22.10.11

Le magazine New Scientist se fait l’écho d’une étude du Federal Institute of Technology de Zurich (Suisse) à paraître dans la revue scientifique PloS One, qui analysé les relations entre 43.060 multinationales afin d’identifier«un groupe relativement réduit d’entreprises, principalement des banques, qui détiennent un pouvoir disproportionné sur l’économie mondiale».

James Glattfelder, un des auteurs de l’étude, explique avoir mené une analyse «fondée sur la réalité» et visant à éviter les «dogmes», que ce soient «les théories du complot ou le marché libre». Le travail de son équipe a conduit à l’identification d’un «noyau» de 1.318 entreprises qui représentent 20% du chiffre d’affaires mondial mais, à travers leurs prises de participations, contrôlent la majorité des entreprises de l’économie«réelle». Puis, en resserrant encore leur analyse, les chercheurs ont repéré 147 entreprises qui contrôlent mutuellement l’intégralité de leur capital et représentent 40% de la richesse totale du «réseau».

La liste des cinquante premières entreprises est publiée par le New Scientist et également dans l’étude suisse, disponible en ligne: on y trouve quasi-exclusivement des banques, assureurs et autres sociétés financières. Le premier du classement est la banque britannique Barclays, qui contrôle 4% du «réseau», devant deux groupes moins connus, le fonds de pension Capital Group et le gestionnaire d’actifs Fidelity Investissements. Quatre entreprises françaises y figurent: Axa (4e), Natixis (17e), la Société générale (24e) et BNP Paribas (46e)

Le New Scientist estime que ce genre d’études peut permettre de repérer«les aspects vulnérables du système», les maillons faibles: «Si l’une de ces entreprises est en détresse, cela se propage», explique James Glattfelder.

«La seule superpuissance restante, les États-Unis, a revendiqué un monopole du leadership dans le monde, a soutenu Mikhaïl Gorbatchev ... Or je disais souvent à mes partenaires occidentaux que le changement s'imposait partout, y compris dans leur propre pays.»...
On a pensé en Occident qu'aucun changement n'était requis, qu'on «pouvait continuer à agir de la même façon en utilisant les mêmes vieux outils comme les pressions militaires et politiques, pour imposer à tous un modèle unique». «On a parlé d'hyperpuissance au sujet des États-Unis, même de la constitution d'une nouvelle sorte d'empire mondial», a poursuivi M. Gorbatchev.....
«Au lieu d'un nouvel ordre mondial, on a assisté à une expansion des troubles et de la confusion à travers le monde à cause d'un déficit de leadership au niveau international, a déploré M. Gorbatchev. Le G8 n'est pas assez représentatif et le G20 n'est pas encore devenu un outil efficace pour résoudre les problèmes.»

18.10.11

Pourquoi meurt-t-on encore de faim de nos jours ?

Il y a cinq grandes raisons : premièrement, la spéculation financière sur les matières premières alimentaires qui a fait flamber leurs prix ces dernières années et rendu quasiment impossible aux agences d’aide, comme le Programme alimentaire mondial (PAM) de subvenir aux besoins des populations victimes de sous-alimentation. Il y a ensuite les agrocarburants, qui soustraient des terres fertiles et des plantes nourricières à l’alimentation humaine. Troisièmement, il y a la dette extérieure, qui étrangle les pays les plus pauvres et les empêche d’investir dans l’agriculture de subsistance. Après, il y a le dumping agricole, qui fait que, sur les marchés de Dakar ou de Cotonou, les fruits, les légumes et les poulets français, grecs, portugais, allemands etc. sont vendus au tiers ou à la moitié du prix du produit africain équivalent. Enfin, il a l’accaparement des terres par les fonds d’investissement ou les grandes multinationales, qui en chassent les paysans locaux pour y cultiver des produits destinés exclusivement aux marchés occidentaux.

17.10.11

Les gens ne cherchent pas à voyager plus. L’enquête nationale du ministère des Transports britannique montre en effet que le temps moyen de déplacement n’a pas changé depuis les années 1970 (il est toujours d’une heure par jour), pas plus que le nombre de voyages que font les gens par an. Au début des années 1970, les Britanniques réalisaient en moyenne 4 500 miles par an (7 242 km), sans compter les déplacement internationaux par avion, et depuis le milieu des années 1990, ils en réalisent 7 000 (11 265 km) sans que ce chiffre n’ait évolué depuis. David Metz évoque ce qu’il appelle la « saturation de la demande de transport ». L’avantage du voyage est de proposer un plus grand choix d’endroits où aller. Or, si le territoire est bien couvert en services, la croissance des déplacements arrive à un seuil, car nos besoins de déplacements sont satisfaits.