13.2.04

[@RT Flash] Lettre #277 du 14 au 20 F?vrier 2004: La population urbaine mondiale devrait croître jusqu’à 5 milliards en 2030, soit 60 % de la population mondiale en 2030. Presque toute la croissance démographique (2 milliards de personnes) prévue entre 2000 et 2030 sera absorbée par les zones urbaines des régions les moins développées.
[@RT Flash] Lettre #277 du 14 au 20 F?vrier 2004: En 1950, moins d'un habitant de la planète sur 3 vivait en ville. Plus de la moitié de la population de notre planète est aujourd'hui composée de citadins, soit environ 3 milliards d'hommes. Au cours du XXème siècle, le nombre de citadins aura été multiplié par 15, alors que la population mondiale ne faisait que quadrupler.
[@RT Flash] Lettre #277 du 14 au 20 F?vrier 2004: "Si les villes sont n?es il y a plus de 5.000 ans, avec les premi?res grandes civilisations du Proche Orient, d'Egypte, de M?sopotamie, d'Inde et de Chine, l'urbanisation est historiquement un ph?nom?ne r?cent qui n'a v?ritablement d?but? qu'? la fin du XIX?me si?cle. En 1900, seuls 13 % de la population mondiale habitaient en ville. "
Futuribles: En ce début de XXIe siècle, la santé des adultes est caractérisée par deux tendances principales : premièrement, le ralentissement des progrès et l’aggravation des différences ; et deuxièmement, la complexité croissante de la charge morbide. L’indice le plus inquiétant d’une détérioration de la santé des adultes s’observe en Afrique, où les progrès enregistrés dans la survie des adultes se sont inversés de façon si spectaculaire que dans certaines régions de l’Afrique subsaharienne, les taux de mortalité actuels chez les adultes dépassent ceux d’il y a 30 ans. Ce phénomène est particulièrement frappant au Botswana, au Lesotho, au Swaziland et au Zimbabwe, où le sida a réduit de plus de 20 ans l’espérance de vie des hommes et des femmes...Le chapitre suivant est consacré au SRAS (syndrome respiratoire aigu et sévère) et montre comment une maladie entièrement nouvelle peut avoir, au plan international, des répercussions majeures sur la santé, l’économie et le commerce.
Futuribles: L’étude tente ensuite de distinguer les traits communs aux baby boomers, définis comme les personnes nées entre 1945 et 1965 (17 millions aujourd’hui, soit 29 % de la population britannique), en faisant la part des effets de cycle de vie, de période et de cohorte. L’individualisme est cité en premier : cette génération se caractérise en effet par un rejet de l’establishment (19 % disent ne pas faire partie du « système »), un nonconformisme proclamé, une défiance vis-à-vis de l’autorité et un détachement par rapport à la religion. Cette génération, qui possède le pouvoir d’achat le plus élevé de la société, a été élevée dans le cadre de la société de consommation et en connaît tous les ressorts.
Les baby boomers sont ainsi beaucoup moins sensibles aux marques que les générations plus jeunes et mesurent moins leur succès au nombre de choses qu’ils possèdent.
Le deuxième trait distinctif est leur libéralisme en matière de mœurs : 59,5 % ne voient rien de mal aux relations
sexuelles avant le mariage, soit deux fois plus que la génération précédente, et 45,5 % sont pour la légalisation du cannabis. Leur participation aux mouvements sociaux des 50 dernières années (antiracisme, libération de la femme, écologie) a marqué leurs opinions actuelles et les rend plus susceptibles de s’engager dans la société civile et de remodeler les agendas politiques en fonction de leurs exigences (transports urbains, environnement, accès aux services de santé).
Les auteurs concluent en faisant la liste des défis auxquels sera confrontée la société vieillissante (encourager le travail des seniors, prévenir la pauvreté, prendre en charge la dépendance…), mais leur vision de l’avenir reste optimiste : les « nouveaux vieux » auront peut-être une influence positive sur la société et les hommes politiques devront se préparer à prendre en compte leur avis.
Futuribles: Feu les idéologies qui structuraient le débat collectif ! Feu les grandes institutions autour desquelles s’organisait la vie en société ! Nous voilà en panne de tout système de représentation et de théories explicatives, a fortiori de clefs pour anticiper les évolutions possibles...L’information est peut-être pléthorique, les gisements d’expertises pointues immenses. Mais, de représentations collectives, nous manquons dramatiquement et donc d’instruments pour comprendre, décrypter, interpréter…, recoller tous ces morceaux et nous forger une opinion raisonnée sur le spectre des futurs possibles, a fortiori les futurs souhaitables...Or, aucune organisation ne peut fonctionner sans un minimum de visibilité et de repères, sans disposer d’un minimum de balises et de référents collectifs. Le défi est donc immense et passionnant. Au-delà du bouillonnement quotidien, il s’agit de comprendre où nous en sommes, quelle est la trajectoire spontanée et quel est le but. Telle est la raison d’être de la prospective, et la responsabilité de ceux qui s’en réclament.
Futuribles : Nous traversons une période étrange et singulière, morose et captivante, durant laquelle nous devons faire le deuil des clichés d’autrefois et inventer de nouveaux repères....De la scène mondiale, nous avions une représentation à peu près claire, marquée par le fossé Nord-Sud et la guerre froide, opposant, sur la base de règles du jeu communes, le bloc soviétique à celui du « monde libre ». Était-ce la preuve de notre ignorance et / ou l’expression d’une représentation très fruste ? Cela néanmoins fonctionnait à peu près.
Alors même que nous avons pris conscience que nous ne formions qu’« une seule Terre » et étions — en principe, du moins — tous solidaires d’un même écosystème planétaire, alors même que les interdépendances n’ont cessé de s’accroître dans les domaines économique, financier, culturel…, que les distances en quelque sorte se sont abolies, les facteurs de tensions et les conflits n’ont cessé de croître. La montée des interdépendances ne s’est pas accompagnée d’un progrès symétrique de nos institutions et procédures de gouvernance. Tout au contraire, la planète constitue une véritable poudrière, un champ de bataille sur lequel opèrent, dans un désordre total, des acteurs toujours plus nombreux, non seulement des États, des organisations intergouvernementales mais aussi des groupes et des réseaux, licites et illicites, agissant souvent sans foi ni loi....Notre système de représentation du monde est clairement dépassé, inadapté. Un effort sans précédent s’impose, aussi bien pour essayer de discerner quels peuvent être l’avenir de la Chine ou de l’Inde, la durabilité de leur développement, leur aptitude à inventer de nouveaux modèles…, que pour mieux saisir ce que représente aujourd’hui le marché mondial des drogues illicites, les ressorts et les formes d’action des nouveaux pouvoirs, y compris de ceux auxquels on se réfère sous le nom, par exemple, d’« Al Qaida »...Un effort majeur aujourd’hui s’impose, pour essayer, sans trop de myopie, de comprendre l’état de la planète, de scruter les futurs possibles, de réfléchir aux modes de gouvernance qui pourraient être adoptés ?

10.2.04

automates-intelligents-html@kiosqueist.com: La connaissance humaine est capable, non de découvrir la réalité in extenso et moins encore de prédire son évolution, du moins de commencer à comprendre les mécanismes selon laquelle elle se fabrique, en application des lois qui la déterminent.
automates-intelligents-html@kiosqueist.com On considère généralement que l'évolution des systèmes physiques comme celle des systèmes vivants ont produit des solutions optimisées, c'est-à-dire offrant le meilleur emploi possible des ressources naturelles au regard des contraintes s'imposant à ces systèmes.