23.10.04

Réflexion sur l’avenir. Je crois qu’à partir des phénomènes de mondialisation et de développements technologiques, les sociétés humaines vont progressivement être toutes prises dans le courant de la nécessité d’une réflexion sur l’avenir.
Concepts-clés Il y a eu deux courants en parallèle, mais très liés
intellectuellement. Le premier a pris naissance dans les sciences sociales, et résultat de l’intérêt pour les processus de dynamique évolutionniste. Dans les sciences de la vie, Darwin a bouleversé la vision des choses avec l’idée que les espèces se modifient constamment. Dans les sciences sociales, il y a déjà l’idée de l’évolutionnisme chez Marx ou Hegel, même si c’est une vision déterministe. Nous sommes entré dans la phase où nous nous intéressons, d’une manière scientifique et non sous forme de discours philosophique, à des modèles évolutionnistes où se produisent des phénomènes de bifurcation, d’auto-organisation, de propagation.
La nature humaine qui serait le grand invariant de l’histoire. Si l’on surestime les changements, c’est aussi parce que l’on sous-estime les inerties, c’est-à-dire ce qui ne change pas. En réalité, le monde change mais les problèmes demeurent, car ils sont liés à la nature humaine qui serait le grand invariant de l’histoire. Ce sont les mêmes pulsions de pouvoir, d’argent, d’amour et de haine qui animent les hommes d’aujourd’hui comme ceux de la Grèce ancienne. Les hommes politiques savent bien que la proportion de traîtres, aujourd’hui, n’a pas diminué depuis Judas.
UPS Laboratoire Information, Communication et Enjeux Scientifiques "Le défi de la communication est moins de partager quelque chose avec ceux dont je suis proche que d'arriver à cohabiter avec ceux, beaucoup plus nombreux, dont je ne partage ni les valeurs ni les intérêts. Il ne suffit pas que les messages et les informations circulent vite pour que les Hommes se comprennent mieux. Transmission et interaction ne sont pas synonymes de communication."

21.10.04

Lettre 307 du 22 au 28 octobre 2004 :Si tout salarié d’IBM devient de facto mobile, Big Blue distingue les mobiles « lourds » - les super-nomades résidant chez le client -, les mobiles « moyens » - commerciaux et consultants à l’extérieur près de la moitié de la semaine - et tous les autres, qualifiés de mobiles « légers ».
Lettre 307 du 22 au 28 octobre 2004 Finies la photo du petit dernier contre les classeurs et la plante verte amoureusement bichonnée dans un coin. Comme avant eux leurs collègues anglais, belges ou hollandais, quatre mille cinq cents salariés franciliens d’IBM ont basculé, entre avril et mai dernier, dans le monde du desk sharing. Plus de bureau attitré. Ils réservent à l’avance « leur » espace de travail depuis l’intranet ou une borne en libre-service, ou encore auprès d’une hôtesse d’étage, appelée booking officer. Baptisé dynamic workplace, puis on demand workplace, ce chantier immobilier a été initié il y a un an.
Lettre 307 du 22 au 28 octobre 2004: "Les références liées à la distance", a ajouté le philosophe des sciences et de l’histoire, ont explosé avec l’avènement de la mobilité, de l’Internet, des flux numériques d’informations, des terminaux sans fil : ordinateurs portables, téléphones cellulaires, assistants personnels, etc...Michel SERRES a par ailleurs souligné que "nous avons perdu la mémoire" en passant de la transmission orale à la transmission écrite puis imprimée, et enfin à la diffusion numérique. Le philosophe estime à ce sujet que la fracture entre l’oral et l’écrit n’est pas moins impressionnante que la fracture numérique... Les trois quarts des langues parlées dans le monde n’étant pas écrites. En bref, disques durs et autres supports de stockage prennent le relais du "par cœur". Inutile de pleurer sur la mémoire perdue car : "Passés de la mémoire subjective à la mémoire objective, nous sommes condamnés à être intelligents !" a expliqué Michel SERRES. Avant de résumer : "Le gain apporté par les technologies est énorme... La science contemporaine existe grâce à l’informatique." En plus de changer la connaissance, le savoir, a conclu Michel SERRES, "notre société de l’information change le sujet", l’humain et son rapport au monde, à l’autre, à l’autorité, aux données qu’il convient à la fois de respecter, de sécuriser et d’échanger.
Lettre 307 du 22 au 28 octobre 2004- Le cerveau humain est en conflit perpétuel avec lui-même entre son centre de l’émotion qui recherche la satisfaction immédiate et celui de la raison privilégiant des objectifs à long terme, selon une étude publiée dans le revue américaine Science. Des chercheurs de quatre universités dont Harvard et Carnegie Mellon, ont découvert que deux zones du cerveau semblent être en concurrence pour contrôler le comportement d’une personne évaluant une décision entre satisfactions immédiates et objectifs lointains.
Lettre 307 du 22 au 28 octobre 2004 Avec la hausse du prix du pétrole, les énergies fossiles perdent leur compétitivité au profit des énergies de sources renouvelables, comme l’éolien ou le bois, souligne Virginie Schwartz, directrice Energies à l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME). Jusqu’à présent, les énergies renouvelables étaient pénalisées par leur coût technologique élevé.
Article La moitié des chômeurs de la planète ont moins de 24 ans, indique un rapport du Bureau international du travail (BIT) présenté récemment à Genève, qui souligne que le nombre de jeunes chômeurs a atteint en 2003 le chiffre record de 88 millions.

20.10.04

POINT DE PRESSE : Dans son étude « World Robotics 2004 », qui vient d'être publiée, la Commission économique des Nations Unies pour l'Europe (UNECE)conclut que 800 000 robots au moins sont utilisés aujourd'hui par le secteur industriel dans le monde. Le document indique en outre que l'essor de l'investissement dans la robotique est provoqué par la chute ou la stabilité des prix, une technologie de plus en plus sophistiquée et la hausse des coûts de main d'œuvre. La croissance des commandes mondiales de robots devrait atteindre un taux annuel de 7% entre 2004 et 2007 affirme l’UNECE.
Radio-Canada.ca L'homme parle près de 6500 langues dans le monde. Deux cents langues sont écrites de sa main. Le français se situe en 10e place parmi les langues parlées. Et 10 langues meurent chaque année. «Les langues vivent et meurent. Prenez l'histoire du latin: il a disparu, mais il est devenu le français, l'espagnol et l'italien. Les langues se transforment et elles s'influencent constamment».
Radio-Canada.ca L'homme parle près de 6500 langues dans le monde. Deux cents langues sont écrites de sa main. Le français se situe en 10e place parmi les langues parlées. Et 10 langues meurent chaque année. «Les langues vivent et meurent. Prenez l'histoire du latin: il a disparu, mais il est devenu le français, l'espagnol et l'italien. Les langues se transforment et elles s'influencent constamment».
La d�mocratie a-t-elle fait son temps ? Si vous entretenez en vous l'esprit de contradiction, vous avez sûrement corrigé cette question pour en tirer ceci : la démocratie a-t-elle déjà eu son temps ? Si oui, quand et où ? Quand on nous vante les réussites démocratiques d'Athènes, nous nuançons presque automatiquement. Ni les femmes ni les nombreux esclaves ne votaient. Seule s'exprimait une cohorte d'une dizaine de milliers d'hommes dits libres. L'intuition était en place, mais pas l'engouement populaire.

19.10.04

L’autonomie de la conscience La Révolution marque l’acte de naissance de la laïcité dans son acception contemporaine. L’autonomie de la conscience, y compris sur le plan spirituel et religieux, est affirmée. Cette notion est si neuve qu’elle est formulée avec prudence à l’article 10 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 : «Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi».
Le monde ne peut être contrôlé par un seul paysPlus grave, le postulat de fond – la sécurité de l’Amérique exige une Amérique libérée de ses entraves – était faux. En dépit des discours du début du XXIe siècle sur le statut d’hyperpuissance des États-Unis, le monde ne peut être contrôlé par un seul pays, quel qu’il soit. Beaucoup des défis auxquels les États-Unis doivent faire face à l’extérieur ne peuvent être relevés qu’avec la coopération active d’autres États. Le problème est de trouver les modalités optimales d’une telle coopération.

World investment report 2004 (UNCTAD)
Global inflows of foreign direct investment (FDI) declined in 2003 for the third year in a row, to $560 billion (table 1). This was prompted again by a fall in FDI flows to developed countries: at $367 billion, they were 25% lower than in 2002 (table 2). Worldwide, 111 countries saw a rise in flows, and 82 a decline. The fall in flows to the United States by 53%, to $30 billion – the lowest level in the past 12 years – was particularly dramatic. FDI flows to Central and Eastern Europe (CEE) also slumped, from $31 billion to $21 billion. It was only developing countries as a group that experienced a recovery, with FDI inflows rising by 9%, to $172 billion overall. But in this group, the picture was mixed: Africa and Asia and the Pacific saw an increase, while Latin America and the Caribbean experienced a continuing decline. The group of 50 least developed countries (LDCs) continued to receive little FDI ($7 billion). Prospects for 2004, however, are promising. Cross-border mergers and acquisitions (M&As) – still low at $297 billion in 2003 – began to pick up. They rose by 3% in the first six months of 2004 over the same period in 2003. This, combined with other factors – higher economic growth in the main home and host countries, improved corporate profitability, higher stock valuations – points to a recovery of FDI flows in 2004. Reflecting higher profits, reinvested earnings – one of the three components of FDI flows – had already resumed growth in 2003, reaching a record high. Other components of FDI (equity and intra-company loans) are also expected to pick up in 2004. The continuing liberalization of FDI regimes may help the recovery.
Religioscope - > Hindouisme: quelques tendances globales: L'hindouisme de la diaspora se renforce dans les pays où il s'était déjà implanté il y a plusieurs décennies (Fidji, Guyana, Trinidad, Maurice, Malaisie...), alors que beaucoup d'observateurs tablaient sur sa lente disparition il y a cinquante ans encore. Cependant, une préoccupation pour l'hindouisme de la diaspora est le nombre croissant de mariages mixtes. Cela soulève notamment la question de savoir comment communiquer la foi aux membres de la jeune génération en situation de diaspora. A l'image des jeunes de leur âge dans les sociétés où ils vivent, beaucoup de jeunes hindous relâchent leur pratique religieuse. Le rôle des femmes tend à s'accroître, comme on le constate déjà par la multiplication des gourous féminins qui se lancent dans des missions à travers le monde. De même, le nombre de femmes prêtres aurait connu une augmentation notable ces dernières années, et elles sont également mieux acceptées dans la population.
[samizdat.net | webzine]Il ne s’agit pas d’un accident. Chomsky soutient qu’à la fin du XIXe siècle il existait bien une presse libre ici et en Angleterre. Les journaux décrivaient les horreurs des usines et fréquemment le travail salarié était caractérisé comme un nouveau type d’esclavage. La classe dirigeante britannique répondit d’abord en cherchant à censurer les médias, mais très vite l’establishment, que ce soit en Angleterre ou aux EU, se rendit compte que la meilleure façon de contrôler les médias était la concentration de la propriété et une plus grande dépendance à l’égard de la publicité pour faire le ménage dans la presse. Cela a provoqué une réduction en ce qui concerne les opinions, les voix et l’information présentes dans les médias de masse établis.
[samizdat.net | webzine]Toute cette attention n’a pas modéré les critiques de Chomsky. Les Etats-Unis aujourd’hui, affirme t-il, sont un bon exemple de ce qu’on peut appeler « un Etat qui a échoué », car « son système démocratique est formel ; de fait, une société assez libre, mais qui ne fonctionne pas, simplement. C’est là le résultat d’une énorme concentration de pouvoir dans une société administrée à un niveau inhabituel par une communauté patronale à haute conscience de classe. »
[samizdat.net | webzine]Au cours de cet entretien à l’occasion du 20e anniversaire de la Jornada, Chomsky, reconnu comme une des principales figures intellectuelles du XXe siècle, a estimé que l’usage de l’Internet, outre le fait de faciliter et d’accélérer la communication dans les mouvements sociaux et entre eux, permet de lancer un défi au contrôle des médias établis. Ce sont là deux des nouveaux facteurs les plus importants qui ont surgi au cours des 20 dernières années.
[samizdat.net | webzine]Washington et New York, 18 septembre. Noam Chomsky a toujours critiqué les médias étasuniens qui « fabriquent l’assentiment » [1] du peuple sur l’agenda du pouvoir, mais dans un entretien avec La Jornada il a exprimé un surprenant optimisme en estimant que la presse institutionnelle est de plus en plus défiée par les nouveaux médias alternatifs, en particulier ceux que l’on trouve sur l’Internet.
Aux origines de la nouvelle crise Autre réalité à souligner : de 2001 à 2025, la forte augmentation des besoins mondiaux et le déclin des réserves et de la production dans les pays industrialisés feront passer la dépendance des Etats-Unis vis-à-vis de l’or noir importé de 55,7 % à 71 %, celle de l’Europe occidentale de 50,1 % à 68,6 % et celle de la Chine de 31,5 % à 73,2 %, sans oublier les autres pays consommateurs. Cette dépendance croissante, dans un domaine aussi vital que l’énergie, explique la « guerre pour le pétrole » que les grandes puissances et leurs sociétés pétrolières se livrent pour contrôler les réserves du Proche-Orient, de l’Afrique (2) ou de l’Asie centrale, sans oublier la dernière guerre d’Irak (3).
La nouvelle crise Quelle énergie l’humanité utilisera-t-elle dans les prochaines décennies ? Contrairement aux scenarii misant sur le nucléaire, le pétrole en fournira encore l’essentiel : selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), la demande va croître de 1,9 % par an, passant de 80 millions de barils par jour en 2003 à près de 120 en 2020. Et, à cette date, la part des pays arabes dans la production devrait atteindre 41 %, contre 25 % actuellement. Telle est la toile de fond de la crise actuelle.

18.10.04

Epidémies mondiales : Alors que plane la menace d’épidémies mondiales avec la grippe du poulet ou le SRAS…Sévissent toujours la tuberculose (1.5 millions de morts par an), le Sida (2.3 millions de morts), la rougeole (900 000 morts)… Sans compter d’autres maladies émergentes comme Ebola ou le virus Nipah. Comment surveiller, circonscrire, combattre ces épidémies ?

17.10.04

Croyances: Il a fallu à peine quarante ans pour que la société québécoise se débarrasse de son carcan religieux. La Révolution tranquille a complètement bouleversé nos moeurs et nos croyances. Mais ce rejet du catholicisme ne signifie pas que les Québécois ont cessé de croire en Dieu, bien au contraire! On les voit aujourd'hui en quête de spirituel. Dieu n'est plus uniquement catholique. Dieu est partout et prend de multiples visages. Chacun est maintenant libre de se convertir à la religion qu'il désire et d'élaborer ses propres rituels. La foi est une conviction personnelle qui s'exprime de façons multiples et parfois étonnantes.
Limites de la Terre Les évidences d’un violent conflit entre les systèmes naturels de la Terre et l’économie actuelle sont trop nombreuses pour être ignorées : déclin des pêcheries, rétrécissement des forêts, érosion des sols, expansion des déserts, augmentation des températures qui se traduit par des tempêtes plus destructrices, mort des récifs de coraux, disparition d’espèces… L’écart entre écologues et économistes dans leur vision du monde est abyssal : les uns pensent aux limites de la Terre (et de la terre) comme un système fragile à l’équilibre précaire, les autres tendent à ignorer toute contrainte. Cette contradiction ne peut durer indéfiniment.