21.7.13

 que signifie l'expression «état de droit.» Comme Thomas Paine l'a écrit dans son pamphlet Common Sense (1776), «En Amérique, la loi est reine. Car dans une monarchie absolue, c'est le Roi qui est la loi, donc dans les pays libres, la loi doit être reine ; et il ne doit pas y en avoir d'autre.»

«L'état de droit» signifie que les actes de toute personne, y compris les plus hauts responsables publics, sont soumis à la loi. La Constitution dispose que même le «Président, le Vice-Président, et tous les fonctionnaires des États-Unis» peuvent être démis de leurs fonctions pour avoir violé la loi. C'est là l'essence de la phrase, «un gouvernement des Lois et non pas des hommes.» En d'autres mots, l'«état de droit» signifie que les responsables publics dont la conduite est illégale courent le risque de voir leur comportement révélé au grand jour, leurs ordres non suivis et leurs pouvoirs officiels annulés.

Si un citoyen reçoit d'un fonctionnaire l'ordre de participer à une action illégale, alors «l'état de droit» ne signifie pas que ce citoyen devrait obéir à cet ordre sans poser de questions. Au contraire, «l'état de droit» signifie qu'accepter les actes illégaux de son supérieur, même sur ordre, pourrait être soi-même illégal.

Dans l'histoire des États-Unis, ce principe a trouvé son expression probablement la plus aboutie dans les arguments du juge à la Cour suprême Robert H. Jackson au procès de Nuremberg contre les criminels de guerre nazis qui a eu lieu de novembre 1945 à octobre 1946. Il est bien connu que les défenseurs nazis affirmaient qu'ils ne faisaient que «suivre les ordres,» et qu'ils n'avaient aucun droit légal ou moral de remettre en question les ordres qu'ils recevaient ni de refuser de les exécuter. Repoussant ces arguments avec mépris, le juge Jackson a déclaré que la civilisation moderne «ne peut pas tolérer un domaine d'irresponsabilité juridique aussi vaste.»

Le quatrième principe du procès de Nuremberg dit, «le fait qu'une personne ait agi en exécutant les ordres de son gouvernement ou d'un supérieur ne le dispense pas de sa responsabilité. […] si un choix moral lui était effectivement possible.»

Cable 

http://www.submarinecablemap.com/

Appelons colonisation, même si le terme a pris une consonance négative, le fait pour des ressortissants d'un groupe de pays donnés de s'établir durablement dans d'autres pays afin de les exploiter et d'y vivre. En ce qui concerne l'avenir de l'humanité en dehors de la Terre, notamment sur la Lune, Mars ou éventuellement un satellite de cette dernière planète, le terme peut être utilisé, en souhaitant seulement que, si cette colonisation se produisait effectivement un jour, elle soit aussi respectueuse que possible des environnements ainsi occupés. 

Concernant des implantations humaines plus ou moins durables sur la Lune, les projets ne manquent pas. Notre satellite est proche, il recèle certainement des matières premières éventuellement exploitables. Il pourrait servir par ailleurs de bases pour des explorations plus lointaines. A ce jour, la firme privée Bigelow Aerospace et la Nasa auraient convenu d'étudier la mise en place à frais commun d'une base lunaire, éventuellement comportant des modules "gonflables" (voirarticle de Cosmiclog).

Concernant Mars, aucune des grandes agences publiques, américaine, européenne, russe ou chinoise, n'envisage rien de tel pour le moment. Arguant de restrictions budgétaires, elles se limiteront sans doute à mettre en place soit de nouveaux robots explorateurs, soit des stations d'observation en orbite. Il faut rappeler en effet que les conditions sont très différentes. La distance implique des voyages aller et retour de plus de 6 mois, des conditions de télécommunications bien plus difficiles et, en ce qui concerne des missions humaines, le risque d'exposition à des radiations cosmiques pour lesquelles il n'existe guère encore de parade pratique. 

Projection algorithmique individuelle

Le questionnement nécessaire passe tout d'abord par une prise de conscience absolue et exhaustive de notre projection algorithmique personnelle. Cette entité désigne l'ensemble fluctuant des informations que nous transférons volontairement ou non vers les mémoires et archives des systèmes numériques à la suite de toutes nos interactions algorithmiques. 

Lorsqu'un opérateur humain H décide d'utiliser un algorithme A exécuté sur un système de calcul S, une information est échangée entre H et S et une fraction de cette information est archivée sur S. Nous appelons projection algorithmique de H sur S selon A, l'ensemble fini de mots binaires PS(H/A) archivés sur S, résultant de l'exécution de A sur S décidée par H.

Nos communications numériques (mail, sms, tweets, messages postés sur des forums ou groupes de discussions) en font partie, mais également toutes les métadonnées associées (heure, durée, lieu d'émission d'un message par exemple).
Nos transactions : virements, achats ou ventes en ligne, enchères, échanges numériques, viennent compléter les précédentes sans relever pour autant du même type d'algorithmes. 

Nos recherches en ligne via des moteurs ou annuaires fournissent elles aussi données et métadonnées porteuses de sens. L'information associée dépasse alors souvent la seule description factuelle de l’événement numérique ; elle en dit plus ! 
Un calcul déductif, croisant ces différentes sources, fournit de nouvelles informations engendrées par l'association ou la corrélation de données collectées séparément. 

L'entité informationnelle constituant notre projection est souvent sous-estimée, quand elle n'est pas simplement ignorée de l'utilisateur des systèmes informatiques. Pourtant, cette empreinte numérique personnelle, constitue une ressource informationnelle de première importance et devient la cible de nombreux systèmes de collecte et d'analyse automatisés. Les enjeux corrélatifs de nos projections algorithmiques ne relèvent pas seulement des secteurs du marketing ou du e-commerce, mais concernent tout autant les sphères de la sécurité, de la détection de menaces ou de l'acquisition automatique de renseignements. L'identité numérique, qui fait l'objet de nombreuses études, s'intègre parfaitement, en tant que composante, à l'ensemble plus large formé des projections algorithmiques. 

Mieux encore, le formalisme des projections permet de décomposer l'identité numériques en sous-ensembles associés aux algorithmes utilisés par l'opérateur. Cette décomposition peut alors être exploitée par un système automatisé d'analyse sémantique qui cherchera à structurer les données brutes ouvertes avant de les exploiter.

Notre espérance de vie augmente de trois mois chaque année ; la convergence NBIC (Nanotechnologies, Biotechnologies, Informatique, Cognitique) provoque ce « recul de la mort ».

La question des mafias s'intègre dans un ensemble plus vaste : celui de la mondialisation et de la libéralisation de la sphère financière. C'est en effet dans un gigantesque partenariat avec les pouvoirs politiques et les multinationales de la finance et des affaires que le crime organisé se joue de la légalité des Etats.

Une fraction de ses gigantesques profits aboutit sur les comptes d'établissements domiciliés dans les paradis fiscaux, créés pour favoriser l'anonymat des opérations d'une clientèle « honnête » avide de discrétion. Là, tandis que dans leurs pays respectifs chefs d'Etat et ministres rivalisent pour imposer à leurs peuples des mesures d'austérité, se mêlent argent sale et capitaux « propres » des multinationales et des « évadés fiscaux ». Avec, de temps à autre, des déclarations tonitruantes pour donner l'impression de lutter contre un phénomène que les gouvernements, s'ils en avaient véritablement l'intention, pourraient mettre hors d'état de nuire.

En effet, ces havres du secret bancaire ne nichent pas que dans des lieux « exotiques », tels que Singapour, le Liberia ou le Panamá : à côté de ceux situés au Liechtenstein, à Monaco ou en Suisse, l'Union européenne possède les siens, depuis l'Autriche et le Luxembourg jusqu'aux centres offshore de la Couronne britannique, dans les îles Vierges, Caïmans, Jersey et Guernesey. Sans parler des trois Etats américains qui abritent plus de sept cent mille sociétés offshore : le Delaware, le Wyoming et le Nevada.

Cosa Nostra, « French connection », triades chinoises, yakuzas japonais... Les formes mafieuses de production et la criminalité organisée remontent certes à des temps parfois très anciens. Mais d'autres apparaissent, plus contemporaines, comme les groupes délictueux nés de la dislocation de l'ancien empire soviétique ou des Balkans. Partout dans le monde, par ailleurs, la crise de l'Etat-providence et la libéralisation à outrance ont favorisé le développement des trafics les plus variés. De la drogue aux armes et aux matières radioactives, des métaux aux oeuvres d'art, de la prostitution à la contrebande et à la contrefaçon (même de médicaments), les organisations criminelles, des plus rustiques aux plus sophistiquées, n'ont jamais connu un essor aussi généralisé.

La légalité, l'ordre public et les populations sont durement affectés ; des secteurs entiers de l'économie, des villes, des provinces et des régions tombent sous le joug des nouveaux maîtres de la guerre ou du monde glauque de l'« argent sale » et des narcotrafiquants.