27.5.05

[@RT Flash] Lettre 338 du 27 mai au 2 juin 2005 - @ Tr�gou�t:A partir de ces boutons embryonnaires, âgés de 6 jours, onze lignées de cellules souches contenant chacune un patrimoine génétique différent (celui d’un des onze donneurs) ont été produites. "Les chromosomes de ces cellules souches sont normaux" et elles sont pluripotentes, ce qui signifie qu’elles ont la capacité de prendre la forme de cellules de différents organes (épiderme, rétine, muscle, moelle osseuse, estomac, intestin, poumons), ont indiqué le Dr Hwang et ses collègues.
[@RT Flash] Lettre 338 du 27 mai au 2 juin 2005 - @ Tr�gou�t: La création par une équipe sud-coréenne de lignées de cellules souches obtenues à partir d’embryons humains clonés constitue, de l’avis des spécialistes, une avancée majeure dans la maîtrise du clonage à des fins scientifiques et thérapeutiques. Cette percée peut en effet ouvrir de nouvelles possibilités pour étudier les maladies génétiques ou les soigner, mais relance également le spectre du clonage reproductif.
FuturiblesJulie Bouchard revient ici, au travers de l’analyse de l’ouvrage Cerveau, sexe et pouvoir, sur les dérives, récurrentes depuis le XIXe siècle, d’une certaine branche de la science pour qui les comportements humains résulteraient essentiellement de facteurs génétiques. Recensant la thèse des auteurs de l’ouvrage, elle montre ainsi qu’aucune loi universelle ne dicte la conduite des individus, ce pour une raison strictement scientifique : la plasticité du cerveau humain est telle et si variable qu’on ne peut établir de loi immuable. Bien plus que la nature humaine, c’est l’expérience, donc la culture, qui forge les différences de comportements, en particulier entre hommes et femmes.
FuturiblesDéjà dotée d’un territoire immense (plus de 9,5 millions de km2), la Chine a rarement manifesté de velléités expansionnistes. Cependant, comme le montre ici Rémi Perelman, cela pourrait bien changer du fait de ses besoins croissants en matières premières (énergie en particulier) et de sa dépendance vis-à-vis de l’extérieur en ce domaine.
Afin d’assurer la sécurité de ses voies d’approvisionnement, la Chine a pris pied, ou est en train de prendre pied, dans quelques postes avancés hors de ses frontières, en particulier en Birmanie et au Pakistan. Cette stratégie diplomatique, dite « du collier de perles » par les experts du Pentagone, témoigne du réalisme de ce pays et de sa volonté de garantir autant que possible la base de sa croissance économique. Une attitude nouvelle qui n’est pas sans inquiéter les États-Unis, eux-mêmes très présents dans la région, pour des raisons fort similaires.
Futuribles:Le fait est que la demande de sécurité ne cesse de croître et que le marché correspondant n’a jamais été aussi prospère : qu’il s’agisse de celui des anxiolytiques et des antidépresseurs, de l’essor des sectes ou du recours croissant aux parasciences, de celui des équipements et des services de sécurité en tous genres, publics et privés.
Futuribles: Tous les sondages révèlent que nos contemporains, particulièrement en Europe et, plus encore, en France, sont de plus en plus inquiets vis-à-vis de l’avenir. Est-ce en raison des risques de toutes sortes qui, en effet, se multiplient, quoique la perception qu’ils en ont est souvent en décalage au regard de la réalité de ceux-ci ? Est-ce plutôt en raison d’une aversion croissante vis-à-vis du risque en général, celle-ci étant peut-être liée à l’absence de perception claire d’objectifs collectifs mobilisateurs, cette carence se traduisant par un repli sur soi de plus en plus frileux ?

26.5.05

InternetActu.net � Les outils informatiques qui favorisent l�intelligence collective: Les outils informatiques favorisant l’intelligence collective sont massivement utilisés. Les réseaux et surtout Internet offrent de nouveaux modes de collaboration et d’interactions entre les individus.
Groupe de travail Intelligence Collective - Fondation Internet Nouvelle G�n�ration: On appelle « intelligence collective » la capacité humaine de coopérer sur le plan intellectuel pour créer, innover, inventer. Dans la mesure où notre société devient de plus en plus dépendante du savoir, cette faculté collective prend une importance fondamentale.

25.5.05

16 000 milliards de dollars pour la quete d'energie:Un rapport de l’Agence Internationale de l’Energie, fondée sur le scénario de croissance mondial du World Energy Outlook (moyenne annuelle de 1,7 %), conclu que le financement nécessaire aux infrastructures d’approvisionnement énergétique devrait se situer aux alentours de 16 000 milliards de dollars sur les trente prochaines années. A titre de comparaison ce chiffre représente presque le triple des investissements réalisés lors des trente dernières années.
Le secteur électrique représente à lui seul entre 60 et 70 % du besoin de financement, le pétrole, le gaz et le charbon plus de 20 %, le reste devant être consacré aux énergies renouvelables.

23.5.05

L’humanité dont il s’agit de sauvegarder les conditions de survie et de développement ne se résume pas à l’espèce biologique. Il ne va pas de soi en effet qu’une espèce qui a dominé ou détruit une bonne partie des autres formes de vie et développé une sauvagerie inédite à son propre endroit mérite d’être préservée. L’humanité digne d’attention, ce n’est évidemment pas celle qui a inventé les massacres et les carnages, les génocides et les faits totalitaires. C’est celle porteuse d’un potentiel
à peine exploré d’humanisation qui devrait constituer la suite, sur les plans culturel, éthique et politique, du processus d’hominisation entamé sur le
plan biologique il y a plusieurs dizaines de millions d’années.
[AgoraVox]: J’aurais pu, bien sûr, dresser un panorama entièrement négatif et présenter le versant obscur de la mutation que nous sommes en train de vivre. En effet plus la personnalisation (des services, des biens, des goûts,...) sera grande, plus le risque d’atteinte à la vie privée sera fort. Plus il y aura de téléphones ou de PDA connectés, plus la localisation géographique se développera. Plus nous effectuerons de transactions, plus les attaques de hackers, de virus, les vols de numéros de cartes de crédit, les spams,... seront nombreux. En tant que communicateur scientifique, je me place délibérément du côté de la construction plutôt que de la destruction.
[AgoraVox]: Il y a quelques mois, le président d’une des plus grandes chaînes de télévision française a déclaré que le métier de la télévision consistait à envoyer des téléspectateurs vers des annonceurs et non des contenus vers des téléspectateurs... En d’autres termes, les annonceurs priment sur les téléspectateurs de plus en plus " captifs " ; d’où les programmes de bas niveau, comme ces émissions à comptes à rebours régulièrement diffusées sur TF1 ou M6. Je pense que cette télévision là est en train de mourir.
[AgoraVox]: Face aux détenteurs des vecteurs de la diffusion pyramidale, que j’appelle les " vectorialistes " (les " majors " de la musique, les grandes chaînes de TV, les grands éditeurs de journaux) qui veulent continuer à nous obliger à passer sous leurs fourches caudines, nous observons effectivement la montée en puissance de groupes (de consommateurs, de passionnés, de lobbies divers,...) capables de se connecter massivement et avec une réactivité immédiate. Ces groupes que l’on appelle les "Pro-Ams" (" professionnels amateurs ") disposent d’outils de pouvoir (que les anglo-saxons nomment " empowerment tools", c’est-à-dire, conférant de la puissance et de la sélectivité au consommateur. Les pro-ams commencent à inquiéter les modèles économiques classiques (reposant sur la gestion de la rareté de l’énergie et des biens matériels) en inventant un rapport de force et un nouveau pouvoir susceptibles de contrebalancer le pouvoir traditionnel jusque là sans partage des " vectorialistes ".
[AgoraVox]: A la différence des précédents, ce media ne se contente pas de communiquer vers les masses. C’est un " double media " (TVT) qui permet de recevoir et d’émettre de l’information : les utilisateurs peuvent s’écrire, créer de l’information, en donner, en vendre ou en acheter.
[AgoraVox]: Il faudrait bien faire décroître notre consommation de ressources naturelles, d’énergie fossiles, de matériaux non renouvelables et de ressources en eau en en sol. Mais pour atteindre les gains de productivité qui seront nécessaires, des moyens financiers considérables vont devoir être investis. C’est d’innovations radicales que nous avons besoin, et pas seulement sur le plan technologique, mais aussi sur les modes d’organisation de nos villes et de nos sociétés, et sur nos processus de décision (vous avez dit « gouvernance » ?).

Vivant : Ecologie comportementale: Encore une fois, l'homme est un animal qui a la prétention de ne pas en être un. C'est toute la beauté de l'homme de vouloir échapper à sa biologie mais c'est aussi son drame, son aveuglement. L'homme est beaucoup plus contraint qu'il ne le croit par sa biologie et par sa culture, entendue comme un sous-produit de la biologie !
Vivant : Ecologie comportementale:En revanche, si la finalité, pour un être vivant, est de se reproduire et de transmettre ses gènes, je suis finaliste car cette finalité « de fait » explique mieux que tout autre théorie les multiples bizarreries que l'on peut observer dans la nature et qui, sans cela, resteraient mystérieuses. Si j'examine l'évolution des équidés, je constate qu'un être qui ressemblait à un ragondin, l'Eohippus, a abouti une centaine de millions d'années plus tard à un cheval : la finalité de fait a bien été la sélection d'êtres capables de courir plus vite pour échapper aux prédateurs !
Vivant : Ecologie comportementale: Par la culture, par exemple par le dialecte qu'il utilise, un individu signale son appartenance à un groupe. Mon projet de recherche pour les dix années à venir consiste justement à explorer la culture chez les animaux : je souhaite vérifier l'hypothèse que beaucoup de traits que l'on déclarait codés par des gènes sont en fait transmis, au moins en partie, de manière culturelle. Si l'on définit la culture comme l'ensemble des traits héritables transmis par une autre voie que génétique, la question de l'évolution culturelle est en effet un phénomène général chez les animaux.
Vivant : Ecologie comportementale: Historiquement, l'altruisme est le premier argument que l'on a opposé à Darwin, qui d'ailleurs n'avait pas vraiment de réponse : comment expliquer en effet que la sélection ait conservé des individus qui se consacrent aux autres à leur propre détriment ? La solution a commencé à émerger avec Bill Hamilton en 1964 lorsque ce chercheur britannique a proposé la théorie de la sélection de parentèle (kin selection). Hamilton expliquait que l'altruisme pose problème si l'on raisonne au niveau de l'individu comme entité de sélection. Si l'on raisonne au niveau du gène, ce qui compte c'est le nombre de copies d'un gène transmis. En aidant un apparenté comme un frère ou une mère, dont le patrimoine est à moitié identique au sien, l'individu transmet donc statistiquement une fois sur deux ses propres gènes.
Aujourd'hui on est allé infiniment plus loin. On est ainsi capable d'expliquer l'énorme coopération existant chez l'humain même entre individus non apparentés. Si l'on aide plus naturellement les gens de sa famille, c'est probablement que ce comportement a été sélectionné par l'évolution parce qu'en aidant une personne apparentée, in fine, on aide indirectement à transmettre ses propres gènes. C'est une explication possible.
Vivant : Ecologie comportementale: Pourquoi sont-ce les femelles qui jouent ce rôle de filtre ? En raison de l'« anisogamie » : dans toutes les espèces, animales ou végétales, les mâles produisent de nombreuses petites cellules sexuelles (gamètes), les spermatozoïdes, qui sont mobiles, alors que les femelles ont de gros gamètes, les ovocytes, la plupart du temps immobiles. La femelle, pour faire un ovocyte, dépense beaucoup plus d'énergie que le mâle lorsqu'il produit un spermatozoïde. Pour la même quantité d'énergie, un mâle peut donc féconder un grand nombre de femelles alors qu'une femelle ne peut avoir que quelques descendants, car elle est limitée par l'accès aux ressources. Du coup, les femelles deviennent une ressource rare pour lesquelles les mâles doivent entrer en conflit alors que les femelles, ou leurs ovocytes, sont en position d'être exigeantes.
Vivant : Ecologie comportementale: Le problème est que l'on voit souvent l'environnement (climat, prédateurs, parasites, etc.) comme l'acteur unique de la sélection. Mais si l'on considère que pour transmettre ses gènes, il faut accéder à des partenaires sexuels, les partenaires deviennent des agents de sélection, un filtre. Schématiquement, un mâle ayant la caractéristique A, alors que les femelles préfèrent la caractéristique B, sera défavorisé.
[AgoraVox]: C’est une régulation a posteriori. Dans la théorie du programme génétique, les interactions entre cellules induisent les changements d’état de la cellule ; dans mon modèle, les cellules changent d’état au hasard et les interactions cellulaires a posteriori stabilisent ce qui a été obtenu de manière aléatoire. C’est une logique totalement différente. "
[AgoraVox]: Donc, par le jeu de ce hasard (qui intervient au niveau du génome) certaines cellules vont se mettre à fabriquer les protéines nécessaires pour fabriquer des cellules du sang et d’autres à fabriquer les protéines nécessaires pour fabriquer des cellules du système nerveux (des neurones). Dans cette théorie probabiliste, les interactions cellulaires (un signal passe d’une cellule à l’autre : on dit qu’il y a interaction entre deux cellules) stabilisent cette loterie correspondant à l’activation des gènes lorsque (grâce à ce jeu de hasard) la bonne combinaison de cellules nécessaires pour créer un être fonctionnel a été produite.
[AgoraVox]: De tout temps, les théories avancées pour expliquer l’embryogenèse -et récemment la théorie du programme génétique- ont été des théories déterministes. Les cellules reçoivent des ordres via des signaux véhiculés par des protéines, des molécules. En réponse à ces signaux, les cellules sont contraintes de remplir une mission précise. En simplifiant à l’extrême, on peut dire que quand une cellule reçoit le signal "devient cellule du sang", celle-ci devient cellule du sang ; quand elle reçoit le signal "devient cellule nerveuse", elle devient neurone et ainsi de suite. On considère que ce signal est codé par un gène. Le développement serait donc le résultat d’une activation de gènes de régulation émettant des signaux. C’est ce qu’on appelle le " programme génétique ". Il s’agit là d’un phénomène rigoureusement déterministe : la mise en place du programme constitué de signaux codés dans les gènes gouvernerait totalement le destin des cellules. De mon point de vue, cette théorie ne peut pas fonctionner, et de plus en plus d’arguments tendent à le prouver aujourd’hui.
[AgoraVox]: Dans la théorie du programme génétique, les interactions entre cellules induisent les changements d’état de la cellule ; dans mon modèle, les cellules changent d’état au hasard et les interactions cellulaires a posteriori stabilisent ce qui a été obtenu de manière aléatoire. C’est une logique totalement différente.
[AgoraVox]:Donc, par le jeu de ce hasard (qui intervient au niveau du génome) certaines cellules vont se mettre à fabriquer les protéines nécessaires pour fabriquer des cellules du sang et d’autres à fabriquer les protéines nécessaires pour fabriquer des cellules du système nerveux (des neurones). Dans cette théorie probabiliste, les interactions cellulaires (un signal passe d’une cellule à l’autre : on dit qu’il y a interaction entre deux cellules) stabilisent cette loterie correspondant à l’activation des gènes lorsque (grâce à ce jeu de hasard) la bonne combinaison de cellules nécessaires pour créer un être fonctionnel a été produite. . "
[AgoraVox]: De tout temps, les théories avancées pour expliquer l’embryogenèse -et récemment la théorie du programme génétique- ont été des théories déterministes. Les cellules reçoivent des ordres via des signaux véhiculés par des protéines, des molécules. En réponse à ces signaux, les cellules sont contraintes de remplir une mission précise. En simplifiant à l’extrême, on peut dire que quand une cellule reçoit le signal "devient cellule du sang", celle-ci devient cellule du sang ; quand elle reçoit le signal "devient cellule nerveuse", elle devient neurone et ainsi de suite. On considère que ce signal est codé par un gène. Le développement serait donc le résultat d’une activation de gènes de régulation émettant des signaux. C’est ce qu’on appelle le " programme génétique ". Il s’agit là d’un phénomène rigoureusement déterministe : la mise en place du programme constitué de signaux codés dans les gènes gouvernerait totalement le destin des cellules. De mon point de vue, cette théorie ne peut pas fonctionner, et de plus en plus d’arguments tendent à le prouver aujourd’hui. En 1981, j’ai proposé un modèle réintroduisant du " hasard " dans le fonctionnement des cellules. Pour simplifier, plutôt que les cellules reçoivent des signaux leur ordonnant de faire quelque chose au niveau même de l’expression des gènes (qui fait qu’un gène est actif ou non, qu’il fabrique une protéine ou non) j’ai introduit une loterie " moléculaire " en quelque sorte, liée au fait que les molécules bougent selon le hasard brownien
[AgoraVox]: On a également mis en évidence des propriétés qu’on n’avait pas prévues et qui sont très importantes parce qu’elles débouchent sur une nouvelle vision du cancer. On s’est aperçu que les cellules cessaient de proliférer spontanément alors que le programme ne contenait aucune instruction spécifiant aux cellules d’arrêter de se multiplier. Cette observation est fondamentale : elle signifie que le système évolue spontanément vers un état d’équilibre et qu’il cesse de se développer quand il a atteint cet état d’équilibre.
[AgoraVox]: La base de la méthode expérimentale consiste à effectuer des expériences sur des objets réels. La simulation sur ordinateur est une forme d’expérimentation d’un genre nouveau. Elle permet de reproduire virtuellement un processus naturel pour l’étudier. On peut donc créer des cellules virtuelles et les obliger à se comporter en respectant certaines lois, par exemple pour contrôler ou tester les hypothèses du modèle de " hasard-sélection " (le modèle darwinien de différenciation cellulaire). L’environnement est parfaitement maîtrisé et les paramètres totalement contrôlés. L’objectif est de mieux cerner les règles qui gouvernent le comportement des cellules, notamment au cours des différentes étapes de l’embryogenèse, un processus qui aboutit à un organisme adulte, via une multitude d’interactions entre tissus.
[AgoraVox]: A partir d’une cellule germinale chez les mammifères (l’oeuf fécondé, pour les êtres humains) il existe un processus de multiplication de cette cellule qui génère des milliards de cellules. Au sein de cette importante population de cellules, des spécialisations se créent : les cellules, toutes génétiquement identiques, ne remplissent pas toutes les mêmes fonctions. Par exemple, une cellule du sang ne fera pas la même chose qu’une cellule du système nerveux, de la peau, ou d’un muscle. On dit alors que les cellules " n’expriment pas les mêmes gènes ". En d’autres termes, sur l’ensemble des gènes que possèdent toutes les cellules, seul un nombre restreint de gènes s’avèrera actif dans ces cellules. Ces gènes fabriqueront alors des protéines qui permettront aux cellules d’exercer leurs propriétés. Par exemple, une cellule du sang fabriquera une protéine (la globine) nécessaire aux globules rouges pour transporter de l’oxygène. Une cellule du système nerveux donnera naissance à une protéine (la myéline) nécessaire pour fabriquer des fibres nerveuses, etc.
[AgoraVox]: Le populisme remplace la démocratie et la démagogie se substitue au débat politique. Se targuant d’une certaine immanence (Dieu, l’Etre Suprême, le Bien, la Patrie) le nouveau pouvoir né de la logique guerrière marginalise les élites traditionnelles et s’appuie sur les "petits Blancs"(6) dont il attise la peur et les hantises. Pour reprendre l’exemple de Rome, je dirais que le Sénat, les Patriciens, les Chevaliers, sont neutraliséss et César gouverne seul en s’appuyant sur les bureaucrates, les mass media, et la plèbe qu’il gave de pain et de jeux télévisés. Ayant vaincu les démocraties populaires, la démocratie libérale cède la place à la démocratie populiste.
[AgoraVox]:Les dernières déclarations publiques d’Oussama Bin Laden vont d’ailleurs clairement dans ce sens. Mais on refuse de dialoguer avec lui. A la logique politique qui sous-tend le terrorisme, on répond par une logique guerrière qui nie justement le politique. Je vous renvoie ici à mon article sur le sujet paru dans la revue Esprit(2) dans lequel je développe la thèse selon laquelle le terrorisme est un acte essentiellement politique auquel nous répondons sur un mode purement guerrier qui nie le politique. Qu’on ne s’y trompe pas, le but de la guerre déclarée par les Etats-Unis après le 11 septembre n’est pas la victoire. Le but de cette guerre, c’est la poursuite de la guerre. La perpétuation de l’état de guerre.
[AgoraVox]: Car si les relations entre pays membres du bloc de l’Intérieur sont fondées sur le concept de rivalité et dessinent des stratégies de pouvoir s’appuyant sur la diplomatie, la négociation, la persuasion ou, à la limite, la désinformation et la subversion, les relations entre l’Intérieur et l’Extérieur sont, elles, fondées sur le concept d’inimitié, et elles mettent en branle des stratégies s’appuyant principalement sur la violence (répression policière et puissance militaire).