantaine de comportements différents au maximum). Pourtant, quoi de plus complexe qu'une fourmilière ? On peut y trouver des maternités, des entrepôts ou même des jardins potagers. Des individus récoltent, d'autres s'occupent du couvain, d'autres encore assurent les réparations ou la garde du nid. Comment des êtres aussi frustes peuvent-ils réaliser des tâches aussi complexes ? On pourrait penser que c'est là l'oeuvre de la « division du travail » chère à Adam Smith, le père de l'économie politique, pour qui : « ce qui, dans une société encore un peu grossière, est l'ouvrage d'un seul homme, devient, dans une société plus avancée, la besogne de plusieurs. » Et il est vrai que les fourmis sont spécialisées, tellement spécialisées que certaines d'entre elles ne peuvent survivre seules et doivent être nourries par leurs congénères.En économie, la division du travail est gage d'efficacité, mais elle suppose l'existence de mécanismes de supervision, de coordination des tâches. Aucune fourmi -- et certainement pas la reine -- ne dispose de telles capacités qui supposent une vision globale de la tâche en cours ; pourtant cette coordination existe nécessairement. Elle est ici le résultat d'un processus dit « d'auto-organisation ».
L’accent est de plus en plus mis sur la vulnérabilité des systèmes, ce qui aide à comprendre comment et en quels points des risques complexes peuvent leur porter atteinte. L’influence de certains facteurs organisationnels, culturels et sociaux dans les actes humains est progressivement mise en évidence [Source: Les risques émergents au XXIe siècle (OCDE)].
Si elle est basée sur les seules expériences et données du passé, la gestion des risques pourrait montrer de graves limites. L’approche rétrospective traditionnelle de la maîtrise des risques doit être complétée par des méthodes plus prospectives et proactives. Cela nécessite de suivre de près les forces de changement, d’analyser leurs relations avec les risques, d’adapter les stratégies de gestion des risques et de s’assurer qu’elles demeurent aussi flexibles et amendables que possible. Toutefois, l’anticipation des évolutions du risque se heurte souvent aux limites du savoir scientifique, en particulier dans les cas où une mutation complexe est à l’oeuvre (tel que le changement climatique) ou lorsqu’une technologie radicalement nouvelle est introduite (comme les xénogreffes ou les organismes génétiquement modifiés). Les politiques du risque devront donc aussi gérer de plus grandes incertitudes que par le passé. [Source: Les risques émergents au XXIe siècle (OCDE)].
L’analyse des risques a été particulièrement élaborée dans le contexte des systèmes. Les systèmes sont sujets à des accidents, autrement dit à des événements inattendus affectant leur fonctionnement actuel ou futur. Le risque est alors le potentiel de conséquences négatives d’un accident...L’objectif de l’évaluation n’est pas de prédire les accidents mais d’identifier les sous systèmes/ les composants dont l’importance est critique pour la sécurité en général *** ...Un accident résulte bien souvent de la coïncidence de deux défaillances ou plus dont chacune avait été prévue par les concepteurs et les opérateurs du système mais dont la conjonction était totalement inattendue. La probabilité d’une telle conjonction augmente de façon exponentielle avec la complexité du système. Dans les systèmes complexes, l’incertitude est souvent grande : étant donné que la vérification de tous les liens possibles à l’intérieur du système nécessiterait des moyens considérables, un grand nombre de ces liens demeurent inconnus. Ce n’est que lorsqu’il y a interaction d’une défaillance avec une autre défaillance (apparemment indépendante) que le lien devient observable. Mais alors il est trop tard pour circonscrire l’accident. Les accidents dans les systèmes complexes sont donc extrêmement difficiles à prédire et sont d’une certaine façon « inscrits » dans le système... L’évaluation des risques repose bien souvent sur l’analyse des modes de défaillance et de leurs effets. Une première étape consiste à identifier toutes les manières dont le fonctionnement d’un système peut être altéré et à trouver toutes les chaînes d’événements possibles (impliquant les matériaux ou les hommes) qui pourraient conduire à ces modes de défaillance. Les probabilités de défaillances élémentaires sont ensuite estimées grâce aux grandes quantités de données collectées et des méthodes de quantification permettent d’évaluer la probabilité de conjugaisons de défaillances. Afin de minimiser la possibilité d’une interaction inattendue, le système est habituellement décrit à partir de perspectives différentes. [Source: Les risques émergents au XXIe siècle (OCDE)].

21.1.04

Dans certaines industries, la globalisation et la pression de la concurrence, conjuguées au changement technologique, ont encouragé la recherche de l’efficience par le passage à une échelle supérieure et une concentration accrue. On peut désormais observer de nombreuses situations de ce type dans les unités de production à grande échelle (par exemple, projets de construction d’avions énormes ou de barrages gigantesques), la concentration du marché (fusions et acquisitions aboutissant à la constitution d’oligopoles) ou la concentration géographique (grappes industrielles, par exemple). Outre les problèmes d’entrave à la concurrence, la concentration peut impliquer une plus grande vulnérabilité aux chocs, en particulier aux accidents et aux aléas naturels. Pour des niveaux donnés de sécurité et de capacité totale, les dommages attendus en cas d’accident sont plus grands pour un pétrolier géant que pour plusieurs pétroliers distincts [Source: Les risques émergents au XXIe siècle (OCDE)].
La mise en circulation incontrôlée d’Organismes génétiquement modifiés, qui a fait l’objet d’un intense débat dans les années passées, est l’un des premiers exemples des problèmes de risques induits par les nouvelles technologies. Il a été établi que la possibilité d’interactions entre les OGM et les espèces de la flore naturelle, mais aussi celle d’effets non recherchés sur le métabolisme humain, doit être examinée avec soin (OCDE, 2000). Certains experts considèrent toutefois que les risques à long terme de telles évolutions sont particulièrement difficiles à évaluer, du fait en particulier que les résultats dépendent dans une large mesure des conditions locales (Rissler et Mellon, 1996). Selon certaines analyses donnant lieu à controverses, de nombreuses technologies de nouvelle génération pourraient engendrer des risques imprévisibles aux conséquences irréversibles (ou extrêmement coûteuses) tandis que leurs utilisations possibles seront pratiquement incontrôlables (Joy, 2000).[Source: Les risques émergents au XXIe siècle (OCDE)].
Mais ces technologies présentent également des aspects radicalement nouveaux par rapport aux technologies antérieures. Elles ont bénéficié, dans le passé, des progrès rapides de la connaissance scientifique et des applications, progrès qui devraient se poursuivre à un rythme soutenu. Nombre d’entre elles s’infiltrent partout : elles sont d’ores et déjà intégrées à pratiquement tous les secteurs de l’activité économique et présentes dans de nombreux aspects de notre vie quotidienne, ou le seront dans les années à venir. De nombreux systèmes vitaux et infrastructures critiques de nos sociétés reposent sur ces technologies. En conséquence, les organisations et réglementations sont soumises à de très fortes pressions au changement. En particulier, les procédures d’évaluation et de gestion des risques doivent être continuellement adaptées à l’évolution des structures technologiques. De plus, les technologies de nouvelle génération impliquent bien souvent une modification du matériau vivant. Conjuguées à l’accroissement continu des capacités de calcul, de transmission et de stockage de l’information, elles représentent un potentiel de transformation des être humains et de son environnement probablement sans précédent.[Source: Les risques émergents au XXIe siècle (OCDE)].
40 parmi les 50 centres urbains qui connaissent la croissance la plus rapide au monde sont situés dans des zones exposées aux tremblements de terre. Il est estimé que d’ici le milieu du siècle, un tiers de la population mondiale vivra dans des zones soumises à une activité sismique ou volcanique [Source: Les risques émergents au XXIe siècle (OCDE)].
Terrorisme >> Conflits contemporains: une approche de la guerre asymétrique: La guerre asymétrique exprime une transformation dans les rapports de force par rapport aux conflits tels que nous les connaissions - par exemple - durant l'époque pas encore si lointaine de la guerre froide. Elle est souvent "une confrontation entre des systèmes politiques, sociaux, culturels, organisationnels obéissant à des logiques différentes". Elle se caractérise également par une relation différente à l'espace: "Au plan opérationnel, le 'champ de bataille' a cédé la place à 'l'espace opérationnel', qui peut être défini comme le volume dans lequel les opérations sécuritaires et militaires sont menées. Il englobe l'espace tridimensionnel traditionnel, où les opérations sont menées physiquement, mais il comprend aussi l'espace hertzien, domaine de la guerre électronique, le cyberespace, où circule l'information numérique, l'infosphère où sont pratiquées les manipulations des opinions et l'espace humain, dont les interactions subtiles sont au coeur des problèmes sécuritaires modernes."... L'asymétrie n'est pas simplement un usage dissymétrique de la force, c'est-à-dire l'opposition de forces armées de structures, volumes, équipements, technologies ou doctrines différents. L'auteur insiste donc sur l'utilité de la distinction entre dissymétrie (c'est-à-dire des disparités capacitaires) et asymétrie, qui "peut être assimilée à un concept stratégique". L'asymétrie s'efforce en effet de convertir "la supériorité de l'adversaire en faiblesse". Elle va donc jouer notamment sur les registres de l'information et de la communication. Alors que la guerre conventionnelle poursuit des objectifs stratégiques de nature matérielle (conquête de territoire, etc.), la guerre asymétrique a "des objectifs stratégiques de nature souvent immatérielle, avec un accent sur la légitimité". Bref, les stratégies asymétriques "visent davantage à influencer et à infléchir qu'à conquérir"....Quant au terrorisme au singulier, il est "une méthode de combat", fondée sur l'usage de la terreur - et c'est en tant que méthode qu'il doit être considéré comme inacceptable, indépendamment de la légitimité de la cause, insiste l'approche occidentale. Mais Jacques Baud s'intéresse depuis trop longtemps à ces phénomènes pour ne pas avoir conscience qu'une définition fondée uniquement sur la méthode a ses limites, d'autant plus qu'elle peut conduire (et conduit souvent de fait) à la conclusion que des réponses similaires peuvent être appliquées à différents types de terrorisme.
Dans les pays en développement, on estime que 95 % de l’accroissement de la population au cours des 25 prochaines années se produira dans les zones urbaines, contre 40 % entre 1950 et 1975 (figure 9). Dans ces pays, le nombre des villes de plus plus d’un million d’habitants devrait donc augmenter rapidement. Dans bon nombre de cas, le développement de ces centres urbains devrait déborder les capacités locales en matière d’urbanisme, d’investissement en infrastructures, d’offre de services sanitaires et de santé élémentaires. [Source: Les risques émergents au XXIe siècle (OCDE)].
L'accroissement de la population, ajouté à l’accroissement du revenu par tête, augmentera les besoins en nourriture, en eau, en énergie et en terrains (tant à usage résidentiel qu’agricole) La consommation d’énergie, par exemple, devrait augmenter de près de 350 % d’ici à 2050 dans les pays en développement . La consommation de charbon des pays en développement pourrait avoisiner les 2 milliards de tep en 2020, soit 59 % du total mondial, contre 1 milliard de tep et 46 % respectivement en 1997 [Source: Les risques émergents au XXIe siècle (OCDE)p41 ].
Une caractéristique importante des catastrophes modernes est leur capacité à atteindre rapidement une ampleur considérable dans l’espace et dans le temps. Dans notre monde moderne, hautement interdépendant et fonctionnant en réseau, même un incident local peut avoir des répercussions considérables dans des régions du monde éloignées de par son impact sur les réseaux technologiques ou financiers, les flux d’échanges, les migrations, la santé oublique ou l’environnement..Nos sociétés sont donc de plus en plus exposées à des risques majeurs, qui menacent en particulier leur capacité à remplir des fonctions vitales telles que l’offre de services de santé, les transports, l’énergie, l’alimentation, l’approvisionnement en eau, l’information et la communication, la sécurité. [Source: Les risques émergents au XXIe siècle (OCDE)].

20.1.04

Les risques qui affectent les personnes individuellement, qui endommagent moyens de transport, sites et matériel de production, ou ressources locales en terres et en eau peuvent bien sûr être très sérieux. Mais plus graves encore sont les risques qui menacent les systèmes sur lesquels repose l’organisation poussée des sociétés modernes. L’offre de services de santé, de transports, d’énergie, d’alimentation et d’eau potable, d’informations et de communications sont des exemples de systèmes vitaux [Source: Les risques émergents au XXIe siècle (OCDE)].
L’éventualité que certains de nos systèmes vitaux (technologiques, infrastructuraux, écologiques, etc.) soient gravement endommagés par un événement catastrophique (d’origine naturelle ou humaine), ou par un enchaînement complexe d’évènements, semble devoir se renforcer dans le futur [Source: Les risques émergents au XXIe siècle (OCDE)].
La notion de risque renvoit à la combinaison de deux facteurs : la probabilité qu’un
évènement nuisible ne se produise ; et le dommage qui pourrait potentiellement en
résulter... Un risque est dit systémique lorsqu’il affecte les systèmes dont dépend une société : systèmes de santé, de transport, de télécommunications, environnementaux, etc. [Source: Les risques émergents au XXIe siècle (OCDE)].
Bon nombre de risques systémiques émergents ont une portée planétaire. Autrement dit, de graves difficultés sont à prévoir pour les stratégies nationales, et des solutions internationales adaptées s’imposent : échange de pratiques exemplaires et coopération, ou accords plus contraignants [Source: Les risques émergents au XXIe siècle (OCDE)]...
Par le jeu des divers facteurs décrits précédemment, beaucoup de dangers pourraient évoluer, qu’il s’agisse de leur fréquence ou des dommages à prévoir. Les inondations, les maladies infectieuses et les actes de terrorisme ne sont que des exemples de risques qui semblent avoir subi des transformations radicales ces dernières années. Une gestion des risques essentiellement fondée sur l’expérience passée – comme c’est souvent le cas – s’expose donc à bien des « surprises ». Les stratégies de gestion des risques doivent donner une plus large place aux méthodes prospectives, notamment de façon à évaluer et à saisir l’incidence des facteurs de changement [Source: Les risques émergents au XXIe siècle (OCDE)]...
Un certain nombre d’évolutions en cours laissent présager une diversité moins grande et un passage à des échelles plus vastes, dans des domaines tels que l’économie (concentration des marchés), l’urbanisation (mégapoles) et l’environnement (perte de biodiversité). Or la diversité facilite la gestion des risques en les étalant dans l’espace et dans le temps. La concentration, au contraire, regroupe les risques et les rend plus difficiles à gérer. De ce fait, les conséquences qu’elle entraîne en termes de vulnérabilité aux risques majeurs pourraient devenir un enjeu de taille durant les années à venir.[Source: Les risques émergents au XXIe siècle (OCDE)]...
L’ouverture et l’interconnexion des systèmes, conjuguées à la mobilité des personnes, des biens, des services, des technologies et des informations, multiplient les possibilités d’échanges susceptibles d’engendrer un danger ou d’y contribuer. Les risques deviennent plus complexes. Parallèlement, on assiste à une prise de conscience croissante de la complexité du monde (des processus naturels ou sociaux) et de la nécessité de mieux intégrer cette complexité à l’examen des risques.
Un certain nombre de méthodes ont été élaborées pour aborder la complexité. Celles qui visent l’évaluation et la gestion de la sécurité dans des systèmes techniques complexes, par exemple, prennent en compte l’ensemble des facteurs de risque. En particulier, elles privilégient les mécanismes de propagation par lesquels un danger s’étend et prend de l’ampleur [Source: Les risques émergents au XXIe siècle (OCDE)]...
Pour envisager globalement la dynamique engagée, il importe de définir les principaux aspects qui pourraient remettre en question la gestion des risques. Ils se répartissent en cinq catégories : mobilité et complexité grandissantes ; échelle et concentration croissantes ; contexte changeant et fortes incertitudes ; modification des responsabilités ; et rôle de la perception des risques [Source: Les risques émergents au XXIe siècle (OCDE)]...
La démographie: D’après les prévisions, la population mondiale devrait passer de 6 à 9 milliards d’habitants entre aujourd’hui et 2050. Cette croissance, pour l’essentiel, sera le fait des pays en développement d’Asie et d’Afrique. Elle accentuera encore les pressions exercées sur des ressources et des systèmes qui, d’ores et déjà, sont souvent loin de répondre aux besoins...Ces 3 milliards de personnes supplémentaires vivront pratiquement toutes en milieu urbain(p.11)...
L’environnement: Le climat de la planète change et continuera de changer. Il est de plus en plus admis que les activités humaines, et les émissions de gaz à effet de serre correspondantes, sont la cause du réchauffement climatique. Du fait en particulier de la croissance démographique et économique mondiale – la production énergétique et les modes de consommation aidant – les émissions de CO2 devraient augmenter d’un tiers dans les pays de l’OCDE et doubler dans les économies non membres entre 1995 et 2020.Les ressources en eau iront en se raréfiant. Plus de la moitié des 12 500 km3 d’eau douce utilisables par l’être humain a déjà été prélevée, et la proportion atteindra 90 % en 2030 si la tendance observée se confirme. Au rythme de la consommation actuelle, deux tiers de la population mondiale pâtiront d’une pénurie d’eau d’ici à 2025. Aujourd’hui, pas moins de 1.4 milliard de personnes n’ont pas directement accès à l’eau potable et plus de 3 milliards ne sont pas desservies par des stations d’épuration fiables. A l’échelle planétaire, on estime que l’eau polluée constitue une menace sanitaire pour quelque 1.2 milliard d’individus et explique en partie que 15 millions d’enfants de moins de 5 ans meurent chaque année. L’absence ou l’insuffisance de ressources en eau de bonne qualité contribuera de plus en plus à affaiblir la santé des populations et à amplifier les épisodes de maladies infectieuses à l’avenir. Une autre tendance, l’appauvrissement de la biodiversité, risque fort elle aussi d’avoir des conséquences inquiétantes. En effet, la diversité biologique confère aux écosystèmes une stabilité et une résilience accrues. Dans les zones agricoles, elle a reculé devant l’intensification et l’uniformisation des cultures. La modification des caractéristiques d’utilisation des sols, à commencer par l’assèchement des zones humides ou le déboisement, met également la biodiversité en péril.
Les technologies: Le progrès technologique peut, selon les cas, réduire ou aggraver les risques, voire en créer de nouveaux. Trois aspects des technologies naissantes sont à prendre en compte : la connectivité ; la rapidité et le caractère envahissant du changement technique ; et les transformations fondamentales qui peuvent en résulter...Toutefois, l’interconnexion multiplie également les voies de propagation des effets préjudiciables. Des technologies performantes inédites vont sans doute remplacer rapidement celles que nous connaissons, et le souci de conquérir des marchés pourrait prendre le pas sur la prise en compte de tous les prolongements possibles...Certaines technologies nouvelles agissent sur la biosphère, et comportent un risque sans précédent de modifier l’environnement. Elles sont même en passe de faire voler en éclats la définition du « vivant » et pourraient finir par changer radicalement ce qu’on entend par « humain ».
Les structures socio-économiques: L’État tend à se désengager de la conduite directe de l’économie depuis plusieurs décennies, et plus particulièrement depuis vingt ans – par la privatisation, la libéralisation et la réforme réglementaire. De plus en plus, les prises de position et les choix stratégiques sont déterminés autant par des instances internationales, des entreprises et des organisations non gouvernementales que par les pouvoirs publics, si bien que la gestion des risques peut être compromise par des conflits d’intérêts entre les divers acteurs. Dans certains secteurs, la mondialisation, la concurrence et le progrès technologique vont dans le sens d’une concentration économique plus poussée à tous les niveaux. Il en résulte une vulnérabilité accrue aux chocs si un élément vital est atteint...[Source: Les risques émergents au XXIe siècle (OCDE)].
Les changements susceptibles d’influer sur les risques et sur la manière dont ils sont gérés dans les années à venir se produiront dans quatre domaines : la démographie, l’environnement, les technologies et les structures socio-économiques. Ils vont se répercuter sur les aléas classiques et en susciter de nouveaux, modifier la vulnérabilité aux risques, transformer les voies de diffusion des accidents et modifier les réactions de la collectivité...[Source: Les risques émergents au XXIe siècle (OCDE)].
Religioscope - > Hindouisme: quelques tendances globales La profession sacerdotale connaît un déclin de plus en plus marqué: beaucoup de brahmanes dont les pères ou grands-pères étaient attachés à un temple renoncent à poursuivre dans cette voie et préfèrent s'engager dans des professions plus lucratives pour assurer à leur famille un revenu décent. Parallèlement, la qualité de formation des prêtres tend également à décroître. L'hindouisme bénéficie considérablement du développement d'Internet. Celui-ci permet beaucoup plus aisément l'accès à des informations sur l'hindouisme conformes à la perception qu'en ont les pratiquants de cette religion. Le réseau Internet renforce les liens au sein des différents groupes de l'hindouisme à travers le monde. Il permet de diffuser et partager des informations. C'est aussi un signe de l'importance toujours plus grande acquise en Inde par les technologies de l'information.
Religioscope - > Hindouisme: quelques tendances globales Tout d'abord, le développement de la fierté d'être hindou a continué de s'affirmer, confirmant la pérennité de cette religion à l'heure même où des idéologies modernes vieillissent et passent de mode. Les hindous s'affirment volontiers comme tels. Revers de la médaille: cette affirmation de soi peut parfois prendre des tournures militantes et violentes, comme on l'a notamment vu cette année lors des émeutes dans le Gujarat.

19.1.04

Nous sommes tous exposés quotidiennement à des risques très divers qui peuvent affecter ce à quoi nous tenons : notre vie et notre santé, ainsi que celles d’autrui, nos biens ou l’environnement. Certains de ces risques menacent les personnes, mais de façon isolée du point de vue de la collectivité – voir le cas des accidents automobiles. D’autres, en revanche, peuvent avoir une portée bien plus grande, et entraîner des effets beaucoup plus étendus...Les risques majeurs ne manqueront pas d’évoluer considérablement durant les décennies à venir. Les facteurs de changement sont multiples : ils peuvent être d’ordre environnemental, technologique, démographique ou socio-économique. Une transformation profonde devrait s’ensuivre pour un large éventail de risques, de même que pour le contexte dans lequel ces risques sont pris en charge [Source: Les risques émergents au XXIe siècle (OCDE)]...
Que seront les risques majeurs au XXIe siècle ? Les dernières années ont vu un grand nombre de catastrophes de nature différente se produire à travers le monde : tempêtes et inondations dévastatrices en Europe et tempêtes de verglas au Canada, apparition de maladies nouvelles touchant les hommes (sida, virus Ébola) et les animaux (ESB), attentats terroristes comme ceux du 11 septembre 2001 aux États-Unis et celui au gaz sarin perpétré au Japon, perturbations majeures subies par certaines infrastructures critiques sous l’effet de virus informatiques ou simplement de défaillances techniques – et encore bien d’autres accidents extrêmement coûteux survenus en l’espace de quelques années. A travers ces évènements, ce n’est pas seulement la nature des risques majeurs qui paraît évoluer, mais aussi le contexte dans lequel ils apparaissent et la capacité des sociétés à les gérer. Les forces qui façonnent ces mutations sont nombreuses et diverses. On assiste à une hausse de la densité de population dans les grandes agglomérations et à une concentration accrue des activités économiques dans certaines régions, ce qui ne fait qu’accentuer la vulnérabilité de ces zones. La mondialisation progresse rapidement dans toutes ses dimensions – économique, technologique, culturelle et environnementale – et amplifie l’interdépendance, facilitant du même coup la propagation des agents pathogènes dangereux, des polluants et des effets des défaillances techniques. Autre facteur important, les limites de la science et de l’innovation technique sont repoussées toujours plus loin à un rythme effréné, avec à la clé des répercussions inconnues (et impossibles à connaître) qui placent la société devant des choix difficiles. Pour autant que l’on puisse en juger d’après le passé, toutes ces évolutions sont appelées à se poursuivre [Source: Les risques émergents au XXIe siècle (OCDE)].
Se préparer à faire face avec efficacité aux dangers extrêmement complexes du XXIe siècle représente sans aucun doute un défi majeur pour les responsables des secteur public et privé ; un défi qui doit maintenant être relevé d’urgence [Source: Les risques émergents au XXIe siècle (OCDE)].