19.11.11

Les habitants de la planète ont décuplé leur consommation d’énergie au cours du siècle dernier. Sera-t-il possible de continuer à augmenter notre consommation d’énergie dans les années à venir ? En tout cas, nous allons devoir tenir compte de nouvelles contraintes : épuisement de certaines ressources, réchauffement climatique, besoins croissants des pays en développement. De plus les transitions énergétiques prennent du temps. Les techniques demandent des essais, des perfectionnements et surtout, la confrontation à la réalité économique ainsi que des investissements importants : elles ont donc une très forte inertie.
Aujourd’hui, bien plus que par le passé, les choix énergétiques des pays ont une forte incidence sur l’avenir de toute la planète. C’est pourquoi l’énergie est au centre de débats où se mêlent des enjeux politiques à l’échelle nationale et mondiale, économiques, scientifiques et techniques : elle est largement devenue un problème de société.

L'Homme de Neandertal a souvent été décrit comme une brute primitive sans savoir-faire, ni conscience. On sait aujourd'hui qu'il n'en est rien. 
Les Néandertaliens sont à l'origine de diverses cultures. Ils ont taillé des outils en pierre et en bois, ont pratiqué la cueillette des végétaux, la collecte, le charognage, la pêche et la chasse. Ils ont développé de véritables stratégies de chasse et utilisé dans l'animal toutes les ressources nécessaires à leur vie quotidienne. Nomades, ils vivaient en petits groupes probablement d'une trentaine d'individus. Les Néandertaliens avaient des aspirations spirituelles, ils enterraient leurs morts, et une sensibilité artistique comme le prouve la collecte d'objets insolites ou les objets de parures

Les fortunes offshore, pour l’essentiel, échappent à toutes les sources de données disponibles, que ce soit la comptabilité nationale, les données fiscales, les enquêtes… Comme les fortunes des paradis fiscaux appartiennent sans doute à des gens très riches, il est probable que les inégalités de patrimoine soient encore plus fortes que ce que nos instruments de mesure habituels montrent. Mais les paradis fiscaux ne remettent pas fondamentalement en cause notre connaissance de la répartition des richesses à l’intérieur des pays. Les sources disponibles montrent que les patrimoines sont extrêmement concentrés : d’après ce que l’on sait, en France, les 10 % les plus riches possèdent plus de 60 % du patrimoine national. Peut être possèdent-ils en réalité 65 % ou 70 % du patrimoine national – dans tous les cas, les richesses sont très concentrées.

17.11.11

Les vingt dernières années ont été marquées par des progrès extraordinaires dans l'élucidation des mécanismes biologiques et génétiques fondamentaux liés au vieillissement et à la durée de vie des organismes vivants. 

Entre l'Antiquité et le début du XXème siècle, il a fallu presque 2000 ans pour gagner 25 ans d'espérance de vie, qui était encore inférieure à 50 ans en 1900. Seulement un siècle plus tard, nous avons gagné plus de 30 ans d'espérance de vie par rapport à nos arrière-grands-parents et nos petits-enfants qui naîtront vers 2050 auront très probablement plus de 100 ans d'espérance de vie.

 Alors que nous sommes 7 milliards d’êtres humains sur Terre, nous sommes déjà 4,5 milliards d’utilisateurs de mobiles (alors que nous n’étions que 90 millions à en posséder un en 1995, il y a moins de 20 ans !). Il y a là une mutation rapide et essentielle pour comprendre le monde, explique Dominique Boullier. “D’un coup, partout, l’humanité dans son ensemble s’équipe d’une technologie à peu près similaire : la technologie mobile. Avec le mobile, il y a une mutation dans notre relation au monde qui est devenue évidente et naturelle pour tous, à l’échelle mondiale” 

Des dix types de troubles de la personnalité selon la DSM IV, deux sont essentiellement à retenir pour les pouvoirs proliférants, sans
exclusif d’intrication avec d’autres types :
– la personnalité paranoïaque, qui a une tendance générale à interpré-ter les actions d’autrui comme humiliantes et/ou menaçantes.
– la personnalité narcissique (36), qui a une très haute opinion de soi-même, dépourvue de toute recherche d’empathie et indifférente aux émotions des autres, mais attentive à sa renommée, qu’elle aime à donner en spectacle.

Les hommes politiques – comme les autres – agissent beaucoup moins rationnellement qu’ils ne le croient. S’ils se propo-sent des objectifs rationnels, il y a toujours une pluralité de tels objectifs,et le choix qui est fait entre ceux-ci est le résultat d’impulsions dont l’ori-gine est essentiellement irrationnelle

C’est très significatif de l’état exécrable de la sexualité en Occident. La sexualité a été réprimée pendant des siècles. Désormais, la notion de pêcher charnel n’existe plus. Toutefois, le malheur de l’Occident c’est que nous n’avons pas de tradition érotique comme cela peut être le cas en Orient. Faute de tradition érotique nous sommes tombés dans l’escalade du « Hard ». Le but n’est plus dans la relation mais dans le plaisir personnel. Et dans la quantité de plaisir et non plus la qualité de plaisir. Jouir de plus en plus, sans considérer que l’autre est différent d’un outil.

16.11.11

 Les armées américaines sont ainsi intervenues plus de deux cents fois à l’étranger, mais cinq guerres seulement furent formellement « déclarées » par le Congrès et moins de quatre-vingt-dix guerres non déclarées reçurent son soutien explicite.

L’intérêt national bien entendu devrait, selon Condoleezza Rice, inclure cinq priorités :

1. Préserver la suprématie militaire des États-Unis, en s’assurant que tout est mis en œuvre pour éviter la guerre, et, si la prévention échoue, engager le combat pour la défense des intérêts américains.

2. Promouvoir le libre échange et tout ce qui contribue à la croissance économique des États-Unis et de leurs alliés.

3. Renforcer les liens avec les alliés des États-Unis, qui « partagent les valeurs américaines et peuvent ainsi partager le fardeau de la promotion de la paix ».

4. Développer les relations avec les grandes puissances, en particulier la Russie et la Chine.

5. Agir avec détermination contre les pays ou les régimes hostiles qui ont recours aux actes de terrorisme ou déploient des armes de destruction massive9

Le schéma proposé correspond, de façon presque caricaturale, à la tradition réaliste américaine. Les droits de l’homme, la défense ou la promotion de grandes organisations internationales, le respect du droit international, le devoir d’ingérence humanitaire, aucun de ces objectifs n’est véritablement prioritaire. Ils ne sont pas  ignorés, mais ils sont relégués au rang du marginal et de l’accessoire

15.11.11

Nobles causes...

Tout commence souvent par des images : une femme qui fuit un bombardement en emportant un bébé dans ses bras, des cadavres étalés devant les caméras de télévision, le visage d'un dictateur qui menace. Viennent ensuite les mots entrelardés de chiffres alarmistes : dans la bouche des intellectuels ou sous la plume des éditorialistes, ils exhortent la « communauté internationale » à agir pour « éviter l'irréparable ». Une guerre de propagande obscurcit alors le dialogue diplomatique, tandis que monte la pression de l'urgence, l'appel des uns à éliminer un « nouvel Hitler » (Saddam Hussein, Slobodan Milosevic, Mouammar Kadhafi...) répondant à la dénonciation de l'impérialisme des grandes puissances par les autres.

Parfois, les crimes dénoncés sont réels, parfois exagérés ou carrément imaginaires. Souvent, ils ne constituent que des prétextes dans le jeu des puissances qui s'abritent derrière les organisations internationales. Les pays dominants cherchent à marquer des points sur l'échiquier géoéconomique mondial, à liquider un dirigeant peu accommodant... Les bonnes intentions donnent souvent de mauvaises idées, disait Machiavel. 

Aux Etats-Unis, une bataille sur la construction d'un oléoduc illustre la puissance des lobbyistes anti-environnement.

On les surnomme le Quatrième Pouvoir. Les lobbyistes font partie du paysage à Washington. Pour chaque représentant ou sénateur, on compte plus d’un lobbyiste travaillant pour le secteur des industries fossiles. Reportage dans les couloirs du Capitole sur l’influence et les stratégies de ces hommes de l’ombre.

12 000 personnes travaillent dans le secteur du lobbying à Washington, une véritable armée. Et dans le domaine de l’environnement, le Congrès américain est pour eux un terrain de bataille perpétuel. Les secteurs des énergies fossiles ont ainsi dépensé près de 150 millions de dollars (108 millions d’euros) cette année. 

13.11.11

« Un des problèmes que posent ces définitions classiques de la Renaissance, remarque Brotton, est qu’elles célèbrent les réalisations de la civilisation européenne à l’exclusion de toutes les autres. Ce n’est pas une coïncidence que la période où le terme a été inventé a aussi été le moment de l’histoire où l’Europe a proclamé avec le plus d’agressivité sa domination impérialiste sur le globe. »

Les échanges avec l’empire ottoman ont pourtant profondément modifié les goûts et les possibilités à l’ouest du continent et contribué à la naissance du monde moderne. Les importations de l’Orient couvraient une large gamme de produits, des épices au coton, du satin aux tapis, des tulipes à la porcelaine et aux chevaux, des pigments, etc. « La palette de peintres a aussi été élargie » et cet enrichissement a « apporté aux tableaux de la Renaissances les bleus et rouges vifs qui les caractérisent ». Ce sont les pratiques du commerce arabes et islamiques qui se sont répandues, et ont imposé les chiffres indo-arabes, l’usage de la virgule les signes de l’addition (+), de la soustraction (-) et de la multiplication (x). Les bazars du Caire, d’Alep et de Damas ont « littéralement modelé l’architecture de Venise ».

Non seulement des objets provenant de l’Orient étaient montrés sur les peintures (y compris des inscriptions en arabe sur les habits de la Vierge), mais les peintres eux-mêmes, comme l’artiste Costanzo da Ferrara, se rendaient à Istanbul et en rapportaient des motifs, s’inspirant des traditions ottomane et perse. Les flux dans le domaine scientifique, surtout de l’Est vers Ouest, ne furent pas moins denses.

Même la chute de Constantinople en 1453 fut perçue avec modération par nombre de chrétiens et, dans les années suivantes, Venise et Vienne s’engageaient dans des accords avec la Sublime Porte.

Cette période des XVe-XVIe siècles fut donc celle d’un formidable essor commercial et financier, d’un dynamisme époustouflant dont furent conscients tous les protagonistes. 

L’histoire globale tente de définir les interactions entre les différentes régions du monde et de ne pas isoler l’Europe du reste de la planète. La Renaissance ne peut s’étudier en dehors des relations commerciales, financières, culturelles entre les deux rives de la Méditerranée qui se sont mutuellement aiguillonnées.