23.4.05

Lettre 333 du 22 au 28 avril 2005 : Un travail conduit par l’Electric Power Research Institute (EPRI) avec la collaboration, entre autres, du National Renewable Energy Laboratory (NREL) du Department of Energy (DOE), suggère que la production d’électricité à partir des vagues et des courants marins aux Etats-Unis pourrait être économiquement rentable dans un futur proche, de l’ordre de quatre ans, à condition que les investissements suivent. Le principe consiste à utiliser les mouvements des vagues pour mettre sous pression un fluide permettant ensuite de produire de l’électricité qui est acheminée par le biais d’un câble sous-marin. Selon l’organisme, le potentiel des côtes américaines serait de 2100 Terrawatt/heure par an, soit presque autant que l’électricité produite à partir du charbon ou dix fois l’énergie totale générée par les centrales hydroélectriques du pays.

22.4.05

InternetActu.net num�ro 70:Neal Gershenfeld, professeur au Centre Bits and Atom du MIT, créateur de l'incroyable Fab Labs, vient de publier Fab : The Coming Revolution On Your Desktop, From Personal Computers to Personal Fabrication (ou "Des ordinateurs personnels à la fabrication personnelle"). Le credo de Neal consiste à souligner que l'attention portée à la fracture numérique cache un fossé bien plus béant concernant l'accès à l'innovation. S'il est important pour lui de rendre l'accès à l'information la plus large possible, il est encore plus important d'élargir l'accès à l'innovation. Sans outils pour rendre réelles les idées que l'accès à l'information suscite, les oubliés du monde numérique sont encore plus "oubliés".
InternetActu.net num�ro 70: En se transformant de façon profonde, le paysage audiovisuel présente donc aujourd'hui de sérieuses opportunités pour de nouveaux entrants. Il conduit aussi au mélange des genres. Les notions de producteur, de diffuseur, de distributeur et même de "téléspectateur" deviennent de plus en plus floues. Et finalement, on en vient à se demander si la télévision du 21e siècle méritera encore l'appellation de "télévision". En visionnant les programmes quotidiens d'un vidéoblogueur sur un baladeur numérique, suis-je en train de vivre une expérience télévisuelle ? En indexant et en rendant accessibles en ligne des milliers (ou millions) d'heures de programmes vidéo provenant de chaînes classiques ou d'internautes, Google est-il un nouveau diffuseur ? En incitant les citoyens à produire, publier et partager leurs contenus en ligne, OurMedia peut-il devenir un studio de création audiovisuelle d'un genre nouveau, mondial, ouvert à tous, possédés par tous ?
InternetActu.net num�ro 70: Tous ces exemples semblent clairement annonciateurs d'une mutation profonde. Nous sommes sur le point de sortir du paradigme selon lequel une poignée d'individus produisent des images vidéo à destination de centaines de millions d'autres individus qui les regardent sur leur téléviseur, pour entrer dans celui d'un paysage audiovisuel extraordinairement protéiforme, dans lequel tout le monde - ou presque - est potentiellement et simultanément producteur et spectateur d'images, via une multitude de terminaux et de réseaux. Certains observateurs soulignent cette transformation du "consommateur" (consumer) en "pro-sommateur" (pro-sumer), un consommateur/producteur d'information.
InternetActu.net num�ro 70: L'opposition est classique chez les acteurs de l'internet : d'un côté, les médias "traditionnels", télévision en tête, au travers desquels un petit nombre de professionnels gavent de contenus marketés et préformatés des masses de téléspectateurs passifs ; de l'autre, sur le web, des navigateurs actifs qui tirent des bords d'une connaissance à l'autre et publient celle qu'ils en tirent. Les médias de la société industrielle et hiérarchisée contre ceux de la société de l'information et du réseau.

21.4.05

des religoions : Pas question de parler ici de religions organisées, mais plutôt de thèmes mythologiques qui se rencontrent, se heurtent et se mélangent au gré des tourbillons informationnels qui agitent la noosphère. Cela dit, comme tout phénomène a sa pathologie, il arrive parfois qu’un courant d’idées se coagule en idéologie rigide, voire en secte : la scientologie, tant par ses origines historiques que par sa thématique, appartient ainsi à ces " religions du futur ".

Les futuristes:Aujourd’hui, des groupes à la mentalité activiste débattent des thèmes futuristes sur la place publique. La plupart des adeptes de la nouvelle idéologie se nomment eux-mêmes les transhumanistes.

Ce terme a été employé pour la première fois dans son acception courante par l’extropien Max More, mais on trouve des traces de son usage chez Julian Huxley, et même, selon certaines sources, chez Dante, avec le verbe " transumanare ", " aller au delà de la condition humaine ".
Les futuristes: Dès les années 70, Timothy Leary, pape du LSD, avait élaboré toute une psychologie eschatologique dans laquelle l’humain escaladait une échelle de Jacob constitué de huit stades ou circuits. Les quatre premiers étaient " larvaires " ou " terrestres " et les quatre suivants " post-larvaires " ou extraterrestres. A chaque niveau correspondait un état de conscience, une drogue psychédélique, et une technologie : ainsi, au stade 6 trouve-t-on l’informatique, au 7 les manipulations génétiques.
L�homme est-il soluble dans le r�seau: Nous refusons de penser le monde comme constitué de différents pays. Si l’Etat Nation est réellement mort, nous n’allons certainement pas continuer à diviser le monde en états nations ou en régions géographiques ou cultures comme si c’était encore important. L’informationalisme ne tient pas compte de ces divisions. De la même manière, nous refusons de parler de différents individus et de leurs idées dans " Netocracy ". Nous pensons que l’individu est mort avec le capitalisme et qu’il est maintenant remplacé par le " dividu ", le netocrate en réseau. Nous avons en fait emprunté le mot " dividu " au philosophe français Gilles Deleuze qui figure parmi nos penseurs favoris.
L�homme est-il soluble dans le r�seau:Elle est bien sûr toujours présente, mais économiquement et culturellement réduite à un rôle marginal. Une situation analogue à ce qui s’est passé pour la production de nourriture, lors du passage de la féodalité au capitalisme. L’histoire se répète voyez-vous. C’est un point central des théories présentées dans Netocracy.
L homme est-il soluble dans le reseau:Tout doit toujours être redéfini lors d’un changement de paradigme, y compris l’ensemble de l’histoire humaine. Dans " Netocracy ", nous réécrivons l’histoire en fonction du développement des technologies de l’information. La chasse et la cueillette sont liées à la parole, la féodalité à l’écriture, la capitalisme à l’imprimerie. L’informationalisme, commençant à partir des années 70, correspond aux médias interactifs, dont le téléphone portable et l’Internet ne sont que les premiers exemples.
Au final, toute technologie deviendra interactive, car c’est ce que nous attendons de nos gadgets en tant qu’utilisateurs et consommateurs.
L�homme est-il soluble dans le r�seau:Notre société, que nous appelons informationaliste, est, comme toutes les autres, une société de classes. Or, nous avons désespérément besoin d’une nouvelle analyse remplaçant celle de Karl Marx datant des années 1840.

L’analyse marxiste définit le prolétariat par opposition à la bourgeoisie. Dans notre théorie informationaliste, le consumatariat s’oppose à la netocratie. La principale différence entre le netocrate et le consumatarien tient à ce que le premier a les moyens et les possibilités de produire sa propre identité. Le consumtarien n’a d’autre choix que faire son marché parmi les identités qui ont été produites pour lui.

La société informationaliste est attentionaliste : elle est obsédée par l’identité plutôt que par l’argent ou les moyens de production. Ce qui explique que le contrôle de la production de l’identité se trouve au centre des conflits de classe.
1)La netwar : c’est bel et bien la progression des moyens de communication qui permet l’adoption sur une large échelle de telle ou telle doctrine militaire.
Gmail - Sciences humaines: L'ensemble des connaissances historiques et des expériences que l'homme a pu acquérir au cours de son histoire est difficilement observable. Comment faire un portrait de notre planète grandeur nature !
Les sciences dites humaines et sociales posent la question de la difficulté d'appliquer la méthode scientifique dans des domaines où les phénomènes ne sont pas toujours déchiffrables dans leur globalité. Le champs est trop vaste, intime ou caché, imperceptible. Les variables sont difficiles à isoler. Chaque individu n’est-il pas unique ?
Étudier les hommes et les femmes au travers de leurs relations regroupe un ensemble de disciplines : sociologie, anthropologie ou ethnologie, histoire, géographie, économie, droit et psychologie parfois. Les termes de regroupement reflètent des conflits méthodologiques et souvent idéologiques entre auteurs et entre disciplines.

17.4.05

Pour une nouvelle approche: L’exploitation des ressources a joué un rôle dans approximativement 50 guerres et conflits armés des dernières années. Uniquement dans les années 1990, les conflits liés aux ressources ont mené à la mort de 5 millions de personnes et provoqué le déplacement de 17 à 21 millions de personnes.
Pour une nouvelle approche: Approximativement 40 % de la population mondiale vit sur des bassins hydriques partagés par au moins deux pays. Depuis 1820, plus de 400 traités sur l’eau, et d’autres accords liés à l’eau, ont été signés dont plus de la moitié ont été conclus au cours des 50 dernières années. Entre 1945 et 1999, les actes de coopération entre les Etats qui partagent l’accès à une source d’eau sont deux fois plus nombreux que les conflits.
Pour une nouvelle approche :
PÉTROLE : Une dépendance lourde envers le pétrole est porteuse d’énormes coûts et d’énormes risques. Elle alimente des rivalités géopolitiques, des guerres civiles, des violations des droits de l’homme. La sécurité économique des nations productrices et consommatrices est dépendante de variations importantes du prix et de l’offre. Et le rôle du pétrole dans la déstabilisation du climat font peser de graves menaces sur la sécurité humaine.

EAU : Les accords sur l’eau ont fait de la coopération plutôt que des conflits la norme parmi les Etats voisins, mais à l’intérieur des pays le manque d’eau peut alimenter des conflits violents. Dans le monde, 434 millions de personnes font présentement face à un manque d’eau. En milieu rural l’accès insuffisant à l’eau est une des causes importantes de la perte d’activités économiques obligeant les fermiers à abandonner leur champs participant ainsi à l’aggravation des conflits.

ALIMENTATION : Dans le monde près de 2 milliards de personnes souffrent de la faim et de déficiences nutritionnelles. Souvent la sécurité alimentaire ne peut être assurée du fait de facteurs comme la disponibilité de l’eau, la distribution de la terre, la pauvreté et les dégradations environnementales. Dans un avenir proche, parmi les principales menaces sur la sécurité alimentaire, on trouve les changements climatiques, la perte de diversité des espèces de plantes et d’animaux, la montée de maladies ayant comme origine l’alimentation et le bio-terrorisme alimentaire.

LES MALADIES INFECTIEUSES : Certaines maladies connues ont ré-émergé ou se sont étendues géographiquement alors que de nombreuses maladies nouvelles ont été identifiées au cours des trois dernières décennies. Le VIH/SIDA est aujourd’hui à l’origine de nombreux décès et on estime qu’entre 36 et 46 millions de personnes sont infectées par le virus. Les pays économiquement les moins développés sont les plus affectés par la pandémie. En Afrique subsaharienne, la maladie dévaste les structures éducatives, elle affaiblit les militaires et elle menace la stabilité politique des pays.

CHÔMAGE DES JEUNES : Plus de 100 pays en développement dans le monde ont aujourd’hui l’expérience d’une « poussée de jeunesse » (une situation où la population de 15 à 29 ans représente plus de 40 % de tous les adultes). Les opportunités économiques sont particulièrement rares au Moyen-Orient et en Afrique subsaharienne où 21 à 26 % des jeune gens sont sans emploi. Dans le monde, les 200 millions de jeunes qui sont soit sans un emploi ou ne gagnent pas assez pour soutenir leur famille – en particulier les hommes jeunes – peuvent se transformer en une force de déstabilisation si leur mécontentement les pousse vers la criminalité, vers des groupes insurrectionnels ou extrémistes.
notre-planete.info: la guerre planétaire contre la terreur détourne l’attention du monde des principales causes d’instabilité. Les actes de terreur et les dangereuses réactions qu’elles provoquent sont des symptômes de sources plus profondes de l’insécurité planétaire, dont une dangereuse interaction entre pauvreté, maladies infectieuses, dégradation environnementale, et une compétition croissante pour le pétrole et d’autres ressources.
Aggravés par la diffusion d’armements meurtriers, ces « problèmes sans passeports » créent les conditions dans lesquelles l’instabilité politique, la guerre et l’extrémisme prospèrent. Ils pourraient mener le monde vers une spirale de dégradations par laquelle le tissu des Nations est remis en question, les divergences politiques s’approfondissent et la radicalisation gagne du terrain.