6.6.12

La croissance ininterrompue des pays émergents depuis une dizaine d’année entraine un rééquilibrage du pouvoir économique dans le monde.  Après avoir largement dominé le monde durant plus de deux siècles, les puissances occidentales assistent à un basculement du centre de gravité de l’économie mondiale vers l’Asie et notamment vers la Chine. Encore très en retrait il y a 30 ans, la Chine est devenue, à force de réformes économiques très bien planifiées, la deuxième économie mondiale. Terre d’investissements, économie exportatrice, sa forte croissance laisse penser que d’ici 2025 l’empire du Milieu deviendra la première puissance économique mondiale.

Grâce à ses investissements massifs dans la recherche et l’innovation mais aussi dans l’acquisition de technologies occidentales, la Chine est leader mondial dans de nombreux domaines. Pour autant, cette situation ne doit pas masquer les faiblesses de cette puissance. Son rapide développement économique a engendré à l’intérieur du pays de nombreuses inégalités socio-spatiales. De plus, son économie n’est pas encore consolidée et elle reste très dépendante des puissances étrangères.

La consommation énergétique mondiale a par ailleurs progressé de 27% au cours de la seule dernière décennie.

«Toutes les transitions énergétiques ont une chose en commun: ce sont des processus de longue haleine, qui prennent plusieurs dizaines d’années», écrivait ainsi Vaclav Smil en 2008. Et de fait, 109 ans après la signature de la Déclaration d’indépendance, le bois était encore la première source d’énergie d’Amérique.

Il a fallu attendre 1885 (l’année de l’intronisation du président Grover Cleveland) pour voir le charbon dépasser le bois. Puis le charbon fut roi jusqu’en 1950, avant d’être détrôné par le pétrole. «Et plus l’échelle des utilisations et des conversions en vigueur est grande, plus le processus de substitution est lent», explique Smil (intellectuel touche-à-tout, éminent professeur à l’Université de Manitoba et auteur de nombreux ouvrages sur les questions énergétiques). Il estime qu’«un monde sans énergies fossiles est extrêmement souhaitable (…) [mais]  cette transformation coûterait très cher et nous demanderait une patience considérable : la durée des transitions énergétiques futures ne se comptera pas en années, mais en décennies».

3.6.12

En deux ans, l’entreprise Apple a vendu 67 millions d’IPad, or, il lui avait fallu 24 ans pour vendre le même nombre de Mac, 5 ans pour vendre le même ! nombre d’iPod et 3 ans pour vendre le même nombre d’iPhone.