13.4.07

: "Prenons un objet ou une infrastructure de notre quotidien, une lampe, un meuble ou un bâtiment. Augmentons sa perception de son environnement en le dotant de capteurs ou tout simplement en lui permettant d'enregistrer les interactions usuelles dont il fait l'objet (pression d'un bouton, branchement à une prise électrique) : cet objet commence à avoir un “monde” qui lui est propre.
Ajoutons maintenant une mémoire et cet objet devient historique : il se rappelle ce qui lui est arrivé. À ce stade, les micro-événements sont simplement enregistrés sans analyses supplémentaires.
Les techniques d'intelligence artificielle peuvent alors entrer en scène. À partir d'une histoire, une séquence de micro-événements, il est possible pour la machine de construire un prédicteur, une machine à anticiper les événements futurs en fonction des contextes présent et passé. Il s'agit de dégager, dans les événements passés, les structures récurrentes qui caractérisent l'histoire de l'objet. Pour cet objet capable d'anticipation, il est alors possible de définir certaines situations à rechercher, d'autres à éviter. Si l'objet a des possibilités d'action sur son environnement, il peut, grâce à son système de prédiction, anticiper la valeur potentielle d'une action dans un contexte donné. Il devient ainsi potentiellement autonome da! ns ses choix. "

InternetActu.net » Pourquoi devrions-nous nous intéresser aux NBIC ?

InternetActu.net » Pourquoi devrions-nous nous intéresser aux NBIC ?: "Ne voir que les risques nous masquerait bien sûr les opportunités des NBIC. Face à certains grands défis sanitaires, environnementaux ou démographiques, en réponse à des besoins de mobilité, de sécurité ou de confort - et probablement, dans beaucoup de domaines aujourd’hui inconnus, voire inimaginables - le rapprochement entre les technologies de la matière, de l’information, du vivant et de la connaissance ouvre des perspectives considérables, passionnantes. Il faut les explorer, sans non plus en exagérer d’emblée le potentiel, ni la proximité dans le temps. Mais il faut tenter de les explorer en tentant de dépasser l’opposition archétypale entre - pour caricaturer - des scientifiques (et des industriels !) enthousiastes et inconscients d’un côté, des citoyens (et des politiques !) inquiets et ignorants de l’autre."

InternetActu.net » Pourquoi devrions-nous nous intéresser aux NBIC ?

InternetActu.net » Pourquoi devrions-nous nous intéresser aux NBIC ?: "Lorsque la technologie pénètre dans le corps, quand finit-on d’aider les gens pour commencer à les “augmenter” ? Quelles seront les conséquences de cette augmentation, par exemple, si je refuse de me faire “améliorer”, pourrai-je continuer à trouver du travail ? Ces questions non plus n’appartiennent pas à un futur lointain. Aujourd’hui, aux Etats-Unis, certaines écoles menacent de renvoyer des enfants s’il ne prennent pas de la Ritaline, un médicament censé traiter l’hyperactivité. D’un autre côté, 10% des collégiens et lycéens américains emploieraient la même Ritaline, ou un produit analogue, hors de toute prescription médicale, afin de mieux réviser leurs examens… "

InternetActu.net » Pourquoi devrions-nous nous intéresser aux NBIC ?

InternetActu.net » Pourquoi devrions-nous nous intéresser aux NBIC ?: "En tous cas, ces passerelles sont de plus en plus fréquentes, et les questions qu’elles posent n’appartiennent plus à la science fiction. Descendez aujourd’hui à la pharmacie: vous y verrez plusieurs médicaments fabriqués à partir de nanoparticules. Les NBIC vont aller en se multipliant : au fur et à mesure que l’informatique quitte les ordinateurs pour devenir “ambiante”, elle entre partout, elle s’insère dans le tissu urbain, dans notre environnement, dans notre corps, même, via les puces RFID ou les futurs nanosystèmes. En 2002, le nombre d’objets intelligents a dépassé celui des humains sur terre ; par objet intelligent, j’entends tout objet disposant de mémoire, d’entrée-sorties, de capacités de traitements (regroupées le plus souvent au sein d’une seule puce appelée micro-contrôleur), comme certaines cartes à puces, la plupart des voitures, des machines à laver… En 2006, les objets communicants (c’est-à-dire capables d’échanger des informations avec d’autres objets ou des terminaux) ont dépassé la population de notre espèce. Quant aux systèmes qui cumulent intelligence et communication, comme le font nos ordinateurs, téléphones portables et de plus en plus de consoles de jeu, ils sont aujourd’hui plus d’un milliard, au moins autant qu’il existe de personnes connectées à l’internet. "

InternetActu.net » Pourquoi devrions-nous nous intéresser aux NBIC ?

InternetActu.net » Pourquoi devrions-nous nous intéresser aux NBIC ?: "En fait, dès aujourd’hui, ces connexions nous interpellent et nous concernent. Les concepteurs d’interfaces, les roboticiens s’intéressent à la psychologie et au cerveau pour faciliter l’interaction avec les machines ; les progrès de l’informatique accélèrent la maîtrise des sciences du vivant, comme le séquençage du génome et bientôt sa synthèse. Les puces RFID, qui peuvent se glisser partout, y compris en nous, renouvellent la notion d’accès aux informations. Quant au “web sémantique“, il est soutenu par une profonde réflexion issue des sciences cognitives et de l’intelligence artificielle sur la nature même de la pensée et du langage. "

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InternetActu.net » Pourquoi devrions-nous nous intéresser aux NBIC ?: "Toute vision un peu prospective de l’avenir de l’internet et du numérique doit prendre en compte les croisements annoncés de ces techniques avec les nanotechnologies, les technologies du vivant et les sciences de la cognition - ce que les Américains rassemblent sous l’appellation (sujette à débat) “convergence NBIC” (nano-bio-info-cogno), en y injectant des milliards de dollars au titre de la recherche-développement. De nouveaux cycles technologiques s’amorcent, dont les effets pourraient s’avérer bien plus profonds que ceux de l’internet et du téléphone mobile."