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Le nord-est de la calotte glaciaire du Groenland aurait perdu dix milliards de tonnes de glace par an entre 2003 et 2012, selon des chercheurs danois, américains et britanniques. Leur étude, publiée le 16 mars dans la revue Nature Climate Change, montre que le nord-est du Groenland n'est plus épargné par les effets du changement climatique. Selon ces travaux, la fonte des glaciers du Groenland a été l'un des principaux contributeurs à l'élévation du niveau de la mer sur les vingt dernières années alors que les scientifiques pensaient jusqu'à présent que le nord-est était une région stable. Ces travaux vont donc conduire à réviser les modèles de prédictions, en intégrant désormais la fonte de ces grandes masses de glace.
 Un article intéressant, intitulé « Réchauffement climatique : Améliorer les modèles économiques du changement climatique », a été publié il y a quelques jours dans la prestigieuse revue américaine « Nature » (Voir Nature). Après avoir rappelé les conclusions alarmantes du dernier rapport du GIEC, cet article souligne que les sciences économiques doivent se réformer profondément de manière à intégrer pleinement les coûts réels, environnementaux, sanitaires et sociaux, liés aux émissions massives de gaz à effet de serre d’origine humaine.
Selon Michael Mann, spécialiste du climat à l’Université de Penn State, le défi majeur que doit affronter l’Humanité est la vitesse avec laquelle les concentrations de CO² augmentent. «Il n’y a aucun précédent dans l’histoire de la Terre où on a assisté à une augmentation aussi abrupte dans les concentrations de gaz à effet de serreIl a fallu à la nature des centaines de millions d’années pour modifier les concentrations de CO2 à travers des processus naturels, comme l’enfouissement du carbone. Et nous, nous le déterrons, mais pas sur 100 millions d’années. Nous le déterrons et le brûlons sur une échelle de 100 ans, un million de fois plus vite ».