24.11.11

En investissant largement la toile, le terrorisme transnational est devenu un acteur mondialisé. La nouvelle nébuleuse est en effet volontairement qualifiée « d’Al Qaïda 2.O ». A travers son mode de propagande (site internet, journal « Inspire » dans le Moyen-Orient) et de recrutement international, le terrorisme transnational ne connaît plus de frontières. Avec une propagande facile et bien enrobée, le terrorisme recrute en Orient mais aussi en Occident en instrumentalisant l’idée d’un empire américain néfaste, de sorte que plus l’empire est fort, plus le réseau terroriste le devient. Il devient ainsi l’ombre portée de tout un système de domination, prêt partout à se réveiller comme un agent double. C’est une forme de réversion à la puissance de la mondialisation, dont l’onde de choc se matérialise par des actions violentes et suicidaires. Visible à travers ces supports de propagande, le terrorisme international manifeste un sordide et macabre pouvoir de séduction auquel sont de plus en plus sensibles les nouveaux adhérents.

Ces dernières années en Irak comme en Afghanistan, la réponse strictement militaire a été incapable de faire cesser les attentats terroristes. La naissance de l’hyper terrorisme transnational, cristallisé dans sa haine envers l’Occident remet en cause les traditionnelles théories guerrières de Clausewitz ou Machiavel, où la connaissance de l’adversaire était indispensable à son anéantissement. La tactique militaire des années 2000 répondant au triptyque « projection, protection, sécurisation » se heurte à un adversaire qui refuse les règles de combat par nécessité militaire mais aussi stratégique. Ce n’est pas un phénomène nouveau puisque le terrorisme transnational reprend les fondements de la guérilla marxiste des années 1970, qui de par sa capacité à affaiblir un adversaire ultra-puissant à l’aide de moyens limités, transforme la guerre en une tension psychologique permanente.

21.11.11

Les dynamiques religieuses dans le monde en 2009

Carte : Les dynamiques religieuses dans le monde en 2009

20.11.11

L'économie mondiale se relève avec difficultés du traumatisme de la récession de 2008/2009. Bien sûr, les plans de relance et les stabilisateurs automatiques ont évité l'enclenchement d'un processus dépressif comme dans les années 1930 et les plans de soutien au secteur financier ont
empêché les faillites bancaires en cascade et l'anéantissement du système financier. Mais la mobilisation de l'ensemble des moyens de la politique économique, conventionnels et non conventionnels, a conduit à la socialisation de dettes privées insoutenables, a laissé les  budgets des États lourdement déficitaires et accru les dettes publiques dans des proportions importantes

CARTE DU COMMERCE MONDIAL DE MARCHANDISES, 2008

Si l'Amérique est de retour en Asie, c'est aussi parce que plusieurs pays de la région le lui demandent. Appelons cela le paradoxe asiatique : le premier partenaire commercial du Japon, aujourd'hui, n'est pas les Etats-Unis mais la Chine. Le premier partenaire commercial de l'Inde, c'est la Chine, de même que celui de la Corée du Sud et de Taïwan. Très soucieux de profiter du boom chinois, tous ces pays - et le Vietnam n'est pas le dernier - sont tout aussi soucieux de ne pas succomber aux ambitions géostratégiques, supposées ou déclarées, de Pékin. C'est donc au grand frère américain qu'ils demandent d'assurer la sécurité, notamment maritime, dans la région.

Cette rivalité apparente peut paraître digne des plus beaux jours de la guerre froide, qui opposait le bloc soviétique au bloc occidental. Il y a, pourtant, outre la Chine, de nouveaux acteurs dans la région, l'Inde, l'Indonésie, pour ne citerqu'elles. Mais ces acteurs ne veulent pas faire partie d'un bloc. Et il n'y a pas, pour l'instant, de bloc chinois