16.12.11

. L’avenir de la science en 2021 – Institute For The Future
L’Institut pour le futur vient de publier une carte qui met en valeur 6 grandes histoires de la science qui vont se jouer dans les prochaines années : le décryptage du cerveau, le hacking de l’espace, les données massivement multijoueurs, l’avenir de la mer, la matière étrange et l’évolution usinée. Des scénarios qui déplacent l’écologie de la science vers l’ouverture, la réutilisation et la participation citoyenne.

13.12.11

Il est donc clair que face à tous ces dangers, un travail important de réinvention de la démocratie doit être accompli, au risque, si rien n'est fait, de voir s'aggraver ce fossé et de placer les modes techniques de substitution en position d'institutions gouvernementales nouvelles.

Il n'y a donc pas de choix, la régulation de demain ne pourra être que multilatérale, globale, inclusive, ouverte aux acteurs sociaux, selon d'ailleurs un schéma de pensée que plusieurs dirigeants d'ONG et le secrétaire général des Nations unies,Koffi Annan, avaient déjà imaginé.

Le premier réflexe fut, dans cette ligne, de faire confiance au multilatéralisme global. Celui inventé en 1945 a les vertus qui lui permettent de porter cette régulation globale. Mais d'une part, il doit être repensé : la situation, les rapports de force aujourd'hui ne sont plus ceux de 1945 ; une place plus grande doit être faite aux "émergents", tandis qu'il est de plus en plus impossible de continuer à ignorerle poids exercé par les sociétés et les acteurs sociaux dans le jeu de la mondialisation. D'autre part, le multilatéralisme, qui croyait pouvoir renaître de la fin de la bipolarité, a été arrêté dans son élan au cours des premières années du nouveau millénaire : les échecs subis par les projets de réforme, les assauts répétés des néoconservateurs contre le système onusien, la méfiance croissante des puissances à son égard, l'ont installé dans le conservatisme lorsqu'il s'agit des institutions de Bretton Woods, et dans la léthargie lorsqu'il s'agit de l'ONU.

Si on se place maintenant d'un point de vue plus global, c'est-à-dire à l'échelle mondiale, la souveraineté se trouve défiée de manière permanente par le jeu de l'interdépendance croissante qui vient de plus en plus lier les économies entre elles, empêcher toute délibération souveraine, ou tout du moins les rendre vaines. Nous sommes clairement entrés, de ce point de vue, dans un monde post-souverain, mais tout l'enjeu est alors desavoir comment cette interdépendance sera régulée et gouvernée, c'est-à-dire comment sera réinventé un politique capable de se construire au-delà de la souveraineté tout en respectant le droit de chacun de participer réellement à la délibération globale.