10.1.13

Les Facteurs X provenant de la Nature
Rédigé en partenariat avec les éditeurs de Nature, un magazine scientifique de premier ordre, le chapitre sur 
les « Facteurs X » se projette au-delà des 50 risques mondiaux pour sensibiliser les décideurs à cinq 
facteurs susceptibles de changer la donne :
• Changement climatique irréversible : Il est possible que nous ayons déjà dépassé le point de 
non retour et que l'atmosphère fasse rapidement de la planète un environnement inhospitalier.
• Optimisation cognitive significative: Des dilemmes éthiques semblables à ceux du dopage dans 
le sport pourraient s'étendre à la vie professionnelle de tous les jours ; des courses aux armes 
militaires pourraient aussi s'ensuivre.
• Déploiement malveillant de la géo-ingénierie : Des technologies sont maintenant élaborées pour 
manipuler le climat ; un État ou un particulier pourrait y recourir pour son intérêt propre.
• Coûts de l'allongement de la durée de vie : Les avancées médicales prolongent la durée de vie 
mais les soins palliatifs à long terme sont onéreux. Les coûts associés au grand âge pourraient 
poser un sérieux problème.
• Découverte de vie extraterrestre : Si la présence de la vie ailleurs dans l'univers était avérée, 
les conséquences psychologiques pour nos systèmes de croyance seraient considérables.
Le rapport Global Risks est la publication phare en matière de recherche du Risk Response Network au 
World Economic Forum. Il offre aux parties prenantes une plateforme indépendante pour explorer différents 
modes de collaboration visant à renforcer la résilience face aux risques mondiaux. Pour de plus amples 
informations, cliquez sur www.weforum.org/risk.

Il en ressort que les profondes disparités de revenus constituent le risque mondial le plus susceptible de se concrétiser au cours de la prochaine décennie, et que la défaillance majeure du système financier est le risque dont les effets seraient les plus marquants s'il se matérialisait. Quant aux déséquilibres budgétaires chroniques et à la crise de l'approvisionnement en eau, ils figurent parmi les cinq risques les plus susceptibles de se concrétiser et dont les effets seraient les plus marquants à la fois.

Fiers de nos progrès remarquables dans la santé, nous sommes tombés dans une dangereuse complaisance. La résistance 
grandissante aux antibiotiques risque de porter le coup de grâce à nos systèmes d'assurance santé exsangues, tandis que notre monde hyperconnecté favorise la propagation des pandémies. Ce risque est fondé sur les relations entre la résistance aux antibiotiques, les maladies chroniques et la défaillance du régime international de propriété intellectuelle ; une plus grande collaboration internationale et des modèles de financement différents sont donc nécessaires.

Londres, Royaume-Uni, 8 janvier 2013 – Le monde est perçu comme davantage vulnérable aux risques, avec la crise financière qui perdure et qui détourne l'attention du changement climatique alors que les évènements météorologiques extrêmes sont en progression, d'après le World Economic Forum dans son rapport Global Risks 2013.

D'après une enquête à laquelle ont participé plus de 1 000 experts et chefs de file de secteurs, le rapport désigne les profondes disparités de revenus et les déséquilibres budgétaires chroniques comme les deux risques mondiaux les plus susceptibles de se concrétiser ; cela reflète des préoccupations persistantes quant à la dette souveraine, ainsi qu'une vision d'ensemble légèrement plus pessimiste pour les dix années à venir.

9.1.13

Le rapport nous met aussi en garde contre la « dangereuse complaisance » que pourraient induire des décennies de progrès médical. « La résistance grandissante aux antibiotiques risque de porter le coup de grâce à nos systèmes d’assurance-santé exsangues, tandis que notre monde hyperconnecté favorise la propagation des pandémies. »

6.1.13

 

http://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20130104.OBS4494/russell-banks-les-defis-d-obama-ii.html

L'élection a révélé une nation divisée. La grande majorité des minorités, des Afro-Américains aux Hispaniques, a plébiscité Obama. En revanche, 60% des hommes blancs ont voté pour Romney. Assiste-t-on au déclin d'une Amérique blanche, vieillissante et déboussolée?

Pour la première fois de ma vie, bien que je sois un Blanc anglophone et hétérosexuel de plus de 50 ans, j'ai l'impression de faire partie d'une minorité ethnique américaine. C'est un sentiment assez étrange, même s'il n'est pas injustifié, puisque je fais partie de la minorité des WHAMs - les white heterosexual anglophonic males. Mais au bout de deux cent trente-six ans, les Etats-Unis ne semblent plus être la propriété des WHAMs.

Dans l'immédiat, nous sommes gouvernés par une majorité de minorités où ne domine aucune religion, aucune race ou aucun groupe ethnique. Pour la première fois peut-être, notre système politique est le reflet de notre réalité démographique. Même si ça n'est pas tout à fait vrai dans la réalité: dans le Sud et dans l'Ouest en particulier, il y a beaucoup d'Etats où les WHAMs détiennent encore tous les leviers du pouvoir. Mais dans l'ensemble, à l'échelle de la nation et particulièrement en ce qui concerne la présidence, qui est le seul vrai poste électif national, les électeurs que l'on rangeait autrefois dans la catégorie des «minorités» font désormais partie de la majorité. […] 

Au moment même où je dis ces mots, je sais que la minorité républicaine de vieux Blancs riches essaie d'identifier quelque chose ou quelqu'un qu'elle peut stigmatiser avec suffisamment de force pour convaincre une majorité d'Américains de voter à l'encontre de leurs propres intérêts.

[…]