Le chômage des jeunes, le vieillissement de la population et la montée des inégalités attisent une colère populaire qui menace la croissance mondiale, prévient le forum de Davos. L'omniprésence des nouvelles technologies de l'information et la désuétude des moyens d'encadrement des gouvernements dans un monde de plus en plus complexe et interdépendant apparaissent aussi sur la liste de la cinquantaine de risques que court l'humanité à long terme.
L'explosion d'une population jeune aux perspectives restreintes, le nombre croissant de retraités dépendant d'États surendettés et le fossé grandissant entre riches et pauvres alimentent une dystopie (le contraire d'une utopie) qui, en absence d'option viable, est susceptible de se traduire en nationalisme, en populisme et en protectionnisme à un moment où le monde peine à se relever de sa pire crise économique depuis les années 30 et qu'il aurait bien besoin du contraire, a observé hier la 7e édition du Rapport sur les risques mondiaux du Forum économique mondial qui se tiendra à la fin du mois à Davos, en Suisse...
Deux autres «facteurs de risque majeurs». L'un d'eux est «le côté sombre de la connectivité» dans un monde où 5 milliards d'ordinateurs, de téléphones intelligents et de mille et un autres appareils sont déjà branchés sur Internet et où l'on prévoit que ce nombre dépassera les 30 milliards en 2020. Cette «hyperconnectivité» se révèle un puissant moteur de progrès économique et social, comme l'a encore montré récemment le printemps arabe. Mais elle expose aussi les pays, les entreprises, les services publics et les citoyens à toutes sortes de nouvelles menaces prenant la forme d'accidents ou d'attaques lancées par des puissances ennemies, des terroristes, des criminels ou de petits pirates informatiques.