5.2.04

Le Coll?ge de la Cit? des Sciences Pourquoi est-il question de batailles de l’eau ? D’abord parce que dans un très grand nombre de pays, même dans des contrées assez verdoyantes qui ne semblent pas touchées par la sécheresse, l’eau est de plus en plus considérée comme un bien rare. Parce que la population des villes du Tiers-Monde augmente considérablement et parce que dans les villes et plus encore dans celles des pays riches, la consommation en eau par habitant s’accroît beaucoup. Aussi les hommes doivent-ils faire de très grands efforts pour en trouver et pour la conserver.
Le Coll?ge de la Cit? des Sciences: La libéralisation des échanges agricoles met en concurrence les agriculteurs les moins équipés du monde, produisant moins de 1 tonne d’équivalent-céréale par actif, avec les plus équipés, produisant environ 1 000 tonnes. De plus, les grands domaines ex-coloniaux ou ex-communistes, investis par le capital délocalisé, bénéficient de salaires inférieurs à 3 $ par jour, ce qui leur permet de produire et d’exporter à des prix moitié moindres.
Ainsi, le prix international des denrées agricoles a été divisé par 5 depuis 1950. Il est inférieur au prix de revient des agriculteurs des pays développés, qui reçoivent pour compenser des aides publiques très importantes, ce qui contribue aussi à faire baisser les prix ; et il est très inférieur au prix de survie des paysans des pays en développement, qui sont massivement appauvris, sous-alimentés et poussés à l’exode vers les bidonvilles, où règnent le chômage et les bas salaires.

4.2.04

Cite-sciences La fin de la guerre froide et la disparition de l'Union soviétique ont abouti à un « désintérêt international» pour toutes ces «zones grises» de conflits armés durables, dont le contrôle n'est plus un enjeu économique ou stratégique, pour toutes ces guerres dont la capacité de nuisance à l'échelle internationale est limitée. Se dessine ainsi une nouvelle division entre un « monde inutile », dont la stabilité ne justifie pas la mort d'un seul soldat occidental et un « monde utile » sur lequel se concentre l'intérêt des puissants.

2.2.04

Bush : Écoutons le maréchal Goering devant ses juges à Nuremberg : « Naturellement, les gens ne veulent pas la guerre, mais après tout, ce sont les dirigeants d'un pays qui déterminent la politique, c'est facile ensuite d'entraîner le peuple. Qu'il dispose de la liberté d'expression ou pas, on peut amener le peuple où l'on veut et lui faire ce que veulent les gouvernants. C'est très facile. Il suffit de leur dire qu'ils sont en train d'être attaqués et de dénoncer les pacifistes pour leur manque de patriotisme qui met le pays en danger. »
Alexandrie: C'est que la société est en train de développer un nouveau concept : celui de l'« homme jetable », nous dit-il. Tout comme on a mis en place un quotient intellectuel pour mesurer les compétences intellectuelles des individus, on est en train d'instaurer un quotient génétique selon lequel les individus seront plus ou moins normalement constitués -le risque étant que les parents sélectionnent in vitro leur enfant à naître en fonction de la « qualité » de son quotient génétique. D'autres dérives, du même ordre, existent déjà, selon G. Bénichou, qui nous montre ainsi comment des entreprises vendent du sperme « haute qualité » censé favoriser la naissance d'individus plus performants, ou comment certaines organisations introduisent des évaluations génétiques dans leur mode de recrutement.
Futuribles: Alors même que nous avons pris conscience que nous ne formions qu’« une seule Terre » et étions — en principe, du moins — tous solidaires d’un même écosystème planétaire, alors même que les interdépendances n’ont cessé de s’accroître dans les domaines économique, financier, culturel…, que les distances en quelque sorte se sont abolies, les facteurs de tensions et les conflits n’ont cessé de croître... La montée des interdépendances ne s’est pas accompagnée d’un progrès symétrique de nos institutions et procédures de gouvernance. Tout au contraire, la planète constitue une véritable poudrière, un champ de bataille sur lequel opèrent, dans un désordre total, des acteurs toujours plus nombreux, non seulement des États, des organisations intergouvernementales mais aussi des groupes et des réseaux, licites et illicites, agissant souvent sans foi ni loi. Notre système de représentation du monde est clairement dépassé, inadapté. Un effort sans précédent s’impose, aussi bien pour essayer de discerner quels peuvent être l’avenir de la Chine ou de l’Inde, la durabilité de leur développement, leur aptitude à inventer de nouveaux modèles…, que pour mieux saisir ce que représente aujourd’hui le marché mondial des drogues illicites, les ressorts et les formes d’action des nouveaux pouvoirs, y compris de ceux auxquels on se réfère sous le nom, par exemple, d’« Al Qaida »...Un effort majeur aujourd’hui s’impose, pour essayer, sans trop de myopie, de comprendre l’état de la planète, de scruter les futurs possibles, de réfléchir aux modes de gouvernance qui pourraient être adoptés ?.. Aucune organisation ne peut fonctionner sans un minimum de visibilité et de repères, sans disposer d’un minimum de balises et de référents collectifs... Il s’agit de comprendre où nous en sommes, quelle est la trajectoire spontanée et quel est le but.
Futuribles: Alors même que nous avons pris conscience que nous ne formions qu’« une seule Terre » et étions — en principe, du moins — tous solidaires d’un même écosystème planétaire, alors même que les interdépendances n’ont cessé de s’accroître dans les domaines économique, financier, culturel…, que les distances en quelque sorte se sont abolies, les facteurs de tensions et les conflits n’ont cessé de croître... La montée des interdépendances ne s’est pas accompagnée d’un progrès symétrique de nos institutions et procédures de gouvernance. Tout au contraire, la planète constitue une véritable poudrière, un champ de bataille sur lequel opèrent, dans un désordre total, des acteurs toujours plus nombreux, non seulement des États, des organisations intergouvernementales mais aussi des groupes et des réseaux, licites et illicites, agissant souvent sans foi ni loi. Notre système de représentation du monde est clairement dépassé, inadapté. Un effort sans précédent s’impose, aussi bien pour essayer de discerner quels peuvent être l’avenir de la Chine ou de l’Inde, la durabilité de leur développement, leur aptitude à inventer de nouveaux modèles…, que pour mieux saisir ce que représente aujourd’hui le marché mondial des drogues illicites, les ressorts et les formes d’action des nouveaux pouvoirs, y compris de ceux auxquels on se réfère sous le nom, par exemple, d’« Al Qaida ».