22.6.11

Evaluation des risques menaçant plus particulièrement l'Europe

Ces risques découlent des précédents. Mais certains sont inhérents à l'histoire ou à l'organisation de l'ensemble pan-européen. 

* Le risque démographique: baisse de la natalité, vieillissement. L'appel à l'immigration ne permettra pas de résoudre les insuffisances de population active prévisibles. Des mesures de redressement de la natalité s'imposeraient donc sans attendre. 
* L'insuffisance marquée de la plupart des matières premières énergétiques et industrielles jugées stratégiques. 
* La perte progressive, par manque d'investissement et par délocalisation hors d'Europe, du potentiel scientifique, technologique et industriel ayant fait jusqu'à présent la puissance de l'Europe. Il en résulte un chômage de moins en moins supportable par les structures de l'Etat providence.
* Le maintien sinon la croissance des inégalités sociales et géographiques. Le sous-investissement dans les banlieues affecte toutes les villes européennes. Les transferts de ressources des pays européens riches vers les pays plus pauvres semblent bloqués. 
* La tentation qu'éprouve, face à ces difficultés comme face à la crise, chaque Etat ou ensemble régional à se replier sur lui-même, au détriment de l'idéal européen. Ceci peut se traduire à l'extrême par un retour des nationalismes de type populiste. 
* La perte d'influence des valeurs dont l'Europe était jusqu'à ces derniers temps le berceau: droits de l'homme, égalité entre les sexes, laïcité, démocratie politique et contre-pouvoirs, Etat régulateur et Etat-providence. 
* L'abandon systématique des efforts de défense. * D'une façon générale, l'absence d'une coordination politique suffisante. L'Union européenne, face aux grands empires, se présente comme un ectoplasme politique. 
* La géopolitique du crime organisé et de l'illicite (Europe)

Evaluation des risques menaçant le monde global

L'Europe n'échappera évidemment pas à ces risques. Elle devra mettre en oeuvre pour les prévenir, dans son propre intérêt comme dans celui du reste du monde, des politiques aussi efficaces que possible. 

* Le changement climatique et ses conséquences: désertification, inondations, phénomènes météorologiques violents...D'une façon générale, les scientifiques prévoient pour 2050 et au-delà une montée du niveau des mers et un déplacement vers les pôles (notamment l'arctique) des régions tropicales et tempérées.
* L'effondrement, au détriment de beaucoup d'espèces déjà menacées, de la biodiversité terrestre et océanique.
* La possibilité d'une croissance démographique mondiale supérieure aux plafonds actuellement estimés. La demande en produits alimentaires pourrait alors dépasser les prévisions actuelles. 
* L'épuisement progressif de certaines ressources vitales: eau, terres arables, air non pollué, matières premières rares. 
* Les catastrophes de type technologique, pouvant survenir partout y compris dans les pays développés. Avec l'accident de Fukushima au Japon, l'exemple du nucléaire de fission est aujourd'hui présent dans tous les esprits. Mais on doit évoquer aussi certains risques tenant notamment aux biotechnologies. 
* Le maintien ou le développement, au niveau mondial, des inégalités de niveau de vie et d'éducation entre pays pauvres et pays riches. Il en résulte une dégradation croissante des services publics et des équipements dans de nombreux pays. Différentes tensions, pouvant prendre des formes violentes, en découleront nécessairement. 
* La faiblesse persistante des institutions internationales, au moment où la mondialisation des dangers demanderait une grande efficacité des organisations destinées à les combattre. 
* La géopolitique du crime organisé et de l'illicite (monde)