17.8.07

Philomag - brève - Inné et acquis : les réponses d'Henri Atlan

Philomag - brève - Inné et acquis : les réponses d'Henri Atlan: "D'abord, la liberté politique ne doit pas être confondue avec le libre arbitre. Elle ne s'oppose pas au déterminisme absolu de la nature, mais aux contraintes exercées par le pouvoir ou par d'autres dans la société et susceptibles notamment de limiter la liberté de penser et de connaître. Les libertés politiques, notamment les libertés individuelles, sont un acquis de la démocratie – et de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme – qui facilite la recherche de la liberté mais qui ne la garantit pas. Au XXe siècle, la libération de la condition féminine et la libération sexuelle sont des exemples parmi les progrès – sinon les révolutions – qui ont le plus marqué l'évolution de la modernité. Mais elles ne sont pas toujours l'expression d'une vraie liberté. Elles n'empêchent pas le désir d'être aliéné, comme dans la consommation, par des effets d'imitation, de conformisme et de pressions sociales, telles que par exemple une quasi-injonction de jouir. Nous découvrons souvent après coup que certains de nos désirs n'étaient pas aussi libres qu'on l'avait cru, sans que, pour autant, ils aient été déterminés génétiquement. Les gènes, réels ou imaginaires, ne"

Philomag - brève - Inné et acquis : les réponses d'Henri Atlan

Philomag - brève - Inné et acquis : les réponses d'Henri Atlan: "Les maladies monogéniques rares, comme la maladie de Huntington, la mucoviscidose et quelques autres, où un gène peut être identifié comme cause nécessaire et suffisante de la maladie, sont des exceptions dans ce contexte, et encore pas complètement, car l'âge d'apparition de la maladie et sa gravité peuvent varier. Très rares aussi, mais bien étudiées, sont les 'erreurs innées du métabolisme' (telles que Phénylcétonurie, Maladie de Gaucher,…) où un gène anormal empêche la synthèse d'une protéine fonctionnelle. Ce n'est pas le cas des maladies les plus fréquentes et encore moins des troubles du comportement. Dans les cas de cancers, maladies cardiovasculaires, neurodégénératives, mentales, il ne s'agit que de corrélations statistiques plus ou moins rigoureuses, laissant place à des interprétations multiples, sans aucune preuve directe de causalité. On parle alors de 'gènes de prédisposition', expression dont la signification est très variable suivant les cas. C'est un de ces domaines dans lesquels le maniement des statistiques se révèle très difficile, parfois même pour les experts, et parfois même dangereux."

Philomag - brève - Inné et acquis : les réponses d'Henri Atlan

Philomag - brève - Inné et acquis : les réponses d'Henri Atlan: "'est pourquoi la biologie est entrée dans une nouvelle ère, dite post-génomique (2), “épigénétique“, ou “biologie des systèmes“, ou “biocomplexité“, etc…, dans laquelle la génétique moléculaire sert de point de départ, pour des programmes de recherches, en fournissant des outils d'analyses ponctuelles puissants plutôt que des schémas explicatifs globaux satisfaisants. Autrement dit, les performances techniques sont très en avance sur la théorie."

16.8.07

Y a-t-il un nouvel antisémitisme ? - Mouvements

Y a-t-il un nouvel antisémitisme ? - Mouvements: "Tout au long de l’histoire, il est clair que la conversion est un objectif du monde chrétien. Les expulsions commencent à la fin du Moyen Age, quand il apparaît clairement que les Juifs ne sont guère désireux de devenir chrétiens. Le thème de la conversion a duré plusieurs centaines d’années en Europe. Vous pouvez remonter jusqu’à Oxford et ça se prolonge jusqu’en 1492 en Espagne, et un peu plus longtemps au Portugal. Pour ce qui est des expulsions, il s’agit donc bien d’un phénomène qui commence à la fin du Moyen Age et au début de l’ère moderne."

12.8.07

Et si ce baril hors de prix avait des vertus?

Et si ce baril hors de prix avait des vertus?: "La fin du pétrole n'est pas pour demain. Mais la fin du pétrole bon marché est avérée. Le baril à trois cents dollars n'est plus un mythe. Experts, banquiers, militants, militaires, planchent déjà sur ce futur possible, pour ne pas dire proche. La difficulté croissante à étancher la soif planétaire en pétrole est chaque jour plus évidente. Le Nord pompe à tour de bras depuis près de cent cinquante ans, et le Sud aspire logiquement à le rejoindre. La consommation mondiale, les formidables tensions géopolitiques, tirent le prix du baril vers le haut dans une spirale infernale. Cette situation provoque des raisonnements en noir et blanc. Les optimistes parient que la technologie, l'argent dégagé par un pétrole cher, doperont l'exploration et la découverte de nouveaux gisements. Les autres voient le compte à rebours déjà enclenché, le monde consommant presque autant en vingt ans qu'il ne l'a fait depuis la construction du premier derrick : technologie ou pas, d'ici deux décennies, peut-être même une seule, l'or noir aura quasiment disparu. Et bien avant cela la carte politique du monde risque d'être profondément bouleversée, car les pays assoiffés d'or noir n'assistent pas les bras ballants au désastre annoncé"

Le Monde.fr : Les racines asiatiques des premiers Européens révélées par leurs dents

Le Monde.fr : Les racines asiatiques des premiers Européens révélées par leurs dents: "Autant d'indices qui donnent à penser que les cours de l'évolution en Eurasie et en Afrique 'ont été relativement indépendants pendant une longue période'. Au sein de l'ensemble eurasiatique, l'Asie aurait donc pu être un creuset de l'évolution des espèces. Et, au niveau génétique, avancent les chercheurs, son influence sur le peuplement de l'Europe aurait été 'plus importante que celle de l'Afrique'. Les 'paléodentistes', toutefois, n'écartent pas totalement la piste africaine. L'arrivée en Europe de nos lointains ancêtres serait peut-être la résultante d'un 'puzzle complexe' de contacts et de migrations entre continents."

Le Monde.fr : Les racines asiatiques des premiers Européens révélées par leurs dents

Le Monde.fr : Les racines asiatiques des premiers Européens révélées par leurs dents: "L'hypothèse la plus répandue parmi les paléoanthropologues, concernant le peuplement du globe, est celle du berceau africain. Plusieurs vagues migratoires successives se seraient produites depuis ce foyer originel, que les premiers représentants du genre Homo auraient quitté voilà quelque 2 millions d'années. L'homme moderne, Homo sapiens, y serait apparu il y a environ 200 000 ans, avant de se répandre en Asie et en Europe, puis sur le reste de la planète, voilà 100 000 ans. C'est la théorie du 'out of Africa'."